moi
Les araignées d'argent au nid truffé de bulles.
Je passe mes journées démotivé, à écouter de la musique, à programmer, à parler. À pleurer sans le faire, avec Mano Solo. À être empli de rage, aussi, avec d'autres. Demain il pleut.
J'aurais voulu ... oui, j'aurais voulu. J'aurais envie d'écrire des choses, des phrases magnifiques, des mots à pleurer. Des vers si beaux qu'ils retourneraient le coeur, des textes sincères et magnifiques. Mais rien ne sort vraiment, je reste dans la grisaille. Gris. J'aimerais me promener à tes côtés, mais je ne sais pas - plus - qui tu es. Rire de tes paroles, de tes sourires. Voir tes yeux.
J'ai besoin de te connaître, et de te parler. Mais je ne sais pas qui tu es. J'ai mal. J'arrive à ne pas trop le ressentir, la plupart du temps. On s'habitue. Non, en fait. Je n'ose même pas utiliser le verbe "aimer", trop galvaudé, trop usé, trop meurtri. J'ai peur de ne dire que des lieux communs, de tomber dans le pathétique. Dans le banal. Déjà écrit, rien d'original. Pas de message.
Pas de message.
Je voudrais pas crever.
Un samedi perdu ...
D'accord, c'était très drôle. Elle est où, la caméra ?
Quand vous avez passé le quart de votre week-end aux urgences, que votre jambe vous élance et que votre chaussure sent bon le petit déjeuner de Dracula, on pourrait croire qu'il est difficile de tomber plus bas.
Grave erreur.
Pour s'enfoncer avec joie encore plus profondément dans les abysses insondables du bonheur perpétuel, il suffit d'une soeur. Non pas deux soeurs, ni une soeur armée d'un épluche-patates et d'un missile sol-air, non, je dis bien une soeur. Qui rentre en Bretagne en emportant au passage votre seule et unique clé de chez vous.
Je n'invente rien.
Quatorze heures d'urgences.
Je reviens avec un pantalon version communiste, l'armée rouge sur les talons. Quand je marche, je laisse une jolie flaque d'hémoglobine, alors du coup, Isa, Netsabes, Snoopers et Tommyx - par ordre alphabétique - m'emmènent aux urgences (d'ailleurs, je tiens à leur dire merci d'être restés :) ), à Saint Louis. Il est deux heures du matin.
L'interne est très gentille, et sympathique, mais un problème semble surgir : je suis mineur, et il n'y a aucun membre majeur de ma famille sur Paris. Et je suis tombé dans le seul hôpital parisien aussi pointilleux là-dessus qu'un orang-outan sur le terme "singe".
Je suis ressorti quatorze heures plus tard, mon frère est venu de Nantes en train pour me libérer.
D'un autre côté, ça aurait pu être pire. Il aurait pu pleuvoir.
Bqck to Tibulle !
« Avant tout, je tiens à m'excuser par avance si ce que contient cette lettre te peine ou t'attriste. Moi aussi, je déplore que ça doive se terminer comme ça. Six ans, quand même.
Depuis quelque temps, déjà, ce n'était plus pareil : nous n'étions plus vraiment heureux, ensemble. Depuis quelques mois, je songe à une rupture : autant le dire une fois pour toutes, plutôt que de laisser notre relation agoniser lentement, comme un oiseau blessé. J'espère que nous pourrons rester amis, ou au moins en de bons termes : ce serait dommage d'effacer le souvenir de ces six ans, de les oublier sous prétexte qu'ils sont désormais révolus.
Cher latin, adieu. »
Ce matin, oui. Je suis tombé sur un texte de Tibulle. Traduction du texte surligné, et commentaire de l'ensemble du passage.
Deux-trois erreurs de traduction ("inmiti" placé avec "faber", alors que c'est "saevus", qui a sensiblement le même sens), et quelques cafouillages à l'oral - notamment pour la "question bonus", où l'examinatrice a dû avoir envie de m'envoyer à l'Asile. Du coup, je ne pense pas dépasser seize - c'est-à-dire que je pense avoir une note inférieure à seize. Non, mais on ne sait jamais, pour les jeans du fond.
À part ça, eh bien, je suis libre. Plus jamais de latin. Libre. Libre.
Je suis un magicien né.
(et j'ai de la chance, aussi)
Hier, au début de la soirée - c'est-à-dire avant le concert, mais après la pizza, accompagné de deux personnes-de-ma-classe (dont Pikachu, pour les connaisseurs), on a trouvé dans les cartons ChezWattiens un jeu d'Élixir (avec extensions).
Les règles sont simples : au départ, chacun a un certain nombre de cartes Sortilège, et le but est de tous les lancer. Soit on prend peu de sortilèges puissants et difficiles à lancer, soit beaucoup de simples : car, évidemment, chaque sort nécessite un certain nombre d'ingrédients.
Du coup, à chaque tour, on pioche une carte Trouvaille et on croise les doigts pour trouver ce qu'on cherche. On peut aussi tomber sur un objet magique, qui permet par exemple de ne pas être victime du sort qu'un autre joueur vous lance, ou de piocher cinq trouvailles ... en combinant plusieurs objets, le jeu devient vite très amusant.
Au bout d'un certain temps, Pikachu devait me vouvoyer en m'appelant "Maître", se gratter la tête chaque fois qu'il parlait et utiliser le pluriel de majesté. Moi, j'ai esquivé tous les sorts qu'on me lançait, parce que c'est bien marrant ces conneries, mais seulement sur les autres (:
J'ai gagné.
Élie, Aliocha et Mukmuk n'ont pas changé : toujours aussi sympas (et, dans le cas du premier, gladiatorophile). Il ressort de la conversation une certitude : en 2007, Sarkozy et Fabius/Ségolène/Mr.Patate ne feront pas le poids, pas face à eux.
Qui garde les gardiens ?
Et voilà donc que, ayant phini ma filo et l'esprit lessivé, je me rappelle quelques-unes des interrogations glânées au fil de mes presque deux décennies d'inepties
Et puis après, j'oublie. Je finis toujours par oublier les questions.
Hey, débloquez mon lycée !
Grève, me direz-vous ? Eh bien, je suppose que Paris s'est mobilisé pour exiger le retour de Reblochon. Ils ont fait fort, même : l'entrée principale d'Henri IV était bloquée, avec des poubelles, des barrières, des affiches, et même des gens. L'entrée secondaire numéro un aussi, sauf qu'en plus il y avait un djembé, donc j'ai fui.
J'ai essayé, le matin, d'aller au ciné, mais, diantre ! Ils font aussi grève, au Mk2 Odéon ! Alors, bon, j'ai dû aller patienter au Luxembourg. Cette vie d'élève n'est plus supportable.
Après un sandwich dans l'équivalent casher (wtf ?!) d'un fast-food, je reviens devant l'entrée secondaire pour mon cours de maths. Chance : le djembé n'est plus là ! Malchance : le barrage, lui, l'est toujours. Et ils ne laissent passer que les deuxième années de prépa, ces maychants.
Après avoir servi de bélier pour diverses personnes de ma classe, et avoir vaguement tenté de discuter avec les bloqueurs (oh, très sympathiques, mais assez têtus), on a essayé différentes approches. Certains ont réussi à se faufiler - peu. D'autres sont passés par des fenêtres. D'autres sont entrés en escaladant la grille du self.
Moi, j'ai juste continué à discuter et plaisanter avec les bloqueurs et bloqueuses, tout en tentant de passer, jusqu'à ce qu'ils abandonnent leur barricade pour aller à la grève. Ça marche aussi.
Du coup, j'ai eu une heure trente de maths, une heure de physique, et je m'ai carapaté à l'anglaise pour l'anglais.
Mention spéciale à l'un des plus virulents des bloqueurs, qui est quand même allé en cours une fois les autres partis. Une telle conviction politique, ça m'épate.
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Quelques mots ...
Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.
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