mort

La peine de mort

posté le 07 July 2007 à 19:11
Ca déchaîne les foules !
C'est marrant, on aurait pu penser que depuis l'temps, le débat était clos, mais non. Rien de plus fascinant que de débattre de la vie ou de la mort de gens qu'on ne connaît pas, hein...
Bref. J'ai une excellente idée concernant la peine de mort, je vous la soumets, j'espère qu'elle vous plaira.

Tout d'abord, un condamné ne peut pas avoir de choix : s'il est dans l'erreur, son droit de décision disparaît. Mais la famille de la / des victimes, alors ? Au fond, il s'agit des gens les plus proches de l'affaire : ce sont eux qui ressentent le plus ce qu'on pu vivre les victimes, qui sont les plus à même de décider à leur place (puisqu'elles sont mortes), qui ont une mentalité semblable...
Ainsi, lors de meurtres, les familles devraient avoir le choix de ce que vit le condamné. De même, lors de viol, ce sont les victimes qui pourraient décider du sort du condamné. Le système semble réfléchi et subtil : la personne qui a souffert devrait avoir le droit de se venger de celui / celle qui l'a blessée à vie.
Seulement, dans tout ça, que devient la justice ? Ce système ne va-t-il pas à l'encontre d'une vision absolue et totale de la justice ? Cela signifierait que pour un même crime, certains s'en tireraient, d'autres non. Peut-on encore parler de justice dans un tel cas ? Certainement pas.
Mais si on y réfléchit, on arrive à une conclusion capitale : deux meurtiers peuvent énormément différer l'un de l'autre. Un tueur en série qui en est à sa énième récidive, qui a violé ses victimes, qui les a mangées, qui s'est servi de leurs tendons et de leurs os pour recréer la sainte scène de la nativité peut-il est comparé à un homme qui a tué l'amant de sa femme, alors qu'il l'a surprise en train de le tromper ? Peut-on ? Non.
On en conclut donc, et ça n'est pas nouveau, qu'une peine dépend du crime. Mais elle dépend aussi de l'homme : s'il se repent (on n'aura pas à le tuer, HAHAHA non sérieux) ou s'il persiste dans sa satisfaction, même une fois reconnu coupable, il faut savoir agir en conséquence.
Seulement, une famille de victimes, c'est un peu con : des fois ça pardonne, des fois ça réclame vengeance, ça ne sait jamais vraiment où ça en est. Réfléchissons. Nous sommes en démocratie, pas vrai ? Et même qu'avec du temps, le peuple doit pouvoir modifier les lois, s'il est résolu (et qu'il a élu les gens pour ça, ou pas forcément (en Suisse pas, autre débat)). Pourquoi ne pas lui laisser la parole, dans ce cas ?
Ce qu'il faudrait faire, ce serait voter pour les grands crimes : on retransmettrait les procès (y'a pas d'raison) à la population, et elle déciderait du sort des coupables. On fait ça avec des jurés, pourquoi pas avec toute la population ? Ne serait-ce pas plus logique, plus démocratique ?
Cependant, vous me ferez justement remarquer qu'il n'est pas possible d'intéresser toute la population à autant de crimes, et encore moins de l'obliger à voter à ce sujet. C'est pour cela que je propose de tourner la situation d'une manière divertissante : filmons les condamnés dans leurs cellules, dans la prison, lors de leurs promenades, etc, et passons tout cela à la télévision ! Ainsi, le peuple pourra voir les condamnés dans leur élément, tels qu'ils sont vraiment, et décider en conséquence. Afin de pimenter un peu les jeux, on pourrait obliger les coupables à participer à des épreuves diverses, ou encore à s'affronter entre eux, ce genre de trucs... Ce qui serait top, ça serait de les faire se confesser devant la caméra, on aurait droit à des gros morceaux de crimes, de repentis et de pas repentis, des anecdotes sanglantes...
Fustigez-moi si vous voulez, mais je suis certain qu'un système pareil aurait un succès du tonnerre. Et puis à vous tous, démocrates, reconnaissez qu'un tel système est l'aboutissement de la démocratie : le peuple décide de tout. Alors, heureux ?

Verre de Sirop et Idées Rouges

posté le 03 April 2007 à 01:10
- Merde Fix, t'es un génie, mets-toi à bosser et ponds-nous une oeuvre majeure et surpuissante !

Ca, c'est la voix de la raison : une analyse subtile, posée et réfléchie de la situation, de la psychologie des personnages (moi), toute en impartialité et en conclusions à la fois simples et bouleversantes. La voix de la raison a toujours été la petite préférée des scientifiques et autres froids géants de l'intellect, qui ne pouvaient s'empêcher de modérer leurs ardeurs et laisser faire leur cerveau. Mais ils sont bien les seuls.

- Baaah fait chier, ça sert à rien la vie, et puis on est tellement mieux quand on glande... Allez va sur bashfr, ça te fera rire un coup et on oubliera tout ça !

Celle-ci, on la reconnaît, c'est la voix de ce grand vice qu'est la paresse. Bien malheureux l'homme qui y succombe ! De n'importe quelle âme imparfaite le travail peut avoir raison, tant qu'il est motivé par une bonne volonté. Mais lorsque c'est la volonté même qui vient à manquer, où trouver la volonté d'avoir la volonté ! Je vous le demande ! Je suis dépourvu de l'essence même qui ferait de moi un artiste génial : pas le talent, pas l'intelligence, pas le perfectionnisme, mes très chers lecteurs, mais le moteur de tout cela (quand je parlais d'essence ! la langue française est tout de même merveilleuse), une volonté inébranlable ! Ou au moins existante...

- Mais bien sûr, t'es un génie tout ça... pauvre gosse, il croit qu'il va faire quelque chose de bien de sa vie ! S'il continue comme ça il est bon pour le chômage, et encore...

Elle, c'est la voix du défaitisme, qui s'accorde très bien avec la paresse : à elles deux, elles peuvent entraîner le plus sage des hommes dans une spirale de laquelle il ne sortira pas indemne, s'il en vient à sortir un jour ! Paresse ! Donc sentiment d'inaccomplissement ! Donc tristesse ! Donc manque de volonté ! Donc paresse ! Dieu que ce monde est compliqué !

- Bon, on se suicide ?

La voilà, l'irrémédiable conclusion, qui n'est la voix de personne, mais un mélange de toutes les autres. La raison raisonne : l'homme est fini, tout ce qu'il fait est vain et inutile, dans l'absolu. Ca ne serait même pas si grave que ça, s'il n'avait cette hideuse faculté de relativisation, qui ne lui permet jamais d'être heureux toujours, mais d'alterner entre un peu de souffrance et un peu de jouissance. La mort, elle, fait figure de calme néant. Pas d'homme, pas de problèmes, pas de questions. Ah ! Pas de questions ! Le nirvana.
La paresse, dans sa constante inaction qui constitue tout son caractère, se fiche bien de ce que la raison pense. Pas de volonté donc pour contrecarrer ses plans. Le défaitisme, quant à lui, ne peut s'empêcher de rendre tout ça dramatique à souhait, alors qu'au fond, ça n'est ni dramatique ni positif. Ca n'est rien !
Le voilà, l'homme : tout ce qu'il fait n'intéresse que lui. Et comme il meurt et change, ce qu'il fait n'a pas d'intérêt.
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