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Imbert imbert, aux Trois Baudets

posté le 06 October 2009 à 00:24

Logo Trois BaudetsLes Trois Baudets, c'est boulevard de Clichy, vers Montmartre. Les Trois Baudets, c'est une salle de concert qui a vu passer Georges Brassens, Jacques Brel, Boris Vian, Serge Gainsbourg. Les Trois Baudets, c'est une salle créée en 1947, fermée, transformée en sex-shop, et rouverte par la mairie de Paris il y a quelques mois. Ça, c'est pour situer.

La salle de concert, au sous-sol, n'est pas très grande, assez intimiste : la scène paraît très proche, on se croirait dans un vieux cabaret remis à neuf. J'étais venu voir Imbert imbert, un chanteur un peu bizarre, aux cheveux hallucinés et aux textes à l'avenant, pantalon de cuir et chaussures à pointes, de la poésie mélodique sur fond de contrebasse folle. Déception : il y avait une première partie, "Wladimir Anselme et les atlas crocodiles", et c'était un peu chiant. Plein de bonne volonté, mais plutôt monotone, des textes qui se suivent et se ressemblent, une voix douce, toujours la même, et une guitare aux trois accords.

Mais Imbert vint, sa dame sous le bras : sa dame, c'est sa contrebasse, justement. Et là, dès le premier morceau, c'est la claque : des paroles comme des cris, une violence inouïe, sans élever le ton, sans hurler, les yeux fermés. Un son très beau, une musique qui vous prend aux tripes : les mots sont durs, et ça accroche.

Il a continué comme cela pendant plus d'une heure, alternant les textes engagés ("Un goût de crasse"), les chansons d'amour ou de tristesse aux accords qui déchirent ("Faut que j'loublie", "Débat de boue"), celles un un peu plus rock, voire presque joyeuses ... entre deux morceaux, il se moque gentiment du public, plaisante avec lui, raconte un peu n'importe quoi, échange sa contrebasse pour un banjo. Le temps a passé sans que je m'en soit rendu compte, les rappels aussi, et c'est la fin, déjà, trop tôt. Il me reste le souvenir d'un concert excellent, des mots plein la tête et quelques autocollants sur les murs de ma chambre.
Des mots plein la tête, oui.

    Un goût de crasse, un goût d'humain
    La race de laquelle on vient
    Celle qui nous fait moins bon qu'un chien
    Qui fait surtout qu'on en fait rien
    Qu'on prend le taureau par le cou
    Qu'on laisse le champ libre aux cons
    Qu'on peut crier avec les loups
    Qu'on n'en est pas moins des moutons.

En guise de conclusion, quelques liens, pour vous laisser découvrir Imbert imbert, écouter un peu, apprécier j'espère :


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Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.

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