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GARDIEN DE LA PAIX

posté le 08 September 2008 à 22:17
GARDIEN DE LA PAIX

CONCOURS DU 3 SEPTEMBRE 2007




En septembre 2007, j'ai passé le concours déconcentré de Versailles de GARDIEN DE LA PAIX de la police nationale.

Il se réalise en deux temps :

* une première épreuve d'amissibilité comportant une épreuve de dissertation, un questionnaire à choix multiple et des tests psychotechniques.
* une deuxième épreuve d'admission comportant des épreuves physiques, un entretien avec un jury et un entretien en langue étrangère.

Si vous n'êtes pas reçu aux épreuves d'admissibilité, vous ne passez pas les épreuves d'admission.
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Retour à la case départ !


Dans la logique des choses, il faut bien évidemment s'entraîner à toutes ces épreuves.
Comme cela m'a pris un peu comme une envie pressante, j'avoue ne pas avoir trop révisé.

Le 3 septembre 2007, je suis donc convoquée à Rungis pour les épreuves d'admissibilité. Nous ne sommes pas loin de 1000 individus, tous regroupés comme des veaux devant un immense hangar. A l'intèrieur, les tables sont digne de la "grande vadrouille" et nous sommes appelés les uns après les autres. Après plus d'une heure de contrôle d'identité et de rappel des règles de discipline, la distribution des sujets de dissertation s'effectue.



Je me mets donc au travail et commence sans le moindre stress à disserter pendant 3 heures. L'anecdote : A 2h45 de dissertation, je m'aperçois que je n'ai pas écrit sur les bonnes feuilles. Je recopie donc à toute vitesse mon texte et je rends top chrono mes copies.
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Trop forte !


L'ambiance est de plomb. Pas un bruit à part les chaises et les stylos qui grincent. Tous ces képis qui circulent dans les rangs d'un pas lourd, c'est clair on se sent cerné !

Nous enchaînons ensuite directement avec le QCM qui durera 1 heure. Rien de bien particulier à part des questions de culture générale.

La matinée se termine, les veaux peuvent sortir dans LE CALME.

Trente minutes pour déjeuner car l'appel des candidats le matin a pris plus de temps que prévu. Du coup, tout juste le temps d'aller pisser. Je vous laisse imaginer 1000 personnes faisant la queue devant seulement deux WC !

C'est reparti. On entame les tests psychotechniques, entièrement dirigés par une voix qui résonne dans tout le hangar. Cette épreuve est chronométrée à chaque question mais nullement notée. Ces tests servent à évaluer votre logique et votre personnalité. Ils vont durer 2h30.

Ca y est ! les képis font signe de sortir, c'est la fin des épreuves. Les résultats seront communiqués par internet et par courrier mi-octobre 2007.
Je suis totalement à l'aise dans mes baskets car je n'y crois pas une seconde. J'ai testé, j'ai vu. C'était marrant. Je classe l'affaire.

A mon grand étonnement, je reçois le 12 octobre 2007, une convocation pour les épreuves d'admission. J'ai donc été reçu aux épreuves précédentes. INCROYABLE !

Mais panique à bord ! Je ne suis ni entraînée pour les tests physiques, ni pour l'entretien en langue étrangère, qui est pour moi un véritable calvaire. Il ne me reste alors plus qu'un mois à peine pour me préparer à tout ça. Dur challenge !
Je me mets à la recherche d'un parcours de santé qui me permettra d'effectuer les différents exercices demandés lors de l'épreuve physique. Je m'entraîne à faire des pompes mais dieu que c'est risible !

Je prépare un semblant de dialogue en anglais mais je pense qu'un élève de 6ème ferait mille fois mieux.

Bref, le 5 novembre 2007, c'est le grand jour. Je me présente à 8h30 à Gif sur Yvette pour les épreuves physiques. Le nombre de candidat est beaucoup plus restreint et chacun s'observe. Nous sommes emmenés dans un gymnase où la température est glaciale. Des molosses nous expliquent le parcours à effectuer et les règles à respecter. Cette épreuve est chronométrée et déterminante pour passer les épreuves d'entretien. Elle est composée de deux tests : un parcours d'habilité motrice et un test d'endurance cardio-vasculaire.



Rien n'est fait pour me faciliter la tâche : je suis la première à passer. Encore une fois je me surprends sous les regards des autres candidats. Pas une seule faute effectuée sur le parcours (chaque faute est sanctionnée par des secondes supplémentaires)que je réalise en un temps correct. Contrairement au dernier candidat, j'ai le temps de me reposer et de reprendre des forces avant le test d'endurance cardio-vasculaire.

Second test : Nous sommes alignés le long du mur et le top départ est donné. J'effectue des allers-retours comme le demande la cassette d'instruction du magnétophone et le rythme s'accélère peu à peu. L'exercice est difficile et fatiguant mais je m'en sors et suis admise aux épreuves d'entretien.

Premier entretien : le plus redoutable pour moi :l'anglais. Toutefois, une personne charmante me met totalement à l'aise et fais que j'arrive à bafouiller quelques mots. L'échange durera 10 minutes.
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Qu'est ce que c'est long quand on comprend rien !


Deuxième entretien : celui que je redoutais le moins devient en fait un vrai interrogatoire digne de la GESTAPO. Quatre personnes sont devant moi : un psychologue, un commissaire de police, un adjoint des forces de l'ordre et un agent administratif. Des questions fusent dans tous les sens (plus ou moins bizarres). Le visage de ces gens est aussi froid que l'image que l'on se fait des services de police. Je réponds comme bon me semble et reste solide même si j'avoue après coup, avoir été un peu déstabilisé. L'entretien durera 25 minutes.

Tout est terminé. Je repars totalement épuisée et comme pour les épreuves d'admissibilité, je ne prendrais pas la peine de regarder les résultats qui sont prévus pour Décembre 2007.

Le 27 décembre 2007, je reçois un courrier du ministère de l'intérieur.

Je vous laisse imaginer le contenu de cette lettre.

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