Moi et les trucs qui glissent.

posté le 12 February 2006 à 11:04

À la base, c'était pas une idée de moi, mais du mangeur de carpaccio (carpaccii ?) cuits. Y avait un jean de ma classe qui allait au çkhy avec ses parents, et on s'est gentiment joints à lui, à trois - enfin, presque : on a loué l'appartement d'à côté.
Première découverte : Pikachu est maniaque du rangement et claustrophobe. Il a enlevé toutes les portes (ou presque) de l'appartement, et les a bazardée sur le balcon.
Deuxième découverte : le çkhy, au bout de six ans, ça ne revient pas comme ça. Pour commencer, ils m'ont placé sur une jolie bleue, et sont partis joyeusement m'attendre en bas. J'ai un tantinet paniqué, et, dans la foulée, à pleine vitesse, j'ai découvert comment tourner. Ç'aurait été dommage de s'en priver, il y avait un bout de piste noire, à côté de la bleue.
J'étais pas fier.

Ensuite, ça s'est un peu amélioré : armé de la sublime technique dite de la mémé qui traverse la piste de long en large, j'ai réappris à faire des pistes bleues, aidé en cela par les parents du nami nommé Adrien. Et puis, juste au moment où je commençais à me sentir à l'aise, v'la-t-y pas qu'on m'emmène sur une rouge. Une jolie rouge, avec de la terre, de l'herbe, du verglas et une pente raide. Première chute.

Ce ne sera pas la dernière : ils m'ont aussi fait tester d'autres rouges - je le savais bien, que le panneau "Attention : piste verglacée, réservée aux bons skieurs" n'était pas un encouragement, dont une très gentille avec plus de bosses que Conikafik n'a de photographies d'oisillons dénudés. Aussi deux ou trois noires. Au final, le clou, c'est quand même quand j'ai réussi à me perdre, en prenant le mauvais embranchement, et que j'ai attendu une heure et demie devant un télésiège. Merci à Pikachu, sans qui cela n'aurait pas été possible : tout seul, je n'aurais jamais pensé à demander à quelqu'un de jouer au wallbreaker pour vider la batterie de mon portable.

Dit comme ça, ça a l'air d'être affreux, mais au final, c'était plutôt 'chement bien. Il y avait pas mal de verglas, certes, mais on était entre potes, les parents et la soeur d'Adrien étaient très sympas, et on a descendu pas mal de bonnes pistes. En plus, lesdits parents avaient un Mac et un vidéoprojecteur, et moi, j'avais des DVD. Les soirées n'étaient pas trop affreuses, et ils nous ont même invités au restaurant (par contre, Les Bronzés 3, c'est nul).

N'empêche que je suis pauvre, encore plus, maintenant. C'est cher, ce truc.

tags : ski, vacances

Youpi !

posté le 04 February 2006 à 14:12

Je pars au ski me casser une jambe, voire deux. Si je vois le yéti, je lui dis "plop" de votre part.

tags : ski, vacances

Stairway to Heaven

posté le 31 January 2006 à 18:55
Le doute. La peur. Avant d'entrer en scène, toujours, à le ronger. Peur de ne pas être à la hauteur, pas cette fois-ci, plus cette fois-ci ; le doute, terrible. Pour y échapper, il avait tenté de se réfugier dans le réconfort de la drogue, dans les bras toujours ouverts de soeur morphine, sans grand succès : plus haut la poudre le faisait monter, plus durs étaient la chute et le retour de ses hantises. Il se sentait tomber, emporté par le poids de ses larmes et de la pluie qui le glaçait, de la pluie qui effaçait son nom. Jusqu'à ce qu'il monte sur les planches.
Alors, pour quelques heures, tout disparaissait, s'évanouissait. Une fois sur scène, plus de peurs ni de doutes. Une fois sur scène, il était invulnérable, il était Dieu ; une fois sur scène, il était vivant.
Entre les concerts, il n'était qu'une ombre, une épave ; il passait ses journées à attendre, fébrile et anxieux, la date suivante, le prochain soir. Ce soir, enfin. Ce soir.
Sans un mot, il décrocha sa guitare, passa la porte. Comme dans un rêve, il monta les marches, sous les cris du public. Tous ces gens, là pour lui. Il prit le micro, prononça quelques paroles, noyées par les ovations de la foule. Les mots n'avaient aucune importance, seule comptait la musique. Il prit sa guitare, pinça une corde, et il la sentit. Comme chaque fois. Elle vint comme une amie, comme un souvenir ; tout à coup, elle était là, emplissant ses veines, exacerbant ses sens. Il sentait son coeur battre au rythme des basses, ses doigts bouger tout seuls, sa voix se déverser dans la salle. Il sentait le public bouger, les étoiles trembler comme des explosions dans le ciel. Plus que tout, il se sentait fort ; la guitare entre les mains, rien ne pouvait plus l'atteindre : il était de l'énergie pure, du TNT, survolté, transfiguré.
Et tout à coup, une fausse note, comme un accord de batterie hors de propos. Et la douleur, aussitôt, dans sa poitrine. Du sang qui coule, partout, sur sa chemise, sur ses mains qui continuent à jouer, encore. La douleur, et le froid qui se répand. Dans un dernier effort, il plaqua sur les cordes de la dernière accord, la note finale. Puis, devant ses yeux, toutes les couleurs virèrent au noir. Il tomba dans la foule qui l'adulait, et qui acclamait sa mort.
Juste avant que le froid ne l'emporte, il leva les yeux vers le ciel. Un escalier semblait l'attendre.
tags : escalier, rock, texte

Eh, Oedipe !

posté le 30 January 2006 à 20:06
Nique ta mère.
tags :

Bandessinées.

posté le 22 January 2006 à 15:27
Magritte



Méchamment meilleur.



Another brick in the wall



Nowel !



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Et les autres.









tags : bayday

À quoi bon ?

posté le 21 January 2006 à 11:46

Péniblement, il releva la tête. Sa bouche avait un goût de sang.
"Ce n'est pas juste", parvint-il à articuler.
L'autre s'accroupit pour arriver à sa hauteur. Il souriait, affable, amical.
"Non, ce n'est pas juste, murmura-t-il doucement. Tu penses que l'univers joue fair-play, que je ne peux pas gagner, n'est-ce pas ? Que je n'ai pas le droit de gagner. Même comme ça, en train de te vider de ton sang à mes pieds, tu continues à penser que quelque chose va se passer. Parce que les gentils gagnent toujours à la fin. Parce que sinon, quelque chose, quelque part, va de travers. Parce que sinon, rien ne vaut plus la peine d'être vécu. Tu t'es trompé. Tu meurs, et tu t'es battu pour du vent."
Son corps tout entier lui faisait mal, ses blessures l'élançaient. Le monde autour de lui semblait tournoyer. Ça n'aurait pas dû se passer comme ça. Ça ne peut pas se passer comme ça. Sinon, plus rien n'a de sens.
Quand la balle vint éclater dans son crâne, il se sentit presque soulagé.


Un hippocampe rose vient de traverser la rue.

posté le 18 January 2006 à 19:36

Café. J'ai besoin de café. De Nurofen, aussi. Je ne cracherais pas sur de la vitamine C. Et si vous avez de la cocaïne, par pitié, pensez à moi.



Demain, dès huit heures, j'ai un contrôle de maths. Probablement difficile, probablement avec une interro de cours avant. L'après-midi, j'ai un bac blanc d'espagnol. Le lendemain, jusqu'à dix-neuf heures, j'ai un devoir de physique.
Pour lundi prochain, je dois apprendre vingt pages d'histoire, en vue d'une composition. Le jeudi qui vient juste après, je dois remettre un commentaire sur un texte de Kant en philo. Mais ce n'est pas grave, j'ai un autre contrôle de maths le mardi d'avant.

Mais non, je ne me sens pas stressé, ni rien. Pourquoi vous avez un koala géant sur le nez ?
En partant, fermez la porte. Ils m'espionnent, je le sais.


Sans faire de bruit ...

posté le 15 January 2006 à 14:34
Une larme qui coule, nul n'est là pour l'entendre
Tellement silencieuse, cette goutte qui tombe !
Délicate et fragile, la plus douce des bombes
Elle ne fait aucun bruit, a cessé de descendre.

Il a fermé son coeur et arraché ses yeux
Il ne pleurera pas, il ne pleurera plus
Ses lèvres ont goût de sang, il les a trop mordues
Il ne ressent plus rien mais souffre encore un peu

Nulle larme ne coule, il n'y a rien à entendre
Et lui, silencieusement, on le sent qui succombe
Quelque chose a cassé et il creuse sa tombe
Ça n'a fait aucun bruit, il ne reste que des cendres.

Déshumanisation ?

posté le 10 January 2006 à 18:41
J'ai peur. Depuis que je suis à Paris, j'ai parfois l'impression de perdre des bouts de coeur, de les voir disparaître, petit à petit. Oh, rien de spectaculaire, l'évolution est lente, presque imperceptible.
Un pauvre hère dans la rue, et moi qui passe à côté, en faisant bien attention de ne pas le voir. Le bus de la "RATP solidarité", et mon regard qui se détourne. Des gens de mon âge, qui dorment dehors, et une silhouette bien droite - la mienne - qui marche devant, sans même tourner la tête.
Dans le métro, il faut garder la tête droite et une moue indifférente. À aucun prix ne paraître compatissant quand un chanteur ou un mendiant tend la main. Dans la rue, il est important de mettre ses oeillères - d'ailleurs, tout le monde le fait. Bienvenue au XXIe siècle, et vive le progrès : si on ne les regarde pas, les pauvres n'existent pas.

J'ai appris à intégrer xtan²x, mais pas à garder mon intégrité. Qu'il soit normal ou non d'être insensible à Paris, parfois, j'ai honte. De moins en moins souvent.
tags : moi, vie

Chez ces gens-là ...

posté le 06 January 2006 à 20:44

Je viens de manger avec un pote de ma classe, donc je tairai le nom par souci de discrétion - je ne tiens pas à ce que, sa vie entière, il soit marqué du sceau de la honte à cause des révélations que je vais faire.. Appelons-le donc Pikachu.
Vous saviez que Pikachu, quand il mangeait des carpaccio, il les faisait d'abord cuire à la poêle ?


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Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.

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