pédantisme

L'expérience peut-elle démontrer quelque chose ?

posté le 12 June 2006 à 13:54

Le terme "expérience", selon le contexte où il est employé, prend deux sens. D'une part, il désigne un ensemble de situations ou d'événements déjà vécus par un individu ou un groupe d'individus, dont il peut s'inspirer si le besoin s'en fait sentir. D'autre part, on donne le nom d'expérience à une expérimentation, ou plus précisément à un système de dispositifs techniques ou actions mis en place afin d'obtenir, dans des conditions précises, un résultat. Dans ce dernier sens, l'expérience s'oppose à la théorie.
Démontrer signifie prouver, établir de manière irréfutable. Démontrer un résultat, c'est l'établir de telle sorte qu'il soit impossible à nier rationnellement. En général, on réserve ce verbe aux raisonnements logiques, comme ceux que l'on trouve en mathématiques.
Pouvoir, dans cette pphrase, a plusieurs valeurs : la première est celle de possibilité, de capacité : pouvoir, c'est être capable. La deuxième est celle de l'obligation : pouvoir prend ainsi le sens de devoir. Enfin, il exprime également une idée de légitimité, de bien-fondé.
Le dernier mot à définir est "quelque chose". Cette expression, assez vague, peut ici signifier soit "une chose en particulier", soit "une chose, quelle qu'elle soit" - c'est-à-dire, en fait, tout. Dans le cadre de cette dissertation, c'est à ce dernier sens que je m'en tiendrai.
Le problème que je vais tâcher de traiter peut se formuler ainsi : les faits peuvent-ils conduire à la vérité ?
Pour cela, je considérerai les interrogations suivantes : un modèle peut-il reposer uniquement sur des faits ? Une théorie peut-elle être vraie a priori ? Et, enfin : approcher la vérité ne peut-il se faire que par l'usage conjoint de la théorie et de l'expérience ?
Mes enjeux sont épistémologiques et scientifiques.

[développement, à base d'exemples comme la mortalité, de références au Bene Gesserit, à Hume, aux mathématiques et à la physique]

Un fait n'a pas de valeur en dehors de lui-même : un fait n'est pas une preuve, et ne saurait donner une explication du monde ou de quoi que ce soit. Mais il est nécessaire à l'esprit, comme le phare au bateau : il est l'assurance de ne pas dériver trop loin, et de rester sur la route. Une théorie indépendante de l'expérience ne peut être que tant qu'elle ne traite pas du réel.
On l'a vu, l'expérience seule ne peut rien démontrer : elle ne peut que confirmer (dans une certaine mesure) ou infirmer une hypothèse existante.
Elle n'est pas pour autant dépourvue de valeur : si l'expérience ne suffit pas dans la recherche de la vérité, elle en est une condition sine qua non. Les faits ne conduisent pas à la vérité, mais l'ignorance des faits en éloigne.
À travers cette dissertation, j'ai pu retracer l'histoire de la philosophie des sciences de ces derniers siècles, en particulier avec l'empirisme.
De plus, cela m'a permis de cerner un peu mieux les rapports étroits entre théorie et expérience, notamment dans les sciences expérimentales, et en quoi les mathématiques constituent un cas à part.


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Quelques mots ...

Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.

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