LE PRIX DE LA LIBERTE

J'ai laissé mon esprit guider mes doigts sur le clavier pour écrire ces quelques lignes : Il y a des soirs où tout s’empare de vous. Des joies, des peines, du bonheur et du désespoir. Tout se mélange, tout se bouscule, on ne différencie plus les maux de l’esprit, du cœur ou du corps. Un sentiment qui vous envahit et qui fait place à une forme de nostalgie. Une sensation qui semble presque agréable et qui au fil des heures conduit vers l’inévitable. Un peu plus fort, un peu plus loin, elle vous pousse et vous pousse encore vers le déclin. Se laisser aller, permettre à votre esprit de s’envoler, à votre enveloppe charnelle de s’évader, permettre au meilleur de s’installer. Vous êtes bien, vous êtes léger, tout est calme et paisible. Mais le ciel tourne, tourne et tourne encore. Alors vos yeux se ferment pour ne pas voir ce tourbillon infernal qui se forme sur le plafond. Les voix vous guident, vos mains deviennent moites, votre front ruisselle et vos jambes se dérobent. Puis tout s’apaise, vos yeux sont toujours clos, quelques picotements sous les paupières et la lumière apparaît ; une multitude d’étoiles vont et viennent de gauche à droite. : C’est une magnifique nuit étoilée. Totalement en dehors du temps, plus rien n’est palpable, aucun bruit extérieur ne vous dérange, le vide s’installe petit à petit, le néant à fait place et la sérénité enfin vous gagne. Bonheur exaltant, sensation de bien-être et de légèreté. Tout devient simple et beau. Votre respiration est lente, le cœur est apaisé et ralenti, vous ne sentez que quelques coups le long de votre paroi thoracique et la plénitude est enfin là. Votre cerveau ne contrôle plus rien, aucun mouvement ne se dégage de votre corps. L’âme est là, elle vous sourit, vous lui rendez et comme un enfant suivrait sa mère, vous partez avec elle en étant au plus profond de vous-même, enfin heureux et libre.