Ah, c'était pas tout naze ? Bénin, j'te dis, c'était bien (suite et fin)
Après ce repos et ce repas, nous arrivons à Tanguiéta, dernière ville avant d'attaquer la piste qui mene au Parc de Pendjari.Je prends le volant pendant ces prochains 50km.
Nous choisissons d'établir notre campement au Camp Numi. Reçus par Alfred, un mécanicien allemand à la retraite, ultra-dynamique. Il a passé ces trente dernières années dans cette région de l'Afrique. En véritable homme de brousse, Alfred fuit les villes africaines tant qu'il peut; sa femme et sa fille habitant à Cotonou pour cause d'école.
Afin de visiter le Parc dans les meilleures conditions, nous nous offrons un petit plaisir qui permet à Frangin de lâcher enfin le volant et de profiter de la journée qui vient. Un safari-brousse avec Chabich, le chauffeur, et Guerra, le guide, dans un des véhicules d'Alfred. Un 4X4 dont la banquette arrière a été réhaussée, permettant une bonne vision au loin et dans les hautes herbes. Surelevé = bonne vision, mais aussi surelevé = plein vent + myriade d'insectes dans la face.
Lors de ce premier jour ici, les animaux vussont : les antilopes Cobes, crocodiles, oiseaux divers (calaos, rolier d'Abyssinie, Jabiru du Sénégal, Ombrette, pintade) et un gosescargot. Un peu déçus de ne pas voir de grands animaux. Visiter les parcs pendant la saison des pluies expose les touristes à ce genre de déception. Comme les points d'eau sont plus nombreux, les animaux sont dispersés loin, profondément dans le Parc. Et les herbes sont plus hautes également.
Alors qu'en saison sèche, les herbes sont plus rases et les points d'eau, plus rares, généralement non loin des pistes, sont un point de ralliement des bestiaux assoiffés.
Une activité inattendue va néanmoins nous aider à passer le temps: une panne de démarreur et d'embrayage après deux heures de safari. Des tentatives de démarrage se feront en poussant le véhicule, à plusieurs reprises. Trois personnes ne suffiront pas pour cette rude épreuve, en plein soleil.
Heureusement qu'Hakim le guide de deux voyageuses françaises Anne-Sophie et Céline, arrive et donne un coup de main pour pousser le 4X4. Ca roule mais il ne faut désormais plus s'arrêter. Dommage! Frangin, au devant dans le 4x4 dysfonctionnant, aperçutune troupeau de pachyderme au détour d'un virage et, alors que nous les rattrapions dans la voiture suivante, il nous fit des signes que nous n'arrivions pas à interpréter. Pas de satanés éléphants pour nous.
Le deuxième jour au Parc: cette fois, nous prenons DD.
Harnaché sur le toit de la voiture, je surveille les environs pendant que Frangin conduit,et nous echangerons les roles. Un peu plus de chance cette fois: gyps africains, Rolier d'Abyssinie, chacal, pintades, écureuil (si, si !), varans, cobes, babouins, calaos, crocodiles, patas rouges (singes), grues couronnées.
Finalement, l'animal que l'on aura le plus vu au Parc de Pendjari est la mouche TséTsé. Et pour illustrer nos journées Safari, mon dicton sera: A Pendjari, pendant la saison des pluies, les grosses bestioles, tu ne les vois pas. Pour les petites, c'est facile, elles sont sur tes bras.
La pintade au finale sera la seule viande de brousse que nous dégusterons.
Lors de l'apéro, Alfred nous fait part de son seul regret: Ici, il a donné. Les gens ont pris ce qu'il donnait, mais il n'a jamais rien reçu des locaux... jamais un cadeau de bonne intention... jamais. Du coup, je lui donne ma pierre-à-feu, il apparait tres emu et nous offre une biere. Apéro suivi d'un dîner avec alfred autour du T3 de Volkswagen, le futur projet d'investissement de Frangin.
Suite de l'initiation au voyage selon mon frère : bien sûr, je pense constamment aux belles rencontres, aux beaux endroits du Bénin. Frangin m'explique qu'il faut aller de l'avant, quitter un pays pour en découvrir un autre, aller chercher de nouvelles aventures... et c'est la même chose pour les gens.
A présent, direction Porga et la frontière du Burkina. Au revoir le Bénin et Bonjour le Burkina!!!
A la frontière burkinabée, 75 camions attendent leur tour. Une file gigantesque que nous dépassons pourtant. Une fois arrivés au bureau de l'immigration, la raison de cette file se révélera à nous: la grêve des douanes béninoises. Nous passons malgré tout sans encombres. Après un détour pour jeter un oeil au Lac Kompienga, nous posons campement dans la brousse, à quelques kilomètres du plan d'eau et à un kilomètre de la piste pour rester le plus invisible possible.
(A suivre dans les commentaires... putain, j'en chie, là)
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