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Embargo

posté le 23 October 2008 à 17:07
Il est très courant chez les éditeurs d'imposer une date d'embargo pour la publication d'un article aux médias. Autrement dit, on fournit à un site/magazine de quoi écrire un article (une version de jeu, une présentation, un évènement quelconque) tout en leur indiquant une date (et parfois une heure) à partir de laquelle ils peuvent publier leur papier.


A quoi ça sert ?
Dans l'idéal, ça permet à l'éditeur de contrôler sa communication. Si par exemple l'éditeur a un partenariat média avec un site (des fois vous voyez un nom de site sur la boîte d'un jeu, c'est ça) et que ce partenariat implique une exclusivité d'un jour sur un jeu, il suffit d'imposer un embargo. Ça peut aussi être utilisé pour mettre au diapason la communication internationale sur un jeu. Autre cas : synchroniser le print et le online.

Mais bon, ça c'est l'utilisation vertueuse d'un embargo. L'autre utilisation permet à l'éditeur de ne pas voir les tests d'un jeu pas terrible publiés trop tôt, comprendre "avant la date de sortie du jeu"... Histoire de bénéficier des achats impulsifs, entre autres.


Pourquoi respecter un embargo ?
A priori, aucun contrat ne lie le site/magazine et l'éditeur, alors pourquoi respecter l'embargo ? Comme je l'expliquais dans un précédent article, les sites ont besoin de contenu, plein. Et pour ça, il faut entre autre rester dans les petits papiers des éditeurs pour se faire inviter aux présentations de presse et recevoir des versions, en même temps que les autres, et si possible avant.

Et rien n'agace plus un éditeur, en dehors d'une critique négative, qu'un embargo non respecté.


Euh... l'intérêt d'un tel article ?
En fait, c'est la brève sur Far Cry 2 qui m'a fait me poser des questions. Pourquoi donc le test de Far Cry 2 n'est-il donc paru sur aucun site francophone alors que le jeu sort aujourd'hui ? S'agit-il d'une utilisation abusive d'un embargo ou de quelque chose de pire ? Certains murmurent avec humour que l'éditeur n'aurait pas "validé" les tests aux notes trop basses (je savais pas que ça se faisait, mais l'idée est rigolote).

Notre Grand Journaliste asiléen, lui, préfère garder le silence. Il y a décidément quelque chose de pourri au royaume du jeu vidéo.
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