Passage à vide.

posté le 03 February 2007 à 12:33
Je suis mort vingt fois en esprit et en rêve
J'ai livré tout combat et perdu toute guerre
Ai conclu mille pactes et rompu mille trêves
Brandi mille étendards ; tous ont un goût amer.

J'aimerais croire encor', mais n'ai plus foi en rien
Les idées sont des mots, les idées sont des leurres
Gonflés d'une importance qu'ils n'ont que par erreur
Et l'amour et la mort ont le même parfum.

J'ai du sang dans la bouche et ne sais d'où il vient
Et du fiel dans les veines, et des bleus plein les mains
Un rire sur les lèvres, un peu faux, un peu vain

Ce sont les yeux des autres qui me donnent la vie
Ces autres si heureux, ces autres que j'envie
Mais c'est moi que je hais ; et c'est moi que je suis.

Oui, ski.

posté le 28 January 2007 à 01:51
D'ici quelques heures, je pars pour une semaine de ski avec ma classe. Neige et maths, on verra ce que ça donne.

En attendant, si vous êtes intéressés, une nouvelle version de démo de Samoth est sortie.
Il y a même une vidéo montrant l'attaque par un PNJ, l'utilisation de téléporteur, la console d'info (en haut à gauche), les effets de particule et l'affichage d'éléments de débugging.
tags : moi, samoth, ski

Un nénuphar dans la poitrine.

posté le 20 January 2007 à 14:38
Je n'écris plus très régulièrement, ces temps-ci. Manque de matière, ou plutôt de conviction. Ça manque de neige, par ici, on se croirait dans un bocal, et j'ai dormi moins d'une heure cette nuit. Pardonnez-moi si je suis un peu décousu. Sentiment diffus de malaise, ça doit être le ciel gris et le café.
À part ça, ma vie suit son chemin et j'essaie de ne pas la perdre de vue. Je trouve le temps de sortir - plutôt pas mal de temps, d'ailleurs. Cinéma, surtout. Et vélo, après : Paris n'est vraiment agréable qu'entre vingt et vingt et une heure, quand la nuit est tombée mais que la ville vit encore.
Oh, et pour conclure, j'hésitais entre dire quelque chose d'intéressant et poster une photo de moi. Finalement, j'ai décidé d'être réaliste.


Prises devant le studio Galande, où j'ai été voir le Rocky Horror Picture Show hier soir. Un très bon moment : blagues potaches, riz, eau ... J'ai d'ailleurs été désigné comme victime des exactions des comédiens, c'était assez amusant.
tags : moi

De la perte de toute intégrité.

posté le 17 January 2007 à 19:15

Mes parents m'ont rendu visite, avec ma 'rande soeur, le week-end dernier. Résultat, j'ai pu les revoir, et ma 'tite soeur et moi disposons désormais d'une jolie plaque de cuisson, de stores, et d'un appartement plein de poussière que j'ai dû nettoyer avec joie et aspirateur. Mais la question n'est pas là.
J'ai aussi découvert les joies de faire les magasins avec trois filles (une mère, deux soeurs, il faut suivre) dans le Marais. Très intéressant, mais il y a bien trop d'échoppes dédiées à la gent féminine, c'est déloyal. J'ai quand même eu une magnifique veste, grâce à mon père : oui, moi, je suis le roi des vestes.

Et aujourd'hui, j'y suis retourné. Faire les soldes. Cent trente euros de moins, c'est douloureux, et je viens de réaliser toutes les conséquences de mes actes. J'ai changé.


Samoth world editor

posté le 04 January 2007 à 21:30
A first version of the editor - discussed here, but in French, so be careful - has been released ! Allowing to edit XML files, .nut scripts and maps, it is likely to be a rather useful tool. A lot of features are still missing, but, of course, the first i catch saying so is going to die in a very slow and painful way.

SamothWorldEditor-0.1-HNY.zip (17 Mo) : source and executable.

Unfortunately, for the moment, it's Windows-only, as I experience some problems between the Gnome Toolkit and Ogre (funny.)


Happy new year !

Un peu de gentillesse.

posté le 01 January 2007 à 15:29
Je vous hais et méprise tous. Vous êtes le rebut, la lie de l'humanité, les plus abjects déchets de ce que l'homme, dans sa déchéance la plus totale, peut devenir. Si Dieu est mort, c'est de remords, après avoir vu ce qu'il avait fait le jour de votre naissance.
Mais bonne année quand même.
tags : 2007

À une passante.

posté le 30 December 2006 à 20:14

Je revenais d'une soirée comme tant d'autres, l'une de celles qui s'estompent vite et ne laissent pour tout souvenir qu'une diffuse impression de joie et de frivolité. Je n'avais pas beaucoup bu, à peine plus que de raison, et me dirigeais à présent vers la station de métro la plus proche d'un pas presqu'assuré. Un samedi soir somme toute assez banal.

Le monde environnant me paraissait étrangement atténué, flou, alors que j'attendais, désoeuvré, le prochain métro. Le sans-abri étendu sur son banc, replié dans sa couverture synthétique ; la grosse pendule qui marquait pesamment les secondes ; les quelques fêtards qui chantonnaient sur la rame d'en face des paroles indistinctes ; tout cela me semblait parvenir d'un autre univers, de l'autre côté d'une épaisse paroi de verre qui aurait étouffé sons et lumière.
Floue, elle seule ne l'était pas. Appuyée sur l'un des distributeurs de problèmes cardio-vasculaires aux couleurs criardes de la station, enveloppée d'un ample manteau noir qui masquait son corps en soulignant ses formes, elle ne bougeait pas. Discrète, je ne voyais qu'elle.

J'ai toujours été un piètre observateur, et tenter de la reluquer discrètement me demandait tant de concentration que je n'entendis pas le métro s'immobiliser poussivement ; le déclic d'une porte automatique m'arracha sans douceur de ma contemplation. Avec une pointe de regret, je montai dans le wagon, laissant derrière moi l'inconnue qui avait attiré mon regard, et, comme à mon habitude, je m'adossai à la porte centrale. Je n'aime pas m'asseoir.

Alors que le train se mettait en branle, je captai du coin de l'oeil une présence qui m'enchanta : la jeune fille au manteau noir, dédaignant la porte qui lui faisait face, était entrée dans mon compartiment ! Feignant d'être intéressé par l'extrait de poème affiché en tête de wagon, lu et relu cent fois sans être jamais compris, je tournai la tête. Des cheveux un peu ébouriffés, des traits fins, une expression à la fois détachée et espiègle ... à moins d'avoir une soeur jumelle possédant le même sac, les mêmes habits et la faculté de se rendre invisible sur un quai de métro, c'était bien elle.

Espérant à la fois passer inaperçu et être remarqué, je la dévisageais dès que j'en avais l'occasion, littéralement captivé par ses yeux, ses lèvres, le contour de ses lèvres, sa silhouette ... Parfois, je croisais son regard, et détournais aussitôt les yeux, un peu honteux, le coeur battant. Peut-être était-ce dû à la légère quantité d'alcool qui circulait dans mes veines, ou bien à une imagination exacerbée, mais j'avais l'impression qu'une sorte de lien s'était tissé entre elle et moi, un jeu de regards et d'attitudes qui ne concernait que nous, excluant les quelques autres voyageurs du compartiment. Je lui jetais des coups d'oeil, négligemment, l'imaginant faire de même lorsque, par hasard, nos yeux se croisaient. J'essayais de deviner son nom, son âge - 18, 19 ans ? - sa musique préférée, quel genre de livres elle lisait.

Lorsqu'une voix désincarnée annonça que nous arrivions à Odéon, je sentis l'étoffe de son manteau frôler ma main, juste avant qu'elle ne disparaisse dans les escaliers.


Editour en coeur.

posté le 22 December 2006 à 23:23
Une version "en chantier", qui permet de tester, grosso modo, quelques-unes des principales fonctions de l'éditeur de Samoth tel qu'il est censé devenir.
Par ici.
tags : samoth

Editeur en cours.

posté le 18 December 2006 à 00:46
tags : samoth

Ce bulletin vous sera facturé 0.38€ la minute.

posté le 16 December 2006 à 16:55

Pour l'anarchiste à qui tu donnes
Les deux couleurs de ton pays
Le rouge pour naître à Barcelone
Le noir pour mourir à Paris
Thank you, Satan.


Triste destin que celui des mots, quand même. "Amour", galvaudé. "Génial", dilué. "Politique", risible. Tu es tombée bien bas, mon cher. Tu nous avais habitué à mieux. Aujourd'hui, les voix se gagnent à l'image, et on échange ses affirmations d'hier pour dix sièges à la Chambre de demain. Quelques effets de manche, et l'on oublie le fond ; de toute manière, le fond est simple, il n'y en a pas.
La gauche, la droite, c'est un peu pareil puisqu'il paraît que les extrêmes se rejoignent. "Être de gauche", si j'ai bien compris, c'est vouloir bénéficier des mêmes avantages que tout les autres ; "être de droite", rien à voir : c'est chercher à conserver ce qu'on a. La belle affaire.
La révolution est morte, n'est-ce pas ? Ou alors, elle a trop bien fonctionné. La France a une période de révolution de cinq ans.

Elle m'avait bien plu, cette photographie. Vraiment.



Grande déception : Gavroche est vraiment mort. Là, on fête juste la Coupe du Monde. Grande nouvelle, messieurs : le peuple n'a plus besoin de pain. Qu'il oublie la brioche.

Brioche, gâteau, galette, fève ... Et si l'on revenait à la politique, un peu ? Tant qu'à faire, ça me paraît être un bon moment. Il y a peut-être même moyen d'en discuter un peu à la télévision, entre deux épisodes du grand feuilleton 2007 de TF1.

"Et toi, tu es de gauche ou de droite ?
- Apolitique."

Ma soeur et mon père sont inscrits à l'UMP, mon frère est anarchiste, mon autre soeur vaguement socialiste. Moi, doucement neutre. Je pourrais justifier cela en parlant de technique de survie, mais même pas.
Je ne me suis pas vraiment documenté sur les différents personnages de la scène politique, je n'ai que des échos. Ils ne me plaisent pas, d'ailleurs, mais ce n'est pas le problème. Le problème : ce n'est même pas le mot "scène", quoi qu'à la réflexion, il semble un peu déplacé ; non, c'est personnage. Je refuse de voter pour quelqu'un. À la base, le vote, ça n'avait pas un certain rapport avec des idées ?

Moi, j'ai pas signé pour désigner Highlander en envoyant un texto.


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Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.

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