c'est
"La substance même de notre peuple"
posté le 30 October 2007 à 10:15
Je fais partie de ces gens qui adorent, réellement, regarder des films ou aller au cinéma ; et ce, au point que je ne suis pas toujours très regardant sur ce que je vais voir. Il y a des limites, bien sûr, mais globalement, j'apprécie tout autant aller voir les navets que les chef-d'oeuvres (en revanche, les longs-métrages de "milieu de gamme", profondément chiants et sans intérêt, m'indiffèrent totalement). Par exemple, ces derniers jours, j'ai vu Coyote Ugly, Apocalypse Now, La Fille Coupée en Deux, 7h58 ce samedi-là, et This Is England.
Toute cette introduction n'a en réalité pour but que de mettre ce dernier sur le tapis. J'étais parti dans une des rares salles qui le jouaient encore (à Paris, les films disparaissent vite des UGC et autres mk2, c'est terrifiant) sans savoir trop bien quel en était le sujet, sinon qu'il était question de l'Angleterre au début des 80's.
Le film démarre doucement, pour laisser le spectateur découvrir Shaun, le héros de douze ans : ses problèmes à l'école, sa rencontre avec des skinheads, son intégration dans leur bande. C'est gentil, presque mignon, et on finit par réaliser, le cas échéant, que les skinheads n'étaient à la base pas des gros cons avec des croix gammées.
Et puis après, tout commence à se gâter : retour d'un ancien camarade skinhead, qui se révèle être psychotique, xénophobe et membre du National Front ; scission du "gang", embrigadement du jeune Shaun, actions contre les Pakis ...Tout glisse, tout dérape, et c'est affreux, depuis son siège, de voir ça, ce qui se passe, ce qui ne va pas manquer de se produire. La bande son se prête d'ailleurs très bien au jeu, alternant un peu tous les styles, classique, rock, reggae.
Le véritable malaise, cependant, vient surtout du fait qu'on comprend ce qui s'est passé, qu'on a vu les étapes, les articulations ; mais qu'à leur place, dans la même situation, est-ce qu'on l'aurait aussi bien perçu ? Est-ce que je n'aurais pas, moi aussi, brandi le drapeau de la croix de St-George, fier d'appartenir à quelque chose, d'agir pour mon pays ? Peut-être pas, sans doute, qui sait, comment savoir.
Il n'empêche qu'aujourd'hui, le Monde se fend d'un gros titre sur l'avenir du FN. Pour Pierre Vial, "l'identité [repose sur des] composantes biologiques, génétiques et ethniques". Le programme du Front National, dans sa rubrique dédiée à l'immigration, stipule qu'"elle peuple la France d’ayants droit pour qui, bien souvent, la seule affinité avec notre pays se limite aux avantages matériels qu’il leur procure." Comme Robert Spieler le souligne, "la substance même de notre peuple est aujourd'hui atteinte par l'immigration non européenne".
Je ne vais pas tenter de disserter sur l'inanité de ces phrases. En 1983, en Angleterre, le discours était le même.
Toute cette introduction n'a en réalité pour but que de mettre ce dernier sur le tapis. J'étais parti dans une des rares salles qui le jouaient encore (à Paris, les films disparaissent vite des UGC et autres mk2, c'est terrifiant) sans savoir trop bien quel en était le sujet, sinon qu'il était question de l'Angleterre au début des 80's.
Le film démarre doucement, pour laisser le spectateur découvrir Shaun, le héros de douze ans : ses problèmes à l'école, sa rencontre avec des skinheads, son intégration dans leur bande. C'est gentil, presque mignon, et on finit par réaliser, le cas échéant, que les skinheads n'étaient à la base pas des gros cons avec des croix gammées.
Et puis après, tout commence à se gâter : retour d'un ancien camarade skinhead, qui se révèle être psychotique, xénophobe et membre du National Front ; scission du "gang", embrigadement du jeune Shaun, actions contre les Pakis ...Tout glisse, tout dérape, et c'est affreux, depuis son siège, de voir ça, ce qui se passe, ce qui ne va pas manquer de se produire. La bande son se prête d'ailleurs très bien au jeu, alternant un peu tous les styles, classique, rock, reggae.
Le véritable malaise, cependant, vient surtout du fait qu'on comprend ce qui s'est passé, qu'on a vu les étapes, les articulations ; mais qu'à leur place, dans la même situation, est-ce qu'on l'aurait aussi bien perçu ? Est-ce que je n'aurais pas, moi aussi, brandi le drapeau de la croix de St-George, fier d'appartenir à quelque chose, d'agir pour mon pays ? Peut-être pas, sans doute, qui sait, comment savoir.
Il n'empêche qu'aujourd'hui, le Monde se fend d'un gros titre sur l'avenir du FN. Pour Pierre Vial, "l'identité [repose sur des] composantes biologiques, génétiques et ethniques". Le programme du Front National, dans sa rubrique dédiée à l'immigration, stipule qu'"elle peuple la France d’ayants droit pour qui, bien souvent, la seule affinité avec notre pays se limite aux avantages matériels qu’il leur procure." Comme Robert Spieler le souligne, "la substance même de notre peuple est aujourd'hui atteinte par l'immigration non européenne".
Je ne vais pas tenter de disserter sur l'inanité de ces phrases. En 1983, en Angleterre, le discours était le même.
12 commentaires
Thus spoke the Lord ...
posté le 12 August 2007 à 22:08
J'ai rajouté quelques segments à l'armature (la tête, les pouces, et quelques-uns en commun pour les doigts) ; de plus, le petit trou qui ornait, sournois, la poitrine du Lord, a disparu, comblé par Blender.
Malgré quelques déboires avec les animations, et la découverte du Ctrl + A qu'il faut, oui monsieur, penser à faire avant d'animer et/ou d'exporter, j'ai réussi à afficher le modèle dans Ogre, animé et tout et tout.
Là, c'est l'animation de lancer de sort. Je vais rajouter sous peu une vidéo, réalisée sous Blender, avec en sus le Décollage et l'Inactivité.
Victoire !
Malgré quelques déboires avec les animations, et la découverte du Ctrl + A qu'il faut, oui monsieur, penser à faire avant d'animer et/ou d'exporter, j'ai réussi à afficher le modèle dans Ogre, animé et tout et tout.
Là, c'est l'animation de lancer de sort. Je vais rajouter sous peu une vidéo, réalisée sous Blender, avec en sus le Décollage et l'Inactivité.
Victoire !
Rocky Horror Picture Show, encore
posté le 21 April 2007 à 19:19
Pour la deuxième fois de ma courte existence, hier soir, je me suis rendu au Studio Galande pour assister au Rocky Horror Picture Show - pour les incultes qui ne connaissent pas ce film subtil, allez voir ailleurs et revenez.
Nous étions en bande (quatre personnes, tous participant à Samoth), avec une provision de riz (mais j'avions oublié l'eau).
Nous sommes ressortis trempés, parsemés de riz, joyeux, et je me suis encore fait sélectionner pour une parodie de viol durant la représentation. Ça fait deux fois, quand même.
Et la soirée, élections oblige, était à thème, et chacun des acteurs incarnait, en sus de son rôle, celui d'un candidat. Je me suis ainsi fait violer par Arlette Laguiller, oui travailleur, oui travailleuse.
Nous étions en bande (quatre personnes, tous participant à Samoth), avec une provision de riz (mais j'avions oublié l'eau).
Nous sommes ressortis trempés, parsemés de riz, joyeux, et je me suis encore fait sélectionner pour une parodie de viol durant la représentation. Ça fait deux fois, quand même.
Et la soirée, élections oblige, était à thème, et chacun des acteurs incarnait, en sus de son rôle, celui d'un candidat. Je me suis ainsi fait violer par Arlette Laguiller, oui travailleur, oui travailleuse.
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Quelques mots ...
Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.
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