amour

Les araignées d'argent au nid truffé de bulles.

posté le 14 May 2006 à 23:44
J'ai sommeil, tout le temps, mais ça, j'ai l'habitude. Et je déprime, aussi, sans raison. Une impression de vide, de trou, quelque part entre les côtes. Je ne sais pas pourquoi, ou plutôt si, trop bien. Je ne vais pas m'étendre trop dessus, c'est toujours la même rengaine. Qui revient, lancinante. Ceacy cherche bonheur, contacter la morgue.
Je passe mes journées démotivé, à écouter de la musique, à programmer, à parler. À pleurer sans le faire, avec Mano Solo. À être empli de rage, aussi, avec d'autres. Demain il pleut.
J'aurais voulu ... oui, j'aurais voulu. J'aurais envie d'écrire des choses, des phrases magnifiques, des mots à pleurer. Des vers si beaux qu'ils retourneraient le coeur, des textes sincères et magnifiques. Mais rien ne sort vraiment, je reste dans la grisaille. Gris. J'aimerais me promener à tes côtés, mais je ne sais pas - plus - qui tu es. Rire de tes paroles, de tes sourires. Voir tes yeux.
J'ai besoin de te connaître, et de te parler. Mais je ne sais pas qui tu es. J'ai mal. J'arrive à ne pas trop le ressentir, la plupart du temps. On s'habitue. Non, en fait. Je n'ose même pas utiliser le verbe "aimer", trop galvaudé, trop usé, trop meurtri. J'ai peur de ne dire que des lieux communs, de tomber dans le pathétique. Dans le banal. Déjà écrit, rien d'original. Pas de message.

Pas de message.

Je voudrais pas crever.
tags : amour, désespoir, moi

Pourquoi ça fait toujours aussi mal ?

posté le 13 February 2006 à 18:40
Je suis en vacances, dans le petit coin de côte qui m'a servi de maison pendant plus de seize ans. J'en ai profité, du coup, pour retourner à mon ancien lycée, revoir mes anciens camarades. Et aussi la revoir.
J'ai passé la journée dans sa classe, j'ai assisté aux cours avec elle. Le midi, j'ai été manger avec elle. Elle m'a raconté ce qu'il y avait de nouveau, je l'ai écoutée. Je l'ai regardée jouer de la flûte, s'entraîner avec des amies à elle. Elle n'a pas changé. Moi non plus.
Je suis en train d'écouter des musiques belles et tristes, à la fois mélancolique et heureux. Pourtant, ça fait un an. Rien n'a changé. J'ai envie de sourire et de pleurer, et je ne sais pas quoi faire.

Je me sens comme un pantin de chiffon, dans un film de Burton.
tags : amour, moi

L'amour n'a pas de fin.

posté le 28 November 2005 à 20:44

Selon certains, l'amour n'a qu'un but : assurer la perpétuation de l'espèce. Nulle poésie, nulle magie : l'amour n'est qu'un moyen, guère plus qu'un outil. Rien de sacré, rien d'émouvant. Les poètes depuis des siècles se sont trompés, des milliers de personnes se sont leurrées, ont cru en une chimère.

Pourquoi, au contraire, ne pas penser que l'amour est inutile, en ce sens qu'il n'a pas de fin propre ? Ce qui ne relègue pas l'amour au rang du superflu pour autant : non, non ... c'est bien plus beau lorsque c'est inutile ! Montrer l'inutilité de l'amour, montrer qu'il n'a d'autre fin que lui-même, c'est le placer sur le même plan que ce qui existe de plus beau, en faire l'égal de l'Art, de l'Homme, voire plus : des cours de latin !

Au contraire, affirmer que l'amour a un but, ce serait affirmer qu'il a été conçu, pensé afin de remplir une mission, afin de mener à bien quelque chose. Ce serait admettre l'idée qu'il a été pensé avant d'être créé, que son essence précède son existence - pour détourner un peu les mots de Sartre. Ce serait accepter l'idée d'un être supérieur, d'une volonté qui nous transcende. Et ça, je le refuse.

Je suis personnellement convaincu que l'amour est apparu de manière totalement aléatoire, sans qu'il soit destiné à servir à quoi que ce soit. Il s'est avéré qu'il permet une meilleure pérennité des espèces, qu'il permet une cohésion sociale plus forte ; mais cela ne doit pas être considéré comme les fins de l'amour, juste comme certaines de ses manifestations. Ces manifestations ont sans doute permis à l'amour de subsister, à l'empêcher de s'éteindre : mais ce ne sont pas pour autant ces manifestations qui justifient l'amour.

Je ne nie pas que l'amour ait des effets ; je nie juste que ces effets soient des buts. L'amour est fondamentalement inutile.

tags : amour, réflexion

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Quelques mots ...

Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.

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