Dessiner, c'est gagner.

posté le 05 January 2006 à 18:11
Le cours d'anglais est un peu mort, alors ça m'arrive de dessiner. Il faut dire aussi que j'ai un très joli critérium, et que le premier rang est, semble-t-il, invisible pour la prof.
Aujourd'hui, comme d'habitude, j'ai fait une minuscule bande dessinée, que je pensais être le seul à trouver drôle. Comme je suis quand même du genre optimiste, à la pause durant le long cours de philosophie suivant, j'ai tendu la feuille à un de mes camarades, pour qu'il partage ma joie et mon enthousiasme. J'ai eu la chance de le faire, évidemment, devant Madame la Professeure de Philosophie.

Apparemment, elle a beaucoup aimé. Elle a même dit qu'elle ferait des photocopies.
tags : études, bayday

[Samoth] Besoin de feedbacks.

posté le 23 December 2005 à 15:28
Voilà, je viens, après moults problèmes, de compiler ce qui est actuellement fait pour Windows. Si vous pouvez tester, me dire si ça marche, si ça ne marche pas, ce qui ne va pas (évitez de me dire que c'est moche, je le sais) ...

Il suffit de décompresser ce fichier quelque part en l'exécutant, puis d'aller dans le dossier "bin" ainsi créé et de lancer "buri.exe". Si ça foire, penser à regarder les logs (Ogre.log, CEGUI.log et Samoth.log) en quête d'indications, voire, tout simplement, me les envoyer à ceacy_at_free_dot_fr

Il y a apparemment parfois des problèmes avec DirectX et/ou OpenGL : si l'un des deux provoque un plantage du programme, il vaut mieux retenter avec l'autre. Pour cela, il faut, avant de relancer, il faut supprimer le fichier ogre.cfg : sinon, la même configuration est reprise.

Sinon, à tout hasard : au début, la souris n'est pas activée (splashscreen), il faut appuyer sur espace pour accéder au menu.
- [F12] fait une capture d'écran, stockée dans bin/screenshots
- [P] dans le "jeu" active l'écran de pause.
- [Esc] dans le "jeu" ou la pause fait revenir au menu.

Si vous pouviez me dire, en gros, quelle configuration vous avez, à quelle résolution vous l'avez lancé, et à quel framerate ... (les infos sur les FPS sont dans Ogre.log, après avoir quitté).

A tout hasard, si vous êtes curieux quant au nom : le jeu s'appelle Samoth, mais cette branche-ci - la branche 0.1 du développement - se nomme Buri. Búri était le premier des dieux nordiques, grand-père d'Odin et fils d'une vache.
J'aime bien les vaches.

Game Over.

posté le 18 December 2005 à 23:46
C'était un raté. Tout le monde s'accordait sur ce point : ses parents, ses professeurs, et même son ex-future petite amie. Non pas qu'il fût stupide ou incapable, loin de là : simplement, il semblait se refuser à tout effort, à tout travail.
Selon l'avis de tous, il aurait pu être élève brillant ; il plafonnait à quatre de moyenne. A dix-sept ans, il n'avait visiblement aucun contact social, ni ami ni relations : à vrai dire, il ne sortait de sa chambre que pour manger, aller aux toilettes et rétablir le courant lorsqu'il disjonctait.
En revanche, il jouait. Beaucoup. Des nuits, entières, scotché à son écran, il s'immergeait dans un monde où les nains vous regardent de haut, et où les elfes ne détournent pas des millions. Il y devenait barde, héros ou mage, défendait la justice ou pourfendait la veuve et l'orphelin. Déçu d'un monde sans magie, il s'était réfugié dans un autre.
Ce matin-là, il se réveilla comme d'habitude, affalé devant son clavier. Au cours de son sommeil, sa main avait glissé, et manqué de peu de renverser son coca sur l'unité centrale - preuve, s'il en est, que Dieu existe, et qu'il joue à warcraft.

Les yeux explosés et bouffis, il se relève et titube vers la salle de bains, avec l'élégance de tout individu masculin au réveil. Après un rapide regard à l'horloge - 11h52, tant pis pour le TP de physique, il se décide à prendre une douche. L'eau froide le réveille un peu, il se sent d'aplomb pour aller massacrer quelques gobs avant de décongeler une pizza. En passant devant le miroir de la salle de bains, quelque chose accroche son regard; instinctivement il tourne la tête. Ferme les yeux. Les rouvre. Lève la tête. Non, il ne rêve pas : il y a deux barres lumineuses au dessus de sa tête, une verte et une rouge.
Il a un mouvement de recul, et heurte de l'épaule une étage. Sous le choc, un tube de mousse à raser lui tombe dessus, il lève les mains pour se protéger ...
Un flash de lumière. Le tube est par terre, en train de se calciner. Il regarde ses mains sans comprendre, regarde à nouveau les deux barres : la rouge semble avoir un peu rétréci.

Pas de panique. Le gruyère de la veille ne devait pas être frais, c'est tout. Il pointe un doigt vers la porte, juste pour vérifier : rien. Ouf.
Il sort de la salle de bains, se dirige vers le frigo, l'ouvre. Une pizza aux trois fromages, quelques canettes de coca, trois bouteilles de bière, un bout de truc vert suspect, et deux tranches de jambon encore comestibles deux jours. Il prend une bière, cherche des yeux un décapsuleur : merde, il l'a encore paumé. Il tente de l'ouvrir avec la main : il s'écorche, ça fait mal. En jurant, il secoue ses doigts, pour chasser la douleur : une lueur bleutée se forme, comme suintant de ses ongles. Elle prend de l'ampleur, il panique, elle englobe désormais tout son bras, tout son torse. Il crie, trop tard : il est désormais entièrement entouré de cette lumière bizarre. Comme un égaré au lendemain de Tchernobyl, il est nimbé d'une aura, mais il n'a plus vraiment peur. Au contraire, il sent comme un picotement sur toute la surface de son épiderme, et ses mouvements lui paraissent plus souples, ses gestes plus rapides. Au dessus de lui, la petite barre rouge a encore rétréci.
Souriant comme un dément, il attrape un jean, l'enfile en vitesse, ouvre la porte de son appartement et se précipite dans les escaliers. Il faut qu'il montre ça à quelqu'un. Sans prêter attention aux feux tricolores, il traverse la rue, sous les klaxons et les cris des automobilistes, qui voient un cinglé aux allures de schtroumpf leur passer devant le pare-choc. Un type en roller, trop absorbé par la conversation animée qu'il tient au téléphone, ne parvient pas à s'arrêter, lui crie de faire attention, et lui rentre dedans. La lueur bleue semble se comprimer, l'homme au portable est par terre. Lui, en revanche, n'a pas bougé : il n'a éprouvé aucune douleur, il se sent fort. Alors, c'est ça, la magie ?
Il court comme un dératé vers l'entrée du métro. Au moment de passer le tourniquet, il tend le bras, quelque chose fuse, il traverse les débris fumants devant les yeux des guichetiers médusés. Les portes du métro se refermaient ; d'un geste, il les ouvre, et entre fièrement. Peu s'aperçoivent de quoi que ce soit, il est de mise d'être aveugle dans les transports en commun, et ce n'est pas un jeune hagard et auréolé de lumière qui va y changer quoi que ce soit. De son côté, la barre rouge n'est guère plus qu'un point, désormais.

Il sort trois stations plus loin, comme ivre, se précipite hors du métro. Il va aller au lycée, et leur montrer, à tous, qu'il ne se trompait pas, qu'il avait raison, que sa vie n'était pas qu'un mensonge. Il court à travers la chaussée, invincible et triomphant. Le petit point rouge s'estompe et disparaît, l'aura commence à trembloter. Le bus, lui, est bien réel, et le chaffeur n'a pas le temps de freiner. Il se le prend de plein fouet, son enveloppe de lumière, fragilisée, vole en éclats. Il a du sang dans la bouche, le chauffeur du bus se tient la tête entre les mains, on entend une ambulance approcher, deux hommes en sortir. Lui ne voit plus rien, entend à peine, il a mal.
On le met sur un brancard.
"C'est quoi, ce truc ? Il a un trait vert au dessus du crâne, bordel !
- Où ça ?
- Ah, non, ça a disparu. J'ai dû rêver. Merde, il est tout froid : c'est trop tard."

Pas de respawn, cette fois.
tags : jeu, mort, texte

Le jour le plus long.

posté le 17 December 2005 à 22:04

Il aimait la nuit. Il l'aimait, parce qu'elle revêtait tout d'un voile d'ombre et de mystère, parce qu'elle transformait chaque lieu, fût-il gris et banal, en théâtre de l'inconnu et de l'étrange. Parce qu'elle était belle.
Rien d'étonnant donc à ce qu'il apprécie l'hiver, lorsque le jour n'est qu'un bref intermède entre l'aube et le crépuscule. Certains soirs, flânant sur la côte, alors que les promeneurs se faisaient rares et que les lampadaires semblaient vaciller sous l'assaut des ténèbres, il souriait, et tout lui paraissaît nimbé d'une lueur de magie.
Cet état d'esprit, fait de mélancolie, de rêve et d'espoir qu'il ressentait en de pareils moments, le faisait se sentir plus grand, moins mesquin. Oscillant perpétuellement entre la morosité et l'enthousiasme, entre lassitude et énergie, ces quelques minutes arrachées à la nuit lui étaient nécessaires.
Le jour où il fut muté au Pôle Nord, il se suicida.

tags : mort, nuit, texte

Parce que ça m'arrive de bosser, aussi ...

posté le 13 December 2005 à 22:42
... en cours, de temps en temps, bien entendu. Mais en l'occurrence, je ne parlais pas de ça : je suis bien élevé, moi, madame.
Non, je parlais de ça :





En ce moment, j'y travaille en moyenne une heure, une heure et demie (voire plus) par jour. Ce qui est frustrant, c'est qu'une bonne partie du boulot consiste à mettre en place les bases, ce qui, évidemment, ne se traduit pas par des tas de trucs über-fun à montrer. Et à moins de trouver quelqu'un qui s'extasie devant un log de compilation ou devant des lignes de code, c'est aussi excitant pour l'internaute moyen que mes trente-sept paires de chaussettes.

Mais aujourd'hui, j'ai quelque chose à montrer, et vu toute l'intro que je me suis obligé à écrire afin que vous vous sentiez tenus de pousser de grands "oooh" et "aaaah" d'admiration, vous avez intérêt à ne pas me décevoir. On ne m'appelle pas "Jingle" pour rien*.

En avant-dernière, voici l'inventaire (presque) fini de commencer !

Featuring : drag and drop, noix de coco, et menus vachement [d]jol[/d] [d]bea[/d] [d]magnifi[/d] passables.







Astuce : vous pouvez cliquer sur les images.

Ah, tiens j'oubliais.

* En effet : c'est parce que c'est le nom de mon chien, et que j'ai l'air d'avoir beaucoup marqué ma famille.

Morpork ?

posté le 10 December 2005 à 22:23
Le seul jeu qui me fasse envie ces mois-ci ... et ce n'est même pas sûr qu'il sorte sous Linux :/



Ankh, c'est bon, mangez-en.
tags : jeu

Aujourd'hui, j'ai pris mon pied ...

posté le 08 December 2005 à 18:33
... il est assez beau, plutôt bien proportionné. J'ai quand même dû couper certains ongles, un peu gênants. Je suis néanmoins plutôt fier de mon talon, il a de l'avenir.
Sinon, vers la fin de l'après-midi, j'ai pris mon courage à deux mains, et suis parti en expédition nettoyer mes toilettes. Pour ça, j'avais au préalable acheté de ce produit bleu qui porte le nom d'un gars du coin. Non, pas Viagra.
Toujours est-il que j'ai fait une grande découverte : le fond des toilettes, en fait, il est blanc. Ça m'a fait tout bizarre au fond du ventre.
tags : absurde, vie

Les Grands Mystères de la Vie.

posté le 06 December 2005 à 17:45
Je recherche quelqu'un capable de m'expliquer comment, ayant eu treize, dix, onze et demi (sur vingt), et huit et cinq sur dix en SVT, ma moyenne en cette matière est de neuf virgule neuf.
De même, si cette personne réussit à me montrer par quel moyen les trois notes quatorze, onze virgule cinq et quatorze aboutissent à une moyenne de dix et demi en espagnol, je lui en saurais gré.
tags : études

Des nouvelles du front.

posté le 03 December 2005 à 17:57
Quasiment aucun bouton, pas d'offensive des cheveux subie récemment - bien qu'une activité suspecte ait été détectée au niveau de leur longueur. Des rapports parfois conflictuels avec les sourcils.
Over.
tags : absurde, humour

L'amour n'a pas de fin.

posté le 28 November 2005 à 20:44

Selon certains, l'amour n'a qu'un but : assurer la perpétuation de l'espèce. Nulle poésie, nulle magie : l'amour n'est qu'un moyen, guère plus qu'un outil. Rien de sacré, rien d'émouvant. Les poètes depuis des siècles se sont trompés, des milliers de personnes se sont leurrées, ont cru en une chimère.

Pourquoi, au contraire, ne pas penser que l'amour est inutile, en ce sens qu'il n'a pas de fin propre ? Ce qui ne relègue pas l'amour au rang du superflu pour autant : non, non ... c'est bien plus beau lorsque c'est inutile ! Montrer l'inutilité de l'amour, montrer qu'il n'a d'autre fin que lui-même, c'est le placer sur le même plan que ce qui existe de plus beau, en faire l'égal de l'Art, de l'Homme, voire plus : des cours de latin !

Au contraire, affirmer que l'amour a un but, ce serait affirmer qu'il a été conçu, pensé afin de remplir une mission, afin de mener à bien quelque chose. Ce serait admettre l'idée qu'il a été pensé avant d'être créé, que son essence précède son existence - pour détourner un peu les mots de Sartre. Ce serait accepter l'idée d'un être supérieur, d'une volonté qui nous transcende. Et ça, je le refuse.

Je suis personnellement convaincu que l'amour est apparu de manière totalement aléatoire, sans qu'il soit destiné à servir à quoi que ce soit. Il s'est avéré qu'il permet une meilleure pérennité des espèces, qu'il permet une cohésion sociale plus forte ; mais cela ne doit pas être considéré comme les fins de l'amour, juste comme certaines de ses manifestations. Ces manifestations ont sans doute permis à l'amour de subsister, à l'empêcher de s'éteindre : mais ce ne sont pas pour autant ces manifestations qui justifient l'amour.

Je ne nie pas que l'amour ait des effets ; je nie juste que ces effets soient des buts. L'amour est fondamentalement inutile.

tags : amour, réflexion

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Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.

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