Attentat, de Nothomb
Le premier livre de Nothomb que j'ai lu, je m'en souviens, c'était L'Hygiène de l'Assassin. J'avais douze ans, et ça m'avait plu : une histoire originale, vaguement choquante, enrobée dans un style direct et incisif.
Depuis, Péplum, La métaphysique des tubes sont passés par là, lus au fil des ans, ainsi qu'un autre, Stupeur et Tremblements. Le constat est clair, malheureusement : le lecteur grandit, Amélie, non. Elle n'a pas changé, son style non plus*, et si c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, la soupe ça lasse. Je préfère un pavé de saumon.
Attentat, donc, raconte les turpitudes d'un monsieur vraiment très moche, Épiphane, le narrateur, amoureux d'une jeune femme vraiment très belle, Éthel. La ressemblance avec Notre-Dame-de-Paris est totalement assumée, du côté de Nothomb en tout cas - comme Victor est mort, on ne lui a pas demandé son avis. Le hic, c'est que même si, à en croire Wikipedia (dans un article sans nul doute écrit par l'éditeur), nous avons affaire à "un prétexte pour disserter sur l’idée de norme" où "les références littéraires, philosophiques et artistiques abondent", la triste réalité est tout autre. Il s'agit simplement d'un livre lourd, pompeux, sur un thème tout sauf nouveau, et qui n'innove d'aucune manière dans la façon de le traiter. Les références promises sont tout au plus de brèves mentions ou périphrases non développées, assenées d'un ton péremptoire ; et le style est agressivement maniéré, aussi naturel qu'une banane en uranium. Les longs discours dans lesquels Épiphane se lance évoquent la philosophie de bas-niveau, mâtinée de lieux communs et agrémentée de mots un peu compliqués pour faire joli.
Admirons quand même la performance : traité différemment, le roman aurait pu être bon, et Nothomb a encore une fois réussi à caser un voyage au Japon dans un de ses livres, on ne sait pas trop comment.
* D'accord, je suis un peu de mauvaise foi, aucun de ces livres n'a moins de dix ans.
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Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.
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