Journal d'un Mort

posté le 14 April 2007 à 13:33
12 avril 1407

Je me sens prisonnier de ces murs décrépis qui sentent le moisi, la porte qui les rend habitables me semble plus infranchissable que jamais...

Hier soir, le maire du village a réuni son conseil de ville pour débattre de mon cas, et d'après les bribes de conversations que j'ai récoltées depuis ma fenêtre, leur jugement est loin d'être positif. J'ai réussi à entendre le discours du vieux libraire qui est ici le meilleur agitateur de foule : il s'est prononcé au milieu du village, près de la petite fontaine, pas loin de ma crasseuse chambre d'hôtel, devant une populace de plus en plus enragée alors qu'il poursuivait son discours.
On a formulé plus d'une théorie à mon sujet : certains ont dit que j'étais simplement maléfique, d'autres qu'il fallait voir en moi rien moins que le diable en personne, certains que j'avais conclu un pacte avec satan...

Personne bien sûr pour me défendre. Au fond, ils n'étaient même pas vraiment sûrs de ce que j'avais fait, mais ils paraissaient tous d'accord sur ce que j'étais : un monstre, un individu menaçant, à éradiquer au plus vite. Le libraire a clamé que ma présence offensait Dieu en personne, et que s'ils ne voulaient pas subir le courroux divin, il fallait que je paie pour mes crimes, que seule la mort pourrait me renvoyer de là où je venais, des profondeurs de l'enfer - ou je ne sais quoi.
Je n'aurais pu dire si la haine dans sa voix se percevait également sur son visage (le soleil qui se levait derrière lui me rendait la scène très peu visible), mais d'après mon expérience, ce vieux fou n'hésite pas à montrer les crocs et agiter ses membres avec violence dès que cela sert ça cause. Le peuple lui a bien rendu toutes ces simagrées : nombreux sont ceux qui ont levé leurs fourches (sic) au ciel, ou ont brandi leur poing, autant en signe de satisfaction que de combat futur. Une fois leur rassemblement terminé, ils sont rentrés chez eux, satisfaits, criant dans ma direction que la nuit risquait d'être difficile... Depuis, deux gros types surveillent ma chambre dans le couloir de l'hôtel, histoire que je ne me fasse pas la malle d'ici là...

Ces hommes sont fous ! De moi qui n'ai jamais fait de mal à une mouche, ils ont juré la perte, hilares ! Il ne me reste à l'évidence que quelques heures avant leur arrivée, et ma mort me semble de plus en plus inéluctable. Ils en ont tué pour moins que cela...
Maintenant que je sens mon destin scellé, que je n'échapperai pas à cette atroce fin, il point en moi un surprenant mélange de peur et de tranquillité. La certitude de mourir a cela de bon qu'elle est justement une certitude : enfin je quitte ce monde ! Cette pensée les ferait frémir, ces idiots ! Et on sait qu'ils croient, pourtant ; mais ils ont peur de mourir, peur de leur fin, peur de ce qu'ils ne connaissent pas, comprennent pas... c'est cette peur qui les motive à croire, qui les encourage à penser que leur fin n'est pas la fin, mais un début, le commencement de leur vraie vie... Pourtant, ils ne sont plus des enfants !
Tout ceci me semble tellement absurde et impossible, impensable ! En m'attaquant à leurs vérités, j'ai créé entre eux et moi un fossé, un abysse qui les effraie, par-delà lequel ils n'osent pas regarder, par-dessus lequel ils n'osent pas sauter.

Au début pourtant, j'étais arrivé dans ce petit village gras plein de bonne volonté et d'espoir. Les gens paraissaient bons, insoucieux, on mangeait à sa faim, on m'y avait accueilli chaleureusement. L'écriture de mon livre allait bon train, et on me présentait de plus en plus comme l'homme cultivé bien utile à celui qui avait besoin de conseils. Le curé commença même à me jalouser.
C'est en fait à cause de lui que tout a commencé, même si je ne m'en suis rendu compte que plus tard, bien trop tard. Il a envoyé un de ses élèves m'étudier, histoire d'en apprendre plus sur moi.
Innocent que j'étais, j'ai accueilli le jeune homme avec plaisir, lui montrant mon projet, lui faisant lire le début de mon manuscrit. J'espérais pouvoir le rallier à ma cause : grande erreur que celle-ci ! Elle devait me coûter la vie, mais je n'en savais rien à l'époque. Lorsque j'appris qu'il était de mèche avec le curé, il était déjà trop tard.
Ce vieil idiot en a parlé à la messe, et tout le village a vite été au courant de mes convictions philosophiques. Il a clamé devant tout le monde que je réfutais l'existence de Dieu en personne, du paradis, de l'enfer, que je condamnais toute la foi qui les animait depuis toujours ; ce qu'ils n'ont pas reçu avec beaucoup de plaisir, à l'évidence. Quelques femmes sont même allées jusqu'à s'évanouir afin d'exprimer leur mécontentement. Lorsqu'ils sont sortis de l'église, les discussions allaient bon train, et le maire a déclaré qu'il allait prendre des mesures draconiennes.
Tout ça est parvenu jusqu'à mes oreilles par la voix d'une des clientes de l'hôtel qui en parlait à la bonne dans le couloir, à côté de ma chambre. Elle savait certainement que j'entendais ce qu'elle disait...

Mes écrits ne doivent pas tomber entre leurs mains : ils les brûleraient sans aucun remords, à n'en pas douter. J'ai décidé de cacher ce journal ainsi que la partie la plus importante de mon manuscrit dans un creux du mur, que je coincerai avec une lourde pierre. Avec de la chance, quelqu'un de sensé tombera dessus, un jour... et ce que j'aurai écrit ne sera pas oublié...
Impossible d'imaginer combien d'écrits fascinants ont été volontairement perdus par des esprits mal intentionnés au cours des siècles, mais je ne suis certainement pas le premier à me soucier de la pérennité de mon oeuvre.
L'histoire me l'a montré plus d'une fois : les hommes sont prêts à tout pour assurer leurs certitudes, même jusqu'à détruire ce avec quoi ils ne sont pas d'accord ! Mais on ne peut détruire la vérité, et même si mon manuscrit disparaît, quelqu'un arrivera un jour à ce que j'ai conclu. Quand ? Bien trop tard peut-être, malheureusement...


Texte écrit en écoutant Kinobe - Tired Heart

Si vous avez des critiques, n'hésitez pas §
tags : texte

Verre de Sirop et Idées Rouges

posté le 03 April 2007 à 01:10
- Merde Fix, t'es un génie, mets-toi à bosser et ponds-nous une oeuvre majeure et surpuissante !

Ca, c'est la voix de la raison : une analyse subtile, posée et réfléchie de la situation, de la psychologie des personnages (moi), toute en impartialité et en conclusions à la fois simples et bouleversantes. La voix de la raison a toujours été la petite préférée des scientifiques et autres froids géants de l'intellect, qui ne pouvaient s'empêcher de modérer leurs ardeurs et laisser faire leur cerveau. Mais ils sont bien les seuls.

- Baaah fait chier, ça sert à rien la vie, et puis on est tellement mieux quand on glande... Allez va sur bashfr, ça te fera rire un coup et on oubliera tout ça !

Celle-ci, on la reconnaît, c'est la voix de ce grand vice qu'est la paresse. Bien malheureux l'homme qui y succombe ! De n'importe quelle âme imparfaite le travail peut avoir raison, tant qu'il est motivé par une bonne volonté. Mais lorsque c'est la volonté même qui vient à manquer, où trouver la volonté d'avoir la volonté ! Je vous le demande ! Je suis dépourvu de l'essence même qui ferait de moi un artiste génial : pas le talent, pas l'intelligence, pas le perfectionnisme, mes très chers lecteurs, mais le moteur de tout cela (quand je parlais d'essence ! la langue française est tout de même merveilleuse), une volonté inébranlable ! Ou au moins existante...

- Mais bien sûr, t'es un génie tout ça... pauvre gosse, il croit qu'il va faire quelque chose de bien de sa vie ! S'il continue comme ça il est bon pour le chômage, et encore...

Elle, c'est la voix du défaitisme, qui s'accorde très bien avec la paresse : à elles deux, elles peuvent entraîner le plus sage des hommes dans une spirale de laquelle il ne sortira pas indemne, s'il en vient à sortir un jour ! Paresse ! Donc sentiment d'inaccomplissement ! Donc tristesse ! Donc manque de volonté ! Donc paresse ! Dieu que ce monde est compliqué !

- Bon, on se suicide ?

La voilà, l'irrémédiable conclusion, qui n'est la voix de personne, mais un mélange de toutes les autres. La raison raisonne : l'homme est fini, tout ce qu'il fait est vain et inutile, dans l'absolu. Ca ne serait même pas si grave que ça, s'il n'avait cette hideuse faculté de relativisation, qui ne lui permet jamais d'être heureux toujours, mais d'alterner entre un peu de souffrance et un peu de jouissance. La mort, elle, fait figure de calme néant. Pas d'homme, pas de problèmes, pas de questions. Ah ! Pas de questions ! Le nirvana.
La paresse, dans sa constante inaction qui constitue tout son caractère, se fiche bien de ce que la raison pense. Pas de volonté donc pour contrecarrer ses plans. Le défaitisme, quant à lui, ne peut s'empêcher de rendre tout ça dramatique à souhait, alors qu'au fond, ça n'est ni dramatique ni positif. Ca n'est rien !
Le voilà, l'homme : tout ce qu'il fait n'intéresse que lui. Et comme il meurt et change, ce qu'il fait n'a pas d'intérêt.
tags : !, à, mort

Ouais, mon titre

posté le 29 March 2007 à 20:19
Je suis passé l'autre jour chez Payot, histoire de. On m'en aura vu ressortir portant quelques kilos de métaphysique au bout du bras :

- Le bouquin de Ferry sur Kant (parce que je vais devoir potasser tout ça)
- L'enquête sur l'entendement humain de Hume (toujours à cause de Kant - very good stuff)
- Les "Pensées" de Pascal (oui je mets des guillements comme un vieux ragondin, je l'ai même pas encore commencé ce truc)
- Du néant de la vie et Esthétique et métaphysique, de Schopenhauer
- Le Gai savoir de Nietzsche §§

Haha Nietzsche... un sacré gaillard celui-là ! On en entend des vertes et des pas mûres à son sujet (pensée détestable, monstre nazi, tout ça), à croire que personne ne l'a lu (rien à voir avec Also sprach Zarathustra, qui est à 97% incompréhensible)...
Nietzsche est à la fois très lucide, passionné, désabusé, moqueur, joyeux... l'ironie est absolument partout, et c'est ce qui fait son intérêt... Sans compter que c'est un athée d'une qualité inégalable, alors forcément :)
Un extrait gratuit (en VF, pas fou !) :

"On appelle bonnes les vertus d'un homme, non en fonction des effets qu'elles ont pour lui, mais en fonction des effets que nous leur supposons pour nous et pour la société : - dans l'éloge de la vertu on a été, de tous temps, très peu "désintéressé", très peu "non égoïste" ! Sinon, on aurait dû remarquer que les vertus (comme le labeur, l'obéissance, la chasteté, la piété, la justice) sont généralement nuisibles à celui qui les possède, car elles règnent avec trop de violence et d'avidité, comme des instincts qui ne veulent à aucun prix se laisser tenir en bride par la raison, au même rang que les autres instincts. Posséder une vertu, une vertu véritable et entière (et non pas seulement le petit instinct d'une vert) - c'est en être la victime !
Voilà pourquoi elle est louée par le voisin. On loue le travailleur, bien que son zèle nuise à l'acuité de ses yeux, à l'originalité et à la fraîcheur de son esprit ; l'on vénère et l'on plaint le jeune homme qui s'est "éreinté au travail", en se disant : "Pour la société dans son ensemble la perte du meilleur individu n'est qu'un petit sacrifice ! Il est regrettable que ce sacrifice soit nécessaire ! Mais il serait, certes, bien plus regrettable que l'individu pensât autrement et qu'il accordât plus d'importance à sa conservation et à son développement propres qu'à son travail au service de la société.""

Contrairement à ce que je pensais (à ce qu'on m'avait dit), Nietzsche ne prône pas vraiment la "méchanceté" (par opposition à la bonté chrétienne, donc l'égoïsme plutôt que l'altruisme), il ne fait que la remettre à sa place : elle n'est pas ni meilleure ni pire que la bonté, car toutes les deux assurent la survie de l'espèce ; il conclut d'ailleurs (ô combien subtilement) que du même coup, les jugements ne tiennent plus, qu'on soit bon ou mauvais, dans l'absolu (Dieu étant mort), cela ne change rien. Bien entendu il tend plus vers la méchanceté que la bonté, d'abord parce qu'il n'aime pas les chrétiens, mais aussi parce ce que l'égoïsme fait certainement de plus grandes choses que l'altruisme : tous les génies, toutes les grandes oeuvres sont solitaires. En quelque sorte.
tags : philo

Vive la vie

posté le 19 March 2007 à 01:07
Sur le bitume, des millions de gouttes viennent se briser sans répit. Tous les gens sont entassés sous l'abri du bus, moi compris. Un peu de rock pour tenir debout, je me perds dans des pensées sans intérêt, comme tous les dimanches soirs. Je n'ai pas envie de poser mes bagages sur le sol trempé. Je regarde fixement devant moi, tentant d'oublier les gens qui m'entourent. De produire une pensée intelligente, ou de creuser un problème métaphysique intéressant. Impossible ! Vivre le transport en commun est indissociable d'une plongée dans le puits boueux et sans
fond des pensées humaines, des sempiternelles questions qui tournent en rond : que faut-il penser de l'attroupement de quidams autour de moi ? qu'ont déjà pensé tous ceux qui prennent le bus depuis si longtemps ? pourquoi ai-je toujours cette odieuse impression de repenser encore et encore quelque chose de tout à fait inintéressant et déjà dit, entendu, imaginé ?
C'est surtout la dernière question qui m'occupe sous cette écrasante pluie nocturne. Je ne puis me faire à l'idée que je ne suis pas plus intelligent qu'un autre, ou qu'il me sera impossible de tirer quelque chose de bien de ce temps perdu d'avance. Pitié, trouve-moi une idée originale ! Quelque chose de frais, quelque chose d'intéressant, pense à un concept qui ne te serait jamais venu à l'esprit ! Impossible. Plus on tente de s'extirper de cette boue, plus on s'y enlise. On ne fait alors que ressasser la même idée. On tourne en rond, comme le bus dans lequel on se trouve. On s'ennuie extrêmement vite de sa propre pensée, plus que n'importe où ailleurs.
Tout ce processus a pour moteur une peur (on trouve toujours une peur derrière les boucles infinies) qui dépend sans doute autant de la nature humaine que de la logique capitaliste, la peur de ne pas être le meilleur, de ne pas être original, d'être bête...
On échappe peut-être à cette logique, moi pas. Avec le temps ? Peut-être, je vais même jusqu'à l'espérer... Et dire qu'il faut le reprendre demain. Putain.
tags : bus

Banane

posté le 02 March 2007 à 02:25
Les jeux vidéo pourrissent la jeunesse ! Ils rendent les adolescents et autres zenfants bêtes, mysogines, violents, abrutis, décérébrés !
Le jeu vidéo est un fléau qu'il faut éradiquer, au même titre que le nazisme ! le communisme ! le nihilisme ! l'athéisme ! L'antéchrisme ! L'esclavage ! La peste ! Le choléra ! Le Matin Bleu ! Internet ! Les chômeurs !

Sinon, j'ai fini la quête principale d'Oblivion, puisque les vacances universitaires me laissent le loisir d'employer mon temps à l'escient que je juge le plus optimal et satisfaisant (ou moins fatiguant). Vacances bien méritées, évidemment. Pour les rares intéressés par ma vie, j'ai déjà passé l'examen de linguistique franhçaise (les doigts dans l'cul ! bâtards ! 'culés !), de français médiéval (oui môssieur !), de philo sur les "modernes", de philo sur Platon (pas de commentaire à deux balles, ces deux branches valent le coup d'être vécues, contrairement à ma vie), et sûrement celui de poésie (ou pas, mais je m'en branle et je le referai à l'occase, hein, au pire). En fait le dernier obstacle reste un texte à rendre sur Kant (paie ta branche de glandu), et là croyez-moi mes amis, je vais en diarrher ! Plus que trois semaines !

Ah, écoutez le dernier album de Koop (Koop Islands), il vaut le koup ! Et puisque je semble particulièrement disposé à utiliser mon stock de points d'exclamation ce soir, je vais conclure sur un de ceux-ci ! Voilà !
tags : koop

L'université c'est banane

posté le 15 November 2006 à 20:41
Je fais vite, puisqu'il me faut repartir biental.

L'université a donc commencé pour ma petite personne (philosophie et français pour les gens intéressés), et c'est top : les cours sont intéressants, j'ai suffisamment peu d'heures pour dormir souvent le matin et mon colloc est sympa (et lui faire découvrir Scrubs était décidément une bonne idée). Ah, je lis Kant d'ailleurs, classe. Par un subtil stratagème (aller un autre jour aux cours où on peut choisir), il se trouve que mon mercredi de congé est libre, aussi. Donc je passe parfois sur ce bon vieil internet histoire de donner des nouvelles...

Il me faut d'ailleurs un ordinateur portable, celui-ci m'avait l'air sympa, quelqu'un a mieux à proposer à tout hasard ?

Et puisqu'un article de Fix sans musique n'est pas un bon article, quelques trucs que je vous conseille :

Le dernier Bonobo bien sûr § Days to Come
Karma To Burn - Almost Heathen : du métal (mais si), avec personne pour chanter dessus (donc supportable et même sympa)
Jakatta - Visions : un peu d'électro chilloutesque bien
Explosions In The Sky - The Rescue : Bah le dernier Explosions In the Sky quoi §
B. Fleischmann - The Humbucking Coil : Encore de l'électro de qualité (on dirait du Schnauss, un peu)
Alif Tree - French Cuisine : du trip-hop qui vaut le coup
Colleen - The Golden Morning Breaks : De la musique pour dormir dans la forêt avec des fées qui te dansent autour de la tête (mais si, mais si)
Casino Versus Japan - Whole Numbers Play The Basics : Toujours de l'électro de qualité

Bon les commentaires sont tout sauf intéressants et j'ai pas eu le temps de vous mettre des échantillons gratuits, mais au pire on passe sur last.fm et on fait un petit effort pour ouvrir son esprit, hein !
Bref, j'ai un train à prendre, moi. (Photos de l'appart à l'occase si j'y pense, d'ailleurs)
tags : rah

Musique ainsi qu'un peu de ma vie actuelle

posté le 04 October 2006 à 21:34
Ca fait longtemps que je n'ai plus rien posté dans ce blog...
Sans doute parce que je n'ai rien de fondamentalement intéressant (et de suffisamment peu personnel) à raconter, je vais me contenter de résumer brièvement ma vie actuelle avant de parler d'un peu de musique ; cet été a effectivement été l'occasion de découvrir pas mal de bons trucs qu'il te faut connaître, toi lecteur.

Bon, j'ai passé mon bac il y a quelques mois de cela, ce qui a quand même été un moment plutôt sympathique. Il est drôle de constater que lorsque je regarde derrière moi et que je repense à ces trois années, j'ai l'étrange impression que ce n'était vraiment pas grand chose et que j'ai gaspillé beaucoup de bille pour rien. Tous les moments d'angoisse, que ce soit à cause des épreuves ou des examens - qui demandaient tout de même leur quantité de travail - que j'aurai vécus, bien qu'ils n'aient de loin pas été traumatisants, me semblent maintenant futiles et totalement superflus...
Je vais tenter de me rappeler de ça pour la suite ; suite qui commence dans 3 semaines (oui, j'étais en vacances jusqu'à présent, haha) avec emménagement dans un appartement à Lausanne et début d'études à l'université de la ville. Programme : philosophie, français... un choix difficile à faire, surtout vis-à-vis du monde dans lequel on vit. Nombreux sont ceux qui, en apprenant mon orientation, ne se sont pas retenus de trouver mon choix stupide, inutile, improductif. Pourtant, plus j'y réfléchis, et plus je suis certain qu'il s'agit des branches dans lesquelles je serai toujours le plus à l'aise ! Bien sûr, la plupart des étudiants des dites branches risquent d'être des snobinards pédants, mais j'espère tout de même en trouver quelques-uns valant la peine... Prof de philosophie, voilà apparemment ce qui m'attend :)
Et ça c'est chouette. Passer ma journée à enseigner à de jeunes abrutis ce que certains hommes ont déjà imaginé et pensé afin d'expliquer le monde, de tenter de le comprendre et de trouver des réponses à tout ce qui ne peut l'être fait par les sciences pures (donc la chose la plus intéressante au monde§ après les patates, c'est intéressant les patates), ça possède un côté comique très attirant qui ne m'a pas laissé indifférent. Au pire je pourrai toujours chômer et mourir jeune dans un accident de moto

Ca c'était pour ma vie scolaire... mon appartement est presque amménagé, j'ai déjà mon lit, canapé-lit, armoire, fauteuil de travail (il y en aura, des livres à lire)... le bureau reste à monter, ainsi que la bibliothèque. J'irai m'installer confortablement bientôt... pas encore d'ADSL sur place et je n'ai toujours pas de PC (enfin, MacBookPro avec Bootcamp je suppose).
Sinon, dans les nouvelles-dont-j'ai-pas-trop-envie-de-parler-avec-des-inconnus (mais un peu quand même), je sors toujours (j'aime pas cette expression mais apparemment il n'y en a pas tellement d'autre) avec cette jeune demoiselle de mon coeur (tiens, une des raisons pour lesquelles j'aime pas en parler : j'ai toujours l'impression d'être niais - enfin, plus.). Le futur risque d'être un peu plus compliqué puisque je ne la verrai que 2 jours par semaine, malheureusement :-/

Le reste du temps je serai en colloc dans un deux pièces avec un pote à moi, qui lui étudiera quelque chose d'utile (aaaah, fait le public), la médecine (oooh). J'espère juste qu'il supportera toute la musique que j'écoute en boucle :) (quelle merveilleuse transition, on se croirait sur Fox news)


Musique, donc !

LA meilleure découverte de cet été c'est cet album :

Ambulance LTD - LP



Ambulance LTD donc, qui font vraiment de la musique supaire trop bien. Ecoute, lecteur, tu me béniras plus tard.

Ambulance LTD - Anecdote

Pour ceux qui ont peur de l'électro, je les rassure, ça n'en est pas.


On enchaîne avec un album géantissime...

Lemon Jelly - '64-'95



Le dernier de Lemon jelly, qui excellent décidément dans l'électro joyeux... ça poutre, stout.

Lemon Jelly - The Shouty Track (clip mov)

Bon, comme j'ai la flemme (et que rien ne vaut ces deux albums) je vais me contenter de citer quelques bons albums juste en passant :

Kinobe - Soundphiles
Très bon album, contenant leur fameux "Slip Into Something More Comfortable", à écouter

The Fratellis - Costello Music
Eux ils font de l'indie assez excellent, pas grand chose à dire, ils sonnent un peu comme les Artic Monkeys dans le style

The Raconteurs - Broken Boy Soldiers
On en a tous entendu parler je pense (il y a Jack White dedans), et même si ça n'est pas un album fantastique il reste très sympa (sans compter que je les ai vus à Rock en Seine tiens)

Koop - Waltz For Koop
Excellent. Stout. Downtempo de grande qualité (avec des gros morceaux de jazz dedans)

RJD2 - Since We Last Spoke
Un peu de hip-hop, pour changer. Très bon album, un échantillon gratuit sur Youtube

Charlotte Gainsbourg - 5:55
Haha oui, je sais. Wtf ? Le fait est que ce n'est pas un album de Charlotte Gainsbourg, c'est un album d'Air avec la fille Gainsbourg en featuring sur toutes les tracks :) Et Air c'est bien. Donc cet album est bien, quand même.

Xploding Plastix - Amateur Girlfriends Go Proskirt Agents
De l'Acid Jazz, ça poutre, ça sonne un peu comme Amon Tobin mais en mieux. Si.


Voilà ! Amusez-vous bien.
tags : j'aime, les, pas, tags

La playlist des gens joyeux

posté le 28 June 2006 à 19:03
Junior Senior - Move Your feet
The Avalanches - Since I left you
Fatboy Slim - Brimful Of Asha - (Norman Cook remix, with Cornershop)
Butthole Surfers - Dracula From Houston
Röyksopp - Remind Me (la version du clip)
Vitalic - My Friend Dario (has a super mega car o/ )
Boards of Canada - Dayvan Cowboy (Gaaah§)
The Vines - Get Free
Mylo - Otto's Journey
Lemon Jelly - Come Down On Me
Groove Armada - The Suntoucher
Gorillaz - 19-2000 (Soulchild Remix)

o/

A part ça, je viens de passer mon dernier examen pour le bac, w00t o/
Je saurai si je me suicide ou pas demain à 13h, chouettos !
tags :

Examens, Schnauss et autres choses joyeuses

posté le 04 June 2006 à 14:59
Dimanche, il fait beau... j'ai déjà passé deux moitiés d'examens : la dissertation de français et l'écrit d'allemand. On a d'abord les écrits, puis une petite pause, puis de gros oraux sympathiques ("Elle vient d'où vot' formule là ?"). Restent donc à faire avant la pause :

- Les maths, la joie règne, puisque je maîtrise plus ou moins tout (en même temps ils nous donnent quatre problèmes qui sont quasiment les mêmes depuis dix ans...)

- Economie / Droit, je suis plutôt confiant, même s'il va falloir réviser trois ans de boulot en une après-midi (o/)

- La physique, comme j'ai l'esprit scientifique mais pas l'âme calculeuse, je risque de bien poser les formules et de me planter dans les calculs, enfin on verra bien... faudra quand même réviser Kirchoff et ses amis, qui m'attendent en traîtres avec leurs battes de base-ball au détour d'un exercice

Comme je n'ai pas besoin de beaucoup pour passer (en Suisse, qu'on passe avec 0 points ou cinquante ne change absolument rien à la suite de notre carrière...) et qu'en plus HOOMV est arrivé hier dans ma boîte aux lettres (merci play.com o/)... ça va être difficile de se mettre à bosser =)

Et puisque je ne pouvais décemment pas faire un article de blog sans musique d'ambiance :


Ulrich Schnauss - Far Away Trains Passing By



La preuve que l'Allemagne est encore capable de produire de bons musiciens de nos jours...
Schnauss nous offre une musique vraiment géniale, calme, relaxante, difficile de ne pas accrocher, à moins d'être allergique à l'électro...

En cadeau, la première :

Ulrich Schnauss - Knuddelmaus
tags :

Le joueur de TMS

posté le 01 May 2006 à 02:44
Le joueur de TMS est un être unique en son genre qui possède des caractéristiques très intéressantes à étudier :

- Il semble totalement imperméable à l'ennui, puisqu'il est capable de jouer à un seul jeu vidéo pendant des heures et des jours et des semaines et des mois, alors qu'en apparence il s'agit de bêtes courses de voitures... pire ! :

- Son état mental dégradé lui "permet" de passer plusieurs heures à refaire encore et encore les mêmes courses afin de récolter la médaille d'or dont il a tant besoin pour se reconstruire une confiance en lui digne de ce nom

- Lorsqu'il parvient à ce moment particulièrement bizarre, il lui arrive fréquemment de se lever de sa chaise (chose qu'il fait très rarement, soulignons-le), de mouliner des bras et de crier "Wouhouuuu ! Voilà pour toi, concepteur toxicomane !"

- Alors que l'ennui pourrait finalement le guetter malgré tout, il se connecte en ligne afin de rencontrer d'autres êtres dans son état afin de partager de nombreuses remarques sensées "- hi all / - gg"

On pourrait encore décrire avec précision tous les symptômes de cette étrange maladie ("Allez ! encore une course et je vais tuer les rats qui ont pris mes gosses en otage dans la cave"), mais il me semble que ça suffit pour ce soir. TrackMania Sunrise est le jeu le plus prenant auquel j'ai joué depuis des années, sans contexste. Si on m'avait dit qu'un jour j'accrocherais à un jeu de bagnoles... bref, si vous ne l'avez pas encore, achetez-le, il est à peu sur play.com...
tags :

Page : 1 2 3