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La Bretagne ça vous gagne

posté le 22 January 2007 à 23:34
La France est en crise. Ou tout du moins semble l'être depuis que les politiques ne semblent pas avoir trouver de meilleurs arguments pour vendre leurs changements, seuls rempart contre leur inutilité qui ne pourrait être que le reflet de la nôtre en tant que citoyen.

Ne voulant en aucun cas être mêlé à ce foutage politico médiatique tout en faisant foi à un caractère civique indispensable, j'ai décidé de rejoindre les partisans de la régionalisation décentralisatoire poussée par l'européanisation galopante.

J'ai longuement hésité entre l'extrémiste et l'anarchisme.

Apres réflexion il semblerait plus judicieux de rester sur un terrain plus neutre et de brûler ma carte d'électeur.
hahahaha, le con.

Vous aurez donc droit à son histoire, sa beauté, ses coutumes, ses arts, ses préjugés.

Je me suis longuement demandé si je ne devais pas fermer les commentaires pour ne pas avoir à subir les réflexions d'impérialistes que vous êtes. Mais le sujet étant à la foi long et interressant je doute qu'il est beaucoup de commentaires.








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HISTOIRE D'HISTOIRE
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Vous vous êtes sans doute demandé, un jour, assis sur vos toilettes en regardant la map monde collé sur le mur, pourquoi la Bretagne portait le même nom que la Grande-bretagne. non? bon.
Dans les années 450, les premiers bretons, habitants de la Grande-Bretagne s'amusaient joyeusement à fêter leurs récoltes de blé en consommant la bière de la dernière quand soudain, des Angles et des Germains (à croire que c'est toujours les mêmes qui font chier le monde) vinrent les bouter hors de la région. Les pauvres, encore ivres de la veille, ne purent mener un combat équitable et reculèrent jusqu'au pays de Galle actuel et en Cornouailles. La spéculation immobilière faisant rage, certains décidèrent de traverser la manche et allèrent s'installer en Armorique qu’ils rebaptisèrent Breizh (Petite Bretagne).

A partir de là, la vraie histoire de la Bretagne commence. Car contrairement à ce beaucoup de personnes croient, les menhirs, dolmen et autre phalus en pierre n'ont absolument rien de breton. Ils sont beaucoup plus anciens.

Sans poussé l'histoire trop loin que vous pouvez retrouver d'ailleurs ici.
Je tenais quand même à vous présenter deux personnages cruciaux dans l’histoire de la Bretagne :


NOMINOË Le Vercingétorix Breton, qui unifia les clans dans les années 800. A ne pas confondre avec le gay au collant Ivanohé .




et ANNE DE BRETAGNE, célèbre prostitué de son temps et accessoirement Reine de France, dont la mort marqua la fin de l’indépendance au début du 16ème siècle. (qui tient d'ailleurs mini-elle dans ses bras)





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Je tenais également à faire une parenthèse sur l’Hermine Blanche, symbole de la Bretagne.



Désolé c’est un peu chiant mais je devais bien ça au dernier abruti qui m’ai sorti : « Hoo mais les bretons ils sont royalistes ! ils ont la fleur de Lys sur leurs drapeaux »

Ce symbole vient, selon la légende de je ne sais quel rebel indépendantiste du moyen age, qui fuyant devant les francs (ou normands) vu une hermine chassé par un renard. La pauvre bête arriva devant une zone boueuse et préféra faire face au renard que de salir sa belle fourrure blanche. Devant cet incroyable acte de courage, il fit demi tour avec tous ses hommes en scandant : « Plutôt mourir que de vivre Sale » ou un truc comme ça.

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Orgueil et préjugés
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Quand j'étais gamin, pas facile d'être breton à Paris et d'avoir un prénom qui le fait rappeler à tout bout de champs. Même si il n'y avait rien de grave, il y avait cette sorte de honte indescriptible liée pensais-je, aux coutumes folkloriques que la plupart concevait comme ridicules. Mais il fallait remonter bien plus loin dans le temps pour comprendre d'où venait cette étiquette.

Les Bretons ont longtemps été perçus en France comme des sauvages, certes incorporés à la République, mais inassimilables par elle en raison de leur arriération profonde.

Balzac pensait qu'ils étaient « dépourvus de combinaisons intellectuelles »


Au XXe siècle,Flaubert parle du paysan breton qui va « retrouver sa galette de sarrasin et sa jatte de bouillie de maïs cuite depuis huit jours dont il se nourrit toute l'année, à côté des porcs qui rôdent sous la table et de la vache qui rumine là sur son fumier, dans un coin de la même pièce»


Pour Victor Hugo, " Les Bretons ne comprennent rien à la Bretagne " « Depuis que je suis en Bretagne », écrit-il, « je suis dans l'ordure. Pour se laver de la Bretagne, il faut bien l'océan. Cette grande cuvette n'est qu'à la mesure de cette grande saleté. »


Au début du xxe siècle, un panneau était apposé dans les écoles publiques de Bretagne, sur lequel il était écrit : « Défense de cracher par terre et de parler breton ! ».


jusque dans les années 1970, les écoliers de France fredonnaient parfois une chansonnette en cour de récréation, qui disait notamment : « Les pommes de terre pour les cochons, les épluchures pour les Bretons ».


le 20 septembre 1992, le président du groupe RPR au Sénat, Charles Pasqua, ancien ministre d'État, agacé du vote très européen des Bretons au référendum en vue de la ratification du traité de Maastricht, chantonne, le soir des résultats : « Les Bretons, c'est comme les cochons, plus ça devient vieux, plus ça devient con.»


Sans parler des publications de Bécassine.

Mais il ne s'agissait pas uniquement de leurs cradotitudes comme celle qu'on les anglais envers les français, ni des sois disant moeurs arriérés, il était aussi question de politique: Pourtant pilier de la révolution française, la contre révolution des chouans fut une raison pour humilier un peu plus la région.

Balzac : « Entouré de lumières dont la bienfaisante chaleur ne l'atteint pas, ce pays ressemble à un charbon glacé qui resterait obscur et noir au sein d'un brillant foyer. » Par-delà l'opposition de langue entre le breton, « instrument barbare des pensées superstitieuses » et le français, chargé « de transmettre au monde les plus sublimes pensées de la liberté », se trouve l'opposition entre le progrès et la superstition, entre la civilisation et la barbarie, entre l'homme libre et la bête humaine


Voilà maintenant quand vous entendrez une mauvaise plaisanterie, vous comprendrez la joyeuse tradition de trois siècles d'humiliation.

Enfin maintenant ils ont plus la réputation d’alcoolique, on grimpe dans l’échelle sociale, c’est déjà pas mal.

prenez 3 singes, allumer une caméra et un prompteur et vous obtenez un sens de l'humour dont seuls les parisiens ont le secret :





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Comme vous avez été bien gentil de vous intéresser à cette si belle région, je vous donne en récompense, le karaoké de l’hymne breton par Tri Yann.
Merci qui ?




*je me mets en retrait de certaines images independo-christiano extremiste
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