doutes
Mais il est tard, Monsieur ...
Je ne sais pas s'il existe des gens qui apprécient la rentrée des classes : cela me semble impossible. Mais si ce genre de personne existe, j'aimerais bien en faire partie.
En soi, que les vacances se terminent, ce n'est pas la mort : après tout, j'ai quand même passé deux semaines à skier, voyager, regarder des films, lire, rire. Je serais mal venu de me plaindre. Mais quand même, recommencer les cours avec quatre heures de physique, d'un bloc, puis quatre heures de maths, c'est plutôt douloureux. Et ce n'est qu'un avant-goût.
C'est ça, en fait, le vrai problème : c'est que ça n'est qu'un avant-goût. J'aime les mathématiques, oui. Mais j'aime énormément de choses, aussi : j'ai envie de sortir, aller à Beaubourg, aller au cinéma - voir 300, voir Grindhouse, voir ceci, voir cela ; j'ai envie de visionner tous les Woody Allen, tous les westerns, tous les films avec Bela Lugosi ; j'ai hâte de lire la série entière des Donjon, et Sin City, et la Bible, et ce livre d'Umberto Eco que je n'ai pas encore ouvert ; et Belle du Seigneur, et La Peur. Regarder à nouveau tous les Futurama, peindre un arbre en bleu, aller faire du vélo dans Paris, nager, m'inscrire à une bibliothèque, écouter l'intégrale de Léo Ferré et Gainsbourg, compter les feuilles restantes du jardin du Luxembourg. Me cultiver, programmer, rencontrer des gens, devenir leur ami, changer, regarder si sous les pavés, il y a vraiment la plage ; rester le même. Je n'ai que vingt-quatre heures par jour : j'ai besoin de ne pas dormir, je veux travailler toute la nuit, et la journée, et passer ces mêmes heures dehors, et connaître par coeur les deux cent livres et films que j'ai, et découvrir les autres ; et écrire, aussi, et regarder la Seine, et m'assoir sur un banc pour me moquer des passants pendant des heures.
Mais j'ai deux chapitres d'algèbre linéaire à ficher, et demain j'ai une colle sur l'électromagnétisme.
Je sais, c'est la prépa, deux années d'enfer, ensuite le soleil, et les palmiers, et les cocktails avec des petits parapluies pour masquer le fait qu'au fond, ce qu'il y a dans le verre, ce n'est pas très bon. Mais ce n'est pas l'enfer. Je ne travaille pas tant que ça, justement ; je pourrais passer des heures à m'abrutir dans mon cours, jusqu'à le connaître aussi bien que mon reflet dans le miroir. Je ne le fais pas, et je m'en veux encore plus pour cela. Je travaille juste assez pour sentir tout ce que je manque, et pas assez pour être persuadé que ça vaut le coup, qu'il y a une vie après l'amer. Mes parents s'en rendent compte, moi aussi : je ne sais pas vraiment quoi faire. La situation n'est pas catastrophique, loin de là, mais parfois, j'ai une impression de gâchis.
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Quelques mots ...
Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.
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