marchais

Georges et Jean Pierre

posté le 10 May 2008 à 10:56
J'avais dit que je parlerais de Georges Marchais.

Il y a quelques jours, après une bonne partie de la soirée à conduire Niko Bellic d'un bout à l'autre de Liberty City, je décide de terminer par un coup de zapping.


Je tombe sur un doc relatant la vie et l'oeuvre de ce cher Georges. Bouffée de nostalgie. Non, pas communiste, mais Marchais c'est un peu comme Watoo Watoo : dès que je l'entend, c'est toute mon enfance qui refait surface.

Bref, c'est le chapitre "Marchais et les medias", à moins que l'intégralité du reportage n'y soit consacré. Bon on s'en fout.

Petit résumé vidéo :



Outre le coté comme il est rigolo le monsieur, y'a un truc qui m'a particulièrement marqué dans ce reportage : on y voit les racines de ce qu'allait devenir la chose politique à la télévision.

Elkabbach et Duhamel nous racontent comment Georges balançait des démonstrations sans fin, schémas et photos à l'appui, partant dans un discours tout préparé duquel il était très difficile de le sortir.
A la moindre tentative des journalistes de reprendre la main il explose :
"Mais laissez moi expliquer aux Français bordel ! Je vais partir attention !"

Retour à aujourd'hui. Elkabbach repense au décalage de la situation, à cet homme qui n'a pas compris comment fonctionnait la télé, n'y voyant qu'une tribune.

Et pourtant,
Et pourtant le Kabbach m'a autant choqué que le Marchais, quand il tente de faire plier Georges aux règles de la télévision qui veut que même si c'est de la politique, qu'on parle à l'époque du leader d'un des plus gros parti français, il faut que ça booste.

Ils aiment Marchais pour sa personnalité explosive qui passe bien à l'écran, pour ces petites phrases, pour ses colères. La preuve en est qu'il fut l'un des habitués de l'émission. Mais dès qu'on entre dans le débat de fond, oulah non mon gars on est pas là pour ça. Pas de démonstration, pas de blabla de plus de 2 minutes !

On s'en cogne de savoir si dans le fond Marchais racontait des conneries, chacun son idée, mais pour le coup son "C'est un scandale Monsieur Kabbach ! Laissez moi expliquer !" me semblait finalement aussi justifié que les interruptions visant à faire comprendre qu'on était pas là seulement pour lire une déclaration.

Caricatures en miroir. D'un coté cette télévision qui se doit de faire du spectacle même en politique, quitte à sabrer le fond, forcément moins sexy qu'une phrase choc. De l'autre le politique qui n'y voit qu'un outil de diffusion massif qui n'a pas à porter la contradiction.

Ca avait de la gueule quand même.

un billet intéressant sur le même thème, mais en mieux foutu.