[Pontifiant] Espoir.

posté le 19 September 2013 à 15:17
Le vrai problème avec l'espoir, c'est qu'on finit par y croire. Par penser qu'il nous donne des droits.

C'est une idée jolie, réconfortante — personne ne l'admettra, bien entendu, nul ne veut avoir l'espoir égoïste. Mais montrez-moi une seule personne qui ne se sentira pas spoliée quand ses espérances se révéleront vaines ; un seul être qui peut dire "qui sait ?" sans penser "il m'est dû"; je verrai un dieu, un chien, ou un menteur.

Dans la vie, David se fait démolir par Goliath, et une chance sur un million n'a rien d'une victoire assurée. Et oui, c'est tentant de penser que si j'entretiens cette petite lueur au fond de moi, garde les braises chaudes, l'Univers — implicitement — a une dette envers moi ; que ce n'est que justice. Malheureusement, personne n'a prévenu l'Univers, personne ne compte les points, personne ne distribue les récompenses.
Alors du coup, on se sent lésé, forcément.

Justice !
tags : aleatoire

Commentaires

Ceacy a dit :
posté le 20 September 2013 à 01:23
Et pour continuer dans la veine (continuer dedans, pas la taillader gaiement. On ne sait jamais ce que les gens peuvent penser, ici.)
Le vrai problème avec l'espoir
Enfin, le vrai — qu'est-ce que j'en sais ?
L'un des problèmes avec l'espoir
C'est qu'on ne s'en méfie jamais
C'est qu'on finit toujours par croire
Croire !
Croire que ça nous donne un droit
Je n'ai jamais cessé d'y croire
Jamais cessé, jamais, tu sais
J'y crois toujours
J'y crois encore
J'ignore en quoi, certes — mais j'y crois

Quand je te vois, je suis heureux
J'ai mal (un peu) mais suis heureux
Ta voix, ton sourire, tes yeux; toi
J'ai mal tu sais quand je te vois
Je suis heureux
Du moins je crois
J'espère (un peu) mais j'y ai droit
J'espère (un peu) mais j'y ai droit ?

Quand tu souris tu sais j'y crois


(On ne sait jamais ce que les gens peuvent penser, en fait.)

Gingembre a dit :
posté le 20 September 2013 à 11:29
C'est marrant, j'étais à une conf avec un script doctor, neurologue de formation, qui bosse sur des gros blockbusters. Son job c'est de s'assurer, en se basant sur le fonctionnement du cerveau humain, que le script et le film prennent bien en compte certains éléments (temps d'attention moyen du spectateur avant d'avoir besoin de lancer un nouvel éléments, création et captation de l'attention à l'ouverture du film etc...)

Un bon récit doit toujours trouver un équilibre entre les ressources à disposition (du héros, mais aussi du spectateur) et la tache à remplir. Pas révolutionnaire certes, c'est du bon sens, c'est la dessus que repose les films, les jeux etc..

Et le gars donc disait que l'espoir en tant que tel était surement la ressource la plus forte à disposition. C'est limite ZE levier majeur pur générer de l'émotion.

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Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.

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