Itinéraire d'une reconversion : l'installation
Comme j'en ai déjà parlé il y a quelques temps, la formation suivait tranquillement son cours, et le problème était de trouver comment s'installer. Je commence donc à regarder ce qui existe sur le marché pour mon petit élevage d'élevage de poulet
A ce stade, on a deux options, soit on passe du temps sur les sites dédiés pour la transmission d'exploitations, soit on cherche de la terre à acheter et on crée une exploitation avec sa bite et son couteau. Dans le premier cas, on se dit vite que ce n’est pas gagné. On tombe sur des exploitations qui font tout, sauf ce que l'on veut faire. Acheter 200 hectares avec 100 têtes de bétail quand on veut quelques hectares pour élever des poulets, c'est pas très optimal. En gros, on se rend compte que trouver une exploitation qui correspond à ce qu'on a en tête, sauf gros coup de chance, c'est quasiment impossible.
Un peu par dépit, on se rend compte que si l'on veut trouver quelque chose, il faut se rabattre sur l'achat de terre, et monter son exploitation soit même. Un peu plus facile à faire, mais beaucoup plus casse gueule quand on arrive de la ville. On regarde donc les annonces pour de la terre agricole, et on découvre l'existence de la safer, l'organisme qui gère les ventes des terres agricoles, et qui en théorie décide de qui achète les terres qui sont à vendre. On se dit chouette, on a un interlocuteur qui va nous aider, sauf que donner de la terre à un jeune qui veut s'installer, ils en ont un peu rien à foutre, limite le contraire même. Il faut donc trouver des parcelles qui correspondent à ce que l'on veut faire (surface, localisation, type de terre, besoin d'eau ...), et convaincre la safer que l'on est la meilleur personne pour bien gérer ces terres agricoles. Et là, on rigole
A mesure que le temps passe, tous ceux qui n'avaient pas de terre au début de la formation se rendent compte que trouver quelque chose va être très difficile, et qu'une bonne partie d'entre nous risque de se retrouver le bec dans l’eau à la fin de la formation. On avait donc le choix de persister dans notre projet initial, certainement très pertinent dans la mesure où nous ne connaissions rien au métier d'agriculteur, et s'adapter à ce qui pouvait se trouver.
A ce stade, j’ai été en contact avec un gars qui faisait du mouton. Je me suis dit pourquoi pas, que les petits agneaux, c’était plutôt mignon, et que ça pouvait être sympa. Mais au final, il s’est révélé que ça aurait été super casse gueule et trop risqué, donc je suis retourné à la case départ, un brin stressé. Puis je suis tombé sur l’annonce d’un gars qui cherchait à vendre un verger de depuis quelques années, bien emmerdé parce qu’il ne pouvait assurer la récolte de l’année, et qu’il n’avait pas de solutions. Je suis allé le voir, on a parlé, on a topé dans la main et le lama s’est retrouvé à la tête d’un verger de pommes de quelques hectares.
Donc, comme je disais dans la tribune, \o/
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