Passage de 3è cycle
Avertissement aux éventuels lecteurs, ce qui suit pourrait être un plagiat d'un article DuChat.
Tout commence à la fin de mon cours de violon de la semaine dernière. Je range mes affaires ; Roxane, qui a son cours juste après moi prépare les siennes. En même temps, on papote avec Anne, notre prof, de Mathieu, un élève qui prépare en ce moment son passage au 3è cycle. Anne décrit tout ce qu'il faut préparer et présenter, et ça me semble représenter un boulot assez dingue.
Roxane s'inquiète : "Et moi je suis quel niveau ?"
Anne : "Il va falloir envisager le passage au 2è cycle"
Moi : "Finalement, je suis assez contente d'être "hors-cursus" " (traduction, contrairement aux élèves classiques, je ne suis pas obligée de suivre les cours de solfège puisque j'ai déjà eu une formation quand j'étais petite ; et en tant qu'élève adulte, je n'ai pas à présenter les examens qui jalonnent l'enseignement musical)
Anne : "Tu sais, si tu veux, tu pourrais le faire... Vu ton niveau, ça pourrait être un passage au 3è cycle."
Ca m'a travaillé pendant toute la semaine. J'ai fait des recherches sur le net, mais je ne trouve rien de très précis indiquant ce à quoi correspondaient ces passages de cycles. Les sites des conservatoires de musiques donnaient des informations différentes, et la documentation du site de la Cité de la Musique, si elle est relativement détaillée et précise quant aux objectifs pédagogiques des différents cycles, ne disait rien sur les épreuves elles même. Mais tout ça me titille quand même.
Hier soir, nouveau cours. Dès le début, j'aborde le sujet avec Anne :
Moi : "Tu sais, j'ai pensé toute la semaine à ce que tu m'as dit la semaine dernière. Et je crois bien que j'aurais envie de présenter le passage de cycle"
Anne : "Ca va te demander beaucoup de travail, mais selon moi, tu en es capable. Tu sais en quoi ça consiste ?"
Je lui explique mes recherches infructueuses ; elle m'explique qu'en fait il n'y a pas de directive nationale, que chaque conservatoire, voire chaque prof fait un peu ce qu'il veut. Et elle me détaille donc le programme...
- Une épreuve de déchiffrage : on te donne un morceau. Sans avoir l'instrument à la main, on doit le déchiffrer, le préparer (officiellement, le temps de préparation correspond au temps nécessaire à 3 lectures du passage, mais ça peut être plus cool) et dans la foulée, on le joue, en tenant compte de tout : bien sûr des notes écrites, mais aussi du tempo indiqué, des nuances, etc. Il faut le jouer "comme si on était en orchestre" ; c'est à dire que si on se trompe, on ne s'arrête pas, on ne reprend pas ; il faut enchainer.
- Une épreuve d'autonomie : on te donne un morceau que tu ne déchiffres même pas avec ton prof. Tu as 15 jours pour le travailler chez toi, et le jour de l'épreuve, tu le présente.
Ces deux épreuves sont regroupées un même jour, se font devant ma prof et le directeur du conservatoire, et peuvent avoir lieu à peu près n'importe quand dans l'année.
Ensuite, il y a le concert-examen. Lui, se passe devant un jury composé de plusieurs professeurs, les élèves de même niveaux, même pratiquant des instruments différents sont convoqués le même jour. Ca se passe donc plutôt vers avril-mai.
On doit présenter trois oeuvres, travaillées avec le prof pendant l'année. Une oeuvre classique/baroque ; une oeuvre contemporaine et une oeuvre de musique de chambre (enfin de musique d'ensemble ; ça peut être de la musique traditionnelle, ou du jazz, etc.)
Dernier point, on doit préparer et présenter un dossier sur le thème qu'on veut. Une sorte d'exposé. Cette dernière partie est encore assez floue pour moi, parce que je ne me rend pas compte du volume du dossier attendu, ni des thèmes qui pourraient être choisis. Le fameux Mathieu qui passe son examen cet année à choisi pour thème "Le quatuor". C'est à la fois assez vague et assez fermé, comme sujet ; du coup, je n'arrive pas vraiment à cerner ce qui est attendu pour cette partie.
En tout cas, Anne a noté tout ça, et va orienter dès maintenant mes cours dans l'idée de la préparation de cet examen. Ce que j'aime bien, c'est que je n'ai pas de pression. Il n'y a pas d'échéance fixe. Par exemple, je pourrais faire l'épreuve de déchiffrage/autonomie dans le 1er trimestre de l'année scolaire 2009/2010 et présenter le reste au cours du 3è trimestre. Et puis si je suis pas prète, il sera toujours possible de reculer d'un an. Ce que j'aime aussi, c'et que ça me donne une motivation suplémentaire. C'est toujours valorisant de valider un niveau de pratique instrumentale de manière officielle.
En attendant, il va falloir que je me réentraine à jouer devant un public... parce que c'est quand même un gros morceau de la préparation à l'épreuve...
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