Mon site à moi qu'il est beau
Diantre, ça sent la naphtaline ici... Ce n'est d'ailleurs pas près de changer, car je viens d'ouvrir un petit coin de web où déverser ma logorrhée. Ça s'appelle Suposhu.net (prononcez "Sou-Po-Shou") et j'y cause de jeux, de séries télé, de bouquins, etc. C'est donc parfaitement inintéressant, mais si ça vous dit de passer lire la prose issue de mon génial cerveau (je laisse les vers à Ceacy), je vais essayer de l'alimenter aussi souvent que possible (périodicité non contractuelle). Il y a déjà quelques articles en ligne et pas mal d'autres dans les tuyaux. Évidemment le design est un peu brut de décoffrage, mais je n'ai aucun talent pour ça. Et puis comme dirait l'autre, qu'importe le flacon...
Voyage en Écosse - Partie 6 : L'île de May
L'île de May, c'est un petit bout de caillou (1,5 km de long) perdu au bout du Firth of Forth, le grand estuaire au fond duquel se trouve Édimbourg. C'est surtout une réserve naturelle ornithologique exceptionnelle, un passage obligé pour tous les amoureux de la vie sauvage (et Conikafik). Au moment où j'y suis allé, la population d'oiseaux était estimée à 250 000 individus ! Je ne vous dis pas le bruit et l'odeur...
Parmi les espèces présentes, on trouve les classiques goélands, sternes, huîtrier pie, etc. Mais aussi quelques trucs plus "rares" que je vous propose de découvrir. Mais d'abord, l'arrivée sur les côtes de l'île. Les traces blanches en disent déjà long...
Ce qui reste du vieux phare. Il a été raboté pour laisser passer la lumière du nouveau, construit par la famille Stevenson comme beaucoup de phares écossais.
Une des deux cornes de brume qu'on trouve à chaque extrémité de l'île.
Quelques vues générales, notamment des falaises, très impressionnantes par endroits. N'hésitez pas à les regarder en taille maximale pour bien vous rendre compte de la populace qui y niche...
Maintenant, place aux oiseaux, notamment aux plus mignons d'entre eux, les macareux (qui ne sont pas des varans, donc).
Notez qu'ils vivent sous le sol dans des terriers comme celui-ci.
Un couple de cormorans huppés.
Des eiders.
Enfin, des pingouins. Oui, j'ai vu de vrais pingouins, mouhahaha ! Plus précisément des petits pingouins (razorbills en anglais), la seule espèce restante. Donc oui, les pingouins volent et vivent dans l'hémisphère nord. Les oiseaux qui ne volent pas et vivent sur la banquise en Antarctique (et dans les PC des barbus), ce sont des manchots. Des manchots FFS §
Râââh.
Voyage en Écosse - Partie 5 : Les Orcades
Après la côte nord de l'Écosse, la suite logique du périple est d'aller passer quelques jours sur l'archipel des Orcades (Orkney). Pas que les paysages y soient spécialement beaux, c'est surtout une visite recommandée pour les amateurs d'archéologie. Repiemink par exemple, en grand admirateur de Shia Labeouf, devrait aller y faire un tour... A noter que les sites de l'île principale sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, un gage de qualité (ou pas).
Mais d'abord une petite vue du old man of Hoy en arrivant sur les côtes de l'archipel.
Premier site à retenir mon attention, le tumulus néolithique de Maeshowe.
A l'intérieur, la taille des pierres est assez hallucinante et l'état de conservation de l'ensemble est excellent malgré ses 5 000 ans. La chambre principale donne sur 3 chambre secondaires plus étroites. La longue entrée (9 mètres) laisse passer le soleil au solstice d'hiver. Pas de photos de l'intérieur, si ça vous intéresse le mieux est d'aller visiter cette page (également valable pour les sites qui suivent).
A deux pas de là, on trouve les pierres levées de Stenness. Peu nombreuses, mais les plus grandes qu'il m'ait été donné de voir (dans les 5-6 mètres).
Encore un peu après se trouve LE plus beau cercle, le Ring of Brodgar. Plus de 100 mètres de diamètre, encore une trentaine de pierres debout sur les 60 d'origine, c'est impressionnant.
Enfin, je termine cette journée par la visite de Skara Brae. Ce village néolithique est très bien conservé car il a passé plusieurs millénaires sous le sable. Il n'a été dévoilé à l'air libre qu'au XIXème siècle après une énorme tempête. Mais par temps calme, la plage est fort jolie.
Non loin de là, une belle demeure se visite, Skaill House. J'ai d'ailleurs été pris en stop par son propriétaire, le laird local, très sympa.
Le lendemain, Kirkwall, la capitale, avec sa cathédrale de grès rose.
Sur une petite île des environs, la Italian Chapel, ainsi baptisée car elle a été construite par des prisonniers de guerre italiens pendant la WWII. De dehors, à part le fronton, on dirait un hangar agricole cylindrique...
Mais à l'intérieur, un prisonnier italien à la fibre artistique a peint de chouettes fresques.
Pour finir, j'ai visité la distillerie Highland Park, assez particulière à plusieurs égards. Je ne suis pas un grand amateur de whisky mais c'est un passage incontournable en Écosse, et voir le processus de fabrication est tout de même très instructif. Pas de photos par contre.
Voilà pour cette série plus patrimoniale que paysagère. Je dois encore avoir de quoi en faire une ou deux autres, notamment sur la fabuleuse forteresse de Dunnottar.
Voyage en Écosse - Partie 4 : Durness
Suite de mon voyage en Écosse. Après Lewis & Harris, je rejoins le "continent" à Ullapool, un petit village de la côté ouest où je passe la nuit. J'en profite pour tester le mode coucher de soleil de mon appareil photo.
Le lendemain, je prend le bus pour Durness, un bled situé à la pointe nord-ouest du pays. La traversée des Highlands est superbe, malheureusement pas de photos à part ce cliché volé lors d'une trop courte pause, pas vraiment représentatif de la magnificence de certains paysages.
Arrivé à Durness, je commence par visiter Smoo Cave, une grotte creusé dans la falaise par un ruisseau et la mer (dans mon dos sur les images qui suivent).
La grotte elle-même peut se visiter rapidement à bord d'un petit bateau pneumatique (au fond duquel il faut parfois se coucher pour franchir certains passages très bas). Par contre niveau luminosité c'est pas top...
A part ça, il n'y a pas grand-chose à faire à Durness, mais le village est construit dans un site exceptionnel, au milieu des plus belles plages de sable rose du pays.
Le panneau classique des bouts du monde.
Cape Wrath étant la vraie pointe nord-ouest de l'Écosse, et mon objectif pour le lendemain. Malheureusement, je rate l'unique bateau qui s'y rend... Du coup je me rabats sur l'autre pointe, Faraid Head (voir Google maps). Je ne suis pas déçu, c'est vraiment chouette, avec des dunes, des falaises et une plage de sable blanc totalement surréaliste en ces lieux inhospitaliers. Par contre il y a un vent de taré.
Entre Durness et Faraid Head, il y a aussi un semblant de village, en fait une maison, un cimetière avec une chapelle en ruine et une autre jolie plage, les lieux étant désignés sous le nom Balnakeil.
D'autres photos en vrac prises aux alentour de Durness, notamment un lac autour duquel j'ai pris une saucée magistrale. Trempé de la tête aux pieds en l'espace de 5 minutes. Par contre, avec le fort vent qui soufflait, j'ai séché en 15 minutes, baskets comprises. Pratique...
Je vous laisse sur cette belle vue du lac après l'orage et vous donne rendez-vous dans quelques jours dans les îles Orcades.
Voyage en Écosse - Partie 3 : Lewis & Harris
Je poursuis mon récit de voyage en Écosse avec Lewis & Harris, la plus grande des îles Hébrides (malgré son nom, c'est une seule île).
Je commence ma visite par Harris, la partie sud, où je m'installe dans un des terrains de camping les plus sauvages qu'il m'ait été donné de voir : c'est juste une vaste prairie avec une boîte en bois à l'entrée pour mettre les sous (ça marche à la confiance) et de vieux containers en guise de blocs sanitaires.
Le site est idéal, juste devant une des plages de sable blanc qui font la réputation de cette région. En plus, avec l'eau turquoise d'une limpidité parfaite, on se croirait franchement sous les tropiques, les palmiers en moins. Un pied dans l'eau suffit toutefois à ramener à la réalité : c'est bien l'Atlantique nord...
Comme partout dans le pays, c'est le royaume des moutons. Ils viennent jusque sur la plage, comme en témoignent les traces sur le sable.
En plus c'est la période de l'agnelage, c'est mignon, surtout avec cette variété à la tête et aux pattes noires.
Photo garantie sans zoom, je suis vraiment juste devant.
Le lendemain, je vais visiter la jolie petite église St Clement à Rodel. Elle est entourée de nombreuses tombes de MacLeod, dont c'est un des fiefs. D'ailleurs, dans l'église, il y a la tombe du fondateur du clan, Alexander MacLeod, datée de 1528 (pas de photo réussie, trop sombre). Il ne peut en rester qu'un !
Après ça, je vais à la pointe extrême nord de l'île, le "Butt of Lewis". Pas grand-chose à voir si ce n'est un phare et l'Atlantique nord dans toute sa splendeur qui s'écrase sur les rochers.
A proximité, il y a tout de même une autre jolie petite église.
A part ça, Lewis n'est qu'une vaste et morne étendue tourbeuse. Pas fondamentalement moche mais vite lassant. La tourbe est encore exploitée, on voit régulièrement des hommes travailler dans les tranchées, et chaque maison à son tas comme le bois chez nous. D'ailleurs, dans une auberge de jeunesse indépendante de Stornoway (la capitale), un feu de tourbe brûle dans le salon.
Avant de repartir et de rejoindre l'Écosse "continentale" pour de nouvelles aventures, je me suis gardé le meilleur pour la fin. Il s'agit du site de pierres levées de Callanish, un ensemble remarquable datant d'environ 5 000 ans. C'est vraiment impressionnant comme endroit, on se sent humble à côté de ces grosses pierres dressées là depuis si longtemps.
Avec un personnage c'est mieux pour l'échelle.
Vue de la maquette pour bien se rendre compte de la disposition.
A côté de Callanish I, il y a aussi Callanish II & III, des cercles plus petits mais qui méritent tout de même le détour.
Pour ne rien gâcher, les environs sont superbes, très ruraux.
Voilà qui clôt cette partie. La prochaine fois je vous emmène à Durness.
Voyage en Écosse - Partie 2.2 : Skye
Suite et fin de la partie de mon voyage en Écosse consacrée à l'île de Skye. Cette fois, il s'agit principalement d'une balade en bateau pour aller de Elgol à Loch Coruisk, un joli petit lac situé au cœur du Black Cuillin, à deux pas de la mer.
Mais avant cela, il faut d'abord que je rallie Elgol en faisant du stop sur cette route...
Heureusement le paysage est beau, les rares maisons aussi.
J'arrive à Elgol pile pour le départ du bateau. Du village, la vue sur les montagnes est déjà impressionnante.
En arrivant près du lac, on passe à côté d'une bande de phoques qui se prélassent au soleil, totalement indifférents à notre passage. Une première pour moi, bien sympa même si ce n'est pas aussi magique que les baleines.
Une fois arrivé, le bateau nous laisse pour deux heures de temps libre sur place. Largement le temps d'aller se promener autour du magnifique loch, puisqu'il touche pratiquement l'océan (pour s'en rendre compte, direction Google maps).
Le lendemain, je quitte Skye direction Lewis & Harris, la plus grande des îles Hébrides. Mais en attendant le ferry, j'ai quelques heures à tuer à Uig. Du coup, je fais un tour sur les falaises surplombant la ville, histoire de voir les choses de haut.
C'est tout pour aujourd'hui, bientôt Lewis & Harris.
Voyage en Écosse - Partie 2.1 : Skye
(suite la partie 1)
Une fois à Fort William, je décide d'aller sur l'île de Skye, dans l'archipel des Hébrides intérieures. Pour cela, je dois d'abord me rendre à Mallaig pour prendre le ferry. La ligne de train Fort William - Mallaig traverse des paysages vraiment somptueux au coeur des Highlands. Malheureusement, pas de photos (ça ne sert pas à grand-chose derrière les vitres) mais si vous avez l'occasion, foncez. Il paraît que la ligne a servi de décor aux scènes ferroviaires des films Harry Potter, pour les connaisseurs.
Sur Skye, je m'installe pour trois jours à Portree, la capitale (2 500 âmes), histoire de pouvoir rayonner aux alentours.
Le premier jour, je fais le tour de la péninsule de Trotternish, au nord-est, où il y a pas mal de choses à découvrir, notamment le Quiraing. Je vois aussi mes premières vaches écossaises (Highland cattle), enfin un taureau en l'occurrence. La traditionnelle cabine téléphonique rouge au milieu de nulle part. Et je fais du stop jusqu'à Kilt Rock, une cascade qui se jette dans la mer depuis une falaise. Ah oui car c'est le week-end, il n'y a pas de bus, donc je marche et fais avec la bonne volonté des conducteurs locaux.
Puis je poursuis vers un des sites incontournables de l'île : le Old Man of Storr. C'est un rocher d'une cinquantaine de mètres de haut, planté là, face à la mer. Le sentier qui y mène sinue d'abord dans les bois. Puis, en sortant du couvert des arbres, c'est l'apparition, fantomatique, au milieu des nuages.
La montée jusqu'au pied du Old Man est sublime et offre quelques panoramas aux couleurs irréelles.
Par chance, un monsieur en rouge à la bonne idée de se trouver là pour donner l'échelle.
Une fois posé en haut, c'est vraiment l'euphorie. J'ai déjà vécu quelques bons moments pendant cette première semaine, malgré les galères, mais pour la première fois je suis vraiment serein, envahi par un sentiment absolu de grandiosité...
C'est tout pour aujourd'hui, ça commence à faire chargé... La suite de Skye bientôt.
Bonus : ils sont fous ces Allemands !
Voyage en Écosse - Partie 1 : la West Highland Way
Après des semaines de procrastination aiguë, voici enfin le récit de mon périple en Écosse effectué en mai dernier avec ma tente, mon duvet, ma bite et mon couteau. Je passe sur Glasgow pour aller directement à l'essentiel : la West Highland Way. C'est une randonnée de 152 kilomètres qui va de Milngavie à Fort William, en longeant le plus grand lac du pays (Loch Lomond) avant de traverser une partie des Highlands. C'est très bien balisé, fréquenté par 85 000 marcheurs par an, bref ce n'est pas vraiment difficile. Enfin c'est ce que je pensais au début...
Le départ officiel de la rando :
La première étape, de Milngavie à Gartness (16 km), est une jolie promenade d'environ 4 heures, tantôt dans les bois, tantôt en terrain découvert. Le temps est idéal, les premiers paysages de montagne font leur apparition.
Malheureusement, après ce départ idyllique, les choses vont un peu se gâter. Les deux étapes suivantes (26 km jusqu'à Rowardennan) se passent entièrement sous la pluie. Du coup, très peu de photos, si ce n'est ces quelques vues de Conic Hill et du Loch Lomond dans les nuages.
Après trois nuits de camping, je fais une halte bien méritée à l'auberge de jeunesse de Rowardennan histoire de sécher un peu. C'est un petit coin de paradis perdu au bout du monde. Le lendemain matin, il y a un brin de soleil comme en témoigne cette image :
Mais c'est pour mieux tromper l'ennemi. En fait, ce jour-là, il pleuvra fort sans discontinuer. L'étape jusqu'à Inverarnan fait 22 km de sentier escarpé et glissant, soit sept heures de marche sous la pluie, avec 15 kilos dans le dos... En arrivant au terrain de camping, le vent souffle très fort, impossible de monter la tente correctement sans qu'elle prenne la flotte, d'autant que le sol est extrêmement caillouteux, les sardines ne se plantent pas... Bref, une bonne nuit en perspective... Pour couronner le tout, je me suis niqué le tendon d'Achille droit, il est tout rouge et enflé.
Le lendemain, voyant que le temps reste pourri et que je boîte pas mal, je décide d'arrêter les frais, même si la décision d'abandonner n'est pas facile à prendre (amour propre, tout ça). Cela dit, je n'étais pas le seul, et j'ai même rencontré des gens qui revenaient faire la WHW pour se venger d'un échec passé. Comme quoi ce n'est pas si facile finalement, surtout quand les éléments s'en mêlent. Je rallie donc Fort William en train, avant de poursuivre mes aventures, mais ça sera pour la seconde partie.
J'ai rejoué à Magic
Magic : L'assemblée est un jeu de cartes à collectionner paru en 1993. J'y ai joué au début, de la 3ème édition à l'extension Ère Glaciaire. En gros en 1995-1996, mes années lycée, avant que je m'intéresse à d'autres choses, comme les filles et la drogue (surtout la drogue). Il faut dire que malgré ses indéniables qualités ludiques et stratégiques, Magic est rapidement devenu une gigantesque pompe à fric. Au final, ça a fini par se jouer à celui qui avait le plus d'argent pour s'acheter les mega cartes de la mort qui tue. Bref, étant étudiant sans le sou (et Auvergnat de surcroit), j'ai arrêté.
En 2004, ça faisait déjà pas mal d'années que je ne jouais plus, mes cartes prenaient la poussière, alors j'ai tout vendu, non sans verser une petite larmichette en regardant une dernière fois les créatures les plus puissantes, qui m'avaient rendu de fiers services. L'an dernier, j'ai essayé le jeu de cartes World of Warcraft, j'ai même acheté quelques cartes. C'est sympa, mais le virus n'a pas vraiment pris. En revanche, je pourrais bien remettre le doigt dans l'engrenage Magic, car je viens de découvrir l'existence d'un système qui remet la stratégie au cœur du jeu : le draft. Ça n'intéresse probablement pas grand monde, mais voici comment ça fonctionne.
Dans un tournoi de draft, il faut trois boosters par participant, soit 45 cartes chacun. Pas plus. Ce qui nous fait la soirée à moins de 10 €, c'est tout à fait raisonnable, et surtout ça met tout le monde sur un pied d'égalité. Voici comment se déroule la distribution. Chaque personne ouvre un premier booster, regarde les cartes, en choisit une, et passe les 14 restantes à son voisin de gauche. On recommence, on fait tourner les 13 restantes, etc. Jusqu'à ce que toutes les cartes soient distribuées. On fait de même avec les deuxièmes et troisièmes boosters, en changeant de sens de rotation à chaque fois.
Ça prend un peu de temps, certes (comptez une heure en tout), mais c'est vraiment équitable. De plus, avant même de commencer à jouer, il y a déjà une dimension stratégique. Il faut évidemment avoir vite en tête le deck que l'on souhaite construire, en fonction des premières bonnes cartes choisies. Sachant qu'il risque d'y avoir de la concurrence sur les couleurs que vous voulez (il existe cinq couleurs de magie dans Magic : blanc, bleu, noir, rouge et vert). Pour ma première soirée, nous étions 6, on voit donc passer chaque booster 2-3 fois, ça donne une vague idée de ce que les autres ont pris.
Après cette phase, les matches peuvent commencer. Chaque joueur rencontre tous les autres (5 parties chacun dans notre cas donc). C'est l'occasion de tester le deck qu'on a construit, et de découvrir ce que les autres ont réussi à mitonner. Évidemment, il reste une part de chance dans la pioche, mais le jeu retrouve tout son sel puisque les matches sont vraiment équilibrés. Deux rencontres ont même du être arrêtées sur un nul à la fin du temps réglementaire (30 minutes + 5 tours). De mon côté, j'ai fait quelques erreurs grossières (normal, après 12 ans sans jouer...). Mais après 3 défaites consécutives, je gagne mes deux derniers matches et termine 4ème sur 6, pas si mal.
La place finale détermine d'ailleurs la répartition des rares. En effet, dans chaque booster, il y a une carte rare. Chaque participant repart avec les cartes communes et inhabituelles qu'il a sélectionné lors du draft (pour ma part, un jeu noir/rouge basé sur les morts-vivants et les dégâts directs), en revanche les rares sont toutes remises sur la table. Alors le premier en prend une, le second fait de même, et ainsi de suite jusqu'à ce que chacun reparte avec 3 rares. Là encore, équité, avec une petite prime aux gagnants quand même, c'est naturel et ça fait une motivation supplémentaire.
Au final, cette expérience fut très concluante. En découvrant cette méthode, j'ai retrouvé le plaisir de jouer. Le draft permet de s'amuser sans se prendre la tête et sans dépenser des fortunes. Bien sûr, dans ce type de matches on ne verra pas de deck super construit, architecturé autour de 40 cartes ultra puissantes et peaufiné à l'extrême. Les rencontres n'en restent pas moins intéressantes, et ça redonne de l'intérêt à de petites cartes qui d'ordinaire ne valent pas tripette, mais prennent un tout autre relief dans cette configuration. Bref, si comme moi vous aviez fini par être écœuré par Magic, c'est un truc à tenter.