Noise Digger, chercheur de sons

posté le 07 June 2006 à 23:15
Noise Digger est un "petit" label parisien fondé par Philippe, qui a fait ses classes chez Wagram, Virgin et Universal, excusez du peu. Ce qu'il a retiré de son expérience chez les "gros", ce n'est pas un formatage made in major, mais bel et bien une envie d'en découdre dans un milieu qui a tendance à confondre musique et marchandises, groupes et vaches à lait, public et gogos. Alors Philippe écoute des maquettes, plein ; il va voir des groupes en concerts, souvent. Et si le fealing passe, il leur propose de sortir leur album ; il les suit sur la promo, les pousse à sortir le suivant. Forcément, il subit des revers (quelqu'un qui le plante au dernier moment pour aller signer ailleurs, un artiste qui se fait débaucher par un plus gros label après le succès de l'album sorti chez Noise Digger...), mais qu'à cela ne tienne, il en tire les bonnes conclusions et poursuit son travail de défricheur.

Le catalogue n'est pas encore très épais, parce que suivre un groupe après la sortie de son album demande du temps et de l'énergie, mais on y trouve de très belles choses. Je vous préviens tout de suite, je ne suis pas forcément très objective, puisque je connais personnellement Philippe et la plupart des groupes qu'il a signé, mais si j'ai pris le temps de connaître ces gens, c'est aussi parce qu'à la base, j'aimais leur musique. Petite sélection subjective :


dont look back
Après un premier album autoproduit (Drunk in your arms), les drômois de dlb, comme on dit, ont pu sortir ce nouvel opus, Brighter chez Noise Digger, après avoir été remarqués lors d'un concert à Paris.



Si on ne devait retenir qu'une façon de définir leur musique, on parlerait sans doute de post-rock, mais des influences venant du métal sont très perceptibles chez ces fans de Nine Inch Nails, l'utilisation de samples et de sons électroniques complexifie la chose, et l'ajout quasi systématique de chant sur les titres du deuxième album vient encore brouiller les pistes...
Laissez vous emporter par Farewell to the bright side, et si vous en voulez encore, vous trouverez plein de mp3 et de vidéos sur la page médias de leur site ou sur leur page MySpace.


H-Burns
Projet parallèle du chanteur-guitariste de dont look back, qui sort dans la foulée son premier album solo.



Ici, c'est un son beaucoup plus folk qu'il nous propose, dans la lignée de Songs: Ohia ou de Leonard Cohen
A écouter : Cloud Killer, et d'autres titres sur sa page MySpace.


Exsonvaldes
Ca fait longtemps que je les suis, les ptits gars d'Exson : j'ai bien du les voir plus de dix fois en concert ! Pour un groupe qui n'a sorti qu'un seul album pour le moment, ça fait pas mal...



Leur musique est une pop aux guitares très caractéristiques. Des mélodies simples et épurées, mais qui touchent au but du premier coup. Un chanteur à la voix tout à fait troublante...
Pour vous faire une idée : Going away, et d'autres titres à écouter sur leur site ou sur leur page MySpace, pour patienter jusqu'à la sortie du deuxième album...


Diabologum - Programme - Experience

posté le 01 June 2006 à 00:09
Au commencement, il y avait Diabologum. Non, ce n'est pas vrai : au commencement, il y avait le collectif Infra, Peter Parker Experience et Lucie Vacarme, mais vu que je ne connaissais pas du tout ces groupes avant de vouloir écrire cet article, je ne vais pas vous en parler pour le moment. Nous dirons donc que c'est Diabologum qui est à l'origine de tout. Cette origine se situant en l'occurrence à Toulouse.




Diabologum débarque dans le rock français (disons dans un premier temps que c'est du rock ; j'affinerai dans la suite) en 1992. Deux personnages charismatiques, Michel Cloup et Arnaud Michniak mènent le groupe de plus en plus haut au fil des albums.

C'était un lundi après-midi comme les autres (1993) est un véritable pêle-mêle audio-visuel. On y croise en vrac Dominique A, Nirvana, Sailor et Lula, Sonic Youth, Nick Cave... On y entend en vrac de la pop lo-fi, du raï, de la country, du rock, des chansons plus folk, des expérimentations déjà presque post-rock... Des essais plus ou moins heureux qui laissent tout de même présager d'une suite inventive et intéressante.

Puis en 1994 vient Le goût du jour, plus construit, plus rock (on retrouvera les mêmes intonations que chez Zézé Mago, par exemple), avec des arrangements plus pop et une production beaucoup plus propre. Un disque a priori plus facile, qui regorge tout de même de petites perles et de subtilités. On reconnaîtra à la fin de l'album la ligne mélodique qui servira, deux ans plus tard, à habiller le long monologue de "La maman et la putain" de Jean Eustache.

Leur troisième et dernier album, sobrement intitulé #3 et beaucoup moins sobrement sous-titré Ce n'est pas perdu pour tout le monde..., est sans aucun doute leur meilleur album. La formation évolue, son style aussi. On se retrouve ici avec des textes froids et cyniques prononcés avec un phrasé hip hop sur des musiques plus rock et soulignés de samples plus électro. Le titre d'ouverture, "De la neige en été", est tout bonnement fabuleux. Et la suite ne perd pas en qualité. A découvrir absolument...

La page MySpace de Diabologum



Et là, c'est le drame ! Puisque le groupe se sépare en 1998.



Arnaud Michniak part de son côté et forme Programme avec Damien Betous. J'ai moins suivi leur parcours, donc je vais être moins prolixe à leur sujet. Il faut dire que le groupe n'a pas de site officiel (ni même une page sur MySpace, c'est dire...), que leur label a fermé boutique en 2004, que leurs passages sur les scènes de France et d'ailleurs se font rares.

Pourtant les albums de Programme valent vraiment le détour. Que ce soit sur Mon cerveau dans ma bouche (2000), sur Enfer tiède (2002) ou sur les ep produits suite à des projets particuliers Génération finale (2001) ou le dernier en date Bogue (2004), on y trouve les mêmes ingrédients : des textes sombres et froid sans concession sur des musiques souvent expérimentales, parfois minimalistes ou au contraire complètement saturées, sur des instruments très classiques comme le piano ou alors sur des sonorités enfantées par des machines... Arnaud Michniak n'est pas là pour entamer une opération de séduction auprès d'un nouveau public. Alors soit on le suit, quitte à s'en prendre plein la tête, soit on va voir ailleurs. Voilà, vous êtes prévenus !




De son côté, Michel Cloup forme Experience, plus dans la lignée du dernier album de Diabologum. Des textes revendicatifs, voire vindicatifs, déclamés avec un phrasé très hip-hop, sur un son rock de plus en plus riche et de plus en plus tranchant.

Un premier album en 2000, Aujourd'hui, Maintenant, pour donner le ton. Un second en 2004, Hémisphère gauche en 2004 pour enfoncer le clou(p). Invités sur ce deuxième album, on pourra y entendre les rappeurs de La Caution, qui auront d'ailleurs accompagné Experience sur cette tournée là. En 2005 sort un album de reprises Positive Karaoke with a gun accompagné d'un DVD Negative Karaoke with a smile, où le groupe réarange à sa sauce la play-list qui les accompagne pendant leurs déplacements en tournée. On y retrouve des titres de groupes aussi divers que Public Enemy, Shellac, Bonnie 'Prince' Billy, Mendelson, Q and not U, P.I.L... Cet album a été très diversement accueilli à sa sortie, mais il mérite d'être écouté rien que pour la génialissime adaptation de "The revolution will not be televised" de Gil Scott-Heron.

Un dernier conseil, concernant Experience : c'est vraiment un groupe à voir sur scène !

La page MySpace d'Experience



Pour finir, quelques liens si vous avez envie d'en savoir plus :

Un site consacré aux différents groupes de Michel Cloup et d'Arnaud Michniak : Peter et Tadz, dont la dernière mise à jour date de 2001.

Sur X-Silence :
- Diabologum
- Programme
- Experience

L'excellente initiative du webzine Le Cargo, qui a demandé à Arnaud Michniak et à Michel Cloup une chronique croisée d'Hémisphère gauche et de Bogue.

Riget (the Kingdom) - L'hôpital et ses fantômes

posté le 26 May 2006 à 12:41


Le grand hôpital de Copenhague repose sur d'anciens marais qui servaient, jadis, aux blanchisseurs. Ils y étendaient de grandes pièces de tissu. La vapeur qui s'en dégageait enveloppait le lieu d'un brouillard permanent.
L'hôpital y fut bâti des siècles plus tard. Les blanchisseurs ont fait place aux médecins, aux chercheurs, aux plus gros cerveaux et à la technologie de pointe. Pour achever leur oeuvre, il l'on nommé : Le Royaume. Ignorance et superstition sont bannies à jamais du bastion de la science.
L'arrogance et le mépris des forces spirituelles a peut-être trop duré. Car il semble que le froid et l'humidité soient revenus. Des signes de fatigue apparaissent au sein de cet édifice moderne. Aucun être vivant ne s'en doute encore mais... les portes du Royaume s'ouvrent de nouveau.



C'est ainsi que commence chacun des épisodes de cette mini-série écrite et réalisée par Lars von Trier. Une première saison datant de 1994, une seconde en 1997, qui ont été diffusées il y a déjà quelques années sur arte, et qui sont sorties tout récemment dans un coffret de quatre dvds, en vostf.



L'action se situe donc dans l'hôpital de Copenhague, mais ne vous attendez pas à des scènes à la Urgences. Lars von Trier prend au contraire un malin plaisir à instaurer une certaine lenteur pour mieux jouer avec nos nerfs.

On croisera dans cet hôpital un directeur qui ne comprend rien au fonctionnement de son établissement, un chef de service un peu fou-fou, un médecin suedois odieux, imbu de sa personne, incapable de reconnaître les faits lorsqu'il commet une erreur médicale, un interne qui n'arrive pas à se soumettre à la hierarchie et qui se livre à de petits trafics dans l'hôpital, un étudiant amoureux d'une infirmière de 20 ans son ainée et prêt à tout pour attirer son attention, une vieille dame adepte de spiritisme simulant un trouble neurologique pour se faire hospitaliser et comprendre se qui se passe dans cet hôpital, deux employés trisomiques à la plonge qui commentent et anticipent les événements, une loge maçonique aux rituels étranges...



Voilà pour les personnages vivants et réels.
Parce qu'on rencontre aussi le fantôme d'une petite fille qui hante l'hôpital, une ambulance sans chauffeur vieille de 100 ans qui revient toutes les nuits, un chien possédé par un esprit, un foetus qui grossit étrangement vite...

L'atmosphère est lourde dans cet hôpital, le surréalisme et l'horreur s'installent rapidement (d'ailleurs, la série est interdite aux moins de 12 ans en France). L'impression de malaise permanent est accentuée par les tons sépia de l'image, et l'absence quasi totale de musique dans la bande son.



Heureusement pour nos nerfs, le réalisateur nous offre quelques moments de répis, grâce à certaines scènes qui reviennent régulièrement, instaurant un comique de répétition salutaire.
L'arrivée du médecin suedois qui enlève chaque matin les jantes de sa Volvo (voiture suedoise) pour éviter de se les faire voler par les gamins qui trainent aux alentours de l'hôpital, la conférence journalière des médecins lieu de règlements de comptes et de coups bas, les visites surprises du directeur complètement dépassé par les événements, sont autant de moments que l'on retrouve avec plaisir afin de reprendre un peu son souffle et se détendre.

De la même façon, les apparitions de Lars von Trier à la fin de chaque épisode, pour commenter ce qui vient de se passer avec un petit sourire narquois, un peu à la manière d'Alfred Hitchcock, permet de décompresser entre deux épisodes, qui sont finalement assez longs dans le découpage proposé sur dvd (75 minutes en moyenne).



Mais ne vous y trompez pas, ces moments de répis ne sont là que pour faire diversion. Car ce qui nous tient en haleine tout au long de ces épisodes, c'est bien le fantastique et l'horreur suggérée des événements.
Et l'on s'attache à Sigrid Drusse, dont on sait qu'elle n'est pas si folle que ça ; on s'attache à la petite Mona devenue un légume suite à une intervention chirugicale ratée ; on s'attache comme Judith à Lillebror (Little Bro - Petit frère) malgré ses difformités ; on s'attache à Mary, bien qu'elle soit morte en 1919...

Car lorsque le tigre est blessé, losque le démon est invoqué, lorsque les murs se mettent à pleurer, il ne nous reste plus que le dévouement et la compassion pour nous en sortir.




Attitude bien-être

posté le 14 May 2006 à 20:08
Que je vous raconte un peu ma vie.
Depuis que je suis à Montluçon, c'est à dire depuis le mois d'août dernier, j'habite dans une maison de ville, avec un rez-de-chaussée et un étage, séparée en deux apparts. J'habite à l'étage, et le rez de chaussée a été occupé pendant 6 mois par deux étudiants. Ils sont maintenant partis, et depuis peu, j'ai de nouveaux voisins. Enfin, j'avais vu des allées et venus dans l'appart du bas.

Et depuis une semaine, sur la façade de ma maison, trône cette plaque :



Un moment, j'ai cru que j'avais affaire à une secte new-age, ou à quelque chose de ce genre...

Jusqu'à hier, où j'ai fait connaissance avec une de mes nouvelles "voisines". En fait, c'est une sorte de centre de remise en forme, de cours de gym plus ou moins individuels. Alors comme elle voulait faire sa pub, elle m'a fait visiter, et m'a donné deux petits dépliants.

Elle et sa collègue "monitrice-cadre en masso kinésithérapie" ont installé dans la salle principale de l'appart des tapis de sol, un miroir ; des trucs normaux pour une salle de gym, somme toute. Elles font pratiquer la "Gymnastique Abdominale Hypopressive" ; sans vous recopier tout le dépliant, "c'est une technique de gymnastique préventive et curative du relachement du plancher pelvien et de la paroi abdominale", qui "peut vous aider à renouer avec votre corps". Tout un programme...
Dans la salle de gym, il y a même une planche illustrée avec les positions qu'il faut pratiquer. Tiens, la femme prise en photo sur la planche est nue ? "C'est pour bien illustrer les processus de respiration", m'explique-t-elle.

Oui oui.

Ah aussi, dans la pièce du fond, il y a un appareil de vibrogym, une espèce de plaque vibrante censée donner tonicité et fermeté à la masse musculaire...

Aaahh ! me voilà rassurée sur mes nouveaux voisins !

Non, je déconne... je me demande si finalement, je n'aurais pas préféré une secte new-age !

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Et pis je voulais dire : j'adore ma nouvelle css ! :)
tags : ma_vie, moi, voisins

Kitty-Yo, from Berlin

posté le 04 May 2006 à 20:32


Allez, aujourd'hui, zoom sur un label berlinois que j'aime vraiment beaucoup : Kitty-Yo.

A l'origine très orienté électro, comment pouvait-il en être autrement avec un label berlinois, ils se diversifient maintenant en signant des groupes d'horizons plus larges, même si les diverses formes de musiques électroniques sont privilégiées, marquant ainsi l'identité du label.

Le grand mérite de ce label est d'avoir mis la totalité (ou quasiment, je ne suis pas allée vérifier dans le détail) de son catalogue pourtant bien fourni en écoute. Il est ainsi facile de se faire une idée des groupes proposés.
Parmi les plus connus, on trouvera Gonzales, Jimi Tenor, Laub, Maximilian Hecker, Peaches, Sex in Dallas, Tarwater...

En plus de cette écoute intégrale, Kitty-Yo nous propose également de télécharger un certain nombre de mp3 (gratuitement bien sûr, des morceaux entiers, et pas encodés en 96 kbps...). Petite sélection maison :

Kante - Die Summe der einzeilnen Teile (rock allemand, assez pop, en fait)

Laub - Temporaries (électro que je qualifierais de down tempo, mais je m'y perds, dans toutes ces appellations...)

Maximilian Hecker - Daylight (une chanson électro-pop qui commence tout doux mais qui devient rapidement adictive ; j'adore ce type, en fait)

Chikinki - Like it or leave it (chant plus hip hop, ici, pour cette chanson au titre étrangement d'actualité)

Sex in Dallas - Everybody deserves to be fucked (un morceau excellent pour danser, pour clore cette visite rapide)

Enjoy !


Printemps de Bourges J-1

posté le 25 April 2006 à 19:00
L'article de Fastup m'a donné envie d'en faire un moi aussi sur le festival où je vais aller trainer mes guêtres à partir de demain.

En plus, je suis vernie puisque grâce au webzine dans lequel j'écris j'ai pu obtenir une accréditation pour le Printemps de Bourges. C'est à dire qu'en échange d'un peu de pub sur mon site et de compte-rendus de concerts, je vais pouvoir assister à tous les concerts que je veux complètement gratuitement ; ce qui, vus les prix des concerts est franchement génial.



En plus cette année, le programme est vraiment bon, et c'est parfois difficile de faire des choix. Au final, je devrais voir les concerts suivants :

Mercredi :
- Iron & Wine, Calexico, Yann Tiersen
puis
- Warehouse 99 Project, Wolf Eyes, 54 Nude Honeys, Rhésus, Bikini machine et Skin
(ce deuxième concert, j'y vais pour Rhésus, les autres, je ne connais pas ; ce sera l'occasion de découvrir)

Jeudi :
Probablement Alexis HK, Bumcello, Killa Carltoon & PM, Gaillard sans gêne et Abbass, Mazaher et Ganoub (pour les deux premiers), mais j'hésite avec
Indochine, The Dresden Dolls, The Subways, et White Rose Movement (pour le 2è et le 3è)

Vendredi :
Dans l'après midi :
- Guns of Brixton, The Elderberries, Mensayak, Malibu Stacy, Suzanne, et The Queen of Yogourt
et après ça se complique puisque j'hésite encore entre :
- La soirée des femmes s'en mêlent avec Sarah Slean, Anna Ternheim et Vashti Bunyan
- La soirée hommage à Gainsbourg avec Rodolphe Burger, Anna Karina, Katerine, Miossec...
- La soirée au 22 ouest / 22 est avec Art Brut, the Spinto Band, les Brats, Azyl...
Ce sera sans doute les femmes s'en mêlent.

Samedi :
Dans l'après midi :
- British Hawaii, Fancy, Lust, Voss, The lost Communists, Koacha
Et re-dilemme pour la soirée, puisqu'ils passent en même temps
- Dionysos, dEUS, Artic Monkeys, Katerine, HushPuppies (sachant que j'ai vu Dionysos et dEUS dans les 6 derniers mois, que je vais sans doute aller voir Katerine au mois de mai à Clermont et que je n'aime pas Artic Monkeys), et
- Sylvain Chauveau, Xiu Xiu, et Mansfield. TYA

Dimanche :
En fin d'après-midi :
- The Flamming Lips, Emilie Simon, CocoRosie, Architecture in Helsinki
Et dans la soirée soit :
- Jack the Ripper, et Final Fantasy (projet d'un mec de Arcade Fire ; un peu dans le style de Vénus, à ce qu'on m'a dit), soit
- une soirée electro avec Battles, Digitalism, Modeselektor, Abe Duque, John Lord Fonda, Justice, Matthew Herbert, et Dani Siciliano.
Ca dépendra de ma forme en cette fin de semaine...


Et lundi, normalement, je suis sourde...

Photos AsileParisCon (suite et fin ?)

posté le 25 April 2006 à 00:04
Parce qu'il n'y a pas de raison pour que je ne vous fasse pas voir toutes mes photos, y compris celles que Conikafik n'a pas daigné/voulu/osé (rayer les mentions inutiles) mettre dans l'article officiel, les voilà donc :

-> Dans les catacombes

L'entrée de l'empire de la mort


Plaque explicative


Crânes




Alcove


Cheminées




-> A l'air frais

Ktululu et Lazykiller


Repiemink, Conikafik et Simoon


-> Chez Gégé

Bestaflex


Lazykiller


Repiemink


Simoon et Lazyliller


Conikafik et Repiemink


Et après ça, mes photos deviennent beaucoup plus floues...

Vous noterez que chez Gégé, les gars ont fait preuve d'une grande galanterie en se précipitant sur la banquette, nous laissant Noémie et moi, prendre de simples chaises...

My Space String

posté le 13 April 2006 à 22:12
Aujourd'hui, pour me composer ma play-list, je suis partie de la page MySpace d'un groupe que j'aime bien, et l'ai suivi les liens, d'ami en ami, de découverte en découvert. Même si au final, je suis tombée sur pas mal de groupes que je connaissais, le principe est sympa pour faire de nouvelles découvertes.
En revanche, l'inconvénient, c'est qu'il faut rappuyer sur 'play' à chaque titre.

Je vous livre ma chaîne du jour :

Point de départ : Go Go Charlton

Groupe parisien oscillant entre indie-rock et folk, dans la musique desquelles on peut retrouver les Smiths, New Order ou encore Belle and Sebastian. Leur musique trouve un bon équilibre entre des mélodies claires et simples d'un côté et des arrangements subtils et travaillés de l'autre.
Les parisiens pourront les voir à la Flèche d'or fin mai.

HushPuppies

Un premier 4-titres autoproduit en 2004 a suffit pour lancer ce groupe maintenant parisien mais venu de Perpignan (connu à l'origine sous le nom de Likyds). Ajoutons quand même le bon coup de pouce de Benjamin Diamond qui a eu un coup de coeur pour eux, malgré la différence de style avec la ligne de son label - plutôt électro -, et voici un maxi puis un album qui sort en 2005. Leur musique est un rock souvent survitaminé, comme le montre le tubesque "You're gonna say Yeah".


British Hawaii

Encore des parisien, au son beaucoup plus punk, cette fois-ci. Même si leur album, autoproduit, a l'art de mélanger les styles, et qu'on y retrouve des sons plus pop ou même funky. Ils ont fait la première partie du BRMC à l'Elysée Montmartre, et si vous avez la possibilité de les voir en concert (pour le moment, on ne les voit malheureusement pas beaucoup en dehors de Paris et de Bordeaux) je vous les conseille chaudement : Ca dépote !


Hey Hey My My

Alors devinez quoi, ce sont des Parisiens... Nouveau style puisqu'ici, on est plutôt dans les guitares acoustiques et le folk. Et là où c'est étrange, c'est que les deux membres de ce goupe sont issus de British Hawaii ; oui oui, le groupe précédent, qui fait du punk... Comme quoi, il ne faut jurer de rien. Surtout quand on écoute le magnifique et magique "Too much Space".


Stuck in the Sound

On revient au rock, avec ce groupe (parisien...) qui cite dans ses influences les Pixies, the Clash, Nirvana... et qui auraient pu y ajouter the Cure, dont on peut retrouve le style sur "Toyboy". Un rock tout de même plutôt pop, et survitaminé, qui donne irresistilement envie de danser.


Hopper

Les jeunes groupes de rock parisiens sont nombreux, certes, mais c'est au final un milieu assez soudé : ils se connaissent tous. Avec Hopper, on reste dans le pèchu, avec en plus deux chanteuses tout à fait charmantes. Je ne vais pas être très objective sur ce groupe : je les connais bien, vu que j'ai chroniqué leur album, que je les ai interviewé et que je les ai vus plusieurs fois en concert. Alors je ne vais pas faire ma groupie et je vais juste vous conseiller fortement d'écouter ça...


Tahiti Boy & The Palmtree Family

On reste à Paris, mais on se calme un peu avec de jolies pop songs, sur mélodies au piano et arrangements de cordes, ou simplement accompagnées à la guitare acoustique. Un chant complexe et des sonorités hors du temps viennent agréablement compliquer la chose.


Spontane

Voici maintenant un groupe franco-américain, histoire d'élargir un peu l'horizon... Le précédent a joué avec ceux là, d'où le lien. On tape maintenant de le Hip-hop sur fond très électro, et le resultat est vraiment bien vu, je trouve. Je n'avais jamais entendu ni entendu parler de ce groupe, et je pense que je vais approfondir, du coup.


Poney Poney

On revient à Paris. On revient à des sons plus rocks. Des riffs de guitare rageurs et efficaces, des mélodies entêtantes, un son un peu brut, voire un peu crade parfois. Vraiment sympa.


John John

Des chansons plus tranquilles pour terminer cette session. Les deux titres présentés m'emballent moins que ce que j'ai pu écouter depuis le début de cette chaîne, mais sont suffisemment différents l'un de l'autre pour laisser présager d'une suite sympa.

Et donc je me suis arrêtée là, en partie parce que dans les amis de John John, j'ai trouvé le rédac chef de mon webzine, et que vraiment, le monde musical parisien est tout petit !

Photos de concerts

posté le 09 April 2006 à 23:47
Parce que la musique n'est pas seulement faite pour être écoutée, je voulais vous faire connaître quelques sites de photographes qui sillonnent les concerts de France et d'ailleurs, pour en faire profiter le plus grand monde :

lolitanie.com : Un copain qui n'est absolument pas photographe de métier, mais qui fait vraiment de chouettes photos et qui commence à être reconnu. En plus de prendre des photos pendant les concerts, il réalise maintenant des séances avec les groupes, pour leurs dossier de presse ou d'autres choses.
Il travaille autant en couleurs qu'en noir et blanc (cliquez sur les photos pour les voir en grand) :

. . . .

(1) Architecture in Helsinki - (2) Sonic Youth - (3) The Married Monk - (4) Chevreuil - (5) Pillow


Laurent Orseau : Ce photographe travaille principalement en noir et blanc, et a hanté les black sessions de Lenoir entre 1998 et 2000 :

. . . .

(1) PJ Harvey - (2) Hitchcock go Home - (3) Thomas Méry - (4) Arman Méliès - (5) Calc


Le Camembert Magique : Site de Nicolas Cuissart, dont la partie photos de concerts n'est pas la plus importante. A noter entre autres quelques belles séries en Lomo. Si en général la couleur est de mise sur son site, les photos de concerts sont en noir et blanc :

. . . .

(1) A Silver Mt. Zion - (2) Mercury Rev - (3) Laura Veirs - (4) Cat Power - (5) Saint Thomas


Sans vouloir nullement me comparer aux précédents, voici enfin quelques photos que j'ai moi-même prises en concert :

. . . .

(1)Alexis HK - (2) Daniel Darc - (3) The Divine Comedy - (4) The Dresden Dolls - (5) Maximilian Hecker

Des albums biens en 2005

posté le 25 March 2006 à 16:55
Bon OK, 2006 est déjà bien entamé, mais pour mes premiers pas ici, je voulais vous parler d'albums que j'ai beaucoup aimé l'année dernière. J'ai fait un top 10 en début d'année, qui est forcément très subjectif, et si je devais le refaire maintenant, il serait sans doute très différent, mais voilà donc le peloton de tête pour moi, compilé ici à partir de dix articles que j'ai écrit ailleurs :

10. 50 Foot Wave - Golden Ocean



C'est le groupe de Kristin Hersch (ex Throwing Muses), qui est passée d'une décénie (celle des 90s) à l'autre (celle des 00's) avec beaucoup de talent.

Des titres à écouter sur leur site officiel et aussi sur Wikipedia.

Je vous conseille en particulier un Sally is a Girl qui a un potentiel tubesque incroyable !


09. Nosfell - Pomaïe Klokochazia Balek (même si finalement, je crois que l'album date de 2004. Tant pis)



Nosfell est un gars complètement déjanté, qui a sorti son album tout seul (autoproduit). Sur l'album, la plupart du temps, il fait tout tout seul : chant aux paroles dans une langue inventée (c'est pas original, je sais, Sigur Ros a fait la même chose bien avant lui), et des bruits des plus bizarres en accompagnement. Sur scène, il est juste accompagné d'un violoncelliste.

J'aime bien ce site qui lui est consacré : il renvoit bien l'image du bonhomme.

Pour vous faire une idée plus précise :

Born in a Bedbei Temple : mp3
Vidéo live (zipée) : Shaünipul + Mindala Jinka (15 minutes vraiment terribles !)


08. Nada Surf - The Weight is a Gift



Pendant longtemps, j'ai considéré Nada Surf comme un groupe pour adolescents qui se voulaient rebelles. Je le classais avec des groupes comme P.O.D. ou System of a Down (quoi qu'en fait, je crois que j'aime assez System of a Down...).
Et ils ont sorti ce qui a sans doute été leur plus gros tube tube : Popular.

Et finalement, plus je les écoutais, plus je trouvais que leur musique était intéressante. Voilà comment The Weight is a Gift se retrouve dans mes dix albums préférés de l'année écoulée !

Sur leur site officiel, on trouve quelques vidéos, de qualité assez médiocre, je trouve, mais bien sympas.

J'aime beaucoup High-Speed Soul


07. Art Brut - Bang Bang Rock and Roll



Un single à succès il y a bien longtemps (Formed a band) m'en avait mis l'eau à la bouche. Il a fallu attendre près d'un an et demi avant de voir le premier album de ce groupe londonnien prometteur. Et pour le coup, je n'ai pas été déçue par ce que j'y ai entendu ! Le groupe a bu des undertones et des clash dès le biberon, et, trivialement, ça le fait !

Le site officiel du groupe propose trois titres en écoute (encore une fois, dans une qualité sonore vraiment pas terrible, mais bon, ça permet de se faire une idée.
Sinon, en vrac, à écouter :
- Little Brother sur le site des inrocks : Vraiment bon titre, dans une bonne qualité
- La version acoustique de Formed a Band, mais je préfère la version qui est sur l'album...


06. The National - Alligator



Si je ne devais retenir qu'une caractéristique pour décrire The National, je parlerais de la belle voix grave et sombre de Matt Berninger, le chanteur du groupe. Mais je ne suis pas (que) vénale...
De la mélancolie à la Tindersticks, accompagnée de riffs plus proches des Pixies... voilà ce qu'est aussi la musique des américains. Un premier album en 2003 ; un magnifique ep en 2004 (avec le titre phare "Cherry Tree" ; une pure merveille) ; et cet album en 2005, qui nous montre que maintenant, ces américains sont entrés dans la cour des grands.

A visiter :
- Le site officiel
- The National sur Talitres

A écouter :
- Une version live de Secret Meeting, qui est LE tube de l'album Alligator, par là (4ème MP3). Je suis capable de me passer cette chanson en boucle, tellement je l'adore !
- Wasp Nest, extrait du Cherry Tree ep
- En fait, tous les titres du Cherry Tree ep sont disponible à l'écoute (en lo-fi) par ici. La piste 4 fait donc partie des indispensables à écouter. N'est-elle pas à tomber par terre ?


05. Clap your hands say yeah - s/t



Pendant des mois et des mois, leur album n'a été disponible qu'en import (il n'est sorti en distribution officielle en France que début 2006) ; ce groupe a un nom à coucher dehors ; et à peine débarqués sur la scène rock indé, ils ont l'insolence de faire une tournée dont la moitié des dates est déjà sold out. Voici donc un OVNI rock, fleurtant parfois avec l'électro. Un disque bourré de bonne humeur, très addictif.

A visiter :
- Leur site officiel.
- Leur page MySpace.

A écouter :
- Deux titres présents sur le site officiel du groupe : Upon This Tidal Wave of Young Blood et Over and Over Again (Lost & Found).
- Des enregistrements radio sur Mocking Music. Je crois que pour moi, la chanson la plus tubesque de ce groupe est Skin of my Yellow Country Teeth.


04. Katerine - Robots après tout



Je ne vais pas vous faire un discours sur cet album : tout ce que je pourrais en dire ne serait que paraphrase de la chronique que j'en ai fait pour Liability.

En résumé, j'aime beaucoup le personnage, j'aime beaucoup son univers, et j'aime beaucoup sa musique.
En revanche, je comprends tout à fait que tout le monde n'accroche pas à cet univers si particulier.

Pour vous faire une idée par vous même, je vous invite à visiter son site officiel, ou à écouter les mp3 qu'on peut trouver par là.


03. Vitalic - OK Cowboy



Sans doute LA découverte électro de l'année pour moi.
Après un Poney ep plaçant la barre très haut, Vitalic avait réussi le passage à l'album de manière flamboyante. Pourtant, nombre de groupes se sont cassé le nez à ce niveau !)

Il est difficile d'expliquer les sensations que cette musique peut procurer, alors le plus simple est d'aller visiter ce site pour le plaisir des yeux et des oreilles.

Et bien évidemment, je ne peux que vous encourager à aller voir Vitalic en live. J'ai fait cette expérience pendant un festival, en toute fin de soirée ; le concert regroupait donc tous ceux qui n'avaient pas envie d'aller dormir, et l'ambiance qui régnait sous la tente du Banana Club était plus qu'électrique. Grandiose !


02. The Wedding Present - Take Fountain



C'est toujours avec un peu d'appréhension qu'on assiste à la reformation d'un groupe qu'on aimait bien. The Wedding Present n'est pas un petit nouveau dans le monde musical. Premier album en 1987, et séparation en 1997. Entre les deux, ils ont été aidés par John Peel, ont enregistré avec Steve Albini. On peut faire pire, comme références !
Et donc huit ans après, les revoilà dans le paysage. Bien sur on peut regretter que leur rock ait perdu un peu d'aspérités, mais ce Take Fountain vaut vraiment le détour.

A voir :
- The Wedding Present sur Scopitones.
- The Wedding Present sur Talitres Records.
A écouter :
- Deux titres + une vidéo sur le site des Inrocks.
Sur les trois titres, même si je les aime tous, mon coeur balance entre Ringway to seatac et I'm from norther north than you.


Et enfin :
01. Buck 65 - Secret House Against The World



Buck 65 fait du rock, de la pop, de l'electro, du hip hop, avec parfois quelques accents folks ou country... Donc ne m'en voulez pas si je ne vous résume pas en deux mots cet album, qui est sans doute son album le plus complexe.
Ce type est tout simplement un génie.

Et pour argumenter un peu cette dernière affirmation, je vous invite fortement à visiter son site officiel. J'ai l'impression que les écoutes en stream de chacune des chansons ne marchent plus, mais il y a à la suite une belle série de clips.

Dans un style assez rock : Kennedy killed the hat.
Côté hip hop, on trouvera Wicked and Wierd ou Pants On Fire.

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