Voyage en Écosse - Partie 1 : la West Highland Way
Après des semaines de procrastination aiguë, voici enfin le récit de mon périple en Écosse effectué en mai dernier avec ma tente, mon duvet, ma bite et mon couteau. Je passe sur Glasgow pour aller directement à l'essentiel : la West Highland Way. C'est une randonnée de 152 kilomètres qui va de Milngavie à Fort William, en longeant le plus grand lac du pays (Loch Lomond) avant de traverser une partie des Highlands. C'est très bien balisé, fréquenté par 85 000 marcheurs par an, bref ce n'est pas vraiment difficile. Enfin c'est ce que je pensais au début...
Le départ officiel de la rando :
La première étape, de Milngavie à Gartness (16 km), est une jolie promenade d'environ 4 heures, tantôt dans les bois, tantôt en terrain découvert. Le temps est idéal, les premiers paysages de montagne font leur apparition.
Malheureusement, après ce départ idyllique, les choses vont un peu se gâter. Les deux étapes suivantes (26 km jusqu'à Rowardennan) se passent entièrement sous la pluie. Du coup, très peu de photos, si ce n'est ces quelques vues de Conic Hill et du Loch Lomond dans les nuages.
Après trois nuits de camping, je fais une halte bien méritée à l'auberge de jeunesse de Rowardennan histoire de sécher un peu. C'est un petit coin de paradis perdu au bout du monde. Le lendemain matin, il y a un brin de soleil comme en témoigne cette image :
Mais c'est pour mieux tromper l'ennemi. En fait, ce jour-là, il pleuvra fort sans discontinuer. L'étape jusqu'à Inverarnan fait 22 km de sentier escarpé et glissant, soit sept heures de marche sous la pluie, avec 15 kilos dans le dos... En arrivant au terrain de camping, le vent souffle très fort, impossible de monter la tente correctement sans qu'elle prenne la flotte, d'autant que le sol est extrêmement caillouteux, les sardines ne se plantent pas... Bref, une bonne nuit en perspective... Pour couronner le tout, je me suis niqué le tendon d'Achille droit, il est tout rouge et enflé.
Le lendemain, voyant que le temps reste pourri et que je boîte pas mal, je décide d'arrêter les frais, même si la décision d'abandonner n'est pas facile à prendre (amour propre, tout ça). Cela dit, je n'étais pas le seul, et j'ai même rencontré des gens qui revenaient faire la WHW pour se venger d'un échec passé. Comme quoi ce n'est pas si facile finalement, surtout quand les éléments s'en mêlent. Je rallie donc Fort William en train, avant de poursuivre mes aventures, mais ça sera pour la seconde partie.
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