Née le 24 décembre 1837 à Munich, Elisabeth de Bavière dit Sissi est l’une des 8 enfants du Duc en Bavière, Maximilien et de la Duchesse Ludowika.
Malgré la même éducation donnée à ses 5 filles et ses 3 fils, le Duc aura une préférence pour sa deuxième fille Elisabeth car ils auront l’un et l’autre le même mot d’ordre : la liberté.
La passion des chevaux, le goût pour la nature, la répugnance envers les mondanités et le protocole font que Sissi est l’identique de son père.

En 1834, Le Duc Maximilien achète une vieille bâtisse, le château de Possenhofen, où les enfants pourront jouer à leur guise sans contrainte. Sissi sera marquée par cet endroit où la nature la fascinera. Elle va grandir dans un esprit de liberté en suivant les traces d’un père bohème. Malheureusement cela ne l’a préparera nullement à la vie qui l’attend.

Né le 18 Août 1830 à Schönbrunn, François-Joseph est le fils de l’Archiduc Charles et de Sophie de Bavière, sœur du roi Bavière et de Ludowika.



François Joseph sera élevé par sa mère l’Archiduchesse Sophie, une femme de caractère, stricte et autoritaire qui lui imposera l’ordre et la discipline. Elle est prête à tout pour que son fils ne soit pas à l’image de son père.

Le 2 décembre 1848, à l’âge de 18 ans, alors que la révolution triomphe, François Joseph est propulsé au rang d’Empereur d’Autriche après l’abdication de l’Empereur Ferdinand et de la renonciation à ses droits de l’Archiduc François Charles, son frère.

En 1852, l’Archiduchesse Sophie, veut marier son fils à Hélène (pour des raisons politiques), la sœur ainée d’Elisabeth de Bavière. Mais François Joseph tombera sous le charme de Sissi dès le premier regard et décidera de l’épouser, s’opposant pour la seule et unique fois aux volontés de sa mère. Sissi n’est alors âgée que de 16 ans et considérée par l’Archiduchesse Sophie comme une « gamine », ne comportant pas les qualités pour accéder au trône. Toutefois les préparatifs du mariage s’engagent, les fiançailles auront lieu le 16 Août 1853 et le début d’une vie de frustration et d’ennui commence pour Sissi.


Le mariage se prépare et ce n’est pas sans mal. Sissi fuit tous les préparatifs .Elle est amoureuse de François Joseph mais elle ne se prédestinait pas à ce genre vie.

La dot de Sissi est composée de 50 000 florins (93 000 francs de Germinal) remis par son père de l’acte : par amour et affection paternel, puis remis par son mari 100 000 ducats (1 185 000 francs) et 12 000 ducats du « Morgengabe », indemnité que la mari verse à celle qui est devenue sa femme après la nuit de noces, et une pension annuelle de 100 000 ducats pour les dépenses vestimentaires et autres. Sissi se verrait également attribuer une rente de veuvage de 100 000 ducats au cas où le pire arriverait.

Le trousseau est également composé de bijoux, de joyaux, estimés à 102 234 florins et de nombreux vêtements et accessoires, dont Elisabeth n’y voit aucun intérêt, tant elle a été habituée aux robes légères des campagnes.

Le 24 avril 1854, Vienne est en fête, on célèbre l’union d’Elisabeth et François Joseph. C’est devant 75 000 personnes et pas moins de 70 évêques, qu’Elisabeth devient Impératrice d’Autriche.
Le couple impérial est ramené à leur demeure dans un carrosse somptueux tiré par 8 chevaux et pesant plus de 4 tonnes.


Le protocole se met en route et l’archiduchesse Sophie impose ses règles à sa belle fille. L’enfer commence pour Sissi. Elle ira de scandale en scandale en commençant par vouloir boire de la bière à table, en imposant qu’on lui installe une baignoire et en refusant des escortes lors de sorties en ville. A travers toutes ces rebellions, Sissi témoigne d’une grande solitude et détresse. L’empereur est continuellement pris par son devoir d’état mais ils pallient comme il peut aux conflits qui opposent sa jeune épouse à sa mère.

Sissi se renferme de plus en plus et commence à écrire des poèmes dont le premier s’intitulera : Nostalgie. Elle fait beaucoup d’équitation, l’une des ses passions, mais déjà elle aspire à partir. L’empereur lui manque. Sissi est en dépression. Elle insistera pour participer à certains voyages politiques avec lui.

Le 5 mars 1855, âgée de 18 ans, Elisabeth met au monde son premier enfant. Il s’agit d’une fille et à la cour, la déception est totale. Encore une fois l’Archiduchesse décidera de son nom. La petite fille s’appellera : SOPHIE et pire encore, elle arrachera à Sissi son devoir de mère en prenant le nouveau né sous sa coupe. Elisabeth ne le supporte pas et une impératrice révoltée s’affiche. Elle s’exile chez ses parents où elle se ressource auprès de son père.

Le 12 juillet 1856, Sissi accouche d’une deuxième fille, elle est prénommée Gisèle. Alors que l’Empereur est ravie, l’Archiduchesse, elle, est de plus en plus déçue car sa bru n’est pas capable de donneur un héritier au trône. Toutefois et comme pour sa Sophie, l’Archiduchesse enlève l’enfant à sa mère. Sissi se révolte de nouveau, d’autant plus que sa première fille âgée de 17 mois est en mauvaise santé.

En 1857, les hongrois se réconcilient avec l’Autriche grâce à Sissi qui a su gagner le cœur de ses sujets. D’ailleurs, le comte Andrassy tombera follement amoureux d’elle et ne lui cachera pas. L’empire d’Autriche et le royaume de Hongrie deviennent à cet instant inséparables et obtiendront chacun leur propre gouvernement. Malgré cette passion qui anime Elisabeth à vouloir toujours faire le bien, celle-ci est frappée de plein fouet par la mort de sa première fille Sophie à l’âge de 2 ans et demi. Sissi ne se remettra jamais de cette épreuve et commencera sa période d’exil. Le poids de la couronne deviendra de plus en plus lourd… Elle n’a que 20 ans.

Sissi s’implique énormément dans la politique. Elle aide tant qu’elle le peut son époux et le conseil. Le sort de la Hongrie l’intéresse tout particulièrement et elle donnera tout son amour à cette patrie qui lui rendra grâce.

Le 8 juin 1867, François Joseph et Elisabeth sont couronnés roi et reine de Hongrie à Budapest. Elisabeth à triomphée de sa beauté et de sa générosité. Elle se sent enfin sereine au sein de sa nouvelle patrie.


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