En ce moment, stress au boulot, vie privée proche de l'encéphalogramme plat, et par dessus le marché, je n'arrête pas de lire/entendre/voir des histoires de gens qui ont tout laissé tomber pour recommencer ailleurs.

Des fois j'aurais envie d'avoir les couilles d'abandonner ma vie.

Fin juillet, j'allais en mission à Poissy. Sur l'A13, quand le choix entre la sortie de Poissy et l'autoroute vers Deauville arrivait, je n'irai pas jusqu'à dire que j'hésitais, mais je me disais que ce serait franchement cool de tracer jusqu'à Deauville. Et je prenais sagement la sortie de Poissy.

Des fois, le matin, le réveil sonne, et je me dis que je n'ai pas envie d'y aller. Le réveil re-sonne et je me retourne. Le réveil re-re-sonne, et je me lève. C'était bien quand j'étais étudiante. La décision de ne pas me lever ne portait pas trop à préjudice. Maintenant, ça ne se fait pas.

Est-ce un signe de sens des responsabilités, ou est-ce un signe d'aliénation à notre société ? Société qui nous apprend que vivre dans le plus grand confort matériel possible est une réussite en soi.

Est-ce que je pourrais vivre en partant avec ma voiture, un sac de vêtements, une glacière et mon violon ?
Si je vends tout le reste avant de partir, ça doit être jouable. Assez d'argent pour aller assez loin. Des petits boulots pour avancer jusqu'à un lieu vraiment sympa. D'autres petits boulots pour pouvoir se loger et se nourrir... Après tout, je n'ai pas besoin d'un espace vital de 57m²+jardin+chaine hifi+ordinateur...



Et puis je pense que le week-end prochain, je pars pour une semaine en vacances au Portugal.
Et je remise au fond du placard mes rêves d'évasion.