Hibernation

posté le 08 January 2008 à 17:52
Après avoir constaté, à maintes et maintes occasions, que travailler m'est très difficile lorsqu'un ordinateur partage ma chambre ; et attendu que, sans déconner, les concours commencent dans moins de 4 mois, nous avons décidé, conjointement avec les fragments épars de ma volonté, de prendre les mesures qui s'imposent :
- à compter d'aujourd'hui, ledit ordinateur sera privé d'alimentation électrique, et d'ailleurs de prise de courant, et ce quelles que soient les circonstances, du samedi soir au vendredi soir.
- la mesure précédente sera appliquée jusqu'au 22 février.

Du coup, du lundi au vendredi, je risque d'être aussi facile à joindre qu'un ragondin de l'espace. Amen.

Je crois ...

posté le 06 January 2008 à 20:22

Pardonnez-moi, amis, pardonnez-moi, mon dieu
Je failli, je le sais, j'ai failli, j'en conviens
Comprenez bien aussi que je n'y pouvais rien
Je crois que je suis amoureux.

Je m'étais préparé bien des années pourtant
Pendant bien des journées je m'étais endurci


Barricadé, mon coeur, et bien fermés mes yeux
En vain ! Puisqu'un instant
un instant t'a suffi.
Je crois que je suis amoureux.

Tu m'as parlé, aussi, et ta voix, et ton rire
C'est bien plus que ce que je pouvais endurer
Un ange aurait déchu; moi, j'aurais résisté ?
Allons, soyons sérieux,
je me suis vu partir.
Je crois que je suis amoureux.

C'est bien court, quelques mots, pour tenter d'exprimer
Les joies irraisonnées, les changements d'humeur
La peur de te revoir, l'envie de te parler
Il me faudrait bien plus, il me faudrait des heures !
Non, des heures, c'est trop peu :
Je crois que je suis amoureux.


(Et c'est trop cher pour vous)

posté le 06 January 2008 à 14:26
Méfiez-vous de tous ceux qui vous vantent l'enfance
Jeunesse, tu n'es qu'un mythe inventé par les vieux
Ils veulent regretter, simplifient à outrance
J'ai été jeune aussi, on a déjà vu mieux.

Comment cela, aigri ? Oui, j'avoue l'être un peu
Que voulez-vous, messieurs, vous parlez de bonheur
Et avez rendez-vous chez le psy à trois heures
La vie est magnifique ? D'accord, mais prouvez-le.

Et moi, pendant ce temps, je reprends ma besogne
Que d'aucuns jugeront d'un ridicule fini
Car j'aide mon prochain; lui offre mes insultes

Lui donne mon mépris, m'en moque sans vergogne
Savez-vous, mes enfants, ce que c'est qu'être adulte ?
C'est quand, voyant son rêve, on demande le prix.

Découverte musicale : les Bobby Watson

posté le 06 January 2008 à 11:10
Après que plusieurs personnes m'en ont parlé, généralement en bien d'ailleurs, je me décide à faire un billet ici : Les Bobby Watson sont un groupe de (sic) post-punk-hard-rock-néo-alternatif (j'ai du mal à saisir ce que cela signifie, mais c'est, officiellement, le mouvement musical auquel ils se réfèrent) originaire de la scène underground berlinoise.
Basiquement, on aime, ou on n'aime pas, mais ça semble bien parti pour faire du bruit sous peu. Pour ceux que ça intéresse, voici l'adresse de leur profil myspace : http://www.myspace.com/thebobbywatson
D'après ce que j'ai pu en voir, ils n'ont pas encore sorti d'album, mais tournent pas mal en salles de concert.

Réécrivons l'histoire

posté le 03 January 2008 à 16:54

Originellement, c'est un devoir d'anglais donné à Sciences PO, censé faire entre 3 et 10 pages ; suite à une mauvaise compréhension, et moultes péripéties, c'est devenu un texte de 12 lignes en français, et je ne suis pas à Sciences PO.
Je déteste que les choses se perdent, en particulier les clés d'antivol et les attestations de recensement, et de ce fait je poste le résultat ici. Attention, c'est mal léché, c'est une réécriture du mythe de Prométhée, et il y a exactement 218 occurrences de la lettre "i".
(219 en comptant celle-ci)
(220 maintenant)
(221)


Avant la naissance des Géants, et bien avant leur mort, la terre n'abritait nul être vivant en son sein, et nul arbre n'ornait sa surface nue. C'était le temps des Dieux, et ils régnaient sans partage, seuls dans cette immensité.
Mais voilà que le temps des êtres mortels vint, et les dieux s'attelèrent à la tâche. De glaise, de feu et d'eau, ils modelèrent poissons, plantes et animaux ; d'air, ils créèrent les ailes des oiseaux. Ensemble, ils façonnèrent les créatures inférieures; ensemble, ils sculptèrent l'Homme. Mais au terme du jour, tous étaient nus et vulnérables. C'est alors que, las et fatigués par leur besogne, les dieux chargèrent un Titan de finir ce qu'ils avaient commencé. À Prométhée échut la lourde tâche de donner à chacun, et de manière égale, ce dont il aurait besoin. Avec l'aide de son frère, Épiméthée, il donna au tigre ses griffes, à l'aigle ses serres ; à celui-ci, une fourrure pour passer l'hiver, à celui-là, des crocs pour déchirer les chairs. L'un eut la force pour se protéger, l'autre la vitesse pour fuir; certains grandirent de telle sorte qu'ils n'auraient rien à craindre, et certains, minuscules, purent se faufiler dans n'importe quel recoin. Et tous étaient satisfaits.
Mais les Dieux, dans leur ouvrage, avaient négligé quelque chose : une pauvre créature, imparfaite et inachevée, qui, laissée pour compte dans un recoin, n'avait pu se rendre à la distribution des qualités. Quand elle ouvrit les yeux, tout était écoulé ; et, démunie, elle ne savait que faire, entourée des véloces, des puissants et des féroces. Quand tous furent partis, et qu'elle se trouva seule, effrayée, Prométhée l'aperçut ; comprenant ce qui s'était passé, il appela les dieux.
Mais ceux-ci, célébrant leur journée, n'avaient cure de la pauvre créature ; bien plus, elle gâtait le chef-d'oeuvre, défaut dans le diamant. Ensemble, ils s'accordèrent alors à lui céder ce qui leur restait, ce dont personne n'avait voulu ; et l'Homme se vit offrir le doute.

Un seul, parmi toute la création, eut pitié de l'homme ; et Prométhée, cherchant ce qu'il pouvait faire, aperçut les lumières qui brûlaient sur l'Olympe. Sans mot dire, sans un bruit, il gravit les marches qui menaient au palais des dieux ; et là, il se saisit du feu, le feu des dieux, et il en fit don à l'homme.
Et la pauvre créature, alors, ne connut plus la peur ; elle était forte, et fière, et le lion la fuyait, elle qui brûlait et blessait les yeux. Et l'Homme était le roi ; et l'homme défia les dieux.
Lorsqu'ils virent le Feu aux mains de l'Homme, ceux-ci comprirent ce qui avait eu lieu, et eux qui ne craignaient rien, ils conçurent de l'effroi. Ils mandèrent Prométhée, et lui reprochèrent son acte ; et ils le condamnèrent, lui qui n'avait voulu que la justice. Libre, il fut enchaîné à un rocher ; immortel, il fut condamné à la souffrance. Tous les jours, à la même heure, son supplice avait lieu. Tous les jours, à la même heure, son foie lui était arraché, avant de se reformer, lentement, pour le lendemain.
Tous les jours, à la même heure, l'Homme venait lui arracher le foie.


Fichu gosse de riche !

posté le 30 December 2007 à 15:53

Je n'ai rien à dire, j'en ai peur : je suis en vacances. Quelle belle accroche, n'est-ce pas ? Alléchant, mystérieux : de quoi ferrer le lecteur lambda, comment ne pas vouloir lire la suite ?
Je viens de passer une semaine au ski, à Méribel, avec six camarades de classe qui jouent, à leurs moments perdus, le rôle d'amis. Noël loin de sa famille, c'est très étrange ; alors Noël au milieu d'une troupe d'Anglais aisés et de Parisiens à 4x4 ! Une très agréable semaine, et je ne me suis rien cassé. Et après ?
Le retour sur Paris, les révisions à faire, la perspective de la rentrées, les concours qui se profilent à l'horizon - avril ! Les pieuses résolutions (demain, je travaille), les décisions faciles à prendre (si j'intègre, c'est décidé, je pars à Londres ou New York pendant l'été), les lèvres gercées, un vague pincement au coeur totalement gratuit ... Et après ?
Après, on verra.

Je suis profondément insouciant, je crois. La conviction profonde que, quoi qu'il arrive, tout ira bien. Ce qui ne m'empêche pas, paradoxalement, de stresser, ou d'être en proie à des vagues de découragement.
Tout ira bien, et tout va bien, mais ça ne pourrait pas aller un peu mieux, quand même ?


Bien vu, Sherlock.

posté le 19 December 2007 à 18:59


Voyons le bon côté des choses : si les martiens nous envahissent et qu'on se fait tous lobotomiser, certains n'ont rien à craindre.

3

posté le 11 December 2007 à 19:29
01/02/03

Il l'avait revue le lendemain soir, étonnamment. Alors qu'il flânait aux alentours de la place de la Bastille, sans but précis, sans trop penser ; laissant machinalement ses chassures le guider. Qu'il suivait ses pieds.
Soudain, ses chaussures s'étaient arrêtées ; elle était là. En face, tout près, à la devanture d'une petite librairie qui avait plus ou moins conquis le trottoir à force d'y déborder, elle feuilletait un livre, profondément absorbée. Bien qu'elle fût camouflée, l'hiver aidant, sous plusieurs couches de vêtements, il la reconnut aussitôt : son profil l'avait trahie, imprimé qu'il était au plus profond de sa rétine. Quel tableau ! Elle, trahie par sa beauté - lui, doutant de sa raison. Car ces choses-là n'arrivent que dans les films ou les mauvais romans, il le savait, son coeur le lui soufflait : dans la vraie vie, le hasard ne mange pas de ce pain-là. Aussi, interdit, ne savait-il pas quoi faire : l'aborder, lui parler, il le fallait ; mais comment ?
Le temps passait, elle pouvait partir à tout moment. Il ne voulait pas risquer de la perdre à nouveau, lui qui avait du mal à croire qu'elle était là ; il traversa la rue. Ce devait être son jour de chance : les conducteurs réussirent à l'éviter, et il parvint jusqu'à elle.
Ce qu'il lui dit précisément n'a guère d'importance, et serait, retranscrit, dénué de sens. Il balbutia un peu, sourit beaucoup, prononça quelques phrases et en dit beaucoup d'autres ; elle, d'abord étonnée, se prit au jeu de l'inconnu. Elle avait une voix charmante, un peu grave : ils parlèrent longtemps dans le froid.
Trois semaines plus tard, car les ellipses temporelles ont ceci de bon qu'elles laissent l'inexprimable pur puisqu'inexprimé, il se réveilla à ses côtés. Délicatement, veillant à ne pas troubler son sommeil, il se leva, la regardant toujours, et enfila des habits en silence ; puis il s'assit à la table non loin et, noircissant avec soin feuillet après feuillet, il mit la touche finale à ce qu'il écrivait. Il écrivait sur elle.

Quelques heures plus tard, il finirait étendu sur l'asphalte, sans vie. Déchirée, inconsolable, elle finira par l'oublier, petit à petit, et se mariera quelques années plus tard. Il ne lui ressemblera pas.

Tant que cela te réussit.

posté le 08 December 2007 à 16:37
Je sais très bien ce que tu es
Ce que tu veux, et d'où tu viens
Je t'ai vue tendre tes filets
Laisser infuser ton venin

Tu dis n'avoir pas de principes
Et que l'égoïsme te plaît
Que dieu n'est rien qu'un pauvre type
Et que le diable, tu le connais

Les autres, tu t'en fous, bien sûr
La pitié, ce n'est que du vent
Et tes victimes, et leurs blessures

Cela ne te concerne pas
Enfin, c'est ce que tu dis tout le temps ;
Je t'ai bien observée, tu vois.
tags : poème, univoque.

Fight for your convictions ! (and if you don't have any, for your bike)

posté le 06 December 2007 à 19:46

Moi, samedi, je suis allé en Bretagne, ou presque. Parce que c'est là que mes parents habitent, alors parfois je retourne les voir, histoire de dire bonjour à mon chien, à ma famille et à la mer.
Et vu que les trains ont la fâcheuse habitude de ne pas attendre les retardataires, j'ai utilisé mon gros antivol, et j'ai accroché mon vélo, mon bien-aimé, dans la gare. Funeste erreur !
À mon retour, de vélo, point. Disparu ! Volé ? Même pas. Les gens de la Sécurité, se sentant probablement menacés par la présence menaçante d'un guidon et d'une selle au même endroit, ont décidé, non pas de le faire sauter, mais de le confisquer. Parce qu'on ne plaisante pas avec le terrorisme des pédales.

Je leur ai laissé mes coordonnées, après un feu nourri de questions (couleur, marque, âge, sexe et habitudes vestimentaires de ma monture), et je suis rentré chez moi, confiant que j'étais en la justice de ma gare. Ils m'ont appelé à 1h04 ce matin, les cons ! Pour me dire de passer le chercher !

Ni une, ni deux, je me pointe à 18h48. Ben, en fait, il n'est pas là, mais apparemment quelqu'un a merdé quelque part, probablement au niveau du processus décisionnel ayant conduit à couper le cadenas d'un vélo pour le stocker quelque part (moi, en général, j'appelle ça un vol de vélo, mais je dois me tromper) : il semblerait que je n'aie pas à m'en faire, "on" a mes coordonnées, "on" me rappellera : on s'occupe de l'affaire "en haut".

En haut !


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Lecteur, avant toute chose, je me dois de t'avertir du contenu de cet encart. Je ne vais pas m'y étendre sur ce que je suis ou ne suis pas. Non pas pour ne pas t'ennuyer, c'est le cadet de mes soucis pour le moment, et puis ça arrivera tôt ou tard ; mais pour ne pas trop en dévoiler. Ce blog est le mien, et en tant que tel m'est dédié de long en large : me dépeindre — ou tenter de le faire — en quelques mots serait, plus qu'une erreur, un mauvais calcul. Et je déteste faire de mauvais calculs, ça me frustre.

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