he's

Hey, Charlot !

posté le 01 June 2008 à 15:44
Unlike punk, i ain't dead - il était temps que je le prouve. Manque de bol, ce billet va être consacré à un mort ; ou plutôt une icône - universelle, et qui n'a rien perdu de sa puissance d'évocation. Comme quoi périr, au fond, c'est pas la mort. Mais commençons par le début.
Un ami, et une amie, fêtaient ensemble hier soir leurs vingt ans, et la soirée était costumée. Enfin, la soirée non, les invités oui : après framboise réflexion, j'ai pour l'occasion acheté un faux chapeau melon, un noeud pap', du maquillage blanc, et une de ces moustaches qui font fürher. Après quoi j'ai fouillé dans mon placard, sorti une veste cintrée, un pantalon trop court, trop large en haut, trop serré en bas, et une chemise blanche, puis emprunté une canne à un ami qui en a toute une collection, pour des raisons qui nous dépassent tous.
Il s'agissait ensuite de mettre l'un au dessus, l'autre en dessous, de coller et peinturlurer le reste, puis d'enfiler ces magnifiques chaussures trop grandes, trop noires, et dont les semelles tentent un divorce à l'amiable, celles-là mêmes dont la déchéance finale a causé une peine infinie à mon petit coeur trop sensible.
And voilà !



Enfin, ça, c'est l'original : moi, j'étais légèrement plus ressemblant. Grand succès durant la fête, notamment parce que mon déguisement m'imposait de rester muet, ce que tout le monde a beaucoup apprécié. Étant chargé, avec Arsène Lupin - Joker nous a rejoint par la suite - d'accueillir les invités, de leur indiquer le chemin et de leur glisser au passage un bouquet pour la mariée nouvelle future trentenaire, j'ai passé un bout de temps dehors, à tenter de faire rire les alcooliques du bar d'en face. Pour certains, ça a marché, mais le mec avec des lunettes de soleil et une canne blanche n'avait vraiment aucun sens de l'humour.

(Ellipse temporelle)


Après la fête - tôt, je suis parti à minuit et demi - toujours avec Lupin, nous avons regagné nos pénates (à ce sujet, on a eu une chance monstrueuse : mes amis, ne jouez jamais vos pénates aux dés), prenant pour cela la rue de Rennes et le métro, mais pas dans cet ordre.

Eh bien, c'est incroyable : non seulement on m'a reconnu, mais apostrophé qui plus est ! Franchement, quelle est cette ville où l'on ne peut même plus se promener tranquillement entre amis, un samedi soir, sans se faire ennuyer par des cohortes d'admirateurs qui veulent vous saluer, être pris en photo avec vous, ou qui vous regardent en riant ? Et mon intimité, bordel ? Et mon droit à l'image ? Pour ne pas les décevoir, j'ai été obligé de faire le clown. Quelle plaie, ces temps modernes.

En guise de conclusion : le plus facile pour accéder à la célébrité, c'est de voler celle d'un mort.

tags : at, famous, he's, look, me

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Quelques mots ...

Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.

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