Embrace the Emptiness
posté le 28 February 2006 à 00:37
Au grand concours de la noirceure, sur l'autel de la trueness, Evoken mérite une palme. Si il en existe de par le monde des groupes de doom convaincus et convaincants, des extremistes du low tempo sur deux notes, de la résonnance abrasive, aucun du haut de ma ridicule culture n'égale le malaise sadomasochiste profond profond dispensé par cet album. La musique d'Evoken est sans détour: claire. Pas d'effet sales, pas de gimmicks evil, juste du néant incarné, le nihilisme à son sommet.
Le terme idoine à l'écoute cet album, de ces six pistes lunaires, c'est fatigue vitale, on use réellement son karma à l'écouter, tant presque aucune concession à la lumière n'est tolérée: des guitares monotones, et, là est le paradoxe, j'aimerais dire "sans âmes mais pleines d'esprit", aux vocaux clairs Desespérés avec un grand d, ou beuglés, inhumain et sans tein, tous indifférement visceralement suicidaires, de la batterie cadence qui dit 'là c'est lent' 'là c'est lent mais c'est violent', et bien seul les claviers de ci de là se permettent une relative touche de mélancolie. Et croyez bien qu'il y a un fossé entre nihilisme et mélancolie.
Oh, puis je ne vous ai pas parlé des violons.
Si cet album fait mal au cul c'est normal, si il fait mal au cul sans user de basses techniques de mauvais son, d'instrus midi bouclés sur 30 min, c'est parce qu'Evoken sont des génies, qu'ils ont saisis l'essence du vide et nous prouvent si tant est besoin que l'art n'a pas à être ni beau ni agréable.
Ascend into the maelstrom
To sleep eternally
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