Warlord CCG
posté le 11 July 2006 à 18:48
J'ai toujours aimé les jeux de tactique / stratégie / plateau. Et l'avènement des jeux de cartes à collectionner ou CCG en anglais (Collectible Card Games) dans les années 90 ne m'a pas aidé à décrocher. Tout le monde ou presque connaît Magic, Vampire : The Eternal Struggle ou même Legend of Five Rings, sans parler des licences adaptées comme Star Wars ou Lord of the Rings.
J'ai à peu près joué à tout ça, mais pas avec autant d'assiduité. C'est Magic et Legend of the Five Rings qui m'ont le plus occupé, je tournoyais à travers la France, l'Europe même un peu et puis 1 fois les USA pour y faire les Championnats du Monde.
Bref comme m'a dit mon père une fois "Ha si tu étais aussi doué pour les études que pour les jeux de cartes ..." Salopard.
Toute l'originalité de ces jeux réside dans le fait qu'ils se déroulent en 2 phases bien distinctes :
1. Construction du jeu : c'est là toute la quintessence des CCG, l'aspect stratégique : on est seul et on mate ses classeurs pour composer un paquet (deck in english) qui explosera tous les autres.
Plusieurs aspects sont à prendre en compte : les cartes en elles-même et leurs interactions bien sûr mais également l'environnement, appelé MetaGame, c'est-à-dire : quel type de jeu ai-je de fortes probabilités de rencontrer ? Ou a contrario quel type est sous-joué en ce moment ?
Cette lecture transversale de la scène ludique est indispensable pour parvenir à de bons résultats. Prendre le contre-pied de la tendance du moment est souvent gage de réussite.
2. Les parties : la phase tactique. C'est bien d'avoir un deck mitonné aux petits oignons, encore faut-il savoir le jouer, et même savoir bien jouer tout court.
Un jeu est généralement composé de 50 cartes, il faut bien sûr connaître sa composition par coeur puisque les tirages se font aléatoirement : on pioche une main de départ (par exemple 7 cartes) et ensuite 1 par tour en gros. Donc en fonction de son tirage, mais également de celui de son adversaire, il faut prendre les bonnes décisions sur le vif.
Quel bavard.
Tout ça pour vous parler d'un jeu qui n'a pas pris en France, mais qui cartonne ailleurs en Europe et aux Etats-Unis : Warlord : Saga of the Storm.
L'univers est médieval-fantastique, mais en gros les univers des CCG on s'en fout un peu : ce sont les règles qui priment. Et ce jeu a introduit un élément supplémentaire : le dé. C'est-à-dire que toute stratégie reste soumise aux aléas du dé à 20 faces, qui il faut bien le dire finit souvent par traverser la pièce à 100 km/h.
Principe du jeu : on démarre avec une petite armée de 6 cartes, l'une d'elle étant le Warlord. Le but est de tuer ce Warlord. La pioche est composée d'autres unités qu'on va pouvoir poser, d'équipements (épées, montures etc ...) et d'actions.
C'est d'une simplicité Biblique.
Schéma de l'armée de départ :
1 1 1 (rang 1 : 3 unités de niveau 1)
2 2 (rang 2 : 2 unités de niveau 2)
5 (rang 3 : 1 unité de niveau 5 : le Warlord)
L'adversaire commence bien sûr avec le même schéma, les 2 rangs 1 sont considérés au contact.
L'armée doit toujours garder cet aspect triangulaire, plus exactement le rang n-1 doit toujours contenir au moins autant d'unités que le rang n.
Dans le cas contraire il faut compenser, c'est-à-dire faire avancer une unité pour respecter la règle précédente. La gestion des rangs est encore une originalité de Warlord. Dans les autres jeux de cartes c'est souvent une ressource (mana, or) qu'il faut gérer, qui permet d'acheter les cartes qu'on pose. Ici tout est gratuit, il faut juste respecter ce satané triangle.
Tout est dit : en butant les unités adversaires on crée le trouble dans ses rangs, on force les compensations jusqu'à ce que le Warlord arrive au 1er rang et se fasse pilonner.
On peut bien sûr poser des unités pour étoffer son armée : les niveaux 1 sont très faibles mais rentrent au 1er rang, les niveaux 2 au rang 2 etc ... vous voyez donc que les gros balaises de niveau 4 ne peuvent vraiment peser dans la partie que plusieurs tours après leur arrivée, le temps de "monter" jusqu'au 1er rang. Et bien sûr pour les poser il faut respecter la pyramide.
Quelques cartes pour avoir une idée du look :
Les elfes sont des vilains à Warlord.
Un objet bien sympathique.
Une action pénible.
En conclusion : Warlord est un excellent jeu, pour ceux qui aiment le genre CCG bien sûr. Pour moi son échec en France tient au fait qu'il n'a pas été traduit : nos chers compatriotes sont des burnes en anglais, donc ils se rabattent sur les jeux avec des mots plein de lettres qu'ils comprennent. Dommage.
J'ai à peu près joué à tout ça, mais pas avec autant d'assiduité. C'est Magic et Legend of the Five Rings qui m'ont le plus occupé, je tournoyais à travers la France, l'Europe même un peu et puis 1 fois les USA pour y faire les Championnats du Monde.
Bref comme m'a dit mon père une fois "Ha si tu étais aussi doué pour les études que pour les jeux de cartes ..." Salopard.
Toute l'originalité de ces jeux réside dans le fait qu'ils se déroulent en 2 phases bien distinctes :
1. Construction du jeu : c'est là toute la quintessence des CCG, l'aspect stratégique : on est seul et on mate ses classeurs pour composer un paquet (deck in english) qui explosera tous les autres.
Plusieurs aspects sont à prendre en compte : les cartes en elles-même et leurs interactions bien sûr mais également l'environnement, appelé MetaGame, c'est-à-dire : quel type de jeu ai-je de fortes probabilités de rencontrer ? Ou a contrario quel type est sous-joué en ce moment ?
Cette lecture transversale de la scène ludique est indispensable pour parvenir à de bons résultats. Prendre le contre-pied de la tendance du moment est souvent gage de réussite.
2. Les parties : la phase tactique. C'est bien d'avoir un deck mitonné aux petits oignons, encore faut-il savoir le jouer, et même savoir bien jouer tout court.
Un jeu est généralement composé de 50 cartes, il faut bien sûr connaître sa composition par coeur puisque les tirages se font aléatoirement : on pioche une main de départ (par exemple 7 cartes) et ensuite 1 par tour en gros. Donc en fonction de son tirage, mais également de celui de son adversaire, il faut prendre les bonnes décisions sur le vif.
Quel bavard.
Tout ça pour vous parler d'un jeu qui n'a pas pris en France, mais qui cartonne ailleurs en Europe et aux Etats-Unis : Warlord : Saga of the Storm.
L'univers est médieval-fantastique, mais en gros les univers des CCG on s'en fout un peu : ce sont les règles qui priment. Et ce jeu a introduit un élément supplémentaire : le dé. C'est-à-dire que toute stratégie reste soumise aux aléas du dé à 20 faces, qui il faut bien le dire finit souvent par traverser la pièce à 100 km/h.
Principe du jeu : on démarre avec une petite armée de 6 cartes, l'une d'elle étant le Warlord. Le but est de tuer ce Warlord. La pioche est composée d'autres unités qu'on va pouvoir poser, d'équipements (épées, montures etc ...) et d'actions.
C'est d'une simplicité Biblique.
Schéma de l'armée de départ :
1 1 1 (rang 1 : 3 unités de niveau 1)
2 2 (rang 2 : 2 unités de niveau 2)
5 (rang 3 : 1 unité de niveau 5 : le Warlord)
L'adversaire commence bien sûr avec le même schéma, les 2 rangs 1 sont considérés au contact.
L'armée doit toujours garder cet aspect triangulaire, plus exactement le rang n-1 doit toujours contenir au moins autant d'unités que le rang n.
Dans le cas contraire il faut compenser, c'est-à-dire faire avancer une unité pour respecter la règle précédente. La gestion des rangs est encore une originalité de Warlord. Dans les autres jeux de cartes c'est souvent une ressource (mana, or) qu'il faut gérer, qui permet d'acheter les cartes qu'on pose. Ici tout est gratuit, il faut juste respecter ce satané triangle.
Tout est dit : en butant les unités adversaires on crée le trouble dans ses rangs, on force les compensations jusqu'à ce que le Warlord arrive au 1er rang et se fasse pilonner.
On peut bien sûr poser des unités pour étoffer son armée : les niveaux 1 sont très faibles mais rentrent au 1er rang, les niveaux 2 au rang 2 etc ... vous voyez donc que les gros balaises de niveau 4 ne peuvent vraiment peser dans la partie que plusieurs tours après leur arrivée, le temps de "monter" jusqu'au 1er rang. Et bien sûr pour les poser il faut respecter la pyramide.
Quelques cartes pour avoir une idée du look :
Les elfes sont des vilains à Warlord.
Un objet bien sympathique.
Une action pénible.
En conclusion : Warlord est un excellent jeu, pour ceux qui aiment le genre CCG bien sûr. Pour moi son échec en France tient au fait qu'il n'a pas été traduit : nos chers compatriotes sont des burnes en anglais, donc ils se rabattent sur les jeux avec des mots plein de lettres qu'ils comprennent. Dommage.
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