jeu

Naissance d'un jeu de rôle papier.

posté le 22 August 2006 à 19:19
Comme l'ensemble de l'univers, qui a comme chacun le sait les yeux braqués sur moi, doit le savoir, je reviens d'une colonie de vacances basée sur le thème des jeux de rôle.
Ce qui, je l'admets, explique l'absence de représentants du beau sexe, mais là n'est pas la question.
Quoi qu'il en soit, nous avons entrepris - on était plusieurs, je n'utilise pas encore la première personne de majesté - de porter les règles de Samoth en version papier. Ce fut long, intense, mouvementé, parfois ennuyeux, mais c'est fini maintenant.

J'en appelle donc à tous les rôlistes, intéressés ou non, pour le tester, maintenant, ce jeu : les règles sont disponibles ici, avec tout ce qu'il faut pour jouer - univers, races, sorts, etc.
tags : jeu, papier, rôle, samoth

Les Anarchs ont gagné ...

posté le 27 May 2006 à 15:31
... Prince Lacroix est désormais mort, pulvérisé dans une dernière et gigantesque farce à l'ironie incroyable. Ma goule est morte, mais j'ai tracé mon chemin dans le sang et la mort. J'ai vu agoniser les grands, achevés de ma main.
J'ai fini Vampire Bloodlines : The Masquarade. Avec un peu de chance, je vais pouvoir récupérer un semblant de vie normale, maintenant.
tags : jeu, vampire

Je suis un magicien né.

posté le 09 April 2006 à 13:25

(et j'ai de la chance, aussi)


Hier, au début de la soirée - c'est-à-dire avant le concert, mais après la pizza, accompagné de deux personnes-de-ma-classe (dont Pikachu, pour les connaisseurs), on a trouvé dans les cartons ChezWattiens un jeu d'Élixir (avec extensions).
Les règles sont simples : au départ, chacun a un certain nombre de cartes Sortilège, et le but est de tous les lancer. Soit on prend peu de sortilèges puissants et difficiles à lancer, soit beaucoup de simples : car, évidemment, chaque sort nécessite un certain nombre d'ingrédients.
Du coup, à chaque tour, on pioche une carte Trouvaille et on croise les doigts pour trouver ce qu'on cherche. On peut aussi tomber sur un objet magique, qui permet par exemple de ne pas être victime du sort qu'un autre joueur vous lance, ou de piocher cinq trouvailles ... en combinant plusieurs objets, le jeu devient vite très amusant.
Au bout d'un certain temps, Pikachu devait me vouvoyer en m'appelant "Maître", se gratter la tête chaque fois qu'il parlait et utiliser le pluriel de majesté. Moi, j'ai esquivé tous les sorts qu'on me lançait, parce que c'est bien marrant ces conneries, mais seulement sur les autres (:

J'ai gagné.

Élie, Aliocha et Mukmuk n'ont pas changé : toujours aussi sympas (et, dans le cas du premier, gladiatorophile). Il ressort de la conversation une certitude : en 2007, Sarkozy et Fabius/Ségolène/Mr.Patate ne feront pas le poids, pas face à eux.

tags : bar, jeu, moi, vie

Les elfes, c'est tous des phoques.

posté le 11 March 2006 à 16:12



Faire son coming-out dans un jeu vidéo, c'est dur.

tags : jeu

Game Over.

posté le 18 December 2005 à 23:46
C'était un raté. Tout le monde s'accordait sur ce point : ses parents, ses professeurs, et même son ex-future petite amie. Non pas qu'il fût stupide ou incapable, loin de là : simplement, il semblait se refuser à tout effort, à tout travail.
Selon l'avis de tous, il aurait pu être élève brillant ; il plafonnait à quatre de moyenne. A dix-sept ans, il n'avait visiblement aucun contact social, ni ami ni relations : à vrai dire, il ne sortait de sa chambre que pour manger, aller aux toilettes et rétablir le courant lorsqu'il disjonctait.
En revanche, il jouait. Beaucoup. Des nuits, entières, scotché à son écran, il s'immergeait dans un monde où les nains vous regardent de haut, et où les elfes ne détournent pas des millions. Il y devenait barde, héros ou mage, défendait la justice ou pourfendait la veuve et l'orphelin. Déçu d'un monde sans magie, il s'était réfugié dans un autre.
Ce matin-là, il se réveilla comme d'habitude, affalé devant son clavier. Au cours de son sommeil, sa main avait glissé, et manqué de peu de renverser son coca sur l'unité centrale - preuve, s'il en est, que Dieu existe, et qu'il joue à warcraft.

Les yeux explosés et bouffis, il se relève et titube vers la salle de bains, avec l'élégance de tout individu masculin au réveil. Après un rapide regard à l'horloge - 11h52, tant pis pour le TP de physique, il se décide à prendre une douche. L'eau froide le réveille un peu, il se sent d'aplomb pour aller massacrer quelques gobs avant de décongeler une pizza. En passant devant le miroir de la salle de bains, quelque chose accroche son regard; instinctivement il tourne la tête. Ferme les yeux. Les rouvre. Lève la tête. Non, il ne rêve pas : il y a deux barres lumineuses au dessus de sa tête, une verte et une rouge.
Il a un mouvement de recul, et heurte de l'épaule une étage. Sous le choc, un tube de mousse à raser lui tombe dessus, il lève les mains pour se protéger ...
Un flash de lumière. Le tube est par terre, en train de se calciner. Il regarde ses mains sans comprendre, regarde à nouveau les deux barres : la rouge semble avoir un peu rétréci.

Pas de panique. Le gruyère de la veille ne devait pas être frais, c'est tout. Il pointe un doigt vers la porte, juste pour vérifier : rien. Ouf.
Il sort de la salle de bains, se dirige vers le frigo, l'ouvre. Une pizza aux trois fromages, quelques canettes de coca, trois bouteilles de bière, un bout de truc vert suspect, et deux tranches de jambon encore comestibles deux jours. Il prend une bière, cherche des yeux un décapsuleur : merde, il l'a encore paumé. Il tente de l'ouvrir avec la main : il s'écorche, ça fait mal. En jurant, il secoue ses doigts, pour chasser la douleur : une lueur bleutée se forme, comme suintant de ses ongles. Elle prend de l'ampleur, il panique, elle englobe désormais tout son bras, tout son torse. Il crie, trop tard : il est désormais entièrement entouré de cette lumière bizarre. Comme un égaré au lendemain de Tchernobyl, il est nimbé d'une aura, mais il n'a plus vraiment peur. Au contraire, il sent comme un picotement sur toute la surface de son épiderme, et ses mouvements lui paraissent plus souples, ses gestes plus rapides. Au dessus de lui, la petite barre rouge a encore rétréci.
Souriant comme un dément, il attrape un jean, l'enfile en vitesse, ouvre la porte de son appartement et se précipite dans les escaliers. Il faut qu'il montre ça à quelqu'un. Sans prêter attention aux feux tricolores, il traverse la rue, sous les klaxons et les cris des automobilistes, qui voient un cinglé aux allures de schtroumpf leur passer devant le pare-choc. Un type en roller, trop absorbé par la conversation animée qu'il tient au téléphone, ne parvient pas à s'arrêter, lui crie de faire attention, et lui rentre dedans. La lueur bleue semble se comprimer, l'homme au portable est par terre. Lui, en revanche, n'a pas bougé : il n'a éprouvé aucune douleur, il se sent fort. Alors, c'est ça, la magie ?
Il court comme un dératé vers l'entrée du métro. Au moment de passer le tourniquet, il tend le bras, quelque chose fuse, il traverse les débris fumants devant les yeux des guichetiers médusés. Les portes du métro se refermaient ; d'un geste, il les ouvre, et entre fièrement. Peu s'aperçoivent de quoi que ce soit, il est de mise d'être aveugle dans les transports en commun, et ce n'est pas un jeune hagard et auréolé de lumière qui va y changer quoi que ce soit. De son côté, la barre rouge n'est guère plus qu'un point, désormais.

Il sort trois stations plus loin, comme ivre, se précipite hors du métro. Il va aller au lycée, et leur montrer, à tous, qu'il ne se trompait pas, qu'il avait raison, que sa vie n'était pas qu'un mensonge. Il court à travers la chaussée, invincible et triomphant. Le petit point rouge s'estompe et disparaît, l'aura commence à trembloter. Le bus, lui, est bien réel, et le chaffeur n'a pas le temps de freiner. Il se le prend de plein fouet, son enveloppe de lumière, fragilisée, vole en éclats. Il a du sang dans la bouche, le chauffeur du bus se tient la tête entre les mains, on entend une ambulance approcher, deux hommes en sortir. Lui ne voit plus rien, entend à peine, il a mal.
On le met sur un brancard.
"C'est quoi, ce truc ? Il a un trait vert au dessus du crâne, bordel !
- Où ça ?
- Ah, non, ça a disparu. J'ai dû rêver. Merde, il est tout froid : c'est trop tard."

Pas de respawn, cette fois.
tags : jeu, mort, texte

Morpork ?

posté le 10 December 2005 à 22:23
Le seul jeu qui me fasse envie ces mois-ci ... et ce n'est même pas sûr qu'il sorte sous Linux :/



Ankh, c'est bon, mangez-en.
tags : jeu

Ils ne m'auront pas !

posté le 31 October 2005 à 20:08
Mes cousins ont acheté Resident Evil 4, et je passe pas mal d'heures à les regarder, en petit être émotif incapable d'y jouer lui-même sans se cacher derrière la porte.
Il n'est pas très violent, mais mes nerfs sont quand même soumis à rude épreuve ... Voir tout à coup un paysan niais et grimaçant porter un coup de fourche au Gentil Héros, comme ça, à l'improviste ! J'en frissonne encore. Et je ne vous parle pas des serpents qui vous sautent au visage, ou des trucs infâmes qui sortent de la tête des troufions de base.
Je suis devenu fourchophobe.

Toujours est-il que, tout à l'heure, je descendais chercher une pomme, et j'ai entendu la sonnerie. Naïvement, je suis allé ouvrir, le fruit à la main : et là, je l'ai vu. Ses yeux grimaçants, son teint pâle, un rictus affreux aux lèvres ...
Heureusement, j'ai eu assez de réflexes pour me saisir de mon Couteau-Coupeur-de-Pommes. Un coup, deux coup ... du sang partout, des cris affreux ! Mais il ne faut pas faiblir, je ne deviendrai pas un des leurs : plutôt mourir !
Enfin, j'ai vu qu'il ne se relèverait plus : je l'avais eu. Mais j'ai l'impression qu'il en reste, pas plus tard que tout à l'heure j'ai encore entendu la sonnette tinter, et les ai aperçus par la fenêtre.
Je suis barricadé, j'ai un stock de fourchettes et de couteaux. Qu'ils y viennent.

[size=xx-small]En aucun cas la démocratisation des jeux vidéo n'entraîne une banalisation de la violence. C'est dans votre tête.[/size]
tags : jeu, vie

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Quelques mots ...

Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.

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