Pourquoi ce silabsence ? CECI N'EST PAS UN SPAM

posté le 28 January 2014 à 19:27

Salut les fous,

je mets à jour ce blog pour vous causer un peu des raisons de mon absence et baisse de fréquentations de l'asile.

Suite à notre visite au Bénin en 2011 (cf précédentes aventures), nous avons monté une association ("à la con" diraient volontiers certains) pour aider à la construction d'un orphelinat dans la région de Dahé (Bénin).

En décembre 2013, après plusieurs mois d'une intense récolte de pognon à titiller notre réseau de relations, nous avons eu assez de pépètes pour la construction d'un bâtiment, suite à un devis fait par nos amis béninois.

Une assoce marseillaise ayant déjà construit un premier dortoir, le tout premier bâtiment, en avril 2013.

PS: Les billets d'avion ont été intégralement payés par les économies personnelles des voyageurs... on ne puise pas dans la caisse qu'on vous dit.

Voici en quelques tofs, la construction de ce qui sera le réfectoire / salle d'étude / salle de réunion / magasin / bibliothèque de l'orphelinat, achevé mi janvier 2014.

Si ça vous intéresse et/ou que souhaitez nous filer un coup de main : http://www.actionviamundi.com/

Maintenant que j'y pense, j'aurai dû en causer avec Gwendal avant de partir là-bas ;)


Ralph Mustang et le Routard Cosmique (récit illustré)

posté le 16 June 2012 à 17:29

   Alors qu'il est retenu captif dans les geôles du Baron Lucius, Ralph Mustang ne cesse de se remémorer que sa route croisa, un jour, celle d’un autre héros; d'un parfait altruiste, totalement dénué d'ego. Un vrai héros. Et cette pensée lui permit de supporter la souffrance de sa condition d’interné et des interminables séances de psycho-pompage.


  Certes, il a été un peu déçu sur le moment de leur malencontreuse rencontre, car ce super-héros n’avait rien d’exceptionnel, rien de flamboyant... a priori.

  Lors de cette brève rencontre, Ralph ne se priva pourtant pas de tester les pouvoirs de l’individu et découvrit assez vite que ce dernier était invulnérable. Que les coups ne l’atteignaient pas, les objets non plus d’ailleurs.

  Il pouvait survivre à tous les accidents de voiture de la Création, ce qu’il fit à l’instant de sa rencontre avec Ralph.

Le pare-choc de la voiture avait plié devant l’homme.

  Ralph, au volant du bolide qui ne lui appartenait pas, eut plus de mal que le surhomme. Même les insultes ricochaient sur ce dernier et repartaient aussitôt vers leur expéditeur, qui s’énervait tout seul, redoublant les coups qui ne touchaient jamais leur cible. Tous étant bien sûr destinés au piéton.

Alors qu’il continuait à avancer comme si de rien n’était, l’Etranger
se retourna alors.Et un geste de sa main suffit à guérir Ralph de sa colère du moment. 

Si un lampadaire devait malencontreusement lui tomber dessus, le luminaire public s’arrangeait pour ne pas le toucher, décalant son point de chute d’un mètre ou deux. Le mur de béton qui s’effondrait, éclatait en mille morceaux et se rangeait en petits tas, bordant son passage, sans même le heurter. Les querelles, les rancoeurs se turent. Miliciens et brigands, virus et microbes, suspendaient leurs activités destructrices à sa proximité. Par pur respect.

L’étranger transformait angoisses, tristesse, pensées morbides en pure sérénité.

Car tel était le pouvoir de l’Etranger, aussi appelé le routard Cosmique : la diffusion d’un peu de sa pureté à tout ce qui l’entourait. Forcément, Ralph en fut éclaboussé. Et, le temps d’une journée, ses frustrations s’estompèrent.

L’inconnu agissait comme un diffuseur de tranquillité, de calme.


  Ses activités annexes n’avaient pourtant rien de passionnant. Si il avait été doué de parole, il aurait raconté à Ralph qu’il était condamné, lui aussi. Condamné à ne jamais s’arrêter de marcher.

  A cause de ça, il avait fait le tour de la Terre, des dizaines de fois depuis sa naissance. Et qu’il ne marchait jamais assez vite pour empêcher le monde de sombrer dans la dépression.

  Il aurait expliqué aussi que trop de guerres s’allument en même temps. Et que lui, seul, ne pouvait les éteindre.

  Quand Ralph imagina ces paroles qu’aurait pu prononcer l’homme, il perdit de sa vaillance, se recroquevilla. Ses forces, son envie de vivre de résister l’abandonnaient à nouveau.

  C’est alors qu’il se redresse. Entendant des bruits de sandales de l’autre côté de la porte de sa geôle.

  Des bruits de pas. Des bruits de pas qui lui redonnent confiance, qui le regonflent de courage. Qui lui firent repenser aux bienfaits de l’Etranger. Comme si, dans son interminable marche, l’Etranger eut prit le temps de faire un détour pour aider l’infortuné.

A l’avenir, à chaque fois qu’il entendrait des pas, Ralph devra repuiser dans ce souvenir.

Même si ces pas ne font que traverser le couloir.



pas obligés d'aimer

posté le 23 January 2012 à 23:27

La planète schtroumpf

 

Le bientôt-orange (sur fonds marins)

Les Globlules (jaunes)

Potocollage inachevé

 


Lunettes de soudeur non fournies

posté le 09 January 2012 à 23:46

pour exhiber un peu du style actuel :

(non disponible)

(non disponible)

(non disponible)

(pas cher)

(non disponible)


Ah, c'était pas tout naze ? Bénin, j'te dis, c'était bien (suite et fin)

posté le 27 October 2011 à 14:17

Après ce repos et ce repas, nous arrivons à Tanguiéta, dernière ville avant d'attaquer la piste qui mene au Parc de Pendjari.Je prends le volant pendant ces prochains 50km.

Nous choisissons d'établir notre campement au Camp Numi. Reçus par Alfred, un mécanicien allemand à la retraite, ultra-dynamique. Il a passé ces trente dernières années dans cette région de l'Afrique. En véritable homme de brousse, Alfred fuit les villes africaines tant qu'il peut; sa femme et sa fille habitant à Cotonou pour cause d'école.

Afin de visiter le Parc dans les meilleures conditions, nous nous offrons un petit plaisir qui permet à Frangin de lâcher enfin le volant et de profiter de la journée qui vient. Un safari-brousse avec Chabich, le chauffeur, et Guerra, le guide, dans un des véhicules d'Alfred. Un 4X4 dont la banquette arrière a été réhaussée, permettant une bonne vision au loin et dans les hautes herbes. Surelevé = bonne vision, mais aussi surelevé = plein vent + myriade d'insectes dans la face.

Lors de ce premier jour ici, les animaux vussont : les antilopes Cobes, crocodiles, oiseaux divers (calaos, rolier d'Abyssinie, Jabiru du Sénégal, Ombrette, pintade) et un gosescargot. Un peu déçus de ne pas voir de grands animaux. Visiter les parcs pendant la saison des pluies expose les touristes à ce genre de déception. Comme les points d'eau sont plus nombreux, les animaux sont dispersés loin, profondément dans le Parc. Et les herbes sont plus hautes également.

Alors qu'en saison sèche, les herbes sont plus rases et les points d'eau, plus rares, généralement non loin des pistes, sont un point de ralliement des bestiaux assoiffés.

Une activité inattendue va néanmoins nous aider à passer le temps: une panne de démarreur et d'embrayage après deux heures de safari. Des tentatives de démarrage se feront en poussant le véhicule, à plusieurs reprises. Trois personnes ne suffiront pas pour cette rude épreuve, en plein soleil.

Heureusement qu'Hakim le guide de deux voyageuses françaises Anne-Sophie et Céline, arrive et donne un coup de main pour pousser le 4X4. Ca roule mais il ne faut désormais plus s'arrêter. Dommage! Frangin, au devant dans le 4x4 dysfonctionnant, aperçutune troupeau de pachyderme au détour d'un virage et, alors que nous les rattrapions dans la voiture suivante, il nous fit des signes que nous n'arrivions pas à interpréter. Pas de satanés éléphants pour nous.

Le deuxième jour au Parc: cette fois, nous prenons DD.


Harnaché sur le toit de la voiture, je surveille les environs pendant que Frangin conduit,et nous echangerons les roles. Un peu plus de chance cette fois: gyps africains, Rolier d'Abyssinie, chacal, pintades, écureuil (si, si !), varans, cobes, babouins, calaos, crocodiles, patas rouges (singes), grues couronnées.


Finalement, l'animal que l'on aura le plus vu au Parc de Pendjari est la mouche TséTsé. Et pour illustrer nos journées Safari, mon dicton sera: A Pendjari, pendant la saison des pluies, les grosses bestioles, tu ne les vois pas. Pour les petites, c'est facile, elles sont sur tes bras.

La pintade au finale sera la seule viande de brousse que nous dégusterons.

Lors de l'apéro, Alfred nous fait part de son seul regret: Ici, il a donné. Les gens ont pris ce qu'il donnait, mais il n'a jamais rien reçu des locaux... jamais un cadeau de bonne intention... jamais. Du coup, je lui donne ma pierre-à-feu, il apparait tres emu et nous offre une biere. Apéro suivi d'un dîner avec alfred autour du T3 de Volkswagen, le futur projet d'investissement de Frangin.

Suite de l'initiation au voyage selon mon frère : bien sûr, je pense constamment aux belles rencontres, aux beaux endroits du Bénin. Frangin m'explique qu'il faut aller de l'avant, quitter un pays pour en découvrir un autre, aller chercher de nouvelles aventures... et c'est la même chose pour les gens.

A présent, direction Porga et la frontière du Burkina. Au revoir le Bénin et Bonjour le Burkina!!!


A la frontière burkinabée, 75 camions attendent leur tour. Une file gigantesque que nous dépassons pourtant. Une fois arrivés au bureau de l'immigration, la raison de cette file se révélera à nous: la grêve des douanes béninoises. Nous passons malgré tout sans encombres. Après un détour pour jeter un oeil au Lac Kompienga, nous posons campement dans la brousse, à quelques kilomètres du plan d'eau et à un kilomètre de la piste pour rester le plus invisible possible.

(A suivre dans les commentaires... putain, j'en chie, là)


Alors, alors, c'était tout naze, hein ? Bénin, c'était bien.

posté le 26 October 2011 à 22:03

Avec des photos (prises au compact).

BENIN ET BURKINA FASO : LA TRAVERSEE FRATERNELLE

L'Afrique, j'en rêvais mais ne l'avais point encore osé. Le voyage de Frangin (surnom de mon frère dans cet article) m'en a convaincu ; j'y vais.

Et j'y suis.

Arrivée à l'aéroport de Cotonou, la Capitale béninoise. Une fois hors de portée de la climatisation de l'avion, je subis un vent, une volée de chaleur. Mes épaules tomberaient presque sous le poids de celle-ci. Dans le hall des arrivées, une tête connue et facilement identifiable, un blanc, un barbu. Mon brother, mon frérot, mon Frangin, un grand sourire aux lèvres. Après plus de deux années et demi sans le voir, les retrouvailles sont intenses.

Pour rejoindre l'hôtel où il a amarré « DD », le surnom du 4X4, il me surprend déjà en me briefant sur le moyen de locomotion le plus pratique, utilisé pour se déplacer en ville et, semble-t-il, dans le pays : le Zem. Mes véritables premiers pas en Afrique... seront donc de poser mes pieds sur cette moto-taxi.

Et nous voilà sur la route. Comme cela se pratique ici, sans casque. Les fumées d'échappement me fouettent le visage et les nasaux, me piquent les yeux et les poumons, s'ajoutant à la chaleur, je me crois désincarné. Nos chauffeurs respectifs se livrant pendant ce temps à un ballet de doublements, Frangin et moi nous échangeons de grands sourires à chaque manoeuvre de course.

L'hôtel se trouve dans la banlieue de Cotonou, dans le quartier Jack, en bordure d'Océan. A l'Eldorado Beach Club, plus exactement.

Une douche, une bière dégustée au dessus de la jetée et nous contemplons la mer. Castel sera notre première bière, celle avec laquelle nous trinquons. D'autres suivront, Flag, Beaufort, La Béninoise, Tri Tri (33 Export)... mais cette première bière est celle des premiers échanges en vrai entre frères, depuis tout ce temps.

Pour continuer la nuit, destination Cadjeoun, un quartier fréquenté par les jeunes branchés du cru. Un bar à ciel ouvert, jouxtant la route. Au menu, une spécialité locale : le poulet bicyclette. Un poulet de brousse galopant tellement qu'il donne l'impression de pédaler, accompagné de frites de manioc et leur inévitable sauce au piment. De la musique FM locale nous inonde alors que nous poursuivons nos bavardages. Un jeune gamin se lance dans une danse très maîtrisée sous les encouragements des spectateurs les plus proches.

Le but de mon voyage est non seulement de poser le pied en Afrique, mais aussi de passer du temps avec mon frère. Et, accessoirement, de voir comment il a vécu ces dernières années à bord de « DD ».

Nous longeons la côte béninoise et nous arrivons à Grand Popo, pas loin de la frontière togolaise. Le Lion Bar est un bar rasta aux couleurs jamaïcaines et éthiopiennes.


Sur la plage, de très nombreux pêcheurs. Leur travail paraît harassant et implique la solidarité ; il n'est pas rare de voir une vingtaine de personnes tirer les filets depuis la plage pour les sortir de l'eau.

Une étrange image s'offre à moi. Alors que j'avance vers eux, la corde est à hauteur de l'horizon; j'ai l'impression que ces hommes tirent sur la ligne d'horizon. Sont-ce donc eux qui font tourner la Terre ?

Le soir arrive, tout comme de nombreux voyageurs qui rentrent de leur balade du jour. un écossais qui voyage en sac-à-dos (imaginez la scène :). Après le Ghana, le Togo, le voilà au Bénin. A la table d'à côté, de charmantes jeunes femmes, en stage pour des ONG, qui profitent d'une pause pour mieux connaître le pays. Nous « mixterons » nos tablées pour la soirée. Le maître des lieux, DJ rasta de son état, officiant fréquemment en Europe, se joint à nous pour la soirée.

L'anniversaire de l'ami écossais sera le "véritable" leitmotiv de la soirée et justifiera surtout l'ingestion de nombreux cocktails.

Le lendemain, la proximité de l'Océan la rendant trop tentante, Frangin et moi oserons la baignade, prêts à affronter ces méchants courants.

Alors que nous rentrons au campement, après avoir dégusté une pizza thon ou Barracuda, le gamin qui a vendu à Frangin une carte téléphonique, nous rattrape dans le rue. Celui-ci nous devait 4000 CFA (env. 6 euros) de monnaie et, alors que nous n'avions rien calculé, il nous les rend une heure plus tard. Un événement d'une honnêteté peut-etre moins rare que l'on peut se l'imaginer...

Pour finir la soirée, nous sortons les dés : jeu de 421 et jeu de 5000. L'écossais maîtrise très vite les règles de ces jeux ; il est joueur, c'est certain. (il les diffuse et convertit dans son pays, d'après ce qu'il me dit)

Départ pour le Lac Ahémé avec l'écossais et deux des allemandes, assez inconfortablement installées à l'arrière de DD. 

Le constat est simple : bien que l'on ait pas été inondés durant notre séjour, malgré quelques averses locales et courtes, nous sommes bien toujours en saison des pluies. C'est vérifié. Il pleuvra tout l'après-midi et, ne pouvant faire quelque activité extérieure...on joue aux dés (421 et 5000).

A Possotomé, au bord du lac, nous arrimerons DD au camping de « Chez Préfet ». Un Camping estampillé Eco Bénin, qui favorise un tourisme solidaire et maîtrisé dans tout le pays.

Différents parcours y sont possibles, plantes médicinales, traditions, pêche et tour du lac, Vaudou, île et forêt. 

Les au-revoirs aux voyageurs font partie du voyage. Sans aucune garantie de se revoir. Le voyage est égoïste et brise-coeur, me dira Frangin. Je ne peux néanmoins pas me résigner à laisser partir nos compagnons de route sans prendre leurs coordonnées.

En fin d'après-midi, Frangin et moi partons en ballade pédestre vers les hauteurs du lac où nous entendons des percussions au loin. Le son nous amène jusqu'au village de Sehomi (« le destin nous a sauvé ») où nous assistons à la Cérémonie du Gardien de la Nuit, le Zangbeto, en langue fon. Pas de photo possible, c'est une cérémonie de protection.

Selon Frangin : il faut toujours eviter d'être le premier à faire quelque chose comme prendre une photo, se mettre torse nu, entrer quelque part... "Déjà qu'on est blanc et qu'on éclaire comme un gyrophare, meme dans la nuit !!!"

Dans cette cérémonie, la croyance veut que le sorcier puisse transformer n'importe qui en n'importe quoi. Les danseurs, dissimulés dans d'impressionnants costumes de raphia cornus ressemblant à des huttes, tournent sur eux-mêmes jusqu'à la transe.

Non loin de là, une source d'eau chaude permet aux enfants et villageois de se laver, faire la vaisselle, se réchauffer sous la pluie. Cette douche publique est tellement tentante. Ca fait un bien fou.

En rentrant « Chez Préfet », un chanteur breton au grand coeur, exilé volontaire à Cotonou pour l'enregistrement de son prochain album, Félicien et Préfet nous invitent à leur table et partagent avec nous leur Sodabi (vin de palme distillé), coupé au jus de citron.

Nous apprenons que, non loin de Possotomé, à Dahé, Félicien et son frère héberge 34 enfants, dont 30 orphelins.

Le chanteur français aide à réunir des fonds pour construire des bâtiments d'accueil plus grands, plus appropriés, en tournant une publicité. Le terrain, un champ de maïs est disponible; il ne reste « plus » qu'à trouver le toit et les murs.

Touchés par ce projet, Frangin se propose de nous joindre à eux dans le tournage, quitte à décaler le parcours de visites prévu le lendemain. Ils acceptent. Nous chercherons des idées durant la nuit, riche en réflexions.

Préfet nous régale d' «Agbeli» togolais, des beignets de manioc frit, et de «Tale Tale», des beignets de bananes, arrosés bien sûr de Sodabi (hips !).

Apres une courte nuit, le breton et Félicien nous amènent à Dahé où nous retrouvons les deux caméramen venus de Cotonou. Les enfants de Félicien et les orphelins se prêtent au jeu. Quelques bonnes photos de groupes plus tard, le tournage commence. Stéphane et Félicien choisissent deux enfants pour les images fortes de la publicité.

L'un d'eux nous marquera profondément. La tristesse se lisant en permanence sur son visage, il ne parvient jamais à décrocher le moindre sourire. Quand vient la séquence où on doit lui claquer la porte au nez, l'émotion arrive à son paroxysme.

Du vécu se cache derrière son expression figée; abandonné en ville à l'âge de deux ans et recueilli par Félicien.

Nous quittons finalement le plateau pour aller déjeuner : l'employée de Préfet nous a préparé un poisson-chat du Lac Ahémé, accompagné de purée de manioc, de bananes plantain frites, et d'une sauce oignon-piment (habituelle).

Nous y rencontrerons Armel et sa fille Line. Une gamine très attachante qui nous affublera du sobriquet de « Yovo ». Un sobriquet qui se révélera être, au finale, plus une insulte qu'une gentillesse (« Blanc », « trafiquant d'Esclaves », gloups). Mais elle est tellement mimi qu'on lui pardonnerait tout.

Armel est rompu à toutes les disciplines : Instituteur, artiste-peintre, sculpteur et éco-guide ; un véritable "Artistuteur". Pour preuve, ses fresques en bas-relief disseminé dans le village sont magnifiques.

Afin de détendre tout le monde après cette journée riche en émotions, Frangin sort les boules de pétanque. Débute alors un tournoi avec des joueurs locaux "pas manchots". Cette activité provoque l'intérêt de tous; chaque passant s'arrête, ramasse et soupèse les boules, nous les tend. Tous ont envie de jouer. Comme le jour va se coucher et que l'éclairage de ville n'existe pas, il nous faut malheureusement arrêter.

Ne perdant pas le Nord, nous entamons avec notre compatriote et Félicien un apéro Pastis-Saucisson. Vivien, le fils de Préfet, un adolescent multitâche très débrouillard, s'incruste à table. Tous les soirs, lui et ses amis dorment au bout du ponton de la maison sur pilotis juste au bord du lac. Un endroit où Frangin va d'ailleurs passer la nuit.

Commence la visite Eco-Benin que nous avions reporté pour participer au tournage. Nous apprenons notamment qu'il y a une ileau milieu du Lac, où se regroupent les chefs des 45 villages alentours pour discuter des problèmes, des pénuries de poissons et vénérer le Dieu du Lac. Avélékété Dossou, la divinité de l'eau. Lors de ces reunions occasionnelles qui peuvent durer 7 jours. De la musique se joue en continu et la pêche est interdite

Le Lac connaît des saisonnalités, du fait qu'il communique avec l'Océan. La saison des pluies repousse l'eau douce du Lac vers l'Océan = eau douce = saison du poisson-chat. Lors de la saison sèche, l'Océan avance dans le lac = eau salée = saison des crabes et des crevettes.

Durant le voyage, Frangin va m'enseigner les rudiments de l'organisation du voyageur automobile. Avant de prendre la route, il faut ranger DD, la voiture, une activité quotidienne indispensable. Frangin me fait bien comprendre l'importance de cette étape. Mon laisser-aller naturel en prend bonne note.

Ne perdant pas de temps, nous remontons encore le pays, traversant Abomey, la ville historique du Royaume de Dahomey, Dassa et Bassila presque sans nous arrêter. En sortant de Dassa, le compteur de DD (depuis Mouchan, Gers), affiche 113 417 kms.

Campement en brousse dans la forêt classée, située entre Bassila et Djougou, notre prochaine étape.

Bien que l'endroit soit propice aux insectes de tous poils, je ressens les sensations des petites bébètes sans jamais être piqué. Le dîner sera sommaire, du grignotage : graines, amandes, noisettes, raisins secs, accompagné de "Benin Libre" (cocktail subtilement improvisé par Frangin, dérivé du Cuba Libre : sodabi, coca-cola et citron )

Au lever, commence la mâtinée type : tables et chaises dépliées, eau bouillie pour l'infusion de citronnelle, weetabix, pain, pain d'épices, beurre de cacahuètes, Marmite, miel. Puis vaisselle, toilette (avec douche d'1 litre et demi d'eau, rangement de DD, pliage de la tente, vidange des eaux usées. Prets a partir...

Le long de la route, encore et toujours, filles et femmes portent les fagots, les paniers. Les hommes, eux, rentrent des champs, avec seulement leur machette à la main ou sous le bras.

Nous arrivons finalement au village de Papatia où l'on nous avait conseillé la grande fête du jardin botanique de la ville, sous l'égide de Rederc ONG (Réseau de développement des réserves naturelles communautaires). A cette occasion, les tribus des villages avoisinants nous offrent leurs danses traditionnelles, sketchs et chants.

Rencontre de la fondatrice allemande du jardin, en collaboration avec les guérisseurs locaux, servant à préserver les plantes médicinales endémiques de la région, mais également de deux suisses et une autre française qui nous assurera la visite de ce vaste jardin de 15 Hectares.

Après, c'est la fête ! Un moment de partage et de grignotage: beignets de haricots accompagnés de "Tchoukoutchou" (mil fermenté ressemblant à de la bièretiède ou à du cidre non sucré)

A notre grande surprise, nous retrouvons la jeune française et ses deux camarades à elles, allemande et suisse, rencontrées sur la cote, qui se joignent à nous. La suite de la soirée se passera au bas du village, à la discothèque-buvette. Tous les jeunes des environs viennent ici pour danser, jamais dérangés dans leurs gesticulations par les constants problèmes de sons.

La nuit sera courte, forcément. Après les salutations d'usage et remerciements au chef de village, Frangin et moi reprenons la route.

Kota Falls nous attend, les chutes de Kota, après un péage de chasseurs, censés nous protéger des bandits. Le GPS indique d'autres chutes plus loin sur la piste que nous empruntons. Nous ne les verrons jamais ces chutes, la faute à un DD embourbé dans une flaque de boue au milieu de la piste.

Alors que je coupe des branches, une bestiole, vive comme l'éclair, fonce sur moi et me pique, très fort. 7 jours de grattage, sans succès au tirage!

Trois heures plus tard et l'utilisation de diverses techniques (branches, grilles...), c'est avec l'aide d'un motard de passage que nous nous en sortons. Nous soulevons la roue grâce au cric. On creuse dessous. On remplit ce trou de grosses pierres et c'est reparti. Mais dans l'autre sens. On ne prend pas plus de risques.

Retour donc vers l'itinéraire initial: les chutes de Kota, dans lesquelles nous nous baignerons, y faisant un brin de toilette salvateur au passage. Repas au Lounge de Khofi qui nous parle de boulettes de termitières avec miel sauvage et poissons. Nous nous orienterons plutôt vers un repas conventionnel : omelette, piment, sauce tomate et igname frit

A Suivre... (dans l'article suivant, le site veut pas)


viendez-boire-vite-et-beaucoup-sur-paris : peux pas cause Bénin (suite)

posté le 10 September 2011 à 11:18

Afin d'éviter la suite du détournement de topic viendez-boire-vite-et-beaucoup-sur-paris, ouverture d'une zone plus appropriée.

Les propos cités ici ne sont que les opinions de leurs auteurs, la production ne peut être poursuivie pour avoir permis leur expression (bien qu'elle ne partage pas toujours ces avis, surtout ceux de lama colérique et hohun)

Carwin : Oyé oyé,
On s'disait que La dernière beuverie remontait à loin.
L'idée, ça serait de se rejoindre sur la capitale dans un rade dont le choix n'a pas encore été arrêté.
La date qui a été proposée: 16 septembre, vers 19h30.
Ce thread pour vous signaler et/ou nous filer une bonne adresse !

KtuLulu : Ce sera sans moi malheureusement ! (mais pour échapper à ça, je pars quand même au Bénin :p)

Kaplan : Au Bénin, sérieux ? Excellent ! Tu vas faire quoi là bas ?

Selune (cité pour la postérité): Rien de spécial, c'est une visite... Bénine (*) !

\o/

(*) Point de G, blague orgasmique (**)

(**) C'est ce qu'on appelle une blague à tiroirs

Kaplan : Et à part ça, mes blagues sont pourries ? Give me Paul Emploi anytime...

KtuLulu : "Tu vas faire quoi là bas ?" du tourisme gras en 4X4 :)

Zeb : !! Le bénin! Un des berceaux de la musique Yoruba (= Cuba, = Amérique du sud, = Sud des USA, = Haiti, = Caraibes, = le commerce triangulaire en fait). Fais toi plaisir, mais écoute donc du son, tu vas être à une des racines ENORME de la musique, avec entre autre au bout de la branche de cet arbre la musique afro américaine et ses dérivés.

Enfoiré! Je t'envie :D

hohun : Je suis donc apparemment le seul qui n'ait pas envie d'aller au Bénin...

lama colérique : Ah non, je te rassure, je ne sais même pas où c'est
Quant à te dire pourquoi on pourrait vouloir y aller ...

lama colérique : ""Tu vas faire quoi là bas ?" du tourisme gras en 4X4 :)" BEEAAUUFFFFF

carwin : "Ah non, je te rassure, je ne sais même pas où c'est
Quant à te dire pourquoi on pourrait vouloir y aller ..."
BEEAAUUFFFFF

 


Chômage (again)

posté le 05 May 2011 à 03:11

La rantanplante

Hariborigène

(Mise en couleurs des cadavres exquis)

variante n&b

Piloportrait à la truelle virtuelle


Histoire de rafraîchir

posté le 24 April 2011 à 02:41

pas de fierté ou quoi, hein, mais juste histoire de proposer de la nouveauté sur ce blog (dernier truc en octobre 2010 ???)

 

Papy, Quai des Hannetons

 

La pelle et l'ablette - les préliminaires (variation)

 

tags : pouet

Boule & Bulle

posté le 02 October 2010 à 23:38

La réalisation est un peu foireuse (le dégradé oups et les marches pas droites)

mais l'instantané des mouvements opposés des 2 sphères est, je trouve, assez sympa


Page : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 10 11