autoportraître

Bon, puisque c'est comme ça, je vais me recoucher.

posté le 19 December 2010 à 12:05

Encore une écriture à contrainte, cette fois en poème : faire un autoportrait allégorique en vingt vers, et en insérant des mots parmi une liste que j'ai depuis longtemps perdue. Vingt verres, c'est dur, surtout vers la fin.

Le miroir, ce matin, me lançait des œillades
Au réveil, comme ça, je l'ai trouvé gonflé
Je manquais de sommeil et n'étais pas rasé
Niveau charme et attrait, j'étais dans la panade

Hélas, face à son tain, je n'avais pas une chance
Et Narcisse à l'instant en moi l'a emporté
J'ai - la fatale erreur ! - fini par me tourner
Et j'ai connu l'horreur, subi son froid toucher

Jadis, oh oui, jadis, j'avais de la prestance
Vénus en son jardin m'accordait sa faveur
Pas un jour ne passait - que dis-je ? pas une heure
Sans qu'Orgueil et Superbe viennent me visiter

Ô mes belles années, où vous ai-je égarées ?
Et toi, oui, toi, jeunesse, pourquoi cet abandon ?
Je ne suis pas si vieux : pourquoi ces yeux, ce front ?
Pourquoi ma déchéance ? Comment, « trop picolé » ?

C'est l'appel incessant de la dive bouteille
Qui aurait fait de moi cette loque innommable ?
Et ce serait Bacchus, de son épée vermeille
Qui aurait massacré mes traits si agréables ?!


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Quelques mots ...

Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.

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