J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle.

La bonne, c’est que la mort n’est plus une fatalité.
La mauvaise, c’est que vous allez quand même prendre cher avec la canicule.
Ah ...... Ah ...... Ah !
Trêve de flagorneries, l’heure n’est plus à la drôlerie.

Certes, je vous préviens au dernier moment. Mais « mieux vaut tard que jamais » disait le Marquis de Sade à son bourreau, qui eut l’outrecuidance de le faire attendre.

Il est donc temps de vous avouer que L’Agence a commis une super boulette. (Oui, bon, ça va, ça arrive à tout le monde. Qui ne risque rien n’a rien, blablaetc...)

Ca fait plusieurs semaines que nous tentons de vous la cacher mais, même dans le secret le plus total, nos meilleurs spécialistes n’ont réussi à réparer cette monumentale erreur.

Un ridicule petit « Virus » se serait échappé des laboratoires, aménagés sous vos pieds, dans les sous-sols de l’Asile.
Ce « Virus », prélevé dans les entrailles mêmes de notre planète, est constitué d’organismes biologiques ayant la faculté de réanimer les cellules inertes voire mêmes totalement immobiles voire même mortes et décédées. Des cellules qui ne sont plus, qui ont cessé d’être. En résumé, des ex-cellules. (MPFC Ltd)
Ce sont ces étonnantes propriétés de régénération et de réactivation qui ont, en premier lieu, attirées l’attention de notre filiale de Recherche Avancée.

Une bien belle pensée guidait nos travaux jusqu’alors : faire avancer la Science tout en faisant progresser les peuplades terrestres. Donner à l’homme ce à quoi il aspire depuis de millénaires, une compote d’Adam nommée IMMORTALITE.

L’Agence souhaitait généreusement assister l’Humanité (pas le journal, hein, mais le groupe de vrais gens) à accéder à ce doux rêve en prolongeant au maximum la vie des consommateurs.
Véritables aficionados des produits de notre filiale alimentaire, leurs visages flétris auraient dû afficher des sourires satisfaits pour l’Eternité. YéMen. Existe-t-il en ce bas monde, intention plus noble que de désirer le potentiel bonheur de nos clients ? Bien sûr que non…

Résumé des épisodes que vous avez manqués (bande de camés):

Au tout début des expériences, aux alentours de mars 2011, tout s’annonçait sous les meilleurs auspices. Mais la splendeur de la tâche qui était nôtre nous a tant ébloui qu’elle a fini par masquer la Réalité. Tout n’était en fait qu’illusions, un contre-pied pur et simple à nos certitudes. Et nos propres rêves de gloire devaient en pâtir.

Vous remarquerez que les drames ont cette fâcheuse tendance de toujours commencer par une blague.



Nous avions (i.e. le Conseil d’Aministration de l’Agence) alloué au service de recherche en biologie appliquée, un budget méritant haut la main de passer la frontière du ridicule.
Diego et Sue Chy ont ainsi pu effectuer les premiers tests du virus régénérant aux extraits de résine de jojoba enrichi en gludafrutt* sur les pellicules capillaires de notre Grand Directeur.


Après de longs mois d’expérimentations et d’attente sous influence, quelle n’a pas été leur surprise, le 11 septembre 2011 précisément, de voir toutes ces petites peaux mortes s’agiter en tous sens, se déplacer dans les airs, suivant une même trajectoire. En bref, se mouvant tel un banc de poissons dans leur espace d’étude. C’était magique. Nos scientifiques retombèrent en enfance, confondant allégrement lucioles et fées-clochettes.


Le seul truc que l’Agence n’avait pas prévu était l’extraordinaire résistance de ces cellules mutantes... et leur obstination quasi maladive à faire revivre les matières organiques décédées.

Nos chercheurs chevronnés et sous-payés ont bien tenté de noyer ces pellicules zombifiées dans de l’acide. Sans aucun résultat. Ca ne suffisait pas. Nous avons donc consulté les plus éminents spécialistes en marketing-publicité, mais même les produits polluants les plus efficaces (Petrol Hahn- Baygon - Ajax) ne purent exterminer ces poussières (Frankenstein Copyrights).

Concevoir un virus ultra résistant est une chose, mais le laisser s’échapper d’un environnement hyper-protégé en est une autre.

Mais comment une telle chose a-t-elle bien pu arriver au 21e siècle ? Je vous la joue courte CVB §§§

Après une panne momentanée du suceur aérologique**, ces peaux mortes-vivantes, sujets des premiers tests, réussirent à pénétrer le circuit de ventilation de l’Asile et l’ont momentanément bouché après sa remise en fonction. Ca n’a duré qu’un instant.
Diego a pu, avec brio, isoler la totalité des pellicules contaminées, grâce notamment à son talent de sudokiste (oui, dans le futur, le sudoku aura le coefficient le plus élevé de toutes les disciplines scolaires).
Quelques uns de ces microscopiques organismes ont malheureusement échappé à la traque et trouvé le moyen de sortir de leur enclos aseptisé.

Pour fêter cette triste réalité, Diego fut enfermé dans la Salle Jean Drucker du bâtiment C avec les micro-organismes qu’il a héroïquement récupérés.

Pendant de longues heures, les sous sols de l’Asile étaient sous notre contrôle le plus minutieux. Pas une molécule ne pouvait échapper à nos caméras hypersophistiquées… avec des tites loupiottes qui clignotent.

Nous avions oublié un détail. Un détail d’envergure : la morgue de l’Asile et ses cadavres soigneusement alignés sur les tables métalliques. Sous l’influence du « Virus », ces derniers risquent bien d’être contaminés et de s’agiter à nouveau.

Lors de l’évacuation du personnel, il semblerait que notre I.S. (Insignifiant Stagiaire) ait laissé une des portes du labo ouverte, permettant malheureusement l’accès entre la zone de quarantaine prévue et les autres niveaux de l’Asile. Et ce con-là ne sait plus laquelle.... il ne peut s’en rappeler, même sous la torture.

Du coup, nous avons dû fermer la totalité des accès de l’Asile avec l’extérieur afin d’empêcher la propagation du « Virus » au monde entier.
Encore la faute au Stagiaire (déjà qu’il éprouve grande difficulté à assumer la défaite en Finale de la Coupe du Monde; une catastrophe épidémiologique mondiale de cette ampleur... je vous laisse imaginer)


Vous venez d’être sacrifiés sur l’autel du progrès.
Dans l’attente du vaccin contre la Vie Eternelle, vous resterez prisonniers des murs de l’Asile. Telle a été la sage décision prise par le Conseil d’Administration de l’Agence, réuni précipitamment dans les petits salons du Carlton.
Vous n’auriez sûrement pas procédé de la même manière si vous eûtes été à notre place. C’est triste, mais c’est comme ça. Pour info, j’ai repris deux fois du dessert… leur tarte aux myrtilles est fabuleuse.

En y réfléchissant quelque instant, vous n’êtes pas sortis de l’Asile depuis combien de temps ? A quand remonte la dernière fois où vous avez mis le nez dehors ? Ou senti le cul d’une totale inconnue ?
Entre nous, il est où le problème, là ? Mais y’a pas de problème.
Sans mon intervention, vous ne vous en seriez peut-être jamais rendu compte.
Nous vous avons généreusement laissé assez de médicaments et de drogues pour les 10 années à venir. Que voudriez-vous de plus ?

Votre vie va suivre son cours, comme avant. Par contre, ne vous étonnez pas si vous croisez quelques morts-vivants qui se tapent dessus ou font de drôles de choses. Normalement, ils ne devraient pas vous attaquer. En ce qui concerne une éventuelle contamination, sachez que Diego, notre technicien ultra-spécialisé mexicain, est toujours en vie. Vous ne craignez donc rien. C’est possible, oui, mais pas certain.


Je me charge personnellement de vous faire un petit point sur la situation le plus régulièrement possible. Notamment pour le top départ de la Zombie Warz !!!

Et surtout n’oubliez pas qu’au Killer, il ne doit en rester qu’un... dirait le chirurgien la veille de l’ablation d’un rein.

Pour L’Agence-Coke-Mattel-Microsoft-Leclerc-Ltd,

* ne cherchez pas, ça existe pas
** permettant de créer le vide absolu entre la zone d’expérimentation et le reste du laboratoire


Chaque zombie du killer sera informé des différents challenges ou défis qu’il devra (ou non) partager avec d’autres mais-qu’ils-sont-cons-d’avoir-cessés-de-vivre dans sa boîte à PM ou dans le topic du forum dédié à la Zombie Warz.

Ces missions seront volontairement plus simples que celles du Véritable Killer Officiel (V.K.O.) mais nécessitent une certaine assiduité à l’Asile pour espérer remporter ce championnat du monde des cadavres ambulants.

A chaque mission remplie avec succès, le zombie gagnera un point ou deux selon le challenge (l’heure de post faisant foi).

Un post édité ne sera pas pris en compte.

La Zombie Warz s’achévera en même temps que le V.K.O.

Le gagnant étant celui qui détiendra le plus de points à la fin du championnat.

En cas d’égalité... ce sera combat en string dans la boue. Et, si les finalistes sont plus de deux, une partouze chronométrée les départagera.



Pour en savoir plus, cliquer http://ici (lien activé prochainement)

*Le règlement complet du jeu est à retirer auprès de Maître MBDTC, huissier à Palavas.

... et j'adore ça !

Après le lama, c'est un autre animal qui est mort en fin de semaine dernière. A cause des grosses chaleurs de ces derniers jours, il était déjà dans un état de décomposition avancé quand on l'a retrouvé ce matin, et nous n'avons rien pu en tirer d'autre que le bouillon qu'on vous a servi ce soir avec du vermicelle.

Nous avons pu identifier la date précise de sa mort grace à un bout de vidéo de surveillance, de laquelle on a pu tirer cette image de lui, sans doute juste avant qu'il ne meure :



On peut deviner la souffrance qu'il a enduré.

Mais il y a un fait bizarre à propos de cette vidéo : cette image est la seule exploitable qu'on a pu en tirer. Tout le reste était brouillé, comme si une activité magnétique intense se développait dans les couloirs de notre institution. Il semblerait que des exprits vengeurs rodent, qu'ils aient envie de passer à l'action.
De plus en plus de patients se plaignent de migraines et de cauchemards. Certains parlent même de fantômes. Je crains que nous ne réussissions pas à les contenir encore très longtemps...

Attention à vous, mes mignons !

Le pauvre, une espèce en voie de disparition, recherchée pour la soyeuseté de son poil et ses crachats "quand lui pas content toujours faire ainsi".
Vous l'aurez reconnu, peut-être au goût pour certains (inutile de nier ou de faire la vierge effarouchée, j'ai des photos accablantes), j'ai nommé Lama_Colérique.
Mort pour l'Asile.

Il était là, tranquillement en train de brouter négligemment le canapé Angora de la salle de repos des infirmières (oui, lui avait vraiment sa place dans un asile, pas comme d'autres qui feignent la folie pour pouvoir s'adonner à de coupables plaisirs sodomites sur leurs pauvres camarades. là encore j'ai des preuves et des noms) quand son tueur c'est glissé lentement dans l'ombre.
Le Lama a frémi, ses narines se sont rapidement contractées, sondant l'air ambiant à la recherche d'une molécule d'odeur suspecte. Rien.
Reprenant son travaille de tonte du canapé, il ne vit donc pas l'ombre se faufiler derrière lui, brandissant une statue de Nynjardin grandeur nature (environ 12 cm).
Le coup porté juste derrière l'oreille droite fut d'une mortelle précision.
C'est à peine si le Lama eut le temps de se demander ce qui se passait, l'occipale droit venait d'éclater, des morceaux de cervelet hypothalamique giclant à travers la boîte crânienne provoquant des lésions irréversibles et mortelles au niveau du 3ème nerf rachitique somalien (c'est technique, cherchez pas à comprendre).
Le tueur était bien décidé à mener sa mission à bien, je découvris qu'il s'était entièrement recouvert de déjection de lamas afin de n'être pas repérer par ce dernier.
Un killer efficace qui ira loin, vous feriez bien d'en prendre de la graine et de vous reservir de cet excellent ragoût.
Quant à la peau dont j'ai trouvé quelque utilité, elle plait beaucoup à Kaplan.

Plantmann et Kabal ; des noms qui vous sont peut-être encore familiers.


Tâchez de bien vous en souvenir. Parce qu'ils ont cessé d'être.

Tous deux semblent avoir succombé à leurs blessures il y a de ça 3 ou 4 semaines, vu leur état avancé de décomposition*.




L'Emile, le Gardien de Nuit de l’Asile, vient seulement de découvrir leurs cadavres respectifs dans la chaufferie de secours.



Il est vieux, l’Emile, et ses rondes dans les étages peuvent durer jusqu’à trois jours... ininterrompus.


A en croire la disposition des corps (une parfaite symétrie des corps et de leurs armes), les deux "malheureuses victimes" semblent avoir appuyé simultanément sur la gâchette de leur fusil de chasse. Les giclées de plomb leur ayant totalement arraché la boîte crânienne.



Le sol bétonné de la chaufferie ainsi que les murs, intégralement maculés de sang, sont parsemés de dentelles de peaux et de petits bouts d’os... une dent par ci, une gencive là. Quelques morceaux de cervelle cuisent encore, tranquillement, collés aux tuyaux de la chaufferie.



Après la découverte de cette réjouissante scènette, Emile prit son courage à deux mains et le combiné téléphonique qui passait par là, et appela le Directeur des lieux.

Suite à cet appel nocturne « que c’en est pas des manières, faut pas déconner non plus... même pour un double-meurtre », le Directeur daigna enfiler ses pantoufles et arriver sur les lieux. 24h de plus s’étaient écoulées. Il aurait eu grandes difficultés à faire ses lacets.

Après avoir effectivement constaté leur mort à tous deux, il avoua, dans son compte-rendu d’enquête, pencher pour l’hypothèse du règlement de comptes plutôt qu'à celle de la mise en scène... cette dernière hypothèse se révélant totalement farfelue.

Plantmann et Kabal se sont donc évidemment entretués pour une sombre histoire de drogues.

C’est juste derrière une pile de catalogues de lingerie pour animaux domestiques, dans leur chambre commune, que les infirmiers ont retrouvé un plein carton d'anti-hémorroïdaires et de gélules enrichies en œstrogènes, subtilisé par l'un d'eux à l'Infirmerie de l'Asile.

Cependant, la présence des deux fusils inquiète le personnel. Si ces deux armes ont réussi à pénétrer l’Asile, c’est que d’autres circulent peut-être en ces murs.

Vos cellules risquent d’être fouillées dans les prochains jours. Veuillez cacher vos sales manies !



La mort continue à rôder sur l’Asile, mes mignons.
Nul ne peut prévoir quand elle frappera la prochaine fois.

Vous priant de rester vigilant et de croire en l’expression de son sentiment le plus sincère (qui n’est pas la rancune),

J'étais tranquillement aux gogues du 3ème sous sol, en train d'expulser de mon être magnifique des souillures impropres à la consommation (du moins pour les personnes qui ne souffrent pas de scatophagie aiguëe) quand tout à coup un léger bruit en provenance du couloir attira mon attention (non c'était pas un plouf !).

Imperceptiblement, ces bruits se rapprochaient de moi. Aussitôt et n'écoutant que mon courage, j'éteignis la lumière et me repostait dans le chiottard le plus éloigné de la porte des toilettes, accroupi sur la faïence pour ne pas trahir ma présence.

J'intimais le silence le plus total à mon rectum, lui qui d'habitude m'abreuve les cages à miel d'arpèges de louises, de caisses symphoniques et autres tôles mélodieuses.
Les bruits sont tout proche maintenant.

La porte des toilettes s'entrouvre mm par mm afin de ne pas faire hurler les gonds. J'identifie 2-3 personnes d'après les bruits de pas que j'entends. Ils viennent se placer au fond des toilettes et n'ont toujours pas allumé la lumière.
Chic ! Chic ! Chic ! Me dis-je, je sens du croustillant, du pas piqué des vers et du sensass pour pas plus tard qu'immédiatement. J'ouvre grand mes esgourdes et attends la suite avec impatience.

Mais rien. J'évalue mentalement à 5-6 minutes depuis que les gens sont entrés mais ils ne se passe plus rien, pas un bruit dans les toilettes, même le râle de la plus petite respiration ne parvient pas à mes oreilles.

Et tout à coup un murmure assourdissant empli les chiottes. Dans un souffle la première voix susurre:
Voix 1: "C'est bon, personne n'est là."
Voix 2: "Ouais enfin quelqu'un a du passer y'a pas longtemps et déposer une offrande parce que ça ramone sévère niveau odeur de merde..."
V 1: "Ta gueule, faisons vite j'ai pas envie d'être surpris dans les chiottes et dans le noir avec toi, tu te rappelles quand Agent_Double et AlbertE se sont fait gauler alors qu'ils étaient soi disant en train de se vérifier la prostate ?"
V 2: "Ouais, j'ai trouvé ça louche aussi le coup de se vérifier la prostate avec une traverse de voie ferrée... Bon comment on fait alors pour tu sais quoi ?"
V 1: "il faut attendre encore un peu, il reste trop de concurrent on peux pas risquer le coup maintenant."
V 2: "Ouais mais et l'avertissement ? On va se faire repérer là. Il l'a dit l'autre tapette là, "vous devez être plus présents sinon l'Agence va vous suicider""

Tiens tiens me dis-je, cette conversation devient très intéressante...

V 1: "Ecoute il faut tenir encore un peu et après on pourra éliminer les derniers. Ma Source devrai mettre la main sur la liste des tueurs et de leurs cibles. Une fois qu'on aura cette liste, à nous la victoire !! En attendant, on doit retourner là haut, avant que quelqu'un ne nous aperçoive"

C'est à ce moment là que je décidais d'intervenir.

Je sors mon fusil de chasse que j'ai toujours sur moi, descends silencieusement des chiottes, entr'ouvre la porte et allume subitement la lumière.

Tiens tiens, bonjour messieurs Blade_Runner et 7wo_Orld !
On vous croyait parti en haut lieu de l'Agence et vous voilà en train de comploter aux toilettes. Bravo mes louloutes !

Alors maintenant va falloir vous mettre à table et fissa.

Inutile de vous dire que ni l'un ni l'autre n'a parlé, ces foies jaunes sont loyaux il faut bien leur reconnaître cette qualité. Dommage qu'ils aient choisi le mauvais camp.

Enfin bon maintenant reste à les punir et là je me suis bien gavé.

Blade_Runner je l'ai passé à la machine à découper les tranches de jambon en commençant par les jambes et en remontant lentement -> UN BON BAIN DE SANG §

7wo_Orld j'ai été plus vicieux. Je l'ai entreposé dans un congélo de la cantine et quand il a commencé à être un peu ferme mais toujours conscient, j'en ai fait des boules avec une cuillère à sorbet affutée. C'est dommage j'ai l'impression que le froid a un peu anesthésié la douleur. Ca a gâché mon plaisir.

Et donc voilà, je pense que tout le monde aura reconnu le menu de la cantine d'hier: bacon-haricots vert et sorbet framboise en dessert !
Bon appétit bien sûr ET BOUGEZ VOUS LE CUL SI VOUS VOULEZ PAS QUE JE LE FASSE MOI-MÊME LE BOULOT §

En fait, ils étaient deux.

Les internés tombent les uns après les autres dans l’indifférence générale.

Les médicaments qu’on vous fournit en ces murs vous ont sévèrement ramolli la bulle. Vous fûtes agressifs, revanchards, bourrés d’esprit; vous êtes devenus des agneaux qui se livrent spontanément en pâture au loup, sans réagir, sans même montrer une once d’angoisse.

C’est curieux. D’habitude, les humains ont plutôt tendance à voir le mal partout...... et à gémir à corps et à travers.

C’est à croire qu’aucun de vous ne se doute qu’IL observe tous vos faits et gestes. IL n’est pas un étranger venu d’une lointaine galaxie. IL est un des vôtres. IL est un de vos camarades de cantine qui a les dents extrêmement affutées. Un tueur insoupçonnable. Presque invisible.
Et, la nuit, dans les couloirs de l’Asile, il gratte parfois sur vos portes de cellules pour estimer votre niveau de conscience.

La meilleure défense, c’est l’attaque. Et le temps vous est compté...

Mais qui sont ces victimes anonymes qui ont souffert dans le silence le plus total, avant de cracher leur dernier souffle ?
Leurs enveloppes corporelles semblent avoir disparues de la morgue secrète où elles ont été stockées.

L’Agence, par mon intermédiaire, vous délivrera leurs noms très bientôt. Ici même, dans quelques lignes...

Cordialement,

Pour l'Agence

Voilà, une deuxième victime est tombée.

J'avoue qu'il m'a été jouissif de l'observer, pressentant le danger, ses yeux se remplissant de doutes, puis de peur et enfin d'incompréhension quand le coup est tombé...
Inutile de vous dire que lui non plus ne sera pas identifiable après le traîtement qu'on lui réserve.

Continuez à mener à bien votre tâche, mes mignons, ça va être beau !


Pour l'agence,
Redrum.

C'est bien mes mignons, je vois que vous avez soif de sang !
Je vous annonce que l'un d'entre vous viens de réussir sa première mission. Et que donc vous retrouverez la victime demain dans vos assiettes. Inutile de vous dire qu'il sera finement hâché et qu'il sera impossible de le reconnaître (sauf au goût peut-être, je sais que nous avons quelques beaux specimens de sodomites par ici).

Continuez come ça, étripez vous, plongez vos mains dans les entrailles fumantes et offrez moi du spectacle.
Quant à toi mon valeureux mignon, repose toi car je compte bien te confier une nouvelle mission très bientôt.

Pour l'Agence, Redruuuuuuum !