Beaucoup de musique !

posté le 29 January 2008 à 18:51
(Si ça vous fait chier de tout lire et que vous voulez quand même écouter quelques bons trucs, allez directement à la fin de l'article)

Salut les fous, ça faisait longtemps. Comme je ne suis pas un ingrat (et que personne ne lit mon blog à part quelques amis), je repasse sur l'asile afin de vous faire partager ma science musicale. Ci-dessous, un petit best of des trucs sur lesquels je suis tombé récemment. J'ai classé tout ça en trois groupes, pour le fun. On notera qu'il y a beaucoup d'Indie, pour une raison très simple, à savoir qu'Indie, ça ne veut rien dire du tout. J'ai tenté de mettre un extrait pour chaque album !


Electro :

Cornelius - Point : Apparemment, c'est un Japonais. C'est bordélique et parfois moins.

Kinobe - Versebridgechorus? : Assez dur à trouver celui-là, très bon album malgré tout. On attend avec impatience le prochain.

We Are Terrorists - Don't Panic EP : Quelle maîtrise ! Quel style ! Quelle musique ! Et quel clip d'abrutis :P

Prefuse 73 - Preparations : Vraiment bon ce dernier Prefuse 73, et ma chanson préférée a carrément droit à son clip !

Hexstatic - When Robots Go Bad : Léger changement de style pour Hexstatic qui devient un peu plus rock, ce qui n'est perso pas pour me déplaire !

Indie :

The Snake The Cross The Crown - Cotton Teeth : AWESOME ! The Great American Smokeout est un tube de fou. Electronic Dream Plant vaut le coup aussi.

Shout Out Louds - Howl Howl Gaff Gaff : Oh please please please ! Listen to me !

Jason Mraz - Waiting For My Rocket To Come : C'est très niais, mais rien que pour On Love, In Sadness, pardonne. J'ai pas trouvé d'extrait potable, et cette merde de Deezer veut pas se laisser uploader :-/ Vous devrez donc me croire sur parole.

Someone Still Loves You Boris Yeltsin - Broom : Avec un nom pareil, on ne peut pas passer à côté ; mention spéciale à Anne Elephant qui est juste géniale (aux accords assez Brassens d'ailleurs).

A Fine Frenzy - One Cell In The Sea : C'est très très très niais aussi, j'ai découvert dans House, à la fin de l'épisode où il y a un Niak qui meurt dans un avion (o/). C'est une femme qui chante, donc ça peut pas être si terrible que ça.

Oh No! Oh My! - Between The Devil And The Sea : Encore très niais (et pas de vidéo plus potable sur youtube), et puis leur nom est gentillet. J'aime beaucoup The Party Punch.

The Avett Brothers - Emotionalism : NOOOBOOOODY KNOOOOOWS WHAT LIIIES BEHIIIND

Patrick Watson - Close To Paradise : Merci à Justine pour celui-là. On adore chaque piste à sa façon...

Cocoon - My Friends All Died In A Plane Crash : Encore merci à Justine ! C'est tout doux, gentil... et triste.

Athlete - Vehicles & Animals : El Salvador makes me happy o/

Doves - The Last Broadcast : Le dernier Doves. Je pourrais écouter Words pendant des heures. Et je le fais. Raaah.

Laakso - Mother, Am I Good Looking : I'm a dropout I'm a dropout ! Lalala, prout prout ! Ca vaut bien I'm From Barcelona ffs.

British Sea Power - Do You Like Rock Music : Boy, do I ! EASY ! EASY ! EASY ! pas connu mais No Lucifer est une chanson monstrueuse.

Heartless Bastards - All This Time : ALLL THIIIIS TIIIIME I WAAAANTED YOUUU TO KNOOOOW - Ca déménage et c'est surpuissant sa mère §§


Rock :

Heavy Trash - Going Way Out With Heavy Trash : En fait c'est plutôt du Blues quoi. Avec un petit côté Dire Straits, un peu déjanté, super sympa.

James Blackshaw - The Cloud Of Unknowing : Si vous aimez le post rock évidemment. Que de la guitare sèche ou presque, ça vous met une atmosphère puissante et envoûtante qui poutre à donf. Stout. Je suis toujours sceptique avec les trucs à la guitare seule, et je l'écouterai sûrement pas beaucoup, mais c'est vraiment bien.

White Rabbits - Fort Nightly : The Plot est un tube monstre !


Autres :

Radiohead - Kid 17 : Il se trouve que si on joue une chanson de Kid A, puis qu'on rejoue la même en simultanée 17 secondes plus tard, ça fait un nouveau truc. Ben ouais. C'est pas spécialement fantastique (même si le résultat est étonnant), mais l'anecdote permet de briller en société, et ça, ça n'a pas de prix.

Bert Kaempfert - Orange Coloured Sky : Excellent ce mec ! Ca date des années 70, c'est groovy et joyeux.

Sigur Rós - Hvarf & Heim : Le dernier Sigur Ros est sorti, hourra ! Pleurons un peu.


Pour cette année, on espère : Un nouvel album de : Lemon Jelly (absolument rien de certain, supposons 2009 pour être sûrs) ; Moby (aimez-vous Alice, le dernier tube de son album qui sort le 10 mars ?) ; The Avalanches (l'internet multimédia rumorise une sortie le 08/08/08, avouez que ce serait trop fashion) ; Coldplay (Prospekt, sortie avant l'été, produit par Eno, on peut supposer un bon truc quoi) ; Kinobe évidemment (je fais beaucoup de promo pour eux ces temps, il FAUT connaître ces mecs qui sont quand même responsables de Slip Into Something Comfortable, le meilleur tube chillout de tous les temps) ; Ambulance LTD (le chanteur se retrouve tout seul parce qu'il s'est brouillé avec le reste du groupe ; leur prochain album sort bientôt et j'espère qu'il se sera démerdé tout seul...)


Pour les flemmards, quelques clips qu'il faut voir :

We Are Terrorists - Rejoins-Nous : Pour le fun



Cocoon - On My Way : Pour la France !



Athlete - El Salvador : Pour la paix dans le monde



Laakso - I'm A Dropout : Pour vos anciens professeurs désabusés



Heartless Bastards - All This Time : Pour... la génialitude de la chanson



Prefuse 73 (feat. School of Seven Bells) - The Class of 73 Bells : Pour l'électro


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Un peu de musique à 3h du mat

posté le 13 July 2007 à 03:09
Salut les jeunes, aujourd'hui j'ai décidé d'être intéressant (mais non enfin) et de vous parler de nalbums qui valent vraiment le coup de passer par vos conduits zauditifs.
Le premier de ces albums, mes amis, et il est d'ores et déjà mon préféré de 2007 (en attendant le prochain Radiohead ?), c'est le dernier Modest Mouse, tadaaa :




Modest Mouse, on les connaît surtout pour Good News For People Who Like Bad News, et bien évidemment leur inénarrable maîtrise des longs titres d'albums comiques. Enfin, on les connaissait, parce que cet album, phew ! Le seul point noir à l'histoire, et Modest Mouse ne sont bien sûr pas les seuls dans ce cas, c'est qu'il faut apprendre à l'apprécier, le grower comme on dit en franglais, afin que tout le subtil suc de l'album puisse finalement se déguster à sa juste valeur, bref : il faut l'écouter pour l'aimer.

La petite anecdote de l'album, ça se passe sur last.frm : pour presque chaque chanson, on a quelqu'un qui trouve (là j'arrête) que c'est la meilleure de l'album ! :)
Et ça, en soi, c'est rassurant.
Pour ma part, je retiendrai avant tout Dashboard (au clip pour le moins surréaliste !), que j'avais écoutée en boucle avant de me taper le reste de l'album (sans me rendre compte de ce que je ratais) et dont le riff est tellement catchy qu'il est impossible d'y rester insensible.
Une petite pensée aussi pour We've Got Everything, dont le riff est presque aussi bon que celui de Dashboard (mais moins, quand même - et definitly moins que celui de Float On - le son du clip est assez décevant, en plus) ; et puis bien sûr Parting Of The Sensory, qui est juste Rah, prenante, avec une fin superbe, peut-être la meilleure de l'album, et bien sûr chez Modest Mouse, des lyrics toujours aussi bizarres et excellents ! ; sans parler des riffs au son très Musesque sur Fly Trapped In A Jar ; et puis évidemment Miss The Boat, qui est sans doute la plus joyeuse de l'album, et peut-être ma deuxième préférée après Dashboard, maintenant que j'y pense ; oh et puis non, elles sont toutes géniales, procurez-le-vous-le !


Ca, c'était pour le gros truc. Et maintenant, en vrac :


The Tuss - Rushup Edge : Le net s'emballe, quel mystère dites donc, qui est The Tuss ? Aphex Twin ? Twin et Squarepusher ? Jésus ? Charlie ? Ta mère ? Si oui, envoie-nous ses coordonnées à l'adresse qui s'affiche en bas de ton écran. Blague à part, on peut tout de même supposer qu'il s'agisse de notre ami Twin, vous savez, Windowlicker... Bref, un album à écouter, ne serait-ce que parce que c'est super hype, et on sait que tu aimes le hype, ami lecteur.

Beirut - Gulag Orkestar : Oui, Justine, oui, il est sur ton blogl. Mais j'étais passé à côté. Bon sang, quelle claque. Apparemment c'est un gars de 19 ans (de quoi vous foutre une déprime existentielle carabinée, ça) qui a quelques bons amis (un des mecs de Neutral Milk Hotel, tiens) et qui sait jouer du Yiouquoulailai et quelques autres instruments plutôt pas mal. C'est très slavesque, mélancolique à en crever... et franchement génial.

The Thrills - Teenager : Passons rapidement sur le dernier album des Thrills, puisqu'il n'y a pas grand chose à en dire : gay pop, excellent, favourite right now : "No More Empty Words".

Ez3kiel - Naphtaline : Si vous êtes plutôt Trip-Hop, le dernier Ez3kiel devrait vous convenir à merveille ! C'est sombre, envoûtant, bizarre... En plus ils sont français, bande de chauves.

Monkey3 - 39 Laps : Et dans le style musique pas connue mais super cool, je vous donne Monkey 3, des Suisses (c'est dingue, je connais que deux groupes suisses : Monkey 3 et Minus 8 ; si je lance un groupe, je l'appelle Mirabelle 13, promis) qui font euh... disons du Post-Rock, bien torturé et tout, presque metalleux, mais Dieu merci personne ne crie dessus, donc on appelle ça du Post-Rock. C'est beau la vie.

Spoon - Ga Ga Ga Ga Ga : Rien que pour le titre ! ... Et pour leur musique, ça oui alors...



Ah, pour conclure, en ce qui concerne mon Je (vous êtes sur MON blog, après tout - ou est-ce avant tout ?), conclusion capitale : je fais tout sauf ce que je dois faire. Ce qui explique que pendant les cours, j'écrive au lieu de bosser, et quand on est en vacances, je ponde des articles sur de la musique que personne ne lira au lieu d'écrire de la philo (que personne ne lira non plus, d'ailleurs). Significe-ce pour autant que j'arrêterai de polluer la liste des blogs avec des textes déprimants (et que personne ne lit, c'est trop serréééé) - tout du moins jusqu'à la rentrée ? Possible.
Pour l'instant, j'ai plusieurs projets qui me tiennent à coeur (comprenez donc par là que je ne les réalise pas), une idée de roman plus ou moins policier (mais qui vous surprendra, si), une saga spatiale (le pire c'est qu'au début, je comptais me lancer dans l'Heroic Fantasy, juste pour pouvoir m'entraîner sur un sujet qui m'a toujours plus ou moins ennuyé... seulement je me retrouve à faire des plans énormes et à imaginer des galaxies et des races et tout ça, donc on peut oublier l'entraînement) et divers autres trucs...

La peine de mort

posté le 07 July 2007 à 19:11
Ca déchaîne les foules !
C'est marrant, on aurait pu penser que depuis l'temps, le débat était clos, mais non. Rien de plus fascinant que de débattre de la vie ou de la mort de gens qu'on ne connaît pas, hein...
Bref. J'ai une excellente idée concernant la peine de mort, je vous la soumets, j'espère qu'elle vous plaira.

Tout d'abord, un condamné ne peut pas avoir de choix : s'il est dans l'erreur, son droit de décision disparaît. Mais la famille de la / des victimes, alors ? Au fond, il s'agit des gens les plus proches de l'affaire : ce sont eux qui ressentent le plus ce qu'on pu vivre les victimes, qui sont les plus à même de décider à leur place (puisqu'elles sont mortes), qui ont une mentalité semblable...
Ainsi, lors de meurtres, les familles devraient avoir le choix de ce que vit le condamné. De même, lors de viol, ce sont les victimes qui pourraient décider du sort du condamné. Le système semble réfléchi et subtil : la personne qui a souffert devrait avoir le droit de se venger de celui / celle qui l'a blessée à vie.
Seulement, dans tout ça, que devient la justice ? Ce système ne va-t-il pas à l'encontre d'une vision absolue et totale de la justice ? Cela signifierait que pour un même crime, certains s'en tireraient, d'autres non. Peut-on encore parler de justice dans un tel cas ? Certainement pas.
Mais si on y réfléchit, on arrive à une conclusion capitale : deux meurtiers peuvent énormément différer l'un de l'autre. Un tueur en série qui en est à sa énième récidive, qui a violé ses victimes, qui les a mangées, qui s'est servi de leurs tendons et de leurs os pour recréer la sainte scène de la nativité peut-il est comparé à un homme qui a tué l'amant de sa femme, alors qu'il l'a surprise en train de le tromper ? Peut-on ? Non.
On en conclut donc, et ça n'est pas nouveau, qu'une peine dépend du crime. Mais elle dépend aussi de l'homme : s'il se repent (on n'aura pas à le tuer, HAHAHA non sérieux) ou s'il persiste dans sa satisfaction, même une fois reconnu coupable, il faut savoir agir en conséquence.
Seulement, une famille de victimes, c'est un peu con : des fois ça pardonne, des fois ça réclame vengeance, ça ne sait jamais vraiment où ça en est. Réfléchissons. Nous sommes en démocratie, pas vrai ? Et même qu'avec du temps, le peuple doit pouvoir modifier les lois, s'il est résolu (et qu'il a élu les gens pour ça, ou pas forcément (en Suisse pas, autre débat)). Pourquoi ne pas lui laisser la parole, dans ce cas ?
Ce qu'il faudrait faire, ce serait voter pour les grands crimes : on retransmettrait les procès (y'a pas d'raison) à la population, et elle déciderait du sort des coupables. On fait ça avec des jurés, pourquoi pas avec toute la population ? Ne serait-ce pas plus logique, plus démocratique ?
Cependant, vous me ferez justement remarquer qu'il n'est pas possible d'intéresser toute la population à autant de crimes, et encore moins de l'obliger à voter à ce sujet. C'est pour cela que je propose de tourner la situation d'une manière divertissante : filmons les condamnés dans leurs cellules, dans la prison, lors de leurs promenades, etc, et passons tout cela à la télévision ! Ainsi, le peuple pourra voir les condamnés dans leur élément, tels qu'ils sont vraiment, et décider en conséquence. Afin de pimenter un peu les jeux, on pourrait obliger les coupables à participer à des épreuves diverses, ou encore à s'affronter entre eux, ce genre de trucs... Ce qui serait top, ça serait de les faire se confesser devant la caméra, on aurait droit à des gros morceaux de crimes, de repentis et de pas repentis, des anecdotes sanglantes...
Fustigez-moi si vous voulez, mais je suis certain qu'un système pareil aurait un succès du tonnerre. Et puis à vous tous, démocrates, reconnaissez qu'un tel système est l'aboutissement de la démocratie : le peuple décide de tout. Alors, heureux ?

Un peu de design

posté le 05 July 2007 à 18:35
Hop, fait ça hier après-midi. Comme je suis un peu rouillé des doigts, c'était plus pour tester quelques techniques que dans l'idée d'un projet véritable. Par contre le logo est bon, je le garde : il s'agit d'un Phi à la gueule de bouton d'allumage... toute une symbolique.



Sinon, il me faut un téléphone portable. Un bon, qui fasse mp3 / vidéo / avec lequel je puisse m'amuser (genre mettre Javaboy !) / dont les menus s'affichent INSTANTANéMENT (capital) / avec une bonne autonomie / pas trop cher. Ca ne doit pas être si difficile à trouver... Des idées ?

Opera : Le navigateur qu'Il Est Bien.

posté le 28 June 2007 à 15:56
Opera, la rolls-royce du ouaib

Il y a quelques années de cela, alors que je venais à peine d'entrer dans l'Internet Multimédia Interactif, j'avais été - comme tous les geeks influençables et pas trop aigris - pris dans la mode "IE ça pue, vive Firefox !". Changement effectué, je n'avais bien sûr pas regretté mon choix : la navigation par onglets, la page de démarrage qui ne change que si on veut qu'elle change, les add-ons tels qu'ad-block ou l'éditeur de CSS...
A l'époque, on ne parlait pas vraiment d'Opéra, puisqu'il était payant ou avait de la pub. Je l'avais brièvement testé sans conviction, puis plus brièvement encore désinstallé avec satisfaction : Firefox resterait sur mon disque dur. Et puis, il y a quelques temps (ça doit presque se compter en années maintenant...), un Nami (salut, chauviniste !) m'avait chaudement recommandé Opera, qui avait fait beaucoup de progrès en matière de... ben de tout, et qui était devenu gratuit sans publicité. Depuis, ce navigateur ne cesse de m'impressionner : il a TOUT. Vraiment. Faisons le tour de ses qualités, histoire de convaincre les plus renards d'entre vous. Il faut un certain temps d'adaptation : moi-même je n'ai pas du tout tout découvert dès le début.
Je parlerai ici de la version 9.21, dernière en date.

Vitesse

Tout d'abord, pour les choses toutes simples : Opera est rapide. Non seulement il affiche très vite les pages, mais en plus il ne recharge pas les pages qu'on vient de visiter : lorsqu'on revient en arrière ou qu'on avance, la transition se fait instantanément, ce qui est vraiment pratique quand on doit beaucoup reculer dans les pages visitées. Firefox, pour sa part, recharge en partie les pages, par exemple ; on le sent vraiment lorsqu'on repasse à Firefox, les habitués comprendront. En fait, pour bien se rendre compte, le mieux reste de tester !

Téléchargement

L'outil de téléchargement d'Opera est franchement génial. Il massacre de loin celui de Firefox ! Tout d'abord, il permet de reprendre des téléchargements, ce qui est un minimum, mais ce n'est pas tout. Son plus grand avantage réside dans le fait de pouvoir visionner une vidéo (ou écouter une chanson) au fur et à mesure qu'elle se télécharge :



Mieux encore, chers amis : si la vidéo se télécharge plus vite que vous ne la voyez (si le dl se termine en deux minutes et qu'elle en dure trois), pas besoin de toucher quoi que ce soit, et vous la verrez en entier. Par exemple, avec mon haut débit, si je tombe par hasard sur un épisode des Desperate Housewives en direct Dl (afin d'être sûr que c'est l'épisode histoire de dénoncer son uploader), je peux tout à fait le lancer depuis Opera (double clic) puis le regarder en entier au fur et à mesure qu'il se télécharge. C'est un peu comme du streaming... mais en HD. La classe !
On notera la fenêtre "Transfert rapide", qui est bien utile lorsqu'on veut télécharger un fichier tout con (genre un swf : si vous le mettez dans le navigateur, ça va le lancer, là ça le télécharge directement). Le gestionnaire de Firefox fait franchement pâle figure en comparaison. De plus, le gestionnaire fonctionne comme un onglet, ce qui n'emcombre par la barre des tâches, contrairement à celui de Firefox qui est très chiant pour ça (à mon goût). De plus, si vous faites un clic droit sur l'objet qui se télécharge, vous avez droit au menu déroulant de windows classique (avec quelques options en plus). On peut donc choisir le programme avec lequel ouvrir une vidéo, ou ce genre de choses, qui ne sont pas faisables dans Firefox.
Opera ne s'arrête pas là...

Raccourcis

Les raccourcis d'Opera sont nombreux (je suis loin d'ailleurs de les connaître tous), mais certains sont franchement pratiques. Je pense notamment aux raccourcis à la souris : pour ouvrir un nouvel onglet par exemple, on maintient le clic droit enfoncé, puis on descend la souris. Pour fermer un onglet, clic droit enfoncé, puis dessin d'un L à la souris. Avec l'habitude, ces raccourcis deviennent franchement super pratiques (plus besoin de chercher la petite croix rouge / de retourner sur son clavier alors qu'on naviguait uniquement à la souris), en particulier avec un portable lorsqu'on est obligé d'utiliser le touchpad.
La navigation est également facilitée dans la barre d'adresse, contrairement à Firefox qui est vide ici. Si on clique dessus :





On remarque plusieurs trucs : L'accueil, déjà, qui est la page de démarrage (google chez moi), le Top 10, qui recense les dix pages les plus affichées (très pratiques), et les signets (favoris). On peut la personnaliser et lui rajouter de nombreux liens par simple glisser-déposer. Ce truc est franchement classe, et avec l'habitude, il devient difficile de s'en passer. Notons la recherche google à droite et le favori Digg sous la forme de petite icône à côté (on peut rajouter tout un tas de favoris par simple glisser-déposer des adresses, une fois encore).
Encore un truc GéNIAL §§ de la barre d'adresse : si l'on tape "g banane", ça recherche banane dans Google. On peut personnaliser tout ça avec à peu près toutes les barres de recherche du monde, ce qui est vraiiiment pratique.
Si l'on clique sur les lunettes :





Quelques trucs pratiques : la recherche, d'abord, très classique, le mode auteur qui supprime les css, les pages sans images, la taille, etc. La recherche marche également avec Ctrl-F, qui cherche la première entrée dans la page, puis Ctrl-G qui subrille (en jaune ou vert) toutes les entrées suivantes.

RAAAAH J'AI PERDU MA PAGE

Opera est un navigateur gentil. D'abord, et ça c'est classe, si je ferme Opera par mégarde, je peux le rouvrir quasi instantanément, et les pages sur lesquelles j'étais ne sont pas changées d'un poil ! Mieux : Ctrl-Z permet de revenir en arrière dans les pages fermées, qui est un raccourci connu et bien pratique. De plus, on peut revenir loiiin en arrière ; mieux encore, la corbeille :



Et je n'en ai mis qu'un petit bout. Elle garde en mémoire les dernières pages fermées, et c'est mieux que l'historique, puisqu'on n'a pas à naviguer entre mille et une pages sans rapport. Comme on l'a fait remarquer dans les commentaires, Firefox fait également ça, mais sans icônes ; de plus il retient moins de pages qu'Opera. J'ai fait un Ctrl-Alt-W (fermer tous les onglets) par erreur ? Pas de problème... Pour ça, Opera est clairement le meilleur : les pages gardées à la fermeture, la corbeille, le Ctrl-Z...

L'Appel Rapide

Ca c'est un truc nouveau sur Opera, et bougrement génial. Quand on ouvrait un nouvel onglet, il y avait une page vide (les raccourcis du genre Accueil, Signets, mais c'était tout). Les développeurs se sont servis de cet espace pour ça :




On a droit à 9 raccourcis de pages en tout. Il suffit de cliquer dessus pour ouvrir la page dans l'onglet, un clic droit pour la modifier. Les pages sont en temps réel, paraît, ce qui veut dire en gros qu'Opera les rafraîchit de temps en temps. Comme on le voit pour l'asile (enfin jusqu'à la prochaine news), ça marche plutôt bien ! Une fois encore, on ne s'en passerait plus...

Quelques trucs Biens

La baguette magique : quand on se trouve sur une page où on a un compte, il suffit de cliquer sur la Baguette (à côté de la barre d'adresse) pour s'identifier automatiquement (tant qu'on s'est déjà identifié une fois et qu'on lui a demandé de se rappeler, évidemment)

IRC : il suffit de quelques secondes pour utiliser Opera (dans sa dernière version en tout cas) comme client IRC :



Qui fonctionne du coup comme un onglet. Sympa !

Le bloqueur de pub : "clic droit sur une page > Bloquer le contenu" permet de bloquer les publicités, de plus, Opera s'occupe de ça tout seul en général. Notons également que le problème des pop-ups est tout à fait INEXISTANT (ou presque) sur Opera, puisqu'il bloque tous les indésirables sans qu'on lui demande rien.


Une joyeuse conclusion

Bon, c'était un peu long, mais ce navigateur vaut le coup qu'on parle de lui. Je ne suis pas non plus un fanboy d'Opera : il a ses défauts, son bloqueur de pub est moins bon qu'ad-block, et on ne peut pas lui ajouter d'add-ons. Heureusement, ça n'est pas un problème, puisque la plupart des extensions de Firefox sont disponibles au départ dans Opera (il y a même un client Bittorent, c'est dire... ou une messagerie intégrée, comme Thunderbird, mais vraiment intégrée (je m'en sers pas, mais ça l'fait) on peut également changer sa skin, si l'on veut). A l'utilisation, et quand on parvient à maîtriser la bête, ses nombreux atouts se révèlent indispensables, et passer à un autre navigateur devient presque pénible...
*Pour les puristes, j'ai sûrement oublié plein de trucs, mais il s'agissait simplement d'une présentation des atouts qui m'ont séduit dans ce navigateur.
Je ne pousse personne à l'utiliser (firefox reste très bon, en tout cas meilleur qu'IE quoi) bien sûr, mais un peu de publicité ne peut faire de mal. Essayez-le, vous risquez d'être agréablement surpris...

Suicidons-nous ?

posté le 19 June 2007 à 01:35
J'avais l'autre jour une discussion avec un vieil ami, qui faisait la distinction entre deux formes de suicide : le suicide que l'on pourrait appeler émotionnel, dû au désespoir, à la tristesse, etc, ; et le suicide dit rationnel, celui du nihiliste qui pense qu'il sera mieux mort, point, même s'il ne déprime pas sur l'instant. Les suicides de nihilistes non déprimés sont rares, à vrai dire, je pense qu'il n'y en a quasiment aucun, et les grands esprits qui s'y adonnent sont bien vite oubliés - et pour cause. Leurs raisons philosophiques sont à la fois nombreuses et compréhensibles : l'incompréhension de l'existence (humaine ou non), la complexité de la vie et le caractère insoluble des grandes questions existentielles, les innombrables difficultés de la vie humaine, l'absence de grand but...
La dernière est primordiable. A l'homme qui réfléchit, la situation paraît claire : la nature de toute vie est de continuer à être la vie, coûte que coûte. Il n'y a pas de finalité, pas de résolution : notre seul but, en tant qu'être vivant, est de continuer à exister. S'il n'y avait que ça ! Nous pourrions nous contenter de vivre comme des larves... Mais la nature nous pousse aussi à exister le mieux possible, il faut se battre, gagner, être le meilleur, répandre son ADN ; l'humain qui ne suit pas le mouvement, qui combat sa nature, cet humain est malheureux.
Une fois l'étrange piège que la nature nous a tendu compris, plusieurs choix s'offrent à nous. Nous pouvons évidemment suivre notre détermination première, ce que la plupart des humains font, sans même se rendre compte de la situation. Tout leur être est tourné vers la survie : ils mangent, dorment, ils travaillent, étudient, se font bien voir en société, et enfin ils font des enfants. Des purs produits de la logique biologique, en somme. Développer une philosophie en ce sens est aisé : la nature nous a faits ainsi, nous sommes nés pour faire cela, faisons-le, nous serons heureux. Pas plus compliqué que ça !
Nous pouvons également tenter de dépasser cette situation. Cette solution est bien sûr vaine, puisque soit nous sommes en vie, auquel cas nous obéissons ; soit nous sommes morts, auquel cas toute tentative n'est plus possible. Certains pourraient prétendre dépasser leur état en comprenant le monde, en expliquant, en développant une certaine culture, un culte de l'intellect, etc., qu'ils opposeraient à la nature vile et matérielle de leur situation. Certains l'ont fait, et certains le font encore. Mais, comme nous l'avons dit, ils tombent ainsi intrinsèquement dans la contradiction : par le simple fait d'être vivants, ils ne combattent plus leur état, au contraire, ils ne sont que subordination à leur nature première. L'homme qui veut dépasser la vie est vain : soit il vit, soit il est mort, dans les deux cas, le dépassement est impossible. On notera avec intérêt qu'au fond, toute forme de religion suppose ce genre de réflexion : la vie mortelle est sale, imparfaite, vénérons plutôt un monde immatériel dans lequel nous n'obéirions plus aux lois de l'humanité. La critique de la sexualité, de la matière, de toute forme de joie autre que divine sont des caractères inhérents aux religions. Je ne suis pas le premier à le dire, ça, nombreux sont les athées qui l'ont vu : de Nietzsche à... Cohen, en particulier au travers du personnage fantastique de Solal (juif), qui a compris que ses pères cherchaient à dépasser leur condition d'homme, sans succès évidemment, mais avec un but tout à fait compréhensible et - ironiquement - humain, au fond. Lisez Belle du Seigneur. J'en parlerai à l'occase, il faut que je le relise. Ce livre est une oeuvre gigantesque.
Ainsi, face à notre condition d'homme, il nous reste une ultime solution, qui nous ramène donc au début de ce merveilleux texte : le suicide. Le suicide rationnel en l'occurence, philosophique en fait, motivé par le discours qui suit logiquement. L'homme qui ne veut ni suivre ses instincts, parce qu'il trouve ça déshonorant, parce qu'il pense qu'il en souffrira trop, parce qu'il devra se plier à des lois trop simples pour lui, ou simplement parce que la vie lui paraît fade / compliquée / troublante ; qui ne tente pas non plus de vainement dépasser son état d'humain, cet homme se tourne invariablement vers le suicide. Evidemment, dans un tel cas, la mort est dépouillée de toute logique religieuse : il n'y a rien après la vie, pas de paradis, pas d'enfer, rien. C'est la mort du Moi, du Je, celui qui disait Je s'est tu (j'adore ce jeu de mots !). Ca n'est ni bon, ni mauvais, en fait, ça échappe à tout jugement et compréhension humains, puisque c'est irrévocablement non-humain. Comme avant la vie, oui. Que sentiez-vous en l'an 1900 ? Rien ? Voilà la mort. Facile !
La mort, pour le brave nihiliste de ses instincts, passe un peu pour le nirvana : comme nous l'avons dit plus haut, tous les ennuis inhérents à l'existence humaine disparaissent, y compris la subordination à son instinct. Le suicide, c'est la libération de la vie, de tous ses ennuis, mais pas dans le sens classique du terme : on ne se libère pas de sa petite vie, on se libère de l'implacable logique - presque mécanique - de la Vie. Cette solution est idéale, philosophiquement : c'est l'absence de questions, d'ennuis, de problèmes, d'envies, de désirs insatisfaits, etc. On lui oppose cependant de nombreux arguments (et j'aurais beaucoup à dire sur ce sujet, tentons d'être compréhensifs) : au fond, il s'agit d'un raisonnement tout à fait in-humain, donc logiquement condamné par le reste de l'humanité. La cause de cette condamnation est évidente : poussés par leur instinct de survie, les autres hommes ne peuvent que condamner tout agissement dangereux pour leur espèce. L'instinct - et c'est au fond là toute son essence ! - n'aime pas qu'on s'attaque à lui, et ses réactions sont violentes. On n'aime pas les suicidaires. On les comprend peut-être, parce qu'ils étaient malheureux, mais s'ils ne l'étaient pas... alors on les déteste, on les hait, on les vomit.
La dernière solution est compréhensible et logique d'un point de vue purement philosophique : si l'on est motivé uniquement par son propre "bonheur", par une satisfaction idéale de son être, et qu'on souhaite éviter les tracas du monde, c'est LA solution. Etrangement, cette logique ne s'accorde absolument pas avec la logique humaine, qui nous affecte tous : l'instinct ne veut pas de notre mort.
Sur terre, il pousse des Je. Ils sont malheureux, seuls certains le savent, d'autres pas. Ils meurent tous, à force. Mais ils ne peuvent pas vouloir mourir, ils n'y arrivent pas, car ils sont condamnés à vouloir vivre. Ces Je ne peuvent s'en prendre à personne : ce n'est pas la faute d'autres entités s'ils sont condamnés à avoir besoin d'exister, il s'agit de leur être propre, c'est fondamentalement inscrit dans eux-mêmes. S'il y avait un Dieu, ils pourraient l'accuser... il n'y en a pas. Certains y croient, mais alors ils ont peur, et ils ne l'accusent pas. Les autres, ceux qui n'y croient pas, ceux-là se divertissent. Ils jouent, ils pensent à autre chose, font autre chose, me direz-vous. Et non ! Ils ne font pas autre chose, au contraire : ils font tout ce que leur instinct leur dit. Ils sont esclaves, et même lorsqu'ils pensent se distraire, ils le restent. Ils sortent voir des gens ? L'instinct. Ils vont draguer les membres qui leur plaisent le plus ? L'instinct. Ils écrivent pour acquérir l'affection de leurs pairs ? ... l'instinct...


Post e-scriptum : C'est génial, quand j'écris, je ne suis plus malheureux. Apparemment, il n'y a que ça qui fonctionne vraiment... le seul problème, c'est de se motiver.
En ce qui concerne ma situation dans ce bazar... difficile à dire, mon scepticisme m'empêche de trancher véritablement. De plus, le facteur humain reste très imposant : les gens autour de moi ne pourraient pas me laisser me suicider, et je ne peux pas ignorer cela. Certes, ensuite, tout irait bien, mais au moment de prendre la décision, il faudrait tout de même faire avec cet embarras...
En temps normal, j'aurais dit qu'on pouvait s'amuser, et que la vie c'était pas si mal en fin de compte, que la philosophie simple du développement de notre instinct était convenable... Là, je suis un peu déprimé, donc bon, ça sera pour une autre fois, le discours gnangnang joyeux :)

Je ne suis vraiment pas à ma place sur cet asile. Pas que je ne suis pas fou - ça... -, simplement, j'ai quaaand même l'impression de constraster avec les blogs autour de moi... Bon, ça, on l'avait déjà remarqué, me direz-vous. Si j'y reste, c'est surtout parce qu'il s'agit d'un endroit simple où je peux écrire sans me poser de question (haha, à la relecture, si, en fait, plutôt !), et que je possède ensuite une url facile à passer à ceux que ça intéresse. Sans compter que Ceacy visite ce petit coin, et ça, ça n'a pas de prix. Je me demande si vous me méritez vraiment...
Allez ! La chanson du jour, qui m'a accompagné durant tout ce texte. Le dernier album des White Stripes (Icky Thump) est très bon aussi.
tags : philo, suicide

Snurfl.

posté le 17 June 2007 à 21:32
Je suis malheureux. Rien ne va plus. Les gouttes coulent. Elles sont transparentes, parfois petites, parfois non. Certaines parviennent même jusqu'à ma bouche : j'évite de les goûter, elles ne sont pas très bonnes. Lorsque ma tête est penchée en avant, elles finissent parfois par tomber sur le sol, sinon elles mouilleront un peu mon visage. Je me sers presque toujours d'un mouchoir avant qu'elles ne s'en aillent, mais il arrive que je ne sois pas assez rapide...
J'ai le rhume.



A noter qu'au fur et à mesure que j'écrivais ce court texte - dont la froideur contraste avec mon énervement vis-à-vis de ce putain de rhume des foins de MAIRDW § - je n'ai pas pu m'empêcher de constater qu'il était également possible de voir la chose d'un point de vue purement sexuel. Navré.

Sinon, le tube de l'été, c'est ce truc-là :



J'espère juste que ça ne passe pas (trop) sur MTV (que je ne regarde pas, surprenamment (cet adverbe manque à la langue française)), histoire de vous faire découvrir un truc audible par tous (on est loin de l'électro branleur à la Schnauss (notre Dieu à tous, les hommes de bon goût) quand même) que vous ne connaissez pas encore.
tags : +, mouillé, musique, texte

La Fuite (chapitre 2)

posté le 13 June 2007 à 13:14
Résumé de l'épisode précédent : Joseph a fui tout ce qu'il connaissait afin de vivre une vie libre de toute contrainte, espère-t-il. Recueilli chez lui par un philosophe, on se doute qu'il n'y restera pas longtemps...


Les piaillements répétés d'oiseaux inépuisables réveillèrent Joseph, le lendemain matin. Il constata que Simon était absent, certainement en cours, pensa-t-il ; il fallait en profiter pour partir. Ne pas rester longtemps là où n'était pas sa place, telle était sa nouvelle devise. Il avait passé une partie de la soirée à causer avec son hôte des raisons qui l'avaient poussé à fuir, et Simon avait mis le doigt sur un point capital : s'il n'avait pas de but précis, il risquait d'errer longtemps, de finir dépité et de rentrer chez lui, bêtement. Joseph avait rétorqué qu'au fond, c'était ce qu'il aimait dans sa fuite : pas de but, la liberté.
Voulait-il vraiment être libre ? A quel prix ? Libre de quoi ? Libre des responsabilités, des ennuis, c'était ce qui lui convenait.
C'était immature, presque idiot, il en convenait volontiers, ne s'en défendait point. Si la liberté devait lui coûter quelques mauvaises opinions, tant pis ! Peut-être était-ce là la meilleure preuve qu'il était libre : face à tous les hommes enchaînés, à leur travail, à leurs amours, passions, il ne pouvait que passer pour quelqu'un d'instable et d'un peu fou. Le problème, c'est que sans travail, pas d'argent, et sans argent, comment vivre longtemps ? Plus il la creusait, plus la question lui semblait insoluble. Allait-il se mettre à mendier ? Il avait encore du liquide dans sa poche, mais s'il se mettait à s'en abreuver, il s'évaporerait bien vite. Inutile donc de compter sur ses acquis : il devait trouver de l'argent. Il était résolu à ne pas voler, même de quoi se nourrir, car ses idéaux le lui refusaient ; il ne se voyait pas voleur, cette pensée lui était presque intolérable.
Être libre, c'est surtout être libre des lois ! Vole, puise dans les ressources des hommes, l'exhortait une partie de lui-même. Mais il n'y pouvait rien, son éducation gardait le dessus.
Il quitta donc l'appartement de Simon avant l'arrivée de ce dernier, en laissant tout ce qui s'y trouvait, sans y ajouter de message d'adieu. Il eut l'impression que ce n'était pas la dernière fois qu'il partirait sans un mot. Son coeur était léger, et pour la première fois depuis longtemps, l'allégresse emplissait son âme. L'inconnu lui ouvrait les bras, il était prêt à s'y plonger. S'y noierait-il ? Il le craignait un peu, mais gardait confiance dans la chance, le destin, bref, tout ce qui pouvait le faire tenir mentalement le plus longtemps sans regarder derrière lui.
Une journée entière venait de s'écouler depuis que Joseph était parti de chez lui. Aucun plan ne le guidait encore, et il laissait son esprit - ainsi que ses pieds - vagabonder, dans l'espoir de tomber sur une occasion d'être chanceux. Tomber amoureux, voilà ce qu'il me faudrait, se disait-il naïvement. Sombrer dans les abîmes de l'amour, séduire, se relever, tomber encore ! L'idéal eut été de séduire une jeune fille riche... L'idée lui plaisait, et, se promenant dans la vivante ville, il s'imaginait déjà aux pieds d'une princesse blanche, de maîtresses puissantes, de mille et une fées vibrantes et tourbillonnantes. Mais les filles qu'il croisait ne correspondaient malheureusement pas à ses fantasmes, puisqu'elles ne lui accordaient même pas un regard, et semblaient se préoccuper de toute autre chose que lui. Seul et étonné, il ne put repousser les nombreuses questions que la situation provoquait dans son esprit. Plus il y réfléchissait, plus la liberté l'effrayait. Allait-il rester ici longtemps ? Et s'il tombait vraiment amoureux ? Voulait-il tomber amoureux ? Cela ne le lierait-il pas justement à ce qu'il cherchait à fuir ? Etait-il raisonnable de penser à l'amour, alors qu'il n'avait même pas d'endroit où dormir ? La réalité de la dernière le fit trembler légèrement.
Heureusement pour son moral, ces questions s'éteignirent lorsqu'il parvint par hasard devant une librairie. Petit à petit, il se rendait compte qu'il poursuivait malgré tout un idéal : il voulait être un homme libre, mais un homme libre intelligent, clairvoyant, dont les idées balayeraient tout ce qui se trouverait sur son passage. Pour cela, il devait acquérir la connaissance : l'expérience de sa fuite lui en fournirait, le reste devait se trouver dans les livres. Après le rapide interrogatoire de quelques passants, il obtint la localisation de la bibliothèque de la ville, vers laquelle il se dirigea sans plus tarder. Ses pieds se déroulaient l'un après l'autre sur les lourds pavés des rues arpentées, suivant un rythme régulier et vif qu'il ne contrôlait pas vraiment.
Bientôt, l'imposant bâtiment de la bibliothèque municipale apparut à ses yeux, que d'abord il n'osa croire. Son immensité dépassait de loin ce que la description des passants lui avait fait espérer : alors qu'il s'était imaginé un vieux tas de briques sur quelques étages, c'était tout un palais qu'il observait avec émerveillement. Il s'approcha des marches en pierre blanche qui menaient vers l'entrée de l'édifice, remarquant avec intérêt les grandes statues qui semblaient calmement l'observer du haut de leur séculaire sagesse. Arrivé près de la vieille porte en bois, il eut un instant d'hésitation qu'il sut dépasser d'un geste brusque : les gonds lancèrent une longue plainte, et il se trouva finalement dans la bibliothèque.
L'intérieur était aussi rustique qu'il s'y attendait : de gigantesques étagères noircies par le temps, remplies de livres aux reliures brunes ou rouges peuplaient l'endroit avec majesté. Les vitres un peu verdâtres du bâtiment laissaient passer quelques rayons de lumière qui prenaient alors une teinte mystérieuse ; l'endroit n'en était que plus étourdissant. Quelques personnes occupaient également l'endroit, absorbées dans leurs recherches. On accédait apparemment aux bouquins les plus hauts placés à l'aide d'échelles qui se déplaçaient parallèlement aux rayonnages. Il était encore tôt, et la bibliothèque n'était pas très peuplée. Rassuré par l'absence de monde, Joseph flâna un peu parmi les rayons, s'essaya même à l'escalade, grisé par l'altitude et la connaissance qui s'offrait à lui. Il fit le tour de la place, ce qui lui prit une bonne vingtaine de minutes, tant l'endroit était imposant. Quelques rares fonctionnaires le croisèrent rapidement, sans l'inquiéter d'avantage. Il espérait tout de même rester ici assez longtemps : il partit ainsi en quête d'un endroit tranquille où il ne serait pas dérangé.
Un livre à la main, afin de ne pas paraître louche, il faisait le tour de la bibliothèque, l'oeil inquisiteur. L'immensité du bâtiment l'obligea à faire plusieurs détours, à changer de direction, à revenir sur ses pas ; plusieurs fois même il se crut perdu. Finalement, sa prospection et sa bonne vue le menèrent à la découverte d'un petit escalier de bois en colimaçon, qui lui avait échappé jusqu'alors. Le passage était caché par de nombreux cartons : il crut bon de les enjamber avec légèreté, avant de monter à l'étage. Bien que l'escalier craquait un peu sous son poids, l'ascension se fit sans difficulté. Il se trouvait maintenant dans une vieille section inutilisée de la bibliothèque, qui servait apparemment à entreposer des livres de nombreuses provenances. Joseph remarqua de nombreux bouquins très mal en point que l'on avait sûrement dû remplacer depuis leur arrivée ici.
L'absence de présence humaine poussa Joseph à explorer avec attention cette nouvelle partie de la bibliothèque : moins il y avait de monde, plus l'endroit lui conviendrait...
Après quelques minutes, il dénicha enfin un idéal petit coin : une maigre ouverture dans le mur, menant à ce qui semblait être une pièce exigüe. Elle était gardée par une antique statue en marbre, qui représentait ce que Joseph indentifia sans grande certitude comme étant un pirate en robe. De plus, l'endroit se trouvait tout au bout de la section du rangement, et il était caché par plusieurs grandes étagères remplies de vieux livres poussiéreux. Apparemment, on venait ici très rarement, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Non sans mal, il se glissa derrière la statue, heureux de sa nouvelle découverte. Quelques acrobaties plus tard, il se trouvait dans une petite pièce rectangulaire dont l'entrée et lui occupaient l'un des coins. Il constata que les murs étaient cachés par trois étagères, elles-mêmes couvertes d'une épaisse poussière noire. Une légère lumière emplissait la pièce, tout droit sortie d'une minuscule fenêtre située en-dessous du plafond. De nombreuses toiles servaient de logis aux araignées devenues depuis longtemps maîtresses du lieu, ce qui n'empêcha pas Joseph de s'en accomoder de bon coeur : il avait enfin trouvé un endroit où passer ses prochains jours, et c'était tout ce qui lui importait.




Tel que vous me lisez, là, je viens de faire un immense pas en avant : pour la première fois, un de mes textes prend un peu d'ampleur, et dépasse le simple début ou petit bout. Evidemment, je ne suis pas du tout satisfait de ce que j'ai écrit, c'est très mauvais, et je ne sais même pas pourquoi - du coup, je suppose que je me fais des idées...
Je vais aussi m'attaquer à la CSS, parce que les gros blocs lourds, c'est vraiment pas chaleureux...


Un peu de musique !

Blonde Redhead - 23



Drôle de pochette... :P
Un excellent album, stout.
tags : 2, fuite, texte

Heroes, la série événement (qui pue des pieds)

posté le 09 June 2007 à 21:41
Oh, je vais spoiler à mort.


Bon, alors j'ai finalement vu toute la saison 1 de Heroes (avec presque un mois de retard sur le cyberworld, certes), la SéRIE éVéNEMENT. Autant le début était plutôt chiantesque (j'avais même pas passé le premier épisode, mais comme je n'ai rien d'autre à foutre (en fait si, mais je suis comme ça moi) j'ai continué par dépit), autant avec le temps, les épisodes se sont franchement bonifiés : Peter qui maîtrise ses pouvoirs (ça reste quand même super sympa de le voir disparaître au moment opportun), Hiro "YATA" Nakamura qui devient de plus en plus puissant, Sylar enfin exploité correctement (et en toute franchise, l'acteur qui le joue poutre sa mère (enfin il la ciseauxise plutôt, hinhin)), avec un épisode 20 dans le futur assez traumatisant et bien foutu...
Et puis là, le season final, qui est d'une merdicité abasourdissante. Ils avaient tout en main pour faire un truc énorme, mais non. D'abord, la petite bataille moisie avec un parcmètre (wtf) contre un Sylar pas motivé à survivre apparemment (il se laisse démonter par Peter alors qu'il repousse Hiro d'un revers du doigt UNE FOIS SABRé par ce dernier !?), le twist de la chtite fille (oh il y a encore un grand méchant qui sera l'ennemi de la saison 2, je vous avais pas dit ? à personne ? même pas à ceux qui m'ont capturé depuis des mois ? tiens !)...

Mais enfin et surtout, les deux trucs qui rendent le final complètement merdique :

- Nathan qui se Sacrifie Pour Sauver Le Monde®, alors que Peter est censé pouvoir voler maintenant ; Nathan qui se sacrifie encore alors qu'il y a dix minutes Peter s'est "éteint" juste parce qu'il était évanoui (pourquoi ne pas lui avoir simplement et posément cassé la gueule un bon coup ? hein ? c'était trop demander ?) ; Nathan qui se sacrifie alors qu'il aurait simplement pu donner une bonne impulsion à Peter pour l'envoyer en orbite et hop § plus de problème, tu retombes quand t'auras fini d'exploser ok ?

- Et puis surtout Hiro, merde quoi. D'abord il tue Sylar, mais il lui tranche même pas la tête par principe (et pour être sûr qu'il est mort accessoirement) ; ensuite lorsque Sylar le balance contre le mur, pourquoi Hiro ne revient pas en arrière de... dix secondes histoire de tuer Sylar pour de bon ? Il était pas censé maîtriser ses pouvoirs là ? Pourquoi ne revient-il pas en arrière de vingt-deux épisodes pour tuer Sylar avant qu'il ne massacre tous les gens ? Pourquoi pas dix ans histoire de faire pareil ? Pourquoi il ne va pas tuer Hitler dans le passé ? Pourquoi il n'en profite pas pour aller s'occuper des jeunes filles durant la décadence de l'empire romain ?
Hein ? Vous me direz que du coup, il n'y aurait pas eu d'histoire, mais franchement, soit on crée un héros pareil et on l'exploite correctement, soit on limite un peu sa puissance... Parce que là le mec qui peut revenir dans le passé mais qui laisse tout se produire alors qu'empêcher les parents de Sylar de baiser (et ouais, il a peur de tuer, mais il peut au moins faire ça... ou les convaincre de mettre un préservatif, je sais pas moi...) peut tout résoudre en un instant... ça surprend... et même si Hiro est un trouillard, Peter devrait avoir son pouvoir (il l'a côtoyé plus d'une fois, surtout à la fin) et pourrait faire pareil...
On passera le supaire classique "j'apprends les arts martiaux en une ou deux heures, hop", ou encore "'tain comme on se retrouve tous au même moment au même endroit juste quand Peter il explose ! §§"...

La vérité, c'est que Heroes a un tel potentiel dans ses héros que les scénaristes ne sauront jamais l'exploiter correctement. Tant pis, c'était quand même sympa à regarder (malgré tous ses défauts)... Et puis qui aime bien châtie bien (donc j'ai bien aimé quand même) !
tags : 1, heroes, saison

Imagine

posté le 31 May 2007 à 03:18
Allongé sur son lit, Armand n'avait pour seul choix que la contemplation passive et morose de son blanc plafond. "Je m'ennuie !" finit-il par s'écrier d'une voix basse mais décidée, comme s'il venait de prendre une importante décision. Personne ne l'écoutait, et depuis longtemps les mots qui sortaient de sa bouche étaient ignorés par tout le monde, lui compris. Il parlait pour ne rien dire, dépourvu de but, sans s'écouter, sans rien ; il avait envie de faire les choses sans raison, comme souvent ceux qui ne trouvent pas de sens à leurs actes. Malheureusement, ce genre de réflexions mènent invariablement à l'inaction : lorsqu'on se rend compte qu'on veut agir pour rien, on ne comprend plus l'impulsion qui pousse à l'action, et inévitablement, on préfère le repos à l'agitation. Se lever lui était à la fois impensable, parce qu'incompréhensible - tout autant que rester couché ; mais en même temps, un permissif sentiment de culpabilité lui grignotait lentement l'esprit. Le monde voulait qu'il se lève, depuis toujours d'ailleurs, on lui avait fait comprendre que seul le lever était intrinsèquement bon, qu'il ne pouvait y avoir que du mal dans un ennuyeux repos tel que celui dans lequel il se trouvait en cet instant.
Puisque l'inaction se trouve proscrite, son imagination s'anime.
Petit à petit, il se promène sur ses rideaux grisâtres et malheureux ; mais déjà il n'est plus Armand, il est devenu une petite clochette qui sonne à chacun de ses pas. Etrangement, ses rideaux ont pris une position horizontale, comme pour le mener quelque part. Après quelques instants, une pente se forme en eux, Armand s'y glisse gentiment. Elle le berce et le porte un peu, lui fait "cling" avec satisfaction ; les rayons du soleil le frôlent, le gratifiant d'une aura jaune et brillante qui sied merveilleusement à sa robe dorée de cloche. A force de glisser, il finit par atteindre la fin des rideaux, ce qui le transforme en gant rouge : il fait quelques pas dans ses nouveaux doigts, l'élégance semble être son mot d'ordre. Un homme le ramasse, s'apprête à le porter - non, une femme, plutôt, et alors il vire au noir. Elle ramasse une plume de cygne, la lance en l'air, et Armand a juste le temps de se glisser hors de ses minces doigts pour quitter l'endroit. L'herbe lui chatouille dorénavant les pieds. Il fait vert, mais le ciel est noir, et l'étrange lumière qui éclaire la pelouse lui confère un air effrayant, presque mystique. Il a beau courir pour échapper à la peur qui étreint ce petit univers, il tourne en rond. Les mêmes idées lui passent toujours devant les yeux ; est-ce lui, ou se répète-t-il invariablement depuis sa naissance ? Peut-être qu'il ne s'agit que de son manque de confiance en lui. Il a peur de se tromper, soudain, il se rend compte que c'est seulement lorsqu'il a peur qu'il agit vraiment. N'agit-il alors que dans le doute ?
Il ne sait pas, parce qu'un immense joint de porte nauséabond, composé d'un plastique gris et de bulles invisibles lui tombe dessus. Il n'a pas le temps de l'éviter, alors il ouvre les yeux, et en profite pour tomber à l'intérieur. Il se trouve maintenant dans son propre esprit : ici, quelqu'un fredonne qu'il n'est pas grand chose. Un sourire se dessine sur son front, puis se met à éclater de rire : il n'a pas si tort ! L'endroit est étrange, changeant, comme un ciel de printemps ; d'abord il y ferait presque beau, croirait-on, mais plus on y regarde, plus les crocs de nuages noirs se rapprochent pour dévorer la clarté du firmament. Sur le sol, des fourmis rouges et translucides : sont-elles géantes, est-il petit ? Il n'en sait rien, parce que des pieux sortent tout à coup du sol, ils sont bruns et larges, leur destination semble tellement éloignée qu'ils ne pourraient être plus pressés. Il veut quitter l'endroit, parce qu'il n'y comprend rien, alors il s'assied sur une petite pierre kaki. Un soupire s'échappe de son front, et ses sourcils s'en trouvent emmêlés ; heureusement, il lui suffit de secouer la tête pour les remettre d'aplomb. Face à lui, soudain, apparaît Armand. Ils se connaissent mal, parce qu'ils sont l'un l'autre, ce qui explique pourquoi ils se dévisagent d'un air féroce. Plutôt que de foncer tête baissée l'un contre l'autre, chacun envoie simultanément son fantôme. Ce dont ils ne se doutaient pas, c'est que la mort se cachait derrière eux, et que sa grande faux les transforma tous en petits poussins jaunes. Mais déjà, Armand s'était endormi. Allait-il se réveiller ? A l'heure où je vous écris, la question reste toujours posée.



Non, je n'ai pas pris de drogues, je voulais juste écrire un texte sans sens... j'ai raté mon coup.
tags : imagine, texte

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