ou

Vous échouez toujours

posté le 19 October 2007 à 21:08
"Vous, Canonne, ça n'a pas très bien marché, non ?"
Ah. C'est toujours très agréable, monsieur, quand vous dites ça. Je n'avais pas le sentiment de l'avoir raté, moi, ce devoir de mathématiques, que vous nous rendrez mercredi, bien sûr. Merci beaucoup, je suis sûr que je vais passer un bien meilleur weekend, maintenant. Sourire.

Fatigué, moi ? Bon, j'avoue, j'ai été au théâtre hier soir, mais c'était pour la bonne cause : La Vie devant Soi, adapté du roman d'Émile A Romain Gary. D'ailleurs, parlons-en : c'est au théâtre Marigny, en ce moment, et c'est pas mal. Seul gros défaut : l'acteur qui incarne Mohamed surjoue, par moments, c'est plutôt désagréable ; les autres comédiens, en revanche, sont bons. Les décors sont très bien pensés : des tentures semi-transparentes, sur lesquelles sont projetées des images ; avec le jeu de lumière, ils peuvent disparaître, devenir un mur de granit ou une tapisserie. Très intéressant. Le fond de la pièce, je n'y reviens pas, ou peu : c'est plus ou moins un hymne à la tolérance et à l'amour, aux répliques très simples, très efficaces.

Oui, bon, fatigué. Mais c'est ma faute. Il n'empêche, je travaille, en ce moment, du moins je fais de mon mieux : j'ai beau toujours trouver des excuses pour en faire le moins possible, ce n'est plus pareil, j'oisive moins. D'ailleurs, c'est nécessaire.

Faut quand même que je fasse mieux. C'est un peu bête à dire, mais parfois, j'ai l'impression d'être un imposteur, d'être au beau milieu de tous ceux de ma classe par erreur. Ce n'est qu'une question de minutes avant que le monde ne réalise que je n'ai rien à faire ici. Je suppose que les autres se disent la même chose : le contraire, ça me ferait mal.

Mais quel besoin as-tu de toujours t'élever
Dis-moi ce que tu veux, ce à quoi tu aspires
J'ai bien peur que toi-même, petit enfant gâté
Tu ne saches quel est l'objet de tes désirs

"Changer, et se forger, tant le coeur que l'esprit"
Mais as-tu bien compris que ce n'est que du vent ?
Si l'on pouvait atteindre ce que tu poursuis
Ça se saurait, petit, et depuis bien longtemps.

Va donc fréquenter, si tu veux, les hauteurs
On n'y respire pas mieux, et l'air y est glacé
Et tous tes beaux espoirs de devenir meilleur

Te seront bien utiles quand tu seras tombé
Tes ambitions brisées, dispersées alentours
Puisque tu échoueras : vous échouez toujours.
tags : ou, presque., rien

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Quelques mots ...

Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.

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