Contact

posté le 09 November 2008 à 09:29
Le secteur littérature du BdA organise un concours artistique sur le thème du CONTACT. Les meilleures créations seront reproduites dans un magazine tiré à 800 exemplaires à l'occasion de la semaine des Arts. Toute forme d'expression reproductible sur papier est la bienvenue ( essais, bandes dessinées, dessins, photographies... ). Le gagnant verra son œuvre affichée dans l'école, et présentée avant l'un des spectacles de la semaine des Arts. Quelques prix seront attribués.


Soit. Pas très enthousiasmé par le sujet, mais ce n'est pas à moi de juger (ce qui n'est pas une raison pour m'empêcher de le faire) - j'ai tâché de faire de mon mieux, mais rapidement. C'est moyennement concluant ( ,j'ai le droit de juger).

Croyez bien, chère amie, que je ne vous ennuie
Ou bien ne vous soumets à ce flirt assidu
Non pas par intérêt, amour, ou pour la nuit
Tudieu ! Cette pensée jamais ne m'est venue
Autant que ce soit clair : vous êtes plutôt laide
Cependant - vous avez une soeur, n'est-ce pas ?
Timide ; et c'est pourquoi j'ai besoin de votre aide.
Comment cela, "goujat" ?

Combattre l'usure

posté le 22 October 2008 à 15:37
« Mais revenons, lui dis-je, et reprenons plus haut,
où tu dis que l'usure offensait elle aussi
la divine bonté : dissipe-moi ce doute. »



C'est éreintant, tout cela, en effet, et la fatigue commence à perser lourdement. Pas que chez moi, d'ailleurs : certains des "5/2" en sont même arrivés à dormir en cours.
Adoncques, j'ai un plan. Vendredi soir, je m'embarque dans un de ces grands chariots ailés, et pars à Rome. Cinq jours dans la patrie de Dante et Carla Bruni, ça devrait me requinquer. Et si ça ne suffit pas, après, c'est chez les Outremanchiens que j'irai gaspiller toutes ces heures oisives, voir ma soeur à Bath.

En attendant, je dois boucler mon (nouveau) TIPE, étant désigné pour le présenter à la classe après les vacances (enfer !)



Hexellent, Smithers.



Pour ceux que ça intéresse, je le mettrai en ligne un jour. Ça parle d'un jeu.


Plus jamais, plus jamais !

posté le 17 October 2008 à 19:47
Le programme de cette année, outre les pseudo-confessions scabreuses de Leiris et les réflexions plutôt orientées glorification du Tout-Puissant de ce cher Saint-Augustin, inclut Lorenzaccio, de Musset. Après Chateaubriand l'année dernière, c'est l'occasion de plonger un peu plus profondément dans le Romantisme, avec un grand R parce qu'on étouffe dans ce monde si étroit, si désenchanté et si manifestement inadapté à notre sensibilité exacerbée à nous autres.
Ça commence bien, avec la Préface de Cromwell, manifeste du théâtre romantique selon Hugo - très intéressant, vraiment ; ça continue avec Musset, et George Sand qui portait sa culotte parce qu'elle était si cruellement inadaptée à sa sensibilité exacerbée - excusez-moi, je me répète. Puis les Confessions d'un Enfant du Siècle, le mal-être, le vague des passions, quoi : la quête d'infini et d'absolu, vouée à l'échec ; ce sentiment atroce de n'avoir aucune raison d'exister, d'être étranger à ce monde, jeté dedans sans motif ni but, un peu comme un sachet de nouilles dans la friteuse.
C'est un peu chiant, pour placer un euphémisme. Pourtant, j'ai réellement apprécié Lorenzaccio - c'est Musset qui m'embête.

Si je recommence avec des machins au sujet de sensibilité exacerbée dans un monde trop cruel, par pitié, faites-moi manger l'intégrale des Mémoires d'Outre-tombe. Histoire de me faire les pieds.

Wintersmith, Appaloosa et les autres

posté le 05 October 2008 à 22:08

Dernières lectures et sorties :



* La belle personne, de Christophe Honoré
Encore un film avec Louis Garrel, après les Chansons d'amour et avant La Frontière de l'aube, qui devrait sortir mercredi si tout va bien et si le temps le permet. Encore un, oui, mais inutile de jouer les dégoûtés de principe : vous en aurez pour votre argent, du moins pour peu que vous ne soyez pas pingres à l'extrême. On y retrouve un peu de ce qui a fait le succès des Chansons, beaucoup de ce qui a fait le succès de Garrel, de vagues relents du Péril Jeune, et madame de Lafayette en filigrane. C'est bien simple, sans avoir lu la Princesse de Clèves honnie de notre Camembert actuel, et sans savoir que ce long-métrage en était "librement inspiré", j'en suis sorti en me disant que ce devait être une sorte de métaphore, ou du moins que ce n'était pas "juste" un film au sujet de lycéens.
Bon, en quelques mots, c'est beau quand il le faut, profond sans être lourd, et suffisamment bien joué pour être crédible. Qui plus est, l'actrice est belle à se damner.

* Wintersmith, de Terry Pratchett
Ça, c'est un livre, le dernier-né de la série des Annales du Disque-Monde. On y retrouve Tiffany Aching (The Wee Free Men, A Hat Full of Sky), apprentie sorcière qui se retrouve avec un amoureux transi plutôt gênant : rien moins que l'Hiver lui-même ! Et c'est la merde.
Sont de retour : les Wee Free Men, petits hommes bleus qui jurent, boivent, combattent et volent aussi bien que je respire ; Mémé Ciredutemps, égale à elle-même ; Nounou Ogg, pas très développée dans cette aventure ; et Horace, un fromage parlant. L'un dans l'autre, un ouvrage plutôt agréable, captivant comme d'habitude, où se développent comme d'habitude des réflexions qui peuvent passer pour philosophiques si l'on n'a pas de préjugés contre la fantasy. Je l'ai quand même trouvé un peu inférieur aux derniers tomes se déroulant à Ankh-Morpork, pour plusieurs raisons : déjà, l'absence de personnages comme Vimaire ou le Patricien, que j'aime beaucoup - Tiffany me paraît moins intéressante, un peu comme Miss Marple comparée à Poirot. Ensuite, le manque de réel péril : les dangers encourus sont bien moins développés, et l'accent mis sur la psychologie des personnages ne me semble pas compenser suffisamment - d'autant plus que cet accent n'est pas si mis que cela. Cela dit, je recommande quand même ce livre : mais si vous n'avez pas encore lu de Pratchett, commencez par les autres.

* Entre les murs, de Laurent Cantet
Film. Inutile de s'appesantir sur celui-ci : Palme d'Or 2008 à Cannes, il le mérite. Pas le film le plus joyeux de l'année, il est, plus que réaliste, juste. Le bon ton, et ça porte : sans pathos et sans céder à la facilité, sans morale et surtout sans message.

Également recommandés : Appaloosa, un très bon western sur Virgil Cole, avec Viggo Mortensen et Ed Harris - acteurs parfaits, histoire bien menée, presqu'un sans faute (mais pourquoi des gros plans sur des animaux ? Et pourquoi de si grosses joues, Renée ?) ; Gomorra, si vous voulez vous suicider, mais avec de très bonnes raisons (pas à cause du film, qui est excellent ; à cause de ce qu'il montre, qui l'est moins).


Comptine pour l'enfant huître

posté le 27 September 2008 à 22:11

I'm not a big failure
But I'm no frank success
That's not easy, for sure
Excuse my laziness

I wish i were different
Better, maybe the best
I could be excellent
If i were someone else.


Sinon, j'attends toujours que ma vue se rétablisse parfaitement : on m'a dit il y a trois semaines que ce serait long, de l'ordre d'un mois. Pour le moment, je suis légèrement myope, et je patiente, avec un peu d'angoisse et des gouttes à laisser choir, à intervalles réguliers, sur ma cornée trop épaisse.


Au royaume des aveugles ...

posté le 02 September 2008 à 18:56


... tout le monde braille. Mais trêve de plaisanterie.

* Découpage de la cornée : OK
* Laser dans l'oeil : OK
* Cicatrisation de la cornée : OK
* Traitement/gouttes : En cours.

Une fois ceci fini, l'œdème provoqué par la cicatrisation du tissu cornéen sera résorbé (en dix jours, trois semaines, dixit le monsieur en blouse), et la myopie qui m'a tant affolé aujourd'hui, en réalité complètement normale et pas du tout symptôme de ratage magistral, disparaîtra, me laissant moi.

Joie, bonheur, et allégresse, plus vite !


Quelque chose qui ne se peut que surpasser

posté le 31 August 2008 à 13:34

Tout le monde l'a déjà eu, je suppose, cet horrible sentiment, celui de ne pas être assez. C'est en grandissant qu'il se manifeste - enfant, on peut tout, on est tout ; et peu à peu on découvre les barrières. En se confrontant aux autres, à ce qu'ils ont de différent - de meilleur, évidemment : on ne s'étonne jamais de ce qu'on a, soi, de plus. Et en se confrontant à ses désirs, à ses ambitions : de déception en déception, parce que ce n'est que comme ça qu'on peut devenir raisonnable - c'est-à-dire réaliste. C'est-à-dire résigné.

Oh, bien sûr, tout n'est pas joué, les mains ne sont pas distribuées une bonne fois pour toutes, immuables dès la naissance : beaucoup reste possible. Mais c'est dur, ingrat - une travail de fourmi plutôt que de titan. Et, au fond, la partie la plus ingrate, la plus démoralisante, demeure celle on l'on remarque nos faiblesses - et où on les remarque en ne les voyant pas chez son voisin.

"Il me déplaît." - Pourquoi ? "Il me dépasse." - Quel homme a jamais fait une telle réponse ? (1)

L'inégalité, malheureusement, est un état de fait - une sorte de soufflet que la nature s'amuse à nous infliger, non pas par sadisme (la nature n'est pas sadique, il lui faudrait une personnalité pour cela). Par cruauté. Parce que sinon, ce serait trop facile d'être humain, trop reposant. Il faut se surpasser - question, entre autres, d'amour-propre.

I don’t care if it hurts,
I wanna have control
I want a perfect body
I want a perfect soul (2)


Devenir meilleur. Pas pour les autres, non. Pour soi, parce qu'un miroir ne nous montre que ce qu'on n'est pas - encore.
Et je ne suis pas encore ce que je veux.

(1) Par delà bien et mal, Maximes et interludes [185], Nietzsche.
(2) "Creep", Radiohead.


Il y avait la Corse

posté le 29 August 2008 à 15:31
Pendant neuf jours, sur un voilier. Parce qu'on n'est pas toujours aussi malheureux qu'il y paraît, nous autres.





tags : vacances

Sympathy

posté le 20 August 2008 à 08:50
Dans la quête de vrai qui nous pousse à tuer
Et dans l'odeur du sang qui chaque fois nous grise
Trop facile est la chute ; un instant lâcher prise
Bien des nôtres ont déchu, à présent conspués.

Mais pour ceux d'entre nous qui ont su rester droits
Et ne jamais détruire que pour mieux apprécier
Comme est doux pour ceux-là l'air le plus vicié
Voir les flammes dans Rome et les soldats dans Troie !

Par amour de la mort nous mîmes un point d'honneur
A ne jamais laisser quoi que ce fût de grand
Titanesque travail : renverser les géants
Et barbouiller le beau d'abject et de noirceur

Oui, c'est nous qui venons glisser ce doux message
"O Frère, il faut mourir; dépêche-toi : c'est l'heure"
Lorsque les cieux sont purs et la mariée si belle

Oui c'est nous qui venons briser toutes promesses
Et sonner le tocsin des amours éternelles
Poison dans votre vin, et ver dans votre pomme

Oui c'est nous qui venons, pétris de gentillesse
Nous portons la lumière qui consume et consomme
Et Paris brûlera.
tags : poème

Tréfonds

posté le 16 August 2008 à 14:09
Honni par tous les gens de bien

Haï des Justes et des putains
Nul ne m'aime; je fais horreur
Aux Hommes, au Diable, et au seigneur

L'eau est tout juste assez profonde
Pour que le monde enfin m'oublie
Le fond est proche, une seconde
Encor pour y être accueilli

Sous les flots sur moi refermés
Le froid peu à peu me digère
Déjà leur mépris m'indiffère
Je suis vainqueur puisque noyé.
tags : poème

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Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.

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