Itinéraire d'une reconversion : l'installation

posté le 12 August 2012 à 13:36

Comme j'en ai déjà parlé il y a quelques temps, la formation suivait tranquillement son cours, et le problème était de trouver comment s'installer. Je commence donc à regarder ce qui existe sur le marché pour mon petit élevage d'élevage de poulet

A ce stade, on a deux options, soit on passe du temps sur les sites dédiés pour la transmission d'exploitations, soit on cherche de la terre à acheter et on crée une exploitation avec sa bite et son couteau. Dans le premier cas, on se dit vite que ce n’est pas gagné. On tombe sur des exploitations qui font tout, sauf ce que l'on veut faire. Acheter 200 hectares avec 100 têtes de bétail quand on veut quelques hectares pour élever des poulets, c'est pas très optimal. En gros, on se rend compte que trouver une exploitation qui correspond à ce qu'on a en tête, sauf gros coup de chance, c'est quasiment impossible.

Un peu par dépit, on se rend compte que si l'on veut trouver quelque chose, il faut se rabattre sur l'achat de terre, et monter son exploitation soit même. Un peu plus facile à faire, mais beaucoup plus casse gueule quand on arrive de la ville. On regarde donc les annonces pour de la terre agricole, et on découvre l'existence de la safer, l'organisme qui gère les ventes des terres agricoles, et qui en théorie décide de qui achète les terres qui sont à vendre. On se dit chouette, on a un interlocuteur qui va nous aider, sauf que donner de la terre à un jeune qui veut s'installer, ils en ont un peu rien à foutre, limite le contraire même. Il faut donc trouver des parcelles qui correspondent à ce que l'on veut faire (surface, localisation, type de terre, besoin d'eau ...), et convaincre la safer que l'on est la meilleur personne pour bien gérer ces terres agricoles. Et là, on rigole

 

A mesure que le temps passe, tous ceux qui n'avaient pas de terre au début de la formation se rendent compte que trouver quelque chose va être très difficile, et qu'une bonne partie d'entre nous risque de se retrouver le bec dans l’eau à la fin de la formation. On avait donc le choix de persister dans notre projet initial, certainement très pertinent dans la mesure où nous ne connaissions rien au métier d'agriculteur, et s'adapter à ce qui pouvait se trouver.

A ce stade, j’ai été en contact avec un gars qui faisait du mouton. Je me suis dit pourquoi pas, que les petits agneaux, c’était plutôt mignon, et que ça pouvait être sympa. Mais au final, il s’est révélé que ça aurait été super casse gueule et trop risqué, donc je suis retourné à la case départ, un brin stressé. Puis je suis tombé sur l’annonce d’un gars qui cherchait à vendre un verger de depuis quelques années, bien emmerdé parce qu’il ne pouvait assurer la récolte de l’année, et qu’il n’avait pas de solutions. Je suis allé le voir, on a parlé, on a topé dans la main et le lama s’est retrouvé à la tête d’un verger de pommes de quelques hectares.

Donc, comme je disais dans la tribune, \o/

 

 


Les aventures du lama au supermaché

posté le 28 November 2011 à 11:44

Dans le cadre de mon activité professionnelle, je fais régulièrement des livraisons au supermarché du coin. Je mets des trucs dans des cageots, je mets les cageots dans le camion et je livre tout ça derrière le supermarché. Les cageots étant assez couteux, je me suis arrangé pour récupérer ceux de la livraison précédente.

 

Il y a quelques semaines, alors que j'avais effectué ma livraison et que j'étais en train de mettre les quelques cageots dans le camion, je vois un petit vieux arriver, tout en colère. Il commence à m'invectiver, me dire que je n'avais pas le droit de prendre les cageots, que c'était pour lui et tout et tout. Le lama, tout interloqué par cette intrusion se demande ce qui se passe, et quand je comprends qu'il veut me prendre mes cageots, je proteste, et continu de remplir mon camion.

 

Le petit vieux, voyant l'échec de sa première tentative, m'invective de plus belle, me dit que c'est à lui de récupérer les vieux cageots, que le directeur lui a donné son exclusivité, qu'il va aller se plaindre en haut lieux. Bien évidemment, je l'envoie balader, et je me retrouve, vers 7h30 du matin, à me battre avec un petit vieux derrière le supermarché pour 10 cageots. On s'invective, se menace et on montre les dents. Après quelques minutes, le petit vieux comprend que je ne lâcherai pas mes cageots, que j'étais plus jeune que lui, et repart grommelant  parlant du directeur, que ça ne se passerait pas comme ça.

 

Bon, à la fin, on a fini par se faire la bise et s'échanger nos numéros et je n'arrivais plus à m'en débarrasser. Mais je tenais à le dire, que ça se sache, je me suis battu avec un petit vieux pour 10 cageots à l'aube derrière le supermarché. C'est un peu une sorte d'achievement ça

tags : supermarché

Interlude : Ouverture de la boutique

posté le 19 September 2011 à 23:10

Chiffre d'affaire du premier jour : environ 21 euros, dont 10.50 d'une des filles qui bosse pour moi et 4 euros d'un fournisseur qui m'a pris quelques kilos de pommes en ammenant des haricots verts.

J'a donc eu un seul vrai client qui m'a pris quelques kilos de pommes, et 5 kilos de patates. Je la sens bien cette affaire

tags : boutique

Itinéraire d'une reconverstion : la formation

posté le 05 September 2011 à 23:00

Arrivé au jour de la rentrée des classes, on arrive pas encore très bien réveillé avec son petit sac et sa trousse que l'on a retrouvé au grenier. On sent que ça a passé quelques années à moisir et à accueillir des araignées, mais bon, on est pas là pour lever de la belette.

On commence donc par arriver dans un centre avec des post-ados à l'entrée en train de fumer leur clope, on regarde le cul des jeunes demoiselles en soupirant doucement et on cherche la salle où doit se passer la formation, et quand on la trouve, on trouve deux gugusses qui attendent l'air de se demander ce qu'ils foutent là. Je vous passe quelques péripéties, mais on a finalement fini à une petite quinzaine à se regarder du coin de l'oeil, se disant poliment bonjour et en se demandant comment les autres étaient arrivés là.

Au fur et à mesure que l'on a commencé à se connaitre, j'ai pu me rendre compte que l'on avait un peu tout et n'importe quoi, cela allait de la petiote de 20 ans à la dame d'âge respectable. Les parcours étaient là aussi tout aussi héteroclites, il y des secrétaires, un cadre dans les assurances, un gars du tp, un chef d'atelier automobile, un lama, plus tous ceux que j'ai oublié. A quelques exceptions près, de toutes les personnes voulant devenir agriculteur, personne n'a mis les pieds dans un champ, et encore moins dans un tracteur. Mais cela ne nous empêche pas d'avoir des idées très arrêtées sur ce que l'on voulais faire. Ce n'est pas parce que l'on ne connait rien qu'on a pas des idées bien arrêtées. Mis à part ceux qui veulent s'associer avec le père de leur copine, à peu près tout le monde veut faire du maraichage en agriculture biologique, vendre en amap et regarder les papillons virevolter au dessus des tomates. Personnellement, histoire de ne pas faire comme tout le monde, je voulais faire de la volaille. Je me voyais bien regarder tendrement des petits poussins sortir de leur coquille, les regarder grandir avant de leur tordre le cou pour les plumer et les vendre hors de prix aux bobos sur les marchés

Nous commençons donc quelques mois de formation sur comment être un agriculteur moderne, balancer des pesticides en toute bonne conscience, gérer une entreprise, truander le fisc, demander des subventions, retoquer les arguments des citadins qui veulent rogner le budget de la pac. Parfois, au milieu de tout ce fatra théorique, on a le droit à un peu de travaux pratique, ce qui donne souvent lieu à quelques moments mémorables

 

La traite : là, c'est un peu de ma faute vu que c'est moi qui ai demandé à la faire. Schématiquement, on est entouré de vaches nous tournant le dos, avec leurs pies à hauteur de la tête, ce qui est en soit c'est assez impressionnant, surtout quand l'une d'entre elle lève la queue pour se soulager .... Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est lorsque le vacher est allé pisser contre le mur intérieur de la laiterie.

La conduite de tracteur : Là encore, c'est moi qui ai demandé à faire ça. En soit, c'était plutôt marrant, jusqu'à ce qu'il faille faire la première marche arrière avec une remorque (ceux qui ont déjà fait ça en voiture comprendrons)

L'échographie des vaches : Alors là, on commence par prendre sa plus belle paire de botte, sa cotte et on se dit que c'est vraiment un beau métier (pour les curieux)

La visite du véto : Là, tout se passait plutôt bien jusqu'à ce que le véto utilise un espèce de spéculum pour nous montrer le col de l'utérus de la vache. On a alors tous défilé derrière la vache pour regarder le spectacle

Enfin bref, on s'amusait bien.

 

Le seul problème, c'est que comme la grand majorité des gens qui suivaient la formation, j'avais commencé sans avoir d'exploitation sous la main, je suivais une formation mais je n'avais rien de concret à la fin, et sans savoir si j'allais pourvoir m'installer.

 

(la suite au prochain épisode)


Interlude alcoolique

posté le 31 August 2011 à 12:20

*rire inquétant*

Mouahaha, j'ai officiellement le droit de vendre de l'alcool

*rire malade*

 

GEGE ! fais péter le cubi, c'est ma tournée !

tags : alcool

La vie à la campagne : Le sexe

posté le 29 April 2011 à 22:26

Il y a quelques jours, alors que j'allais chercher une grosse tonne d'engrais, je suis tombé sur un article rigolo sur le comptoir de la coop.

Bon, faut remettre dans le contexte, hein. C'est la campagne, il n'y a pas de coin à putes et une chèvre, c'est quand même vachement sexy

 

 

 

Pour les plus curieux, j'ai trouvé l'article original, plus lisible et plus complet

 

Viendez à la campagne, ça vous changera des villes

tags : vie campagne

Le bio, c'est bon, mangez en, mais avec modération

posté le 16 March 2011 à 09:48

A la suite d'une petite assertion avec Mr plan montrant sa totale incompétence et à l'insistance d'hohun, j'anticipe un article sur le bio que je pensais faire un peu plus tard, après avoir dévoilé ce que je fais. Mon but n'est pas de dire que le bio, c'est de la merde, que tout est à jeter, mais plutôt de relativiser un peu ses avantages supposés.

Le bio, c'est bien, l'agriculture pas bio, c'est le mal, ça va détruire la planète et tuer vos enfants. En réalité, c'est bien sûr un peu plus compliqué.

Avant d'aller plus loin, un petit rappel de ce qu'est le bio est nécessaire. Les bases de l'agriculture biologique sont apparues dans les années 60 en réaction à l'agriculture dite chimique, avant de se développer progressivement à la suite de mai 68. Le crédo de ce type d'agriculture, c'est globalement, tout ce qui est d'origine naturel peut être utilisé, tout ce qui vient de l'industrie est nocif, dangereux et doit être banni. Les personnes adhérents à ce mode de production ont défini des règles, des cahiers des charges, et ont réussi à les transformer en labels. Toute personne voulant commercialiser des denrées sous le label "bio" doit se conformer aux règles définies par ces groupes.

Le problème, c'est que ces règles ont été définies par des gens qui rejetaient tout ce qui venait de l'industrie pour des raisons idéologiques. Ces règles sont donc idéologiques, et par conséquent arbitraires. On ne se pose pas la question de l'impact sanitaire et écologique des différentes substances. Si c'est d'origine naturelle, c'est utilisable, si c'est un produit de synthèse, c'est interdit. On oublie au passage qu'un produit naturel peut être toxique et dangereux.

 

Globalement, les avantages vantés par les tenants du bio sont de trois ordres

·         Protège l'environnement et constitue une agriculture durable

·         Meilleur pour la santé

·         Meilleur au goût

En ce qui concerne la différence de goût, c'est simple, c'est du vent. Le goût d'un produit ne varie pas en fonction de son mode de production bio / pas bio

 

L'impact sur l'environnement est plus complexe. Le bio utilise des produits naturels et donc biodégradables. Il n'y a donc pas de pollution durable par les pesticides bio. Par contre, il y a très peu de fongicides labélisés bio. En fait, à part le cuivre et le souffre, il n'y a pas grand-chose. Le problème, c'est que le cuivre présente deux inconvénients. D'une part, il reste et s'accumule dans le sol, et d'autre part, il est toxique pour la vie microbienne du sol, ce qui est assez gênant puisque c'est justement cette vie qui donne sa fertilité au sol. Si on appliquait les critères pour les autres produits phyto, le cuivre serait interdit depuis belle lurette, mais comme il n'y a pas d'alternative il reste autorisé pour des raisons politiques.

Au final, le bio tel qu'il est pratiqué n'a rien de durable. Au contraire, il détruit les sols de manière durable pour les productions qui nécessite l'utilisation du cuivre

 

L'impact sur la santé est le plus complexe. Il y a moins de résidu de pesticides, mais il y a d'autres aspects sur lesquels on ne se pose pas trop de question. Le bio utilise moins de fongicide si bien qu'on peut s'attendre à ce qu'il y ait plus de champignons sur les produits bio. Le problème, c'est que certains champignons secrètent des toxines dont non seulement on ne sait pas grand-chose, mais en plus pénètre dans le produit. Si elles ont un certain degré de toxicité, on ne peut donc pas les enlever en lavant le produit.

L'autre aspect, c'est que l'agriculture dite conventionnelle repose sur un principe, on protège la plante pour qu'elle n'ait pas à se protéger toute seule, on essaie que la plante utilise toutes ses ressources  pour produire ce qui nous intéresse, pas pour faire autre chose . Au contraire, le bio, on compte sur le végétal pour se protéger tout seul. A ce niveau, le problème, c'est que certains modes de protection consistent à sécréter des substances pesticides. Il ne faut pas oublier les plantes ont appris à se protéger des prédateurs depuis des millions d'années, et qu'elles sont en mesure de synthétiser des substances qui peuvent être très toxiques. Il n'y a pas de frontière nette entre les plantes toxiques et celles bonnes pour la santé.

Attention, je ne dis pas que le bio est toxique, ce que j'essaie d'expliquer, c'est que l'aspect sanitaire des produits bio pose des questions auxquelles aujourd'hui personne n'essaie de répondre. On fait beaucoup d'études sur les résidus de pesticides, mais il n'y a rien d'équivalent sur les mycotoxines ou les pesticides naturels présents dans les plantes. Aujourd'hui, dire que l'un est plus toxique que l'autre me parait plus être une assertion idéologique qu'autre chose

 

 

Le dernier problème concernant le  bio, c'est que comme je le disais au début, le bio est une idéologie, mais en face, on a des intérêts économiques, ce qui est une autre forme d'idéologie. Généralement, dès que l'un parle de l'autre, l'autre camp crie à la désinformation si bien qu'il est très difficile d'avoir des données fiables et un débat posé

 

 


Itinéraire d'une reconverstion : la concrétisation

posté le 09 March 2011 à 22:06

A partir du moment où on a décidé de ce que l'on veut faire, on commence à se renseigner. Comme tout homme moderne qui se respect, j'ai commencé par lancer quelques recherches sur google. Je suis tombé sur des sites intéressants, mais j'ai rapidement commencé à tourner en rond. A ce stade, j'étais comme beaucoup de gens, j'ai envie de faire quelque chose, je cogitais pour savoir comment le faire, mais ça restais au stade de projet qu'à peu près personne ne connaissait. Pour aller plus loin, il fallait rencontrer des gens, commencer à  rendre concret cette idée un peu folle. Etrangement, le coup de fils pour prendre les premiers rendez vous a été le moment le plus difficile de tout le processus. Ce coup de fil, c'était d'une certaine manière l'officialisation que je renonçais à tout ce que j'avais fait et été jusque là pour faire autre chose.

Une fois cette étape passée, ce qui m'a quand même pris plusieurs jours, et après avoir commencé à parler à des gens, j'ai compris qu'il me faudrait suivre une formation pour pas mal de raisons, mais entre autre parce que bon, devenir culterreux, on a beau dire, ça ne s'improvise pas.

Après quelques péripéties, j'ai été accepté dans la formation, le coût a été pris en charge par la région, il ne me restait donc plus qu'à aller acheter une trousse, quelques stylos, déménager pour me rapprocher du centre et attendre la rentrée des classes

 

tags : reconversion

La vie à la campagne : l'apéritif

posté le 29 January 2011 à 17:07

Il y a quelques jours, je devais emprunter un truc à mon voisin, le vigneron. C'est un bon gars mon voisin, comme c'était à peu près l'heure de manger, il me propose de rester manger. Comme c'était déjà fait, il m'a juste proposé le café.

Evidemment, on s'est rapidement demandé si le café était ce qu'il avait de mieux à proposer, on est donc passé à l'apéro. Le truc, c'est qu'il n'avais pas encore fait son pineau, et puis bon, on est à la campagne. On est donc directement passé au bizarre :

On sirote tranquillement (enfin moi, parce que les autres étaient restés au café)

Par contre, à la fin du verre, au lieu de me reservir, il me propose un autre truc qu'il a en stock. Il va le chercher dans la pièce à coté alors que sa drôlesse lui dit de bien cacher l'étiquette. Il revient, me sert sans que je vois la fameuse étiquette. A ce stade, j'imagine un alcool fait à partir de truc bizarre, le genre qu'on ne bois pas si on sait ce qu'il y a dedans.

Je renifle, je les regarde tout sourire et je commence à siroter. Après quelques gorgées, il finit par me montrer l'étiquette (enfin, l'étiquette, plutôt ce qu'il y avait dedans

 

On est comme ça à la campagne, on aime les bonnes choses


Itinéraire d'une reconversion

posté le 19 January 2011 à 20:54

Une fois que l'on a décider de prendre sa vie en main, le problème est de décider de ce que l'on veut faire parmi tout ce que l'on a en tête. Il va bien falloir répondre à cette lancinante question à laquelle on n'a pas su répondre à 20 ans. Il y a toujours les grands classiques de la crise de la quarantaine, ouvrir un resto, devenir un artiste maudit, aller élever des chèvres dans le larzac, ouvrir une maison d'hôtes, gérer un camping. Enfin tous les trucs qu'on fait quand on est en vacance et qui sont quand même vachement chouette

En ce qui me concerne, le choix posait quelques problème, je ne sais pas cuisiner, je ne joue d'aucun instrument et je chante comme une casserole, je ne suis pas sûr qu'il y ait internet dans le larzac, je n'ai jamais mis les pieds dans un camping et je ne suis pas sûr d'être assez sociable pour gérer une maison d'hotes. J'avais malgré tout un gros faible pour la chambre d'hôtes, vivre toute l'année dans une maison de vacance, bosser quelques mois par ans et recevoir des gens et leur montrer à quel point ma vie est mieux que la leur, ça me parlait. Le truc, c'est que je voulais me distinguer des autres chambres d'hôtes, je voulais faire un genre de ferme avec des zaminaux, des poules, des biquettes, des moutons, des baudets, des canassons et un grand potager. Un genre de truc qui allait faire venir les bobos en quête de retour aux sources et qui pourront raconter à tous leurs amis qu'ils ont vu des bêtes pendant leurs vacances ! A ce stade, j'étais en plein trip post soixante huitard.

Le problème, c'est qu'à mesure que je creusais la question, je me rendais compte que mon idée ne tenais pas la route. Sauf cas particulier, une chambre d'hôte ne peut être qu'un revenu complémentaire et ne suffit pas pour en vivre toute l'année. Mettre des animaux est sympa, mais ça ne suffit pas à en faire quelque chose de viable. En fait, plous je tournais l'idée en tête, plus je me rendais compte que si je voulais arriver à créer ce que je voulais, il fallait que je prenne les choses à l'envers, que je crée une activité agricole viable, puis que je m'en serve comme support pour une chambre d'hôte ...

tags : reconversion