reconversion

Itinéraire d'une reconverstion : la concrétisation

posté le 09 March 2011 à 22:06

A partir du moment où on a décidé de ce que l'on veut faire, on commence à se renseigner. Comme tout homme moderne qui se respect, j'ai commencé par lancer quelques recherches sur google. Je suis tombé sur des sites intéressants, mais j'ai rapidement commencé à tourner en rond. A ce stade, j'étais comme beaucoup de gens, j'ai envie de faire quelque chose, je cogitais pour savoir comment le faire, mais ça restais au stade de projet qu'à peu près personne ne connaissait. Pour aller plus loin, il fallait rencontrer des gens, commencer à  rendre concret cette idée un peu folle. Etrangement, le coup de fils pour prendre les premiers rendez vous a été le moment le plus difficile de tout le processus. Ce coup de fil, c'était d'une certaine manière l'officialisation que je renonçais à tout ce que j'avais fait et été jusque là pour faire autre chose.

Une fois cette étape passée, ce qui m'a quand même pris plusieurs jours, et après avoir commencé à parler à des gens, j'ai compris qu'il me faudrait suivre une formation pour pas mal de raisons, mais entre autre parce que bon, devenir culterreux, on a beau dire, ça ne s'improvise pas.

Après quelques péripéties, j'ai été accepté dans la formation, le coût a été pris en charge par la région, il ne me restait donc plus qu'à aller acheter une trousse, quelques stylos, déménager pour me rapprocher du centre et attendre la rentrée des classes

 

tags : reconversion

Itinéraire d'une reconversion

posté le 19 January 2011 à 20:54

Une fois que l'on a décider de prendre sa vie en main, le problème est de décider de ce que l'on veut faire parmi tout ce que l'on a en tête. Il va bien falloir répondre à cette lancinante question à laquelle on n'a pas su répondre à 20 ans. Il y a toujours les grands classiques de la crise de la quarantaine, ouvrir un resto, devenir un artiste maudit, aller élever des chèvres dans le larzac, ouvrir une maison d'hôtes, gérer un camping. Enfin tous les trucs qu'on fait quand on est en vacance et qui sont quand même vachement chouette

En ce qui me concerne, le choix posait quelques problème, je ne sais pas cuisiner, je ne joue d'aucun instrument et je chante comme une casserole, je ne suis pas sûr qu'il y ait internet dans le larzac, je n'ai jamais mis les pieds dans un camping et je ne suis pas sûr d'être assez sociable pour gérer une maison d'hotes. J'avais malgré tout un gros faible pour la chambre d'hôtes, vivre toute l'année dans une maison de vacance, bosser quelques mois par ans et recevoir des gens et leur montrer à quel point ma vie est mieux que la leur, ça me parlait. Le truc, c'est que je voulais me distinguer des autres chambres d'hôtes, je voulais faire un genre de ferme avec des zaminaux, des poules, des biquettes, des moutons, des baudets, des canassons et un grand potager. Un genre de truc qui allait faire venir les bobos en quête de retour aux sources et qui pourront raconter à tous leurs amis qu'ils ont vu des bêtes pendant leurs vacances ! A ce stade, j'étais en plein trip post soixante huitard.

Le problème, c'est qu'à mesure que je creusais la question, je me rendais compte que mon idée ne tenais pas la route. Sauf cas particulier, une chambre d'hôte ne peut être qu'un revenu complémentaire et ne suffit pas pour en vivre toute l'année. Mettre des animaux est sympa, mais ça ne suffit pas à en faire quelque chose de viable. En fait, plous je tournais l'idée en tête, plus je me rendais compte que si je voulais arriver à créer ce que je voulais, il fallait que je prenne les choses à l'envers, que je crée une activité agricole viable, puis que je m'en serve comme support pour une chambre d'hôte ...

tags : reconversion

Changer de vie

posté le 15 December 2010 à 22:51

Des études prestigieuses, un salaire plutôt bon, un statut social, mais pourquoi faire ?

Arrivé à un certain age, on se rend compte que l'on a pas vraiment choisi sa vie, on s'en laissé porter par les choses, son environnement. On fait des études non par parce que l'on en a envie, mais parce qu'on en est capable, on est performant à l'école, et on est capable de rentrer dans des grandes écoles. Ca fait plaisir aux grands parents, les parents sont fier et on se sent intégré dans le modèle de société capitalistique dans lequel on vit.

Après quelques années, on obtient un petit bout de papier pour lequel on s'est battu pendant des années, un bout de papier si important que l'on pensait que tout dépendait de lui, que le rater serait une catastrophe alors que l'on n'en est encore qu'au début de sa vie, et on commence à travailler.

20 ans d'efforts pour finalement faire un travail que l'on n'a pas vraiment choisi. On peut toujours dire que ce sont mes choix qui m'ont mené là où je suis arrivé, et que j'ai aimé certaines choses que j'ai faites, mais au fond, qui peut dire que les choix que l'on a fait à 15 où 20 ans correspondent à nos aspirations d'adulte ? Combien d'entre nous peuvent se vanter d'avoir choisi à 18 ans le métier qui correspond à nos aspirations profondes ? Combien d'entre nous sont à 18 ans capables d'envoyer bouler 15  ans de conditionnement, d'attente comme quoi il fallait faire des études, pour suivre ce qui nous fait rêver ?

Récemment, je suis tombé sur deux articles décrivant tout cela mieux que moi, le premier dans courrier international, le second dans Rue86, et comme je suis un peu feignasse sur les bords, je vous laisse les lire, ça m'évitera de répeter tout ça. Et accessoirement, ça me permettra de finir l'article plus tôt

Lorsqu'on arrive à ce stade de réfléxion, on a alors deux options, on s'accroche à son métier que l'on a passé tant d'années à apprendre, son salaire et son statut social et la relative sécurité de son avenir et on se retouve à 40 ans à se demander ce que l'on a fait de sa vie, où on fait tout péter. On repart de zéro, en direction de ce rêve un peu fou mais qui nous tient éveillé la nuit le coeur rempli de rêves ,et avec des cojones grosses comme ça.

 

 

tags : reconversion