Au passage, elle attend toujours.
La ville est sinistre, aujourd'hui. Le soleil, quand il paraît, n'a qu'une envie, celle de se faire la malle le plus tôt possible (probablement pour aller passer du bon temps ailleurs, ce qui est somme toute tout à fait naturel). D'ailleurs, il ne paraît même plus, c'est dire : les nuages ont gagné.
Ils n'ont pas l'air très heureux de leur victoire. Cieux blafards,
que faites-vous ?
Nuages lourds
Couleur bourdon
Donne-cafard
Pourquoi ces tons ?
Il fait gris, donc, et sans une seule goutte d'alcool. Un temps à ne pas laisser un boulimique dans une chocolaterie. Mais tout va bien. Comment pourrait-il en être autrement, puisqu'il est de retour ? Elle l'attendait depuis des jours, depuis des mois. Elle l'attendait depuis toujours, elle serait prête à le jurer. Et si les nues se liguent, et si le ciel se voile, qu'importe ? Qu'importent la pluie sur les toits, et le froid sur les gens ! Dans quelques heures, quelques instants, il sera là, devant la porte.
Le ciel se moque, et pleure à peine. Il aurait pu faire un effort, libérer sa colère, illustrer son tourment à grands coups de tonnerre ! Non, quelques gouttes, et du gris à la pelle. Coeur brisé, tu es seul ; tu voudrais déchaîner tous les vents de la Terre, et Éole reste sourd. Lamente-toi, petit, sur ton sort : pleure tout ton soûl, mais ignoré. Tous n'ont pas la chance de voir leur joie mourir par un jour de tempête. Tous les narcisses n'ont pas la nature de leur côté.
Elle est partie, et tu pleures. Tu pleures et tu regrettes que tous ne fassent pas de même. Tu voudrais que le soleil s'éteigne et que le vent mugisse ? Contente-toi des nuages : ton chagrin ne valait pas mieux. Tu seras si fier, demain, de voir les sillons que les larmes ont tracés sur tes joues !
Il n'y a rien pour toi dehors que le froid. Cesse d'y penser. Cesse de penser. Concentre-toi. Sois un bon automate, fais ce qu'il faut. Une mécanique n'a pas d'états d'âme : les nuages n'ont pas de prise sur elle. Les nuages. Tu aimes les nuages ? Pense à elle, il n'est toujours pas là. Pense à lui, il n'a plus personne dans les yeux de qui se mirer. Pense à toi, qui rêvasse. Fatigué, ça t'arrange, et les nuages sont une excuse.
Le ciel est plein d'excuses, aujourd'hui. Le soleil, quand il paraît, en fait une bien moins bonne, c'est pour cela qu'il se retire aussitôt. Il a honte, le soleil, il ne fait pas le poids.
Et, en vrac, des nouvelles : plus que deux semaines et demie de cours, plus qu'un mois avant les écrits. J'essaie d'être raisonnable, ce qui signifie que, lorsque je ne travaille pas assez, la culpabilité me mine suffisamment pour m'ôter l'énergie qu'il me faudrait pour travailler. Tiens, encore une excuse.
J'ai découvert récemment que je manquais de fer (taux inférieur de soixante pourcents à la normale) : pour remédier à tout ça, j'ai tout plein de petites pilules à prendre, c'est amusant. Il n'empêche que ça m'a fait plaisir, c'était une excuse médicale à mon état de fatigue permanente.
Je passe les écrits de Centrale à Lognes, ce qui assez fâcheux, vu que c'est loin, que c'est très long de s'y rendre, et que les hôtels à proximité sont bondés dans la période des concours.
Sinon, tout va bien. Mais il faut que j'aille bosser.
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Quelques mots ...
Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.
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