Point Godwin
posté le 21 February 2008 à 16:59
France, 1941 :
La première [rafle], organisée à Paris au printemps 1941, a été menée il est vrai sans publicité, presque clandestinement. Elle concerne 6 494 hommes âgés de 18 à 60 ans, exclusivement des Juifs étrangers qui, plusieurs mois après le recensement de la fin 1940, ont reçu un simple « billet vert » à leur domicile. Ce billet les invite en termes laconiques à se présenter, le 14 mai 1941, pour « examen de situation », accompagnés d'un parent ou d'un ami dans quelques centres parisiens. Cette convocation s'avère être un piège et « l'examen » se transforme en arrestation pour 3 747 hommes. Internés, ces derniers sont acheminés vers les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande, dans le Loiret, où ils restent pour la plupart plusieurs mois, jusqu'aux premières déportations.
source
France, aujourd'hui :
Juridiquement, la circulaire ministérielle de février 2006 sur les conditions d'interpellation des sans-papiers est légale. Moralement, c'est une autre affaire. Hier, le Conseil d'Etat examinait un recours déposé par six associations contre ce texte. Le commissaire du gouvernement a demandé le rejet de ce recours, tout en confessant un «certain malaise à la lecture de la circulaire». Ce texte contient ainsi des «modèles de convocation» à adresser aux étrangers pour les inciter à se rendre sans méfiance en préfecture afin de les y cueillir. Précisant que la circulaire fait «obligation [à l'administration] de se montrer loyal [e]» et de procéder à un «examen réel» de la situation des sans-papiers, le commissaire a souligné que le rejet du recours ne devrait pas être compris comme un «chèque en blanc» aux pouvoirs publics.
source (janvier 2007)
la circulaire
La première [rafle], organisée à Paris au printemps 1941, a été menée il est vrai sans publicité, presque clandestinement. Elle concerne 6 494 hommes âgés de 18 à 60 ans, exclusivement des Juifs étrangers qui, plusieurs mois après le recensement de la fin 1940, ont reçu un simple « billet vert » à leur domicile. Ce billet les invite en termes laconiques à se présenter, le 14 mai 1941, pour « examen de situation », accompagnés d'un parent ou d'un ami dans quelques centres parisiens. Cette convocation s'avère être un piège et « l'examen » se transforme en arrestation pour 3 747 hommes. Internés, ces derniers sont acheminés vers les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande, dans le Loiret, où ils restent pour la plupart plusieurs mois, jusqu'aux premières déportations.
source
France, aujourd'hui :
Juridiquement, la circulaire ministérielle de février 2006 sur les conditions d'interpellation des sans-papiers est légale. Moralement, c'est une autre affaire. Hier, le Conseil d'Etat examinait un recours déposé par six associations contre ce texte. Le commissaire du gouvernement a demandé le rejet de ce recours, tout en confessant un «certain malaise à la lecture de la circulaire». Ce texte contient ainsi des «modèles de convocation» à adresser aux étrangers pour les inciter à se rendre sans méfiance en préfecture afin de les y cueillir. Précisant que la circulaire fait «obligation [à l'administration] de se montrer loyal [e]» et de procéder à un «examen réel» de la situation des sans-papiers, le commissaire a souligné que le rejet du recours ne devrait pas être compris comme un «chèque en blanc» aux pouvoirs publics.
source (janvier 2007)
la circulaire
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