Quelque chose qui ne se peut que surpasser
Tout le monde l'a déjà eu, je suppose, cet horrible sentiment, celui de ne pas être assez. C'est en grandissant qu'il se manifeste - enfant, on peut tout, on est tout ; et peu à peu on découvre les barrières. En se confrontant aux autres, à ce qu'ils ont de différent - de meilleur, évidemment : on ne s'étonne jamais de ce qu'on a, soi, de plus. Et en se confrontant à ses désirs, à ses ambitions : de déception en déception, parce que ce n'est que comme ça qu'on peut devenir raisonnable - c'est-à-dire réaliste. C'est-à-dire résigné.
Oh, bien sûr, tout n'est pas joué, les mains ne sont pas distribuées une bonne fois pour toutes, immuables dès la naissance : beaucoup reste possible. Mais c'est dur, ingrat - une travail de fourmi plutôt que de titan. Et, au fond, la partie la plus ingrate, la plus démoralisante, demeure celle on l'on remarque nos faiblesses - et où on les remarque en ne les voyant pas chez son voisin.
"Il me déplaît." - Pourquoi ? "Il me dépasse." - Quel homme a jamais fait une telle réponse ? (1)
L'inégalité, malheureusement, est un état de fait - une sorte de soufflet que la nature s'amuse à nous infliger, non pas par sadisme (la nature n'est pas sadique, il lui faudrait une personnalité pour cela). Par cruauté. Parce que sinon, ce serait trop facile d'être humain, trop reposant. Il faut se surpasser - question, entre autres, d'amour-propre.
I wanna have control
I want a perfect body
I want a perfect soul (2)
Devenir meilleur. Pas pour les autres, non. Pour soi, parce qu'un miroir ne nous montre que ce qu'on n'est pas - encore.
Et je ne suis pas encore ce que je veux.
(1) Par delà bien et mal, Maximes et interludes [185], Nietzsche.
(2) "Creep", Radiohead.
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Quelques mots ...
Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.
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