En fait je me suis posé la question suite à la fermeture d'INpact Virtuel et à l'ouverture de Gamalive par deux de ses rédacteurs, qui espèrent bien pouvoir en tirer quelques deniers. Alors oui, bien sûr, tout le monde peut ouvrir un site, mais que celui-ci soit viable économiquement est une autre paire de manches.


Analyse concurrentielle :
Commençons par une analyse du paysage concurrentiel : Dans le quarté de tête, nous avons jeuxvideo.com (qui appartient à la régie de pub Hi-Media), Tom's Games (qui appartient à la régie de pub Bestof Media, qui parait-il pipote ses chiffres), Gamekult (qui appartient à CBS, anciennement CNet) et enfin Jeuxvideo.fr (qui appartient à M6). Comment ces sites génèrent-ils de l'argent ? Grâce à la pub évidemment.


La pub sur Internet : principe
Les régies de publicité derrière pratiquement tous les sites de jeux vidéo (c'est à peu près pareil dans tous les domaines) vendent de l'espace aux éditeurs (plus généralement, aux annonceurs) parfois via une agence de publicité. L'agence ou l'éditeur achète le plus souvent un nombre d'affichages de publicités, on parle de CPM (Coût Pour Mille).

Les prix varient d'un site à l'autre sans règle particulière, mais également d'un format à l'autre (mégabannière, pavé, sky, et autres formats plus ou moins exotiques...) dont les prix varient en fonction de leur impact sur l'internaute : un pavé sera plus impactant qu'une mégabannière car plus massif, un interstitiel (comme sur jeuxvideo.com avant d'arriver sur la home) sera encore plus impactant, etc. Une façon de mesurer l'impact est simplement de comparer les taux de clic entre les différents formats. Une autre façon est de simplement constater la place que chaque format prend sur la page.


Toi aussi, rend ton site bankable
Le truc, c'est que pour vendre plein de publicité, il faut plein d'inventaire, autrement dit, il faut que le site génère plein de pages vues. Pour ce faire, suffit de suivre quelques principes :

-Attirer le visiteur, donc être bien référencé dans les moteurs de recherche via différentes techniques : échanges de liens avec d'autres sites, création d'une fiche pour chaque jeu, d'un test pour chaque jeu, de news régulières... Plus il y a de contenu, plus google aime. Plus il y a de contenu, plus il y a de chances qu'il soit linké sur d'autres sites, plus google aime. Certains rédacteurs pensent qu'il ont un devoir moral d'exhaustivité auprès de leurs lecteurs, c'est du bullshit, il s'agit simplement de rester puissant sur les moteurs de recherche. Il est facile de comprendre pourquoi les sites se tirent la bourre pour publier le plus vite possible le test de tel ou tel jeu, surtout sur les grosses sorties... Porter un nom avec "jeux" ou "games" aide aussi un peu.

-Une fois le visiteur sur le site : le faire cliquer sur des liens qui mènent à l'intérieur du site. C'est pour ça que les noms des jeux linkent systématiquement sur la fiche du jeu, que certains sites (comme Gamekult) font des liens à partir de termes "techniques" vers un lexique...

-Fidéliser le visiteur : le faire s'inscrire, le faire participer aux forums, le faire poster son test... En plus de produire encore et toujours plus de contenu, ça génère plein de pages vues, donc de l'inventaire. Les émissions sont aussi un bon outil de fidélisation.

Tout ça, ça coûte cher. Produire du contenu nécessite des rédacteurs (sur certains sites, on les appelle "Grands Journalistes"), des machines pour ceux-ci, des locaux, du matériel pour les émissions, des frais de déplacement, etc. Oui, oui, comme dans une entreprise.


L'annonceur est frileux, l'annonceur est feignant
Et puis, la plupart des éditeurs veulent être avant tout présents sur les gros sites. On mesure la puissance d'un site avant tout par ses visiteurs uniques, et la mesure qui fait loi dans le milieu est celle de Nielsen, qui se contente d'extrapoler des statistiques calculées sur un panel de personnes... Aberrant, mais c'est comme ça.

Peu d'agences ou d'éditeurs vont naturellement annoncer sur les sites plus petits, plus "communautaires", sauf bien sûr dans le cas des sites dédiés à un genre de jeu, mais là encore la concurrence est déjà en place, et les budgets ne sont pas les mêmes que sur les mastodontes.


Conclusion
Dans ce contexte extrêmement concurrentiel où il est à la fois nécessaire d'émerger rapidement sur les moteurs de recherche en produisant une quantité considérable de contenu, et de se faire un nom auprès des annonceurs en devenant puissant, il semble extrêmement difficile voire carrément impossible, aujourd'hui, d'espérer ouvrir un site sur les jeux vidéo qui soit rentable... Alors je le redis, Gamalive, je te souhaite bien du courage.

J'aim'po la télé, en général. Enfin bon, le 25 juin, avec la ouamdute, on avait pas envie de sortir ('f'sait pas beau), et elle a fait le forcing pour qu'on passe la soirée devant M6. Au programme : "D&Co" et "Nouveau Look pour une Nouvelle Vie"... ET PAS UNE GOUTTE D'ALCOOL POUR ACCOMPAGNER TOUT CA. Et le sesque dans tout ça ? Je pourrais vous expliquer mais je suis sûr que ça ne vous intéresserait pas plus que ça. Bref. Allons-y à fond.

Au delà du bonheur qu'M6 apporte au gens, on a pu voir une bonne image de la femme présentée au peuple de France.

Dans D&Co, la plantureuse Damidot a aidé notre cher ami à refaire sa maison en une semaine. Au programme : les chambres, une salle de jeu pour Monsieur, une salle de jeu pour les enfants, et, bien évidemment une refonte totale de la cuisine pour madame. Nan mais sans blague, faudrait pas qu'elle chôme la grognasse, non plus.

Bon après, y'a donc eu "Nouveau Look pour une Nouvelle Vie", où des anciens top models apprennent à des femmes tout à fait ordinaires à la limite de la laideur à comment se rendre plus désirables pour nos zigounettes, à grands coups de "ma qué ouné femme c'est pas ouné épouvantail, pas plous dé trois couleurs" ou encore le très charmant "oulàlà, SOS relooking" à la première rencontre.

Exciting, isn't it? Ce soir, la version française de Heroes, ou comment kikoololiser une série à grands coups d'eurovision. Peuple de France, je vous souhaite une bonne soirée.

Ah putain je savais pas que c'était aussi éprouvant de donner sa dém' : le visage du patron aimant ses employés qui change d'expression, le yeux qui s'emplissent de larmes lors de l'annonce, les main qui tremblent, le... le... Nan en fait c'était pas ça. Le mec m'a fait son discours de patron :

-"Tu vois, je retiens pas les gens d'habitude, mais toi, tu vois, je vais te parler de projets et même si je te fais pas de promesse, au lieu de les sous-traiter, on pourrait te les filer. On a du budget, nous, pas comme les mecs chez qui tu vas, même si je les connais pas. Alors tu vois, je prends pas ta démission aujourd'hui, ok ? Je te laisse le week-end pour y réflechir."

-"Nan."

Le nouveau job a l'air plus mieux, avec des vrais bouts de jeux vidéo dedans, de vrais contacts avec de vrais acteurs du domaine, des éditeurs et des développeurs, et du décisionnel aussi. Bref, y'a l'air d'avoir bon. Je verrai ça dans 2 mois (putain d'enculé de préavis). Vivement.

D'ailleurs, toi le jeune, si tu cherches un job dans le jeu vidéo, et que tu as des compétences en gestion de projet, que t'as pas peur du marketing et que tu sais écrire convenablement, tu m'intéresses peut-être, alors MP FFS §§§

Hier c'était assez mouvementé, donc. Dans la foulée, j'ai appris qu'un de mes articles serait publié dans une revue sur les jeux vidéo et qu'il ferait 6 pages. Bordel de merde, je suis pas au bout de harceler les gens avec ça "hé, hé, tu veux une cacedédi ?".

Winning style je vous dis o/

A part ça, j'ai fini par commander le EOS 400d de Canon avec un objo Sigma 17-70 2.8-4.5, c'est passionnant tous ces détails techniques, n'est-ce pas ? Je suis pas au bout de faire des photos trop classes tu vois, vu que c'est ce qui avait été demandé lors d'un précédent article (vous vous êtes jamais dit qu'on pouvait faire de la photo et les montrer sans prétention artistique ?). Pour la peine, j'ai vite fait recadré celle-ci, parce que je la trouve chouette (même si JustineF n'est pas d'accord).
[EDIT]Je viens de recevoir la carte mémoire pour le Canon, une CF 4 Go SanDisk. Dans la boîte, la carte, mais aussi une licence gratuite d'un logiciel pour travailler des RAW... Quand est-ce que ça va s'arrêter ???

Et on finit en musique, bwaaaaaaaa :

-Misirlou
-Good Time
-Girls just wanna have fun
-Hip hop hooray
-Dark Iron bunnies
-The butcher deejay
-Ubi Soft Montpellier choir

La course au jouet (Partie 1)
La course au jouet (Partie 2)

SMS du 08-Dec-06 15:27
De : 38026
FNAC SAINT LAZARE : Bonjour, votre commande est disponible au rayon LOGITHEQUE : NINTENDO WII SPORTS PACK.

J'y crois pas. Enfin, je veux dire que c'est pas "j'y crois pas, c'est trop beau", j'y crois vraiment pas. Ca serait vraiment trop de bol. Je pense que �a doit �tre une erreur, comme �a arrive des fois quand on attend un truc � fond et qu'on y croit jusqu'au moment o� une personne vous dit "ah ben non, finalement y'en a plus". Merde, je le sens venir gros comme une maison. Bon. Je finis � 18h, la FNAC est � 15 minutes, j'y serai donc � 17h55 max.

Le coll�gue du d�but (Partie 1) veut tenter le coup, y'aura peut-�tre une console ou deux en stock. Arriv�e sur place on prend en charge ma commande le plus simplement du monde, on me donne mon paplar le plus simplement du monde, et je commence � faire la queue le plus simplement du monde. En parlant de simplicit�, on est suivis dans la file par un k3v1n aux pupilles extraordinairement dilat�es, tenant d'une main crisp�e une recharge de World of Warcraft. Simplet commence � nous parler de son jeu, le meilleur du monde, nous raconte qu'il a 16 ans (c'est un vieux k3v1n) et qu'il gagne plein d'argent en faisant des sites internet (100� par site, 1 site tous les 10 jours).

-"Pourquoi tu fais la queue avec moi, coll�gue, tu n'as m�me pas pu avoir de console" -"J'aime bien, je trouve �a marrant" -"Tu devrais te barrer, �a me fait d�j� chier, moi, d'�tre ici, alors toi..." -"Nan, je veux voir � quoi �a ressemble". Je paye les 200� restants sur le prix de la console � la caissi�re et on descend au retrait des achats. Et l�, une queue qui va jusqu'� la sortie du centre commercial, toute la longueur de la gallerie. -"Euh, ouais, finalement, je vais peut-�tre rentrer, � lundi." Je me mets dans la file, la m�re de famille � c�t� de moi commence � me parler, c'est long, j'en ai plein de cul, j'ai envie de les ex�cuter sommairement tous autant qu'ils sont.

Finalement, le pr�pos� me file la console. Simplement. Elle est � moi. L'heure de transport qui suit est une vraie torture. Finalement, je suis trop explos� pour me jeter sur l'emballage. Avec la Ouamdute, on prend le temps de grailler avant de se lancer dans deux heures de Wii Play. Mission accomplie, j'ai rarement eu autant de bol en une seule journ�e.

La course au jouet (Partie 1)

Arrivée avec 37 minutes de retard. Mon chef me regarde arriver, d'un oeil interrogé : -"Alors... Tu l'as eue ?" -"Nan, y'en a plus dans les magasins, sauf pour les réservations." -"C'est fou." Ca fait maintenant 28 minutes que ma réservation est passée, et ils ont toujours pas appelé. Un café. Une clop... ah non, merde, je fume pas. Check des mails, faut que je trouve un truc pour m'occuper l'esprit. Ca tombe bien, on doit finir une pub' assez cool sur Rayman Contre Les Lapins Crétins. Je croise une collègue -"C'est dingue, je l'ai réservée y'a plus d'une semaine, et on vient de me dire que je ne l'aurait que le 13." -"Mgngngngn."

Midi. Dans la salle de réu qui nous sert de salle à manger, ça parle de Wii, chacun y va de son petit commentaire et de sa petite réflexion sur la viabilité d'un tel engin. Gros coup de barre après manger, j'esquive le traditionnel multijoueur (F.E.A.R. Combat en ce moment) et décide d'aller m'aérer les neurones quelques minutes. Je décide d'aller vers les champs, à pied. Grossière erreur. L'alerte météo vent + pluie ne mentais pas. Bien évidemment, et pour que ce soit encore plus drôle, le vent ést de face, avec la pluie qui me fouette la gueule, me rougissant la face.

J'en profite pour aller faire un tour à Virgin, avec un peu de bol, j'y trouverai les autres éléments de ma quête. Rien. Bordel. Seulement des contrôleurs classiques. Et là une vendeuse arrive en faisant rouler un présentoir, sur celui-ci, une dizaine de Wii Play, je saute sur l'occasion et demande -"Et euh... les Nunchuck ?" -"Pas avant deux semaines." -"Gloups." -"Oui." -"Vous faites encore des réservations pour la console ?" -"Non, c'est fini. Par contre... On en remettra en rayon demain à 13h." -"Gni." -"Oui."

Je paye et vais faire un tour à la FNAC avec un mince espoir. Je traverse le magasin pour arriver au rayon jeux vidéo : il reste plus trop de jeux, aucun Wii Play, et pas de console bien sûr. Deux petits présentoirs contiennent des contrôleurs classiques. Bordel, c'est encore bais... Mais ! Ils ont une drôle de gueule les deux du bas. Sans hésiter, je chope un des deux derniers Nunchuck, le paye, et retourne au bureau. Je reste bien conscient que si ma réservation n'aboutit pas, je me retrouverai avec un jeu et deux contrôleurs très rares mais inutilisables. Et que donc, fondamentalement je vais avoir l'air con.

Pendant tout le début d'après midi, j'évite de penser que j'ai réservé une console le jour même de sa sortie, sur les 60 unités qui doivent être livrées, dont une partie déjà réservée, et que j'ai tout ce qu'il faut pour en profiter pleinement...

L'objectif était simple : ramener à la maison une wii, un combo wiimote+nunchuck supplémentaire et un jeu le 8 décembre, sans avoir réservé auparavant. La scène se déroulant en plein coeur de Paris, dans les alentours de Saint Lazare. Les spots : Le gros Score GAME, la FNAC, le petit Score GAME et le petit Micromania. Rendez-vous avec un collègue avec devant le gros Score GAME à 9h00, une demie heure avant l'ouverture.

8h57, à 15 mètres de notre première cible, je le croise dans la rue : "Pas la peine, ils n'avaient pas de console pour ceux qui n'avaient pas réservé". Bordel de merde. Comme pour nous en refoutre en coup au moral, la pluie et le vent se joignent à la fête. Mais on ne se décourage pas. On gardera espoir même après le second GAME et Micromania. Plus inquiétant : les Wiimotes et Nunchuck supplémentaires on pratiquement tous disparu des rayons. 9h15. 45 minutes avant l'ouverture de la FNAC. On a le temps de boire un p'tit black.

9h29, arrivée devant le rideau métallique de la FNAC. On se met devant, bien devant. Une petite vieille terrorisée par la foule nous demande de lui en mettre une de côté si on arrive à en attraper. Mais bien sûr. Tu vas sans doute crever dans l'année et tu crois qu'on va se casser le cul pour toi ? Tu oublies que les jeux vidéo rendent violents. Combien de temps on a réussi à tuer, là ? 20 secondes. Rebordel. On commence à discuter avec les autres clients qui attendent. A peu près 96% de la foule qui s'amasse est là pour la wii. Ca va être chaud. Le rideau finit par se lever, doucement. On attaque les escalators quatre à quatre, les jeux sont au premier étage.

Une fois en haut, c'est sans appel : y'a pas de console, juste pour les résas. Ils nous font reculer en nous expliquant qu'on peut toujours faire une nouvelle réservation pour la prochaine fournée qui aura lieu... Dans l'après midi... 60 consoles... Dont une partie déjà réservée. Si je n'avais pas été géographiquement bien placé, je n'aurais pas été 5ème dans la file d'attente. Découragé, mon collègue n'a même pas tenté le coup. Voyant les controleurs se vider, je lui demande d'essayer de m'attraper un WiiPlay et un Nunchuck, et éventuellement un Zelda. Il ne reviendra qu'avec le jeu. Les manettes ayant disparu en une poignée de minutes.

Le vendeur prend ma réservation. -"Vous pensez vraiment qu'on pourra en avoir aujourd'hui ?" -"Je ne peux rien promettre, une grosse partie a déjà été réservée. On vous enverra un SMS si c'est OK. Sinon, pas avant quelques semaines, peut-être pas avant Janvier." Il est plus que temps d'aller bosser. On se dirige vers les bureaux, presque bredouilles, avec une grosse incertitude. Dans l'ascenceur, un gus a un gros sac Micromania avec une belle boîte blanche dedans. Je ne crois pas que pendant les 4 étages que nous avons partagés, il ait eu conscience du danger qui planait sur sa petite gueule, mais on le laissera vivre.

Il me reste de la batterie dans mon portable, ça capte bien dans les bureaux, un mince espoir subsiste...