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le 2 octobre 99: L'anglais.

posté le 17 December 2006 à 21:58
Etant récemment tombé sur un magazine qui n'aurait jamais dû atterrir chez moi si il n'avait relaté l'histoire qui suit, je me fis violenté par le souvenir d'une soirée qui aurait pourtant dû être mémorable.

Un soir d'octobre 1999, il y a maintenant 7 ans, nous décidâmes, avec des amis cinéphiles, d'aller vénérer le dernier ouvrage de Steven Soderbergh. L'anglais (the limey) avec l'angoissant Terence Stamp. Après moultes tractations, nous avions enfin trouvé un lieu qui nous satisfaisait tous trois: un cinéma des Champs-Elysées.

Le film, que je conseille vivement, est très décousu, mêlant flashs backs et flash forwards, perturbant notre habitude à la linéarité du récit. Tout éblouis par l'ambiance de ce métrage, les prestations exemplaires des acteurs, nos yeux brillaient encore de mille reflets à la sortie de la projection.

Comme à son habitude, un de mes potes motorisé me propose alors de me déposer chez moi. Il a garé sa bagnole à deux pas du cinéma. Rapidos, c'est pas loin. Il devra juste faire un tit tour de périph pour retourner chez lui avec sa belle.

Nous partons donc pour la rue en question. Durant le trajet, nous partageons avec enthousiasme nos impressions hyper-positives. Oué, tavu, s'trop biain §§§

Plus nous nous rapprochons de la rue de Ponthieu (8e arrdt), face à la boîte de Régine, plus nous sentons qu'il s'y déroule quelque chose de louche. Un attroupement qui se forme le long du ruban rouge et blanc qui bloque l'accès à la-dite rue. Des girophares balaient les fenêtres des riverains. Police et Pompiers sont présents et empêchent quiconque d'emprunter cette ruelle. C'est embêtant qu'il dit mon pote. Et il a raison. C'est bien là qu'il est garé. Nous commençons à interroger les badauds sur la raison du blocage. Ceux-ci nous racontent alors, avec une subtile emphase, qu'une femme s'est faite renversée par une limousine.

Nous apprenons avec stupeur que c'est la limousine à Roger Moore qui a percuté la victime. Au fur et à mesure, les choses deviennent de plus en plus incroyables. La limousine à Roger Moore a renversé Christina, la compagne à Roger.

Alors que Christina descendait de la limo, la voiture serait vivement partie en marche arrière et aurait violemment heurté la femme de sa portière ouverte. La limo termina sa course quelques dizaines de mètres plus loin, percutant d'autres véhicules au passage. La terrible manoeuvre aurait été effectuée par le chauffeur... qui était ivre, semble-t-il. Lady Di s'tu nous r'gardes !

Pendant que mon pote négocie avec les flics pour passer le maudit ruban, sa copine et moi admirons l'hallucinant manège que peut provoquer un faits divers probablement très vite oublié. Un photographe gêné par la foule, tente de se frayer un chemin pour trouver de nouveaux points de vue. Lui non plus n'a dorénavant plus le droit d'approcher la scène.

Les bavardages doublent alors d'intensité. En levant la tête, nous apercevons Roger Moore en personne qui pénètre dans la camionnette premiers soins des pompiers. Et Régine aussi, qui marche au loin (content de pas l'avoir vu de près).

Un quart d'heure plus tard, nous pouvons enfin aller jusqu'à la voiture du camarade qui ferait partie des véhicules percutés lors de l'accident. On s'avance. Encore un peu. Et là, paf, le choc. Mon pote se fige puis se liquéfie.

L'arrière de la limousine est posée sur le capot avant de sa bagnole. Il vérifie. Et oui. C'est bien sa caisse qui est dessous (cf photo numéro 2).

On reste là à contempler cette image surréaliste au possible, sans trop jaqueter. Nous essayons pourtant de lui changer les idées en attendant de trouver une solution pour la suite de la soirée. Voyant qu'il n'y a rien à faire sur le moment, et après une demi-heure, il appelle un de ses potes motorisés.
Quand ce dernier arrive enfin, chacun peut rentrer chez soi.



L'assurance de la société de location de limousines a mis un temps fou à indemniser l'infortuné. Et l'a fait pour un montant dérisoire (certes, la 205 était âgée). C'était pourtant tout à fait impossible pour lui d'investir dans un nouveau véhicule avec cette frêle monnaie. Trop injuste. Mon pote n'a pas changé de couleur depuis. Il est toujours vert.

La morale de cette soirée:
c'est encore les petits qui morflent alors qu'ils ont rien fait. Vivement la prochaine révolution.

Spéciale Dédicace à Yann.

Pour rire un peu: jetez un oeil à l'article de France Dimanche qui jouxte celui-ci. La tronche de Patrick Timsit y est tordante.

Meg White: le rythme dans la peau

posté le 08 November 2006 à 22:31
Point là l'article d'un fan, car je ne peux dire que la musique de White Stripes me transporte réellement. Elle provoque peut-être parfois une légère bougeotte au niveau des gambettes. Mais rien de plus.

Tellement j'atais immergé dans la musique du passé, j'en avais totalement perdu de vue la vraie actualité musicale qui brille. Raaaah, l'ignoble vérité qu'il me faut maintenant avouer. Je ne connaissais pas vraiment "The White Stripes" (à part peut-être l'écoute distraite de quelques morceaux du duo qui passaient un peu partout sur les lecteurs CD des gens qui aspirent à ma compagnie). Complètement passé à côté. Super. Ouais.