Ah Marie Pierre

Pas plus tard que pas très tard, je tombe sur « Le coup du Parapluie », une bonne comédie française des eighties comme on les aime ou pas. Moi je les aime, la nostalgie c’est mon truc, ca sent ma chambre quand je scotchais le soir sur la télé 3 chaines.

Toutes ces comédies ont plusieurs points communs : une musique Bontempi navrante, des boucles d'oreille improbables, et Marie Pierre Casey.

Ici, sous la direction éclairée de Gerard Oury, Marie Pierre joue « la contractuelle ». Dans une courte séquence au début du film elle nous fait un petit sketch en se faufilant tel Solid Snake jusqu’à la caisse pourrie de Pierre Richard pour lui coller un PV avec un air de satisfaction qui en dit long sur l'affection que porte le genial metteur en scène à ces pauvres connasses qui ne font que leur travail. Et que je respecte beaucoup.

Elle disparait une fois son numéro de Joseph Longtarin terminé. La reverra t’on plus tard ? J’en sais rien j’ai zappé.

Je me pose alors deux questions : D’abord est ce que Marie Pierre Casey est encore vivante ? La réponse est oui.

Ensuite, mais putain c'est qui au fait mP Kz? Parce que n’étant pas du tout amateur de théatre comme le Chat ici pas présent (ah, si!), pour moi Marie Pierre, c’est la concierge, ou la dame qui râle, ou la caissière, mais je n’arrive pas à me rappeler un film, ou même autre chose où elle aurait pu avoir un autre rôle, enfin un rôle tout court, enfin quelqu'un quoi!

Je parle de théatre parce qu'après d'habiles recherches Googliennes j'apprend qu'elle joue sur scène et qu'elle écrit aussi.

Hein? J'ai fait des recherches?

Ah oui.

Un truc te trotte dans la tête et paf, tu écumes le net, enfin plutôt les 5 premiers liens de Google (tu passes à la page 45787 toi? Non? Alors ta gueule), et tu apprends un tas de trucs d'un coup sur un sujet qui aurait normalement du tomber dans la partie stockage corbeille du cerveau quelques secondes après.

Et puis, et puis au bout de trois liens hasardeux te voila en train de lire un article de fond sur les différentes espèces de palourdes, ou les techniques bondage chez les Yupiks.
C'est quoi les Yupiks? Ben cherches, et tu vas comprendre où je veux en venir.

Il doit bien y avoir un article quelque part qui parle de nouveaux comportements d'apprentissages générés par le simple fait d'être connecté ou avoir accès au oueb plusieurs heures par jours. Je vais googleiser ça après avoir posté.

Ah mince on s'éloigne là messieurs dames ! Aller on range les appareils et on remonte dans le car, et comptez vous.

Revenons à notre brebis

Imdb à la rescousse

Marie-Pierre Casey
Born in 1937
Famous for appearing in a French TV commercial for Pliz in the
80s, and for her line "je ferais pas ça tous les jours".




Et s’en suit une filmo longue comme le bras de rôle de figurants sans nom.
Marie Pierre est effectivement « La boulangere », « La dame de la morgue», ou mon préféré « La dame qui félicite le commissaire ».
Très rarement madame quelqu'un.
L'a pas atteind le level où on te donne un nom dans la distribution. Mais attention, elle a tourné avec les plus grands. Pas longtemps certes, mais quand même.

Célèbre mais pas glamour, elle ne doit pas pouvoir se balader sans être reconnue et accostée aux quatre coins de notre beau pays, et pourtant personne pour lui dire « ah je vous ai trouvée fabuleuse dans…». Ou alors il faut qu'elle tombe sur un fan de Marc et Sophie.

Pourtant, y’a du talent, une tronche capable de te mettre mal à l’aise rien qu’en te regardant, un univers.
C'est un putain d'exercice son "je ferais pas ça tous les jours", ça l'est forcément sinon on aurait pas tous cette conne de pub gravé à vie dans le crane.

Et pas un grand nom du cinéma pour nous en faire au moins sur le tard une reine dans une biographie somptueuse, une grande tragédie oscarisable, aller, une pub pour iPod histoire de boucler la boucle.

Depuis hier, je surveille sa page imdb. J'attends la news, le scoop.

Les concours c’est rigolo (enfin je crois). Les concours sur le net, c’est rigolo (enfin je crois)
Les concours sur le net qui se cognent un gros bug c’est rigolo, et là j’en suis sur.

Résumé des épisodes précédents : Pacsette reçoit un mail « salut vas jouer sur le site Pampers et gagne un an de couche gratuites !! »

Pacsette n’est pas trop concours, mais poussée par son sixième sens et par le dernier ticket de caisse Monop où les couches occupent une bonne place, elle va sur le dit site et y entre son mail spécial concours débile.

Et là c’est le miracle : VOUS AVEZ GAGNAY !

Cool ! Et en même temps suspect car comme tout le monde « je ne gagne jamais »

Bref on est bien content, Pampers va sponsoriser le caca de mon fils pour les douze prochains mois.

Quand même, c’est étonnant d’avoir gagné...
Tellement étonné qu’on en parle à la belle sœur. ET WTF ELLE A GAGNE AUSSI, C’EST L’ECOLE DES FANS !

L’explication tombera rapidement, il y a eu un bug, tout ceux qui ont joué ce jour là on gagné.

Et comme c’est la loi, Pampers est obligé d’assurer derrière.

Je reçois donc le mail suivant pas plus tard qu’hier qui dit en substance: Cher machin, on l’a un peu mauvaise, on a coupé les couilles du webmaster, mais on va assurer quand même.
Par contre, on ne va pas faire comme prévu et vous offrir des bons d’achat.
On va directement vous livrer les couches à domicile. Et comme on a pas envie de s’emmerder, on va faire ça en deux fois. Ce qui signifie que vous allez bientôt recevoir 1200 couches pour les six premiers mois.

1200 couches. Je surveille avec anxiété tous les semi remorques qui passent dans la rue. Et je me demande dans le même temps ou je vais bien pouvoir stocker tout ça.

Gentil webmaster eunuque, je te remercie bien fort quand même.

Après un bon plat de mites, je devais absolument goûter ce fromage de brebis acheté la veille.

J’ouvre le frigo et c’est le choc.

Uma Thurman est là sur le second plateau, plongeant sa cuillère dans les petits pots blancs.



« Non mais ça va ? Tu bouffes les petits suisses de mon fils là ! »

Elle se désencastre et se déplie, remet ses cheveux en arrière et profite de sa très grande taille pour me regarder de très haut.

« Oh ça va hein, de toute manière la date courrait jusqu’à demain, il aurait fallu les jeter »
- Ben oui mais quand même ! C’est pas des choses qui se font !
- Ooooh lala, on va pas en faire un fromage de tête, je m’en vais je m’en vais.

Elle sort de la cuisine, attrape son manteau, fait une bise à la plante et claque la porte.

Je regarde pacsette, sidéré.
« T’es vraiment soupe au lait quand même »
- Ah parce que c’est moi qui suis en tort ?
- Objectivement non, mais c’était pas la peine de s’énerver non plus
- Et qu’est ce que j’aurais du faire ? Lui proposer d’éclater aussi les cotes de porcs ?
- Mais non….bon aller on en parle plus.

C’est pas les petits suisses, c’est le principe qui m’agace.

Il est 11h, je suis en pleine réunion avec nos gentils amis de la filiale US. Je m’éclipse discrètement.

Grimpage sur mon nouveau vélo flambant neuf (ce blog est un feuilleton cyclismique), direction le tribunal d’instance.
11h15, pacsette arrive en même temps que moi.

Grimpage au premier étage. Bonjour monsieur gros geek derrière le comptoir, je vois dans ton œil que tu es bien dégouté de ne même pas pouvoir faire tourner Wow sur le PC de l’accueil.

« C’est pour quoi ? »
- C’est pour un PACS
- On va vous appeler
- Je te viole même mains nues en stuff de la chouette sans aucun cd
- Hein ?
- Non rien.

Une porte s’ouvre, un couple sort, un volcan s’éveille. La dame de la fonction publique suit juste derrière.

« Merci de patienter quelques minutes ! »

Un autre couple arrive au comptoir
« C’est pour quoi ? »
- C’est pour un PACS
- On va vous appeler
- J’te perfect avec Dhalsim juste avec les middle kick
- Hein ?
- Non rien

Le temps passe. Ils n'ont pourtant franchement pas l'air débordés. Je suis mauvaise langue si je veux, merci.

Une affiche est placardée : "Le tribunal fermera définitivement fin 2009".

Je vois Rachida l'accrocher en personne, là avec son tailleur, sa pile de photocopies et son scotch.
"C'est droit là ?"
- Euh oui madame" répond le geek
- J'te pown toute seule vs tout tes potes sur Dust avec juste le glock
- Hein ?
- Non rien

C'est à nous ! Bureau minuscule, deux fonctionnaires nous attendent.
« Il est interdit de prendre des photos »
Compréhensible, j'imagine un paquet de scènes « Aller s’il vous plait, souvenir, sourire ! Encore une pour être sur ! Vous pouvez nous prendre tous les deux aussi ? Et encore une pour être sur ! "

On signe deux papiers, on récupère l’imprimé, ayé, nous voilà officiellement pacsés. Midi, je dois retourner au boulot, la réunion n'est pas terminée ! Ah toi aussi t'es speed t'as rencard ? Bon ben à ce soir !

"On m'a volé mon veloooo !"

Moi aussi connard.

Attaché pendant à peine 3h en plein après midi dans un "beau quartier".

Toi qui m'a volé mon amour de vélo, mon b'twin by Decathlon premier prix adoré, j'ai voulu te pardonner en écoutant la chanson du voleur de Brassens.

Ca n'a pas marché, ça m'a donné envie de foutre une baffe à Georges et a renforcé mon souhait de te voir te faire sodomiser au gravier.

Sale petite fiente, j'espère que tu te prendra un camion sur le chemin du retour, que ta mère mourra de chagrin et que ton père se pendra par solidarité (devant ta petite soeur).

Donnons maintenant un semblant d'intérêt pédagogique à ce billet, avec quelques chiffres très intéressants comme tous les chiffres hahaha non ne partez pas merci.

- 400 000 vélos sont volés chaque année en France, et alimentent un marché de l'occasion florissant.

- Il existe une fourrière pour les vélos. Amis parigot, gravez votre vélo. Si vous vous le faite embarquer, il faudra prouver que vous en êtes le propriétaire.

L'année dernière dans cette ville, près de 1600 vélos ont été mis en fourrière, 33 ont été rendus. Les 1570 autres proprios se contente de faire un billet sur leur blog pour pourrir les voleurs et louer notre président dans sa croisade contre le crime organisé.
Les vélos sont ensuite triés, ceux en bon état seront revendus dans les ventes domaniales, les autres offerts à une assoce de paraplégiques parce que chez nous à la police on aime bien rire.

Voilà pour les chiffres.

Mais pendant que s'égrene ces statistiques issues d'un monde barbare, mon vélo est seul, surement coincé dans une cave sordide, entouré d'une bande de malfaiteurs vicieux, blessé dans sa selle et avec une roue violée. Courage petit.

Ne pensant pas te revoir je cherche déjà ton successeur, et remet à plus tard certains achats aussi inutiles qu'indispensables.

J'avais dit que je parlerais de Georges Marchais.

Il y a quelques jours, après une bonne partie de la soirée à conduire Niko Bellic d'un bout à l'autre de Liberty City, je décide de terminer par un coup de zapping.


Je tombe sur un doc relatant la vie et l'oeuvre de ce cher Georges. Bouffée de nostalgie. Non, pas communiste, mais Marchais c'est un peu comme Watoo Watoo : dès que je l'entend, c'est toute mon enfance qui refait surface.

Bref, c'est le chapitre "Marchais et les medias", à moins que l'intégralité du reportage n'y soit consacré. Bon on s'en fout.

Petit résumé vidéo :



Outre le coté comme il est rigolo le monsieur, y'a un truc qui m'a particulièrement marqué dans ce reportage : on y voit les racines de ce qu'allait devenir la chose politique à la télévision.

Elkabbach et Duhamel nous racontent comment Georges balançait des démonstrations sans fin, schémas et photos à l'appui, partant dans un discours tout préparé duquel il était très difficile de le sortir.
A la moindre tentative des journalistes de reprendre la main il explose :
"Mais laissez moi expliquer aux Français bordel ! Je vais partir attention !"

Retour à aujourd'hui. Elkabbach repense au décalage de la situation, à cet homme qui n'a pas compris comment fonctionnait la télé, n'y voyant qu'une tribune.

Et pourtant,
Et pourtant le Kabbach m'a autant choqué que le Marchais, quand il tente de faire plier Georges aux règles de la télévision qui veut que même si c'est de la politique, qu'on parle à l'époque du leader d'un des plus gros parti français, il faut que ça booste.

Ils aiment Marchais pour sa personnalité explosive qui passe bien à l'écran, pour ces petites phrases, pour ses colères. La preuve en est qu'il fut l'un des habitués de l'émission. Mais dès qu'on entre dans le débat de fond, oulah non mon gars on est pas là pour ça. Pas de démonstration, pas de blabla de plus de 2 minutes !

On s'en cogne de savoir si dans le fond Marchais racontait des conneries, chacun son idée, mais pour le coup son "C'est un scandale Monsieur Kabbach ! Laissez moi expliquer !" me semblait finalement aussi justifié que les interruptions visant à faire comprendre qu'on était pas là seulement pour lire une déclaration.

Caricatures en miroir. D'un coté cette télévision qui se doit de faire du spectacle même en politique, quitte à sabrer le fond, forcément moins sexy qu'une phrase choc. De l'autre le politique qui n'y voit qu'un outil de diffusion massif qui n'a pas à porter la contradiction.

Ca avait de la gueule quand même.

un billet intéressant sur le même thème, mais en mieux foutu.

Beth Gibbons et ses potes mangent le Zenith

C’était lundi soir. J’allais enfin voir un concert de P pour la première fois. Partagé entre l’excitation et la curiosité, je file mon billet à l’entrée avec un peu d’appréhension. Acheté sur ebay, impossible de vérifier si je m’étais fait refiler un fake.

Le Zenith est plein, j’ai une place assise bien au centre, juste derrière le carré VIP.

Premier constat, c’est pas un concert de djeuns en djeans. A vue de nez la moyenne d’age oscille autour de la trentaine bien tassée. Les cheveux blancs et les cheveux chauves sont aussi assez nombreux.

La lumière s’éteind, la première partie commence. Je ne sais pas qui c’est, j’apprend aujourd’hui que c’est Kling Klang (le même nom que le studio d’enregistrement de Kraftwerk ?). Certains morceaux sont corrects, même si dans l’ensemble ça ne casse pas des briques. Un seul morceau est chanté, et d’un coup on comprend mieux pourquoi ils se cantonnent à de l’instrumental.

Ils jouent trois bons quarts d’heure puis s’en vont. Bravo les mecs, plusieurs milliers de spectateurs et vous vous barrez sans vous présenter.

Entracte
COCA COLA SOIF DE FRAICHEUR IL EST INTERDIT DE FUMER DES BARS SONT A VOTRE DISPOSITION

Et enfin ils arrivent. C’est parti.

On va brosser le public dans le sens du poil, d’autant que Third, le dernier album n’est sorti que quelques jours auparavant. Une chanson nouvelle, deux classiques et on recommence.

Derrière le groupe, un écran. Le V-jay n’est pas très créatif. Un clip «souvenirs en super 8 avec des enfants dans le jardin» déjà vu et revu et un clip très sympa pour illustrer The Rip. Pour le reste, c’est du live, ie on filme le groupe sous différents angles et pis ouala.

Bon sinon ca vaut quoi tout ça ?

Premier constat, ils ne se sont pas trop cassé le cul, les morceaux sont rigoureusement identiques aux originaux. Pas de remix quelconque ou adaptation pour le live. Bon aller à la rigueurs quelques micro notes ou rifs d'ecart sur les titres les plus anciens. C’est un peu décevant mais c’est carré, extrêmement propre et bien balancé.

Et puis surtout, ca dégage une puissance incroyable. Je trouve même que le dernier album passe bien mieux en live. Quand aux classiques, je retiens surtout Mysterons et Half Day Closing qui m’ont littéralement scotché. Beth Gibbons prend la salle entière dans sa main et la retourne, period.



Les morceaux s’enchainent, les gens hurlent à chaque ancienne chanson, les portables sortent pour filmer (voir plus bas) et tout le monde se calme à chaque morceaux du nouvel album. Forcément, ca fait pas 15 ans qu'ils l'écoutent !


Hop c’est fini.

Rappel
Bon dieu ce que ça me fait chier ce rituel du rappel…Faites TOUT ce qui est prévu et rallumez les lumières bordel…

Ils reviennent pour trois morceaux dont un superbe We Carry On pour finir.

Voila, on s’en va.

Difficile pour un fanboy comme moi d’émettre un avis objectif objectif, d’autant que c’était la première fois que je les voyais en live. Tiens je vais faire une liste :

Magique
Carré
Envoutant
Feignant
Pas interactif pour un sou (Bonjour au début, Merci on vous aime à la fin), même si Beth gibbons est descendu devant les barrières à la fin pour serrer quelques pognes
Puissant

C’est comme un bon élève qui n’en ramerait pas une. Il est génial, mais s’il se cassait un peu plus la nenette ca pourrait être dément. Le soir où ils vont décider de se lâcher, ca va faire très très mal. Peut être que l’alchimie avec le public n’était pas suffisante pour que ce soit ce soir là.



Ca valait quand même sacrément le coup, d’autant qu’ils ne sont pas réputés pour enchainer les tournées.

Ah oui, une dernière chose qui m’a fait halluciner : les portables qui filmaient. Vu de haut, la fosse ressemblait à un tapis de petites lumières, tout simplement bluffant ! Je me demande si on les voit s’agiter comme des briquets dans les concerts d’Obispo.

Merci Portishead pour ce beau moment, et merci à ma pacsette qui nous a dégotté les places comme cadeau de Saint Valentin.

Et last but not least, merci à belle maman qui a gardé les gosses et a passé la nuit sur le canapé.

...je commence à faire un blog.

Première étape, le recyclage, copier coller de mon article sur le concert de Portishead avant d'enchainer sur Georges Marchais.

Les commentaires d'Ellendhel et Ktululu ont fait gonfler mes chevilles, alors je me lance.

Enfin tout à l'heure plutôt. Pour l'instant j'en chie au bureau.